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Revue de presse du 16 au 22 juin 2008[modifier]
Articles[modifier]
Vente liée : Luc Chatel ne veut pas d'informations détaillées sur le prix de l'OS[modifier]
La rédaction de ZDNet, publié le 16 juin 2008 http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39381757,00.htm?xtor=EPR-100
Les associations de défense des logiciels libres sont « consternées ». Luc Chatel, secrétaire d'État à la Consommation, a fait retirer un amendement qui prévoyait l'affichage détaillé des prix lors d'une vente liée, notamment dans le cas d'un PC et de l'OS.
Il s'agissait de l'amendement numéro 999 au projet de loi de modernisation de l'économie (LME), présenté par des députés SRC (Socialiste, radical, citoyen) et divers gauche. Cet amendement a été rejeté le 10 juin dernier par les députés de la majorité, qui ont suivi l'avis de Luc Chatel.
En séance, le secrétaire d'État a fait valoir que « L'article L. 122-1 du code de la consommation prohibe la vente liée de deux produits ou services dès lors qu'il n'est pas possible de les acquérir séparément sur le même lieu de vente », mais que « la jurisprudence a parallèlement validé la pratique de la vente liée d'un ordinateur et d'un système d'exploitation préinstallé, considérant que disposer d'un appareil prêt à l'emploi était un avantage pour le consommateur. Il n'est donc pas utile de modifier cet article du code ».
Sauf qu'il s'agit d'une contrevérité, assurent les associations de défense des logiciels libres. « Plusieurs jugements récents, rassemblés sur le site du groupe de travail Racketiciels, ont donné raison aux consommateurs qui demandaient le remboursement des logiciels, prévu contractuellement par les constructeurs », rappelle l'Aful (1).
« En rejetant cet amendement, Luc Chatel dénie au consommateur le droit de connaître le prix de ce qu'il achète », déplore pour sa part Alix Cazenave, chargée de mission à l'April (2). L'amendement aurait obligé les vendeurs à donner le prix des logiciels installés sur le PC, dont Windows qui, à lui seul, coûte par exemple entre 65 et 100 euros pour sa version la moins chère, indiquent les associations.
Le texte doit désormais être étudié par le Sénat.
(1) Aful : Association francophone des utilisateurs de Linux et des logiciels libres
(2) April : Association de promotion et de défense du logiciel libre
Vente liée : Luc Chatel s'oppose à la ventilation des prix[modifier]
Rédigée par Marc Rees le lundi 16 juin 2008 à 12h23 http://www.pcinpact.com/actu/news/44187-luc-chatel-vente-liee-racketiciel.htm
Une mesure, qui aurait pu lever le trouble sur la vente liée PC et logiciels, a été rejetée par le secrétaire d'État à la Consommation, Luc Chatel. Plusieurs députés avaient proposé que le code de la consommation soit enrichi d’un nouveau texte au terme duquel : « En cas d’offre commerciale regroupant des produits distincts, le prix affiché doit individualiser celui de chacun des produits contenus dans l’offre. »
Dans l’exposé sommaire, les motivations étaient claires : « Conformément à de nombreuses réponses ministérielles convergentes relatives à la vente liée de logiciels avec des micro-ordinateurs, il est établi qu'une offre commerciale regroupant des produits distincts est licite s'il est possible de se procurer ces produits séparément sur le même lieu de vente. Or, en matière de micro-ordinateurs, on constate que cette possibilité n'est pas offerte par nombre de distributeurs ».
Résultat des courses : les consommateurs sont priés, soit d’acheter ces offres liées, soit d’aller consommer ailleurs. Par la même occasion, il est impossible pour l’acheteur de connaître le prix ventilé des éléments qui composent le lot, une information de rigueur et pas seulement liée à des impératifs juridiques. Comment exercer son choix en toute transparence et protéger son pouvoir d’achat, s’il est impossible d’avoir accès à cette donnée de base ?
__Luc Chatel vs Chatel Luc__
vente liée détaxe racketiciel windows asus En mars 2005, Luc Chatel, alors député, en avait pleinement conscience. Il attirait « l'attention de M. le ministre délégué à l'Industrie sur la lisibilité des prix affichés dans les cas de ventes liées pour le matériel informatique. En effet, on note un usage qui permet au consommateur de bénéficier de logiciels préinstallés. Pourtant, le prix de ce logiciel préinstallé (qui peut être théoriquement refusé par l'acheteur) n'est pas indiqué, ce qui laisse à croire que c'est une offre gratuite alors que l'on peut estimer le coût de ces logiciels à près de 25 % du coût total de l'achat. Aussi, il souhaite savoir s'il ne serait pas plus pertinent d'imposer un affichage qui distinguerait le prix de l'ordinateur et celui des logiciels préinstallés, ce qui permettrait une meilleure information du consommateur, qui pourrait dès lors choisir plus librement d'acquérir ces logiciels ou non ». C'est ce que vient justement de proposer une brochette de députés.
__" Pas utile de modifier le code "__
Depuis, le secrétaire d'État à la Consommation a changé de crèmerie si l’on en croit sa réponse faite à cette proposition de texte (amendement 999 rectifié) le 12 juin dernier. Chatel Luc estime désormais que « l’article L. 122-1 du code de la consommation prohibe la vente liée de deux produits ou services dès lors qu’il n’est pas possible de les acquérir séparément sur le même lieu de vente. La jurisprudence a parallèlement validé la pratique de la vente liée d’un ordinateur et d’un système d’exploitation préinstallé, considérant que disposer d’un appareil prêt à l’emploi était un avantage pour le consommateur. Il n’est donc pas utile de modifier cet article du code ».
Jean-Paul Charié, rapporteur de la loi sur la modernisation de l’économie, renchérit : à l’image d’une vente automobile, « on ne peut exiger des fabricants qu’ils mentionnent le prix de chaque élément. Les consommateurs sont déjà un peu perdus en ce qui concerne le juste prix de vente… » Un autre député tentera en vain de prendre l’exemple des chaînes hi-fi : « On peut acheter des enceintes, un lecteur et un amplificateur séparément, mais il existe aussi des offres complètes, qui ne sont pas toujours au meilleur prix. Le consommateur aurait tout intérêt à connaître le prix de chaque élément pour pouvoir le comparer avec d’autres dans le même magasin ». Mais Luc Chatel ayant décidé de ne pas soutenir le texte, celui-ci n’aura eu aucune chance devant le vote des députés. Balayé.
__Windows et la saucisse, même combat ?__
Sur cet argument de l'avantage du client, une ancienne création jurisprudentielle, l’AFUL rétorque : « plusieurs jugements récents, rassemblés sur le site du Groupe de Travail Racketiciels, ont donné raison aux consommateurs qui demandaient le remboursement des logiciels, prévu contractuellement par les constructeurs ». L’Association Française des Utilisateurs du Libre ajoute : « mais peut-être Monsieur Chatel a-t-il confondu avec la jurisprudence un peu moins récente (1984) concernant les produits de boucherie et de pâtisserie ? Ou bien avec la jurisprudence constante sur la non-division des packs de yogourts ? Bien évidemment, si M. Chatel et ses conseillers ont trouvé des jugements récents dans le domaine des ordinateurs qui auraient échappé à nos avocats et à nos conseils comme à ceux de l'UFC-Que Choisir, nous leur serions très reconnaissants de nous les faire connaître ».
__Une ombre sur la réunion de synthèse__
De fait, en refusant de forcer à l’affichage des prix, c’est tout le mécanisme défendu par le groupe Détaxe qui s’en trouve malmené. Ce groupe défend par exemple l’optionnalité des logiciels dès l'achat, en dissociant installation et activation. Mais comment mettre en place les différentes solutions, et éclairer au mieux l’acheteur, si la ventilation des prix est impossible, voire s’il n’y a pas de vente liée comme le soutient Luc Chatel version 2008 ?
Autant le dire, cette réponse gouvernementale fait de l’ombre à la réunion de synthèse prévue le 3 juillet prochain entre consommateurs, industriels et distributeurs. Chapeautée par la DGCCRF et, au-dessus, Luc Chatel, cette réunion va tenter de trouver des solutions pour régler la question de la vente liée, gangrénée par plusieurs décisions de justice en faveur des consommateurs. Avec cette occasion manquée, on devine d’ores et déjà que les arbitrages seront nettement plus subjectifs.
Loi Hadopi : le Conseil d'État inflige un camouflet à Albanel[modifier]
Rédigée par Marc Rees le mardi 17 juin 2008 à 09h21 http://www.pcinpact.com/actu/news/44208-conseil-etat-hadopi-albanel-avis.htm
Le texte de la loi Création et Internet, qu’on nommait autrefois Hadopi ou Olivennes, est encore au centre d’une actualité qui mérite le détour. Comme tout avant-projet de loi, le texte a été soumis au Conseil d’État pour avis technique et juridique. Le Conseil d’État est la plus haute juridiction administrative, une pépinière de talents et de techniciens du droit. Son intervention est requise pour analyser la qualité juridique du texte et éviter à ses auteurs de prendre un camouflet devant le Parlement.
Sur le texte Création et Internet, celui qui instaure la riposte graduée, le filtrage, etc., la haute juridiction administrative avait rendu sa copie voilà quelques jours, une copie que seul le gouvernement peut choisir de diffuser, ce qu’il ne fit pas. Et pour cause.
__Un communiqué très réformateur__
La ministre Albanel s’était contentée de publier un communiqué qu’on croyait d’une autre époque : « Christine Albanel se félicite de l’avis favorable, rendu le 12 juin 2008 par l’Assemblée générale du Conseil d’État sur le projet de loi « Création et Internet » qui lui avait été soumis par le gouvernement. La ministre souligne que le Conseil d’État qui s’est livré, au cours des deux derniers mois, à un examen particulièrement approfondi du texte a validé les différentes options retenues par le gouvernement pour mettre en œuvre les « accords de l’Élysée», signés le 23 novembre 2007 par 47 entreprises ou organismes représentatifs du cinéma, de la musique, de l’audiovisuel et de l’Internet ».
En résumé :
1) le Conseil d’État a mené une analyse très profonde (ce qui est heureux).
2) il a validé toutes les options choisies par le gouvernement.
Des affirmations tambourinées rue de Valois, mais qui sonnaient creux : nous avions eu accès au projet d’avis du rapporteur du Conseil d’État qui n’était pas du tout sur la même longueur d’onde. Finalement, les Echos révèlent aujourd’hui qu’Albanel, en optant pour une simili transparence, n’a pas très exactement éclairé l’opinion, l’industrie des télécommunications, les acteurs du Web, les médias, ou tout simplement les citoyens.
__L'avis du Conseil d'État très critique contre l'avant-projet Hadopi__
Dans son avis, auquel nos confrères ont eu accès, le Conseil d’État a au contraire « flingué » des pans entiers du texte concocté par le gouvernement en harmonie avec les professionnels. Qu’on en juge :
- Une riposte non graduée, et donc optionnelle et mensongère : le Conseil d’État pointe le texte qui ne prévoit pas l’obligation de gradation dans les mesures mises en œuvre (avertissement par mail, par lettre recommandée, puis suspension de l’accès en cas de défaut de sécurisation de la ligne internet). Chacune de ces étapes demeure facultative et à la discrétion de la Haute Autorité. Cette lacune, énorme, avait été dénoncée dans le passé par les acteurs du Web, mais niée par le ministère de la Culture lorsque nous l’avions contacté.
- De vrais recours contre les décisions de l’Hadopi : les recours contre la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) devront se faire devant l’autorité judiciaire, et non administrative. C’est redonner au garant des droits et libertés fondamentaux, les clefs de ses prérogatives naturelles.
- Une entrée en vigueur repoussée dans le temps : en harmonie avec les vœux de l’Arcep, le C.E. demande à ce que le texte n’entre pas en vigueur immédiatement
- Une suspension d’abonnement réduite en cas de transaction : en cas de transaction (accord entre l’abonné et l’Hadopi), la suspension aura une durée maximale de trois mois, et non six mois comme le prévoyait Albanel.
- Les mesures de filtrage retirées des mains de l'autorité indépendante : le rapporteur du Conseil d’État n’aura finalement pas été désavoué. Le C.E. estime que seule l’autorité judiciaire « peut ordonner toute mesure propre à faire cesser ou prévenir une atteinte au droit d'auteur ou droit voisin, occasionnée par le contenu d'un service en ligne ». En clair, pour porter atteinte à la liberté de communication, la liberté d’information, la vie privée, seul le juge judiciaire, le garant des libertés, est compétent. Et surtout pas une autorité aussi indépendante soit-elle.
Microsoft recense l'Open Source[modifier]
LeMondeInformatique, édition du 16/06/2008 - par Clarisse Burger http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-microsoft-se-rapproche-de-l-open-source-26335.html
Microsoft devient sponsor de l' Open Source Census. Créée en avril dernier aux Etats-Unis, cette organisation regroupe fournisseurs, centres de recherche et experts de la communauté Open Source, afin de recenser les applications libres installées dans le monde entier, dans les entreprises comme chez les particuliers. Deux mois après le lancement du projet, 220 000 installations Open Source ont été identifiées. Et ce mois-ci, seules 1300 machines ont été répertoriées.
Ces chiffres ne reflètent en rien la réalité, ni le terrain. Les applications Open Source ne serait-ce que Firefox, Apache, MySQL ou PHP, etc., sont téléchargées en nombre chaque jour. La Fondation Linux note la difficulté d'une telle mission puisqu'une société dotée d'un parc de 200 postes de travail sous Firefox par exemple, peut n'avoir téléchargé le navigateur qu'une seule fois.
Selon Sam Ramji, directeur de la Division Stratégie Plateformes chez Microsoft, la participation à ce type de projets est cependant nécessaire pour l'éditeur. La firme de Redmond qui dénonçait l'an dernier la violation par la communauté Open Source de plus de 200 de ses brevets, se montrerait enfin plus clémente envers le monde interopérable. Reste à savoir si cette nouvelle participation n'aurait pas tout simplement pour objectif de minimiser l'importance de la communauté Open source voire même de mieux la contrôler...
L'April et l'Aful dénoncent la trahison de Luc Chatel sur la vente liée[modifier]
LeMondeInformatique, édition du 16/06/2008 - par Miléna Nemec-Poncik http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-l-april-et-l-aful-denoncent-la-trahison-de-luc-chatel-sur-la-vente-liee-26340.html
L'Aful et l'April, deux associations de promotion et de soutien du logiciel libre, dénoncent avec véhémence la suppression par Luc Chatel de l'amendement 999. Ce dernier obligeait les constructeurs de PC à afficher les prix des logiciels installés de manière détaillée lors de ventes liées.
Sur les conseils de Luc Chatel, les députés ont retiré le 10 juin dernier cet amendement du projet de loi de modernisation de l'économie (LME). Motif invoqué : la vente liée est déjà prohibée par le code de la consommation. Le hic pour les deux associations, c'est le manque de précision de cet article de loi, car il ne stipule pas que le constructeur doit afficher clairement les tarifs des divers logiciels pré-installés dans ses PC.
A propos de la prise de position de Luc Chatel, l'April n'hésite pas à parler de parjure et d'imposture. L'Aful, de son côté, attribue même à l'actuel secrétaire d'Etat à la Consommation le sobriquet de Pinocchio. « Pour la troisième fois depuis sa prise de fonction au gouvernement Fillon, Luc Chatel a nié le problème de la vente liée, dont il s'était pourtant préoccupé alors qu'il était député », déplore l'April.
La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) devrait quant à elle remettre ses conclusions sur le dossier de la vente liée le 3 juillet prochain.
Assises du numérique : les internautes boudent la consultation[modifier]
LeMagIT.fr par David Castaneira Le 17 juin 2008 (10:41) http://www.lemagit.fr/article/besson-numerique-ntic-assises/580/1/assises-numerique-les-internautes-boudent-consultation/
__Sujet oblige, ce devait être le premier grand projet de loi discuté en amont sur la toile. A mi-chemin de la consultation, le site des Assises du numérique est une coquille vide. Trop peu de temps et trop peu de débat : l’avenir des TIC en France se dessine sans les internautes.__
Numériques mais… très peu interactives ! Les assises conduites au pas de charge depuis la nomination d’Eric Besson au poste de secrétaire d’Etat à mi-temps à l’économie numérique ne suscitent guère l’engouement des internautes. A mi-chemin, puisque seul un mois est consacré à la consultation du grand public et des professionnels du secteur, le wiki mis en place par Eric Besson est désespérément vide. En tout, cinq commentaires ont été postés sur cet espace dédié aux assises et lancé en grande pompe le 29 mai dernier. Cinq commentaires donc pour 27 propositions allant de l’accès au très haut-débit à la gouvernance européenne du secteur en passant par la cybercriminalité.
Du reste, c’est ce dernier sujet qui semble le plus « chaud » (avec 3 commentaires il y a foule au regard d’autre sujets). Mais surprise, les trois dénoncent en fait la répartition des profits du téléchargement légal d’œuvres… perçue comme un véritable racket et dénoncée comme acte de « cybercriminalité ». Autant dire que le débat sur le phishing et autres usurpations d’identités ou vols de données clés va bien avancer… Un peu plus d’ambiance du côté des forums avec au total à ce jour 201 discussions amorcées par 227 membres actifs et un total de 648 messages postés. Au jeu des statistiques, on peut en déduire que les mêmes membres ont un avis sur tout et que les discussions tournent court… Le détail qui fait mal : « Le record de connectés est de 54, 30/05/2008 à 12h48 ».
On est donc loin des espoirs fondés par Eric Besson qui, le 29 mai dernier, affichait fièrement le premier projet de loi qui serait discuté en ligne avec une armada d’outils participatifs (forums, wiki, groupes Facebook). Au final – ou tout du moins à mi-chemin –, il aura manqué du temps pour installer le dispositif, de l’animation également et sans doute un projet dans sa forme plus ouvert au débat.
Dès l’ouverture des Assises, l’April (Association nationale de promotion et de défense du logiciel libre) déplorait déjà qu’elles ne doivent durer que deux mois, anticipant des difficultés à avoir un débat réellement ouvert et riche. Une crainte d’ores et déjà validée par les internautes.
Pour se faire une idée sur ce qui sera proposé au premier ministre le 31 juillet prochain – date à laquelle un « Plan Économie numérique 2012 » lui sera remis –, il faut donc se rabattre sur les vidéos en ligne des débats organisés ça et là tout au long du mois. Ou se rendre directement sur place.
Hadopi : des critiques du Conseil d'État encore plus profondes[modifier]
Inpact Rédigée par Marc Rees le mardi 17 juin 2008 à 11h58 http://www.pcinpact.com/actu/news/44216-hadopi-conseil-detat-riposte-graduee.htm
Selon nos informations, les critiques adressées par le Conseil d’État à l’avant-projet Hadopi (dit Création et Internet) sont encore plus vastes que ce qui fut annoncé ce matin via les Echos.
Dans son avis, la section du conseil d'État a proposé de modifier le texte qui lui a été soumis par le gouvernement, sur d’autres points encore.
__Un avertissement, avant la transaction__ Ainsi, contre un internaute qui n’a pas bien sécurisé sa ligne internet, il faudra au moins un avertissement avant la prise de sanction, quelle qu’elle soit. Dans la version initiale du texte, aucun verrou solide n’était prévu. Cette absence permettait du coup à la Haute Autorité de contraindre l’abonné d’accepter une transaction sans avoir été averti, d’une manière ou d’une autre, que sa ligne avait été utilisée pour du téléchargement dit illicite.
__Modulation des sanctions__ En cas de sanction définitive, le « bout » de la riposte graduée, le texte initial évoquait la durée d’un an de suspension. Le Conseil d’État a demandé au contraire que cette mesure de sanction soit elle-même graduée. Manière d’éviter les abus. Ainsi, il pourrait y avoir une suspension ramenée à 3, voire 6 mois, plutôt qu’un an maximum. En cas de transaction, l’abonné qui reconnait le défaut de sécurisation de sa ligne doit profiter d’une modulation de la peine plus avantageuse que si l’Hadopi était allée au bout de la riposte graduée.
__Quelles garanties pour les entreprises ?__ L’avis estime en outre que vis-à-vis des entreprises, il sera nécessaire d’avoir une injonction. Dans la loi, il pourrait y avoir par exemple une demande officielle de l’Hadopi très formaliste pour exiger d’une entreprise la sécurisation de sa ligne. « Éviter qu’un abonné qui fait du P2P depuis un hôpital entraine la suspension de tout le CHU » nous commente un professionnel.
Du côté des FAI, certains demandent même l’exclusion des personnes morales de la riposte graduée ou en tout cas la mise en place de mesures de protection à leur encontre. Évidemment, cela pose de réels problèmes sur le plan du principe d’égalité dans ou devant la loi.
Sur ce point très sensible, l’Asic, association des professionnels du Web (Google, Yahoo, Microsoft, etc.) avait estimé que « la mise en œuvre de ces sanctions pourrait comporter des risques pour les entreprises privées comme pour les collectivités publiques. Il pourrait être particulièrement délicat pour ces personnes morales de droit privé ou de droit public, titulaires d’abonnement Internet, de s’exonérer de leur responsabilité engagée du fait de leurs salariés ou agents publics. On imagine par exemple les conséquences économiques d’une suspension prononcée à l’égard de PME, dont les systèmes ne peuvent être sécurisés à 100 % ». On évoque sans mal le risque pour les collectivités locales d’être confrontées à la toute-puissance de l’Hadopi. « La mise en oeuvre de la « réponse graduée » n’est pas neutre (…) elle doit s’articuler avec de nombreuses problématiques et principes fondamentaux : l’accès au web, la liberté de communication et d’expression, le droit au respect de la vie privée, la liberté d’entreprendre, les droits au recours et garanties procédurales ».
__Compatibilité délicate de l’Hadopi avec la LCEN__ Enfin, avec le projet de loi, l’autorité (ou le juge) va pouvoir exiger des mesures de filtrage de la part des FAI directement. Le hic est que cette mesure entre en indélicatesse avec la LCEN qui oblige d’abord de saisir le FAI en dernier ressort, et de tenter d’abord de trouver une solution auprès de l’auteur de l’atteinte aux droits ou des autres intermédiaires. Cette question devrait être tranchée au plus haut sommet de l’État.
__Premières réactions__ Réagissant à ces fuites, la Quadrature du Net indique pour sa part que ces critiques confirment « en effet les analyses que (notre collectif) développe depuis des mois : le ministère de la Culture - et les lobbies qui le contrôlent - ont des visées liberticides et pratiquent une désinformation massive et systématique ». Et Christophe Espen d’ajouter « l'examen de ce texte sera le calvaire (de Christine Albanel) si d'aventure François Fillon s'égare et présente son projet aux parlementaires ».
Le texte sera présenté à la presse demain, au ministère de la Culture, avant un passage au Conseil des ministres.
Loi Hadopi : le plan média de l’industrie du disque[modifier]
Pc Inpact - Rédigée par Marc Rees le mardi 17 juin 2008 à 14h10 http://www.pcinpact.com/actu/news/44218-hadopi-engagements-accords-elysee-musique.htm
Exclusif : L’industrie du disque tente de préparer la piste d’atterrissage à la présentation en Conseil des ministres du projet Hadopi. Cette présentation aura lieu demain et sera suivie d’une réunion-presse au ministère de la Culture. Seul problème, de nombreux objets trainent sur le tarmac de ce plan média.
Pour tenter de couper court aux éventuelles critiques, nous avons appris qu’une initiative née chez les professionnels de la musique veut imiter l’expérience des accords de l’Élysée.
Ces accords furent signés en 2007 par tous les acteurs, FAI compris, après les travaux de la mission Olivennes. L’objectif fut simple : tenter de parler d’une même voix pour trouver des solutions face au problème de la Culture dans l’univers des nouvelles technologies. Avec la réussite que l’on sait.
Les engagements Olivennes, version Hadopi
Cette fois, le monde de la musique tente un nouveau coup pour obtenir la cosignature par tous les acteurs, FAI compris, d’un communiqué se félicitant du projet Hadopi. Ils veulent monter une forme de vaste accord professionnel autour des principes à venir dans la loi (renommée) Création et Internet. Or, derrière la jolie appellation qui cache filtrage, riposte graduée, suspension d’abonnement, obligation de sécurisation des connexions wifi, etc., on trouve aussi des critiques de la CNIL, du Conseil d’État, de l’Arcep, de l’Asic de l’AFA. Entre autres.
Bruits médiatiques
Dans un document préparé pour demain, l’industrie essaye de faire dire à tout ce beau monde qu’ils « se félicitent de l’adoption ce jour par le Conseil des ministres du projet de loi "Internet et Création" ». Et que ce texte marque une étape importante « pour construire une nouvelle économie des échanges culturels sur Internet ». En somme, des applaudissements nourris, couvrant mécaniquement les critiques sévères par les diverses autorités. « Des pyromanes qui nous demandent de jouer les pompiers !» critique un des destinataires de ce document, qui n’est donc pas prêt de signer ce document qui sent le piège à plein nez.
Vis à vis de la riposte graduée, ce pré-communiqué, envoyé selon nos informations à des dizaines et des dizaines d’organisations, se veut par exemple enchanté de cette « réponse adaptée et pédagogique aux téléchargements illicites, d’un respect de la vie privée des internautes et d’un développement des offres légales de musique et de films qui bénéficiera aux consommateurs ». Mais ce n’est pas tout.
Ceux qui signeront ce texte « souhaitent désormais que le Parlement puisse examiner rapidement ce projet de loi afin d’assurer aux solutions justes et équilibrées contenues dans les accords de l’Élysée une application prochaine ». On le sait, les solutions des accords de l’Élysée, comme les mesures de filtrage de contenu, sont encore loin d’être applicables, même « prochainement » et les débats parlementaires risquent de s’éterniser cet automne compte tenu de la technicité et de la sensibilité des mesures concoctées.
Généralisation européenne de l'avant-projet Hadopi ?
Enfin, la généralisation européenne de la riposte graduée et du filtrage est claire et acquise dans l’esprit des majors : « à l’heure où nos partenaires européens observent avec beaucoup d’attention l’issue du processus législatif qui va se dérouler en France pour envisager à leur tour de proposer de nouvelles régulations de l’offre culturelle sur Internet » poursuit le document, « l’adoption de ce projet de loi, qui assure un juste équilibre entre le droit à la vie privée et le droit à la création, entre la protection des œuvres et le développement des offres, nous semble d’autant plus indispensable ».
Une autre question sera aussi de savoir si la prise en compte des critiques du Conseil d’État, par exemple, est tout aussi « indispensable ». Nous le verrons dans la torpeur de juillet quand le texte sera présenté au Sénat.
[Le Monde] La loi "création et Internet", un premier pas vers le contrôle du Réseau ?[modifier]
La Quadrature du Net - Soumis par neurone18 le 18 juin, 2008 - 12:00 http://www.laquadrature.net/fr/le-monde-la-loi-creation-et-internet-un-premier-pas-vers-le-controle-du-reseau
L'intégralité du débat sur lemonde.fr avec Christophe Espern, membre du conseil d'orientation du Forum des Droits sur Internet et fondateur de la Quadrature du Net, un collectif de citoyens et d'associations qui informe sur des projets législatifs menaçant les libertés publiques et le développement économique et social à l'ère du numérique.
Extraits ...
tekno : cette loi sera-t-elle vraiment efficace ? surtout au regard des avancées techniques qui dépassent systématiquement les textes de loi.
Christophe Espern : Vous donnez la réponse dans votre question. Il est évident que des contre-mesures vont être prises et que d'autres techniques seront utilisées pour que les échanges passent sous les "radars" des majors. D'une part, les réseaux anonymisés rendent plus difficile la détection des internautes qui partagent sans autorisation. D'autre part, le système pourra être saturé de ce qu'on appelle des "faux positifs", c'est-à-dire que les majors dénonceront des personnes dont on aura usurpé l'identité. Et enfin, toutes les techniques comme l'échange de disque dur à disque dur, les réseaux privés virtuels entre amis et l'échange via des plates-formes comme Rapidshare ou Download.free.fr perdureront.
J0Ke : Le filtrage ne va-t-il pas banaliser les réseaux P2P cryptés et rendre les transferts plus dangereux car moins détectables ?
Christophe Espern : C'est effectivement un risque. D'ailleurs, les services de police s'inquiètent que les techniques visant à surfer de façon clandestine se développent et que les vrais délinquants et criminels soient noyés dans la masse.
Des députés UMP prêts à proposer la licence globale[modifier]
Numerama.com Guillaume Champeau - publié le Mercredi 18 Juin 2008 à 12h32 http://www.numerama.com/magazine/9982-Des-dputs-UMP-prts--proposer-la-licence-globale.html
On peut lui reconnaître un certain courage politique, voire un courage politique certain. Le député UMP Alain Suguenot avait été l'un des rares députés de la majorité à s'opposer ouvertement à la loi DADVSI en 2005. Il en avait fait les frais. Alors que sa ville organisait depuis 15 ans les rencontres cinématographiques de Beaune, une très importante manifestation interprofessionnelle, le lobby du cinéma a décidé en guise de représailles de déménager dans une autre ville, plus favorable à l'industrie cinématographique. Comme un symbole de ce que nous dénoncions hier sur la proximité du Parti Socialiste avec les lobbys culturels, c'est le maire socialiste de Dijon François Rebsamen (codirecteur de la campagne de Ségolène Royal) qui a ouvert ses portes aux Rencontres.
Loin de se laisser intimider, Alain Suguenot persiste et signe. Non content d'avoir cosigné l'an dernier une proposition de loi d'amnistie des P2Pistes, il exprime dans 20 Minutes son opposition à la loi Hadopi qui est présentée aujourd'hui au Conseil des ministres. "Le principe de la riposte graduée équivaut à une double peine: cette sanction administrative s’ajoute à la sanction judiciaire pour contrefaçon issue de la loi DADVSI", condamne le député. De plus, prévient-il, "la loi ne précise pas comment sera composée la Haute autorité chargée d’exécuter les sanctions pour les internautes. Le risque est qu’elle soit entièrement mandatée par le ministère de la Culture dont on connaît les liens avec les ayants droits".
Et le député prévient le gouvernement qu'il est hors de question pour la majorité d'être aligné en rangs organisés derrière le projet de loi. "Si le texte n’est pas modifié par le gouvernement, je pense qu’il y aura 150 amendements venus des rangs de la gauche et de la droite", estime Alain Suguenot. "C’est un débat qui dépasse les clivages, la vraie question derrière la loi, c’est la liberté de l’Internet. Avec les autres députés UMP qui partagent mon point de vue, on va ressortir des amendements de la DADVSI pour instituer une sorte de licence globale".
Une alliance entre une partie des députés UMP et une partie des députés socialistes est-elle possible ? Il faut le souhaiter. Le gouvernement, en tout cas, devrait le craindre.
Avec la riposte graduée, la hausse possible des tarifs Internet[modifier]
Pc Inpact Rédigée par le mercredi 18 juin 2008 à 17h13 http://www.pcinpact.com/actu/news/44252-hadopi-internet-FAI-albanel.htm
Le projet de loi Hadopi, dit Création et Internet, a été présenté ce matin en conseil des ministres.
La ministre de la Culture, Christine Albanel, a tenu ensuite un point presse où elle a donné des détails sur les futures recettes de la lutte contre le piratage sur les réseaux.
Le projet ayant été diffusé, on en sait un peu plus sur les modalités pratiques de la mesure, surtout au fil des discussions que nous avons pu avoir après cette rencontre. Nous reviendrons plus en profondeur sur ce dossier.
En attendant, a été levée, au moins partiellement, une mesure qui suscitait bon nombre de questions : celle de la sécurisation des lignes Internet. Le projet de loi, qui met en mouvement la riposte graduée (un mail, une lettre recommandée, une suspension d’abonnement), oblige les titulaires de ligne Internet à sécuriser leur connexion. C’est une obligation de surveillance de l’accès pour éviter, par exemple, que sa ligne Wifi soit piratée par un vilain voisin, lequel pourrait alors télécharger des MP3 sur son dos.
Un problème de preuve
L’usage de ces moyens de sécurisations dits « efficaces » sera de la toute première importance puisqu’ils permettront à M. Dupont d’échapper à la mécanique de la riposte graduée et donc à la suspension de son abonnement. Et c’est une autorité indépendante, l’Hadopi, qui sera chargée de dresser la liste des outils dits « efficaces » à utiliser donc rapidement si l'on est soucieux de sécurisation.
Problème : comment M. Dupont prouvera que ce jeudi 19 juin, à 13h34 il a bien utilisé cet outil, alors que son adresse IP a été pistée sur les réseaux P2P ?
La demande génèrera l'offre
Nous avons posé cette question à M. Henrard, conseiller de Mme Albanel qui fut l’un des rédacteurs de la loi Hadopi : « à partir du moment où les internautes vont avoir intérêt à installer ce genre de dispositif où il existera donc une demande solvable, les FAI vont alors développer une offre dans ce domaine. Il faudra prévoir, dès lors qu’il s’agit de fournir aux abonnés un moyen de s’exonérer de leur responsabilité, un dispositif qui permet de certifier à l’Hadopi qu’à tel ou tel moment, ce dispositif était utilisé ». Ce dispositif n'est donc pas encore tout à fait rodé mais cette certification apportée par le FAI permettra à l’abonné de s’abriter contre la riposte graduée.
Ce montage pourra ainsi générer une hausse de l’abonnement Internet, sauf si les FAI, encore sollicités par le financement de la TV, acceptent de serrer leurs marges. Mais ce sera le prix à payer pour la tranquillité. Il faudra en outre que les solutions techniques de sécurisations soient compatibles multiplateformes. Que dirait-on si Free, ou Neuf, ou Orange ne proposait qu’une solution sous Windows, laissant sur le carreau les amateurs toujours plus nombreux des solutions libres ou Mac ?
À la question de savoir s’il n’y a pas la mise en place d’une forme de vente liée, M. Henrard répond par la négative : « On crée une incitation et chacun se détermine en fonction de ses obligations. Il y a des aléas dont on veut se protéger et si on est un tout petit peu rationnel, il est évident qu’on va demander à son FAI l’utilisation d’un tel dispositif. » Chacun agira ainsi en bon père de famille, pour reprendre l'expression bien connue.
Réaction des FAI
Daniel Fava (Telecom Italia), président de l’Association des fournisseurs d’accès français, nous l’explique : « à partir du moment où la loi ne l’oblige pas, cela va être du ressort de chaque FAI en fonction de sa politique commerciale ». Chaque FAI pourra proposer la sécurisation pour un tarif donné, donc. Daniel Fava nous indique encore que des tests pourront avoir lieu à la rentrée, dans le meilleur des cas. Les FAI testeront et feront des choix quant à la commercialisation. La mesure s’accompagnera évidemment de conseils pour la sécurisation de sa ligne Wifi, mais ces conseils seront insuffisants lorsque l'Hadopi viendra réclamer des preuves d'usages d'un outil certifié.
Dans tous les cas, sans la preuve de cet usage d'un outil certifié, il sera quasi impossible à l'internaute de ne pas être condamnable au regard de l'Hadopi, sauf cas de force majeur (l'astéroïde qui tombe sur le DSLAM) ou s'il démontre un piratage.
Wine : première cuvée après 15 ans de maturation[modifier]
LeMagit.fr par Reynald Fléchaux Le 18 juin 2008 (15:45) http://www.lemagit.fr/article/windows-linux-unix-solaris/593/1/wine-premiere-cuvee-apres-ans-maturation/
Les auteurs de Wine annoncent la disponibilité de la version 1.0 de leur couche d'émulation Windows pour Linux, Mac OS X, FreeBSD et Solaris. Un développement qui a démarré en... 1993.
Avant de sortir sa première mouture stable, Wine, développé à l'origine pour Windows 3.1, a en effet du s'adapter aux versions 2000 et XP de l'OS de Microsoft. Une adaptation qualifiée de "douloureuse" par Jeremy White, le Pdg de CodeWeaver, une société spécialiste du développement qui a piloté les travaux sur Wine.
Riposte graduée : les risques de double peine relativisés[modifier]
Pc Inpact Rédigée par le mercredi 18 juin 2008 à 18h14 http://www.pcinpact.com/actu/news/44257-albanel-riposte-graduee-double-peine.htm
L’ASIC, association des acteurs du Web 2.0, avait craint que la riposte graduée ne génère en réalité un millefeuille de condamnation : le mécanisme ne permettrait pas d'empêcher que le titulaire de l’accès, également à l’origine des actes de contrefaçon, fasse l’objet de poursuites civiles ou pénales distinctes sur la base des seuls faits de contrefaçon.
En clair, si la ligne de M. Dupont a servi à télécharger des MP3, il pourrait : - Voir son abonnement internet suspendu pendant un an puisqu’il y a défaut de sécurisation de la ligne, nouvelle infraction créée par le projet Hadopi. - Faire l’objet de poursuites pour contrefaçon, la voie classique, puisqu'il a téléchargé du contenu protégé.
Une double baffe
En fait de riposte graduée, on aurait là une double gifle (suspension d’abonnement et 3 ans et 300 000 euros d’amende). Au surplus, ce risque de double peine est entretenu par un article du code de procédure pénale (l’article 40) selon lequel « toute autorité constituée (…), dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs. ». La contrefaçon étant un délit, l’Hadopi aurait l’obligation de transmettre le dossier au parquet.
Choix du bon sens, dans les mains des ayants droit
Au ministère de la Culture, M. Henrad, conseiller de Mme Albanel, nous a d’abord indiqué que cette transmission n’était pas assortie de sanction. En clair, elle serait plus une possibilité de transmission qu’une réelle obligation. Voir l'État recommander la non application du droit pénal est curieux.
Ensuite, « tout est une question de faisabilité : ce dont l’Hadopi a connaissance, ce n’est tant de la contrefaçon, mais que tel abonné a méconnu son obligation de surveillance, car la contrefaçon ce peut être son enfant qui l’a commis. » Du coup, l'hadopi n'aurait pas connaissance d'un acte de contrefaçon. C'est le serpent qui se mord la queue : l'autorité devra bien avoir connaissance de la contrefaçon pour qualifier le défaut de sécurisation ! Elle ne pourra donc qu'avoir un début de preuve de l'existence d'un délit, sauf à suspendre une ligne... pour rien.
hadopi albanel piratage double peine riposte
Lecture paranoïaque ?
Ceci dit, notre interlocuteur nous invite à manipuler ce texte avec des pincettes et faire confiance, un mot décidément à la mode, au bon sens : « On peut toujours faire une lecture paranoïaque d’un texte de loi. Si vous partez du principe que les destinataires vont faire une interprétation absurde, la pousser jusqu’au bout… engager une action judiciaire ça coute de l’argent : dès lors qu’il leur sera offert deux voies : une qui ne leur coûte rien et qui aboutit à des mesures proportionnées, une autre qui coûte de l’argent, car il faut prendre un avocat, dure longtemps, les entraîne dans une procédure contradictoire devant un tribunal, etc. les ayants droit feront un choix rationnel. Quand ils auront l’adresse IP, ils la remettront à l’Hadopi qui jouera le rôle de boîte noire. Ils ne sauront jamais qui se cache derrière cette adresse. Entre les internautes et l’ayant droit, on place donc une boîte noire qui empêche de savoir qui se cache derrière l’adresse IP. L’ayant droit ne va pas se lancer dans cette logique qui consiste à poursuivre sa vengeance jusqu’au bout ».
Pour résumer, il y a bien un risque de peines multicouches, mais il faut faire grandement confiance aux ayants droit : ceux-ci ne perdront pas leur temps et surtout pas leur argent à soulever à tour de bras les différents articles de loi permettant de punir l’internaute.
Le filtrage des contenus s'invite dans la loi sur la riposte graduée[modifier]
Pc Inpact Rédigée par le jeudi 19 juin 2008 à 00h23 http://www.pcinpact.com/actu/news/44261-filtrage-albanel-hadopi-refere-contenu.htm
Un article discret de la loi Hadopi, surtout éclairée par la riposte graduée, instaure un régime de filtrage de contenus en France. Une vision inédite du contrôle des échanges sur le réseau.
Hier, lors de la présentation presse rue de Valois du projet de loi Création et Internet, Christine Albanel assurait au parterre de journalistes : « J’entends (...) parler de « filtrage généralisé des réseaux ». Il est évident que le projet du gouvernement ne prévoit rien de tel ! La diffusion des techniques de filtrage doit faire l’objet, aux termes des accords de l’Élysée, d’une expérimentation de bonne foi, sur une période de deux ans, entre les acteurs de la Culture et ceux de l’Internet. Il n’y a donc pas lieu, pour les pouvoirs publics, d’interférer sur ce point, dès lors que les parties respectent spontanément cet engagement ». Soulagement.
Après les URL, le filtrage des contenus
Si l’on examine le texte, miroir de cette déclaration d’intention, le discours prend une tournure plus floue. Et pour cause : Albanel et l’industrie de la Culture prévoient bien d’instaurer en France un système de filtrage. Pis, le filtrage est nettement plus incisif que celui envisagé récemment par Michèle Alliot Marie contre le contenu pédopornographique et qui déjà a provoqué des remous lors de la diffusion de la Charte sur la Confiance (notre actualité).
Alors que MAM était montée au front pour soutenir un intrépide et délicat filtrage d’URL contre ces contenus odieux, Albanel opte illico pour le filtrage de contenu. À côté, l'écrémage d’URL fait office de mesure de garde champêtre.
C’est un durcissement manifeste du texte. Le document initial, l’avant-projet concocté par le ministère, qui fut critiqué par la CNIL, l’AFA, L’Afoc, l’Asic… se contentait de confier la prévention des atteintes au droit d’auteur à l’autorité au centre de la loi Hadopi. Une interprétation large (ou paranoïaque) laissait entrevoir le filtrage dans l’ombre du texte, une interprétation serrée, non. Mais c'était avant l’avis « favorable » du Conseil d’État qui, attentif, torpilla le passage, en indiquant que la mesure devait être orchestrée seulement par un juge judiciaire, non une autorité indépendante.
Après cette correction, les artisans de la loi ont mis les bouchées doubles. Il faut se plonger dans la loi Création et Internet (ou Hadopi) jusqu’au bout pour découvrir tout en bas, à l’article 5, le futur article 336-2 du code :
En présence d'une atteinte à un droit d'auteur ou à un droit voisin occasionnée par le contenu d'un service de communication au public en ligne, le tribunal de grande instance, statuant le cas échéant en la forme des référés, peut ordonner à la demande des ayants-droit ou des organismes de défense professionnelle [comme l’ALPA], toute mesure de suspension ou de filtrage des contenus portant atteinte à un droit d'auteur ou un droit voisin, ainsi que toute mesure de restriction de l'accès à ces contenus, à l'encontre de toute personne en situation de contribuer à y remédier ou de contribuer à éviter son renouvellement.
Dans ces lignes, les accords de l'Elysée sont ignorés alors qu'ils prévoyaient pourtant des expérimentations sur deux ans.
Un texte très vaste, dépassant les limites de la LCEN
Le tribunal de grande instance, statuant en référé une procédure turbo, pourra donc demander à Free, Neuf ou Orange que soit filtré tel contenu sur les réseaux. Le texte est d’ailleurs très vaste puisqu’il ne vise pas seulement les FAI, mais également les hébergeurs, ou n’importe quel intermédiaire ou tuyau. En quelques lignes, il détricote donc l’équilibre de la loi sur l’économie numérique qui oppose pourtant hébergeurs et éditeurs.
Ici l’ayant droit peut obtenir un filtrage de Youtube, des newsgroups, des réseaux P2P, d'un site internet, des échanges de toute nature, sans le formalisme tatillon de la LCEN : on saisit le juge des référés, et dans l’instant, voilà le filtrage ordonné. Sauf erreur, c’est aussi la première fois que la mention de « filtrage » apparaît ainsi dans le droit de l’internet.
Bien sûr, techniquement, le filtrage des contenus est une autre paire de manches que le filtrage des URL. On pourra relire l’interview que nous a accordé un FAI français de première importance. Ces mesures doivent par exemple s’accompagner d’investissements faramineux : la somme de 40 000 euros par DSLAM nous fut citée, alors qu’il y a 20 000 DSLAM chez Orange, et environ 3600 chez Free et autant chez Neuf. Cette petite décision d’un juge de référé pourrait donc avoir des effets encombrants pour les budgets de l'acteur qui devra supporter cette charge.
L'exemple belge
Cette tentation du filtrage des données échangées, qui implique mécaniquement un contrôle approfondi de tout ce qui passe entre votre écran et le web, n’est pas une nouveauté en Europe. Chez nos proches voisins, dans un jugement du 29 juin 2007, le tribunal de première instance de Bruxelles a exigé du FAI Tiscali (propriété de Scarlet) « qu'il adopte une des mesures techniques avancées (…) pour empêcher les internautes de télécharger illégalement le répertoire musical de la SABAM via les logiciels P2P » (notre actualité). La mesure fut considérée comme une véritable trappe puisque le juge ne donne aucune indication technique. Au FAI de se débrouiller, mais ce qui est sûr c’est qu’il s’expose à une astreinte importante au cas où les mesures prises s’avéreraient insuffisantes ou dépassées par la technique.
« Il ne s’agit (…) bien évidemment ni de « fliquer », ni de « criminaliser », ni de supprimer des libertés fondamentales – à moins que l’on considère le vol comme une liberté fondamentale » a tambouriné Christine Albanel avant donc de lancer cet engrenage, pièce discrète, mais maîtresse de l'arrivée du filtrage de masse de l'Internet en France.
Firefox 3 : interview de Tristan Nitot (Mozilla Europe)[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Vincent Hermann le jeudi 19 juin 2008 à 09h28 http://www.pcinpact.com/actu/news/44263-mozilla-firefox-tristan-nitot-interview.htm
Le lancement de Firefox 3.0 était attendu de pied ferme par un très grand nombre d’utilisateurs. À l’heure où la guerre entre les navigateurs est non seulement revenue, mais a également gagné en intensité, nous avons interrogé Tristan Nitot, président de l’association Mozilla Europe.
Firefox 3.0 a été lancé officiellement hier, êtes-vous satisfaits des chiffres obtenus jusqu’à présent ?
À l'heure où je vous parle (18h, heure de Paris), nous venons de dépasser les 8 millions de téléchargements. Cela dépasse largement nos rêves les plus fous, puisque pour Firefox 2, nous avions eu 1,6 million de téléchargements en 24 heures. À l'époque, ça nous paraissait délirant !
Les utilisateurs attendaient depuis longtemps des améliorations en termes de vitesse et de consommation de mémoire vive. Ont-ils été écoutés ?
Oui. Il faut dire que Firefox 3 est en développement depuis trois ans, et qu'il y a eu plus de 15 000 changements entre Firefox 2 et Firefox 3. Côté performance et consommation de mémoire, ça a beaucoup changé.
Firefox 2 était déjà bien meilleur que le navigateur dominant, et avec la version 3, l'écart se creuse encore plus. Plus de détails sur la consommation de mémoire sur cette page.
Côté performances JavaScript, il suffit de tester vous même avec le benchmark d'Apple, SunSpider, avec les navigateurs de votre choix. En gros, sur JavaScript, Firefox 3 est 2 à 4 fois plus rapide que Firefox 2 et 6 à 9 fois plus rapide qu'Internet Explorer. Les impacts sont significatifs pour l'utilisateur, puisque cela apporte beaucoup de confort sur les applications Web complexes de type Ajax (comme les Webmails), et permet aussi d'allonger la durée de vie des ordinateurs...
Depuis la version 2.0, qu’apporte la nouvelle mouture du navigateur dans le quotidien de l’utilisateur lambda ?
Avec plus de 15 000 changements, je vais forcément être obligé de me limiter ;-)
En trois points :
1. Sécurité avec un filtre anti-malware, en plus de la sécurité intrinsèque de Firefox 2. Ergonomie, avec la barre d'adresse intelligente (démo et explications), le gestionnaire d'extensions, le gestionnaire de mots de passe, le gestionnaire de téléchargement et des centaines d'autres améliorations et/ou nouveautés... 3. Performance et gestion de mémoire.
Quelles sont les forces de Firefox vis-à-vis de la concurrence ?
Cela tient à plusieurs choses :
Le fait qu'on innove en permanence, tout en conservant une grande simplicité d'utilisation Un écosystème autour des extensions (5000 développées à ce jour) qui permet à chacun de personnaliser son navigateur.
Le fait que ce soit un logiciel Libre, avec les impacts en terme de sécurité, de transparence, de liberté de l'utilisateur qui peut soulever le capot, aider à la conception, par exemple en aidant à la traduction ce qui nous a permis de sortir Firefox 3 en 48 langues (rappelons qu'Internet Explorer 7 était disponible seulement en anglais le jour de sa sortie).
Plus spécifiquement, comment expliquer le succès de Firefox face à Opera, dont la version 9.5 est parue récemment ?
Opera est un très bon logiciel d'un point de vue technique, et j'apprécie beaucoup leur équipe qui joue avec brio le jeu des standards. Par contre, côté ergonomie, je ne suis pas convaincu. Cela dit, ils progressent, et c'est bien.
Mais n'est-ce pas trop tard ? Y a-t-il quatre places sur le marché des navigateurs, coincés entre les deux fournisseurs de systèmes d'exploitation (Microsoft et Apple) d'un côté et un projet de logiciel Libre de l'autre ? Je n'en sais rien, mais ça me désolerait de voir disparaitre Opera : le marché des navigateurs a besoin d'offrir le choix aux utilisateurs. Heureusement, Opera est bien installé sur le mobile...
Que pouvez-vous nous dire au sujet des prochaines évolutions majeures de Firefox 4.0 ?
Avant une version 4.0, on aura un Firefox 3.1 (ou 3.5 ?), sur lequel on travaille déjà, avec une perspective de sortie d'ici six mois à un an. Parallèlement, nous travaillons sur une nouvelle version de Gecko, notre moteur. Mais là, on parle du long terme...
Comment pensez-vous percer dans le domaine des navigateurs mobiles là où l’iPhone marque déjà un tournant important avec Safari ?
La bataille ne fait que commencer ! L'industrie du mobile, longtemps dominée par les opérateurs, est en train de s'ouvrir. Les utilisateurs souhaitent disposer d'un vrai navigateur sur leur mobile, qui leur donne accès à des vraies pages Web, pas seulement des applications bridées.
Avec l'arrivée en force de Linux sur le mobile, nous pensons que cela ouvre la porte au logiciel Libre comme Firefox Mobile. Avec les progrès réalisés sur notre moteur en termes de performance, nous sommes aujourd'hui capables de tourner sur des smartphones. Il reste toutefois à inventer le mode de navigation permettant de se passer du clavier et de la souris. Nous y travaillons, et notre travail commence à porter ses fruits. Voir par exemple le concept présenté en vidéo par mon collègue Aza Raskin.
Hadopi : les réactions s'enchaînent sur une loi qui divise[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Nil Sanyas le jeudi 19 juin 2008 à 12h34 http://www.pcinpact.com/actu/news/44275-Hadopi-reactions-UFC-PS-ASIC.htm
Le projet de loi Création et Internet (ou Hadopi / Olivennes) génère de nombreuses réactions de la part des associations, mais aussi des partis politiques. De l'UFC-Que Choisir aux parlementaires du Parti Socialiste, en passant par la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) et bien d'autres associations, voici un rapide tour d'horizon des diverses réactions sur ce sujet bouillant.
Les ayants droit sont ravis
La SACD, tout comme ses acolytes (SACEM, etc.) « se félicite du dispositif prévu et estime qu’il constitue une avancée très positive pour les créateurs, puisqu’il permettra d’assurer le respect de leurs droits sans méconnaître ceux des utilisateurs d’Internet ».
Dans un communiqué particulièrement stupéfiant, la SACD voit dans ce projet de loi trois aspects positifs, à savoir « un aboutissement d'une démarche consensuelle », une « approche qui est à la fois pédagogique et progressive », et enfin la garantie « du respect des droits et des libertés individuelles ».
UFC : "une bourde monumentale"
Sacem deboutee appel P2P dessinL'UFC-Que Choisir a un point de vue légèrement différent de la SACD. Elle demande ainsi « au gouvernement de ne pas transmettre au Sénat un texte en forme de monstre juridique, inacceptable pour les 15 millions de foyers connectés au haut débit, inefficace pour développer l'offre légale et inadapté pour les artistes qui attendent une rémunération des échanges de fichiers entre internautes ».
Pour lassociation de défense des consommateurs, potentiellement bloquer Internet à l'heure actuelle est un non-sens : « Imposer en 2008 la suspension de la connexion haut débit pour toute une famille alors qu'Internet est en passe de devenir un service universel, c'est-à-dire jugé essentiel au même titre que l'électricité, est une bourde monumentale ».
Et de conclure : « Pour l'UFC-Que Choisir, les consommateurs sont prêts à se mobiliser en septembre contre un texte, à contresens de l'histoire numérique, qui ne sert que l'intérêt des majors ».
Parti Socialiste : "une croisade moyenâgeuse"
Une poignée de parlementaires socialistes ont pour leur part montré leur mécontentement il y a deux jours, via Libération. Un avis proche de l'UFC-Que Choisir.
« Ce projet, dans la continuité de l’illusion répressive qui règne au plus haut niveau de l’État sur ce sujet, prévoit la mise sous surveillance de toutes les communications électroniques. Il ouvre la possibilité de priver jusqu'à un an un citoyen de toute connexion Internet. Pour quels faits ces mesures d'exception sont-elles réclamées ? Terrorisme international ? Criminalité en bande organisée ? Non, pour téléchargement d'œuvres protégées par des droits d'auteur... Le pouvoir poursuit ainsi sa croisade moyenâgeuse contre les internautes. (...)
Sous la pression des lobbies, le Gouvernement persiste à imposer une réglementation censée défendre un modèle économique obsolète et perpétuer des situations de rente détenue par les majors des industries culturelles et informatiques. (...)
Il y a aujourd'hui une triple urgence démocratique, économique et sociale à libérer les échanges sur Internet et à définir les nouvelles rémunérations des créateurs.
La loi dite DADVSI a créé une fracture profonde entre les créateurs et leur public et constitué un gigantesque gâchis. Le projet HADOPI risque d'aggraver cette fracture et ne résoudra rien. (...) La France, pays des droits de l'Homme et des Lumières, ne peut pas entrer dans le millénaire du numérique avec les habits de l'Ancien Régime. »
Le GESTE : "éviter toute criminalisation des internautes"
pirate Le GESTE, le Groupement des Editeurs de Services En Ligne, est pour sa part particulièrement remonté contre le manque de mesures afin de développer les offres légales.
« Hostile au projet de loi actuel exclusivement répressif, le GESTE, groupement des éditeurs de services et de contenus en ligne, s’interroge sur l’absence totale de mesures en faveur de la diffusion des œuvres. (...)
Afin de s’écarter de l’aspect purement répressif du projet de loi, le GESTE souhaite que soient réintroduits les points suivants permettant non seulement le développement d’une offre légale de qualité mais aussi de donner du sens à l’intitulé de ce projet de loi en l’orientant vers l’avenir. »
L'association préconise ainsi sept mesures pour développer l'offre légale :
- Garantir la neutralité d’Internet
- Soutien aux services en ligne qui favorisent l’innovation, la qualité artistique et la
- diversité culturelle
- Soutien au très haut débit avec garantie de prix réduit de la bande passante aux exploitants culturels
- Mise à disposition des œuvres publiques et numérisation du patrimoine
- Une réflexion aboutissant à une position sur l'organisation des droits et guichet unique en Europe
- Position sur un médiateur pour l'acquisition des licences contre les abus et distorsions de concurrence, accès aux catalogues à des conditions non discriminantes
- Extension des licences indirectes (licences légales, copie privée)
Nonfiction : "repenser la culture"
Nonfiction.fr, « site d'actualité des idées et de critiques des livres animé par un collectif de chercheurs, de journalistes, de militants politiques, syndicaux et associatifs, de chefs d'entreprises et de créateurs de sites Internet », rejoint certains avis sur la façon de penser la culture sur la toile.
« nonfiction.fr est plus que jamais convaincu que les industries culturelles doivent évoluer, trouver de nouveaux modèles économiques et commencer par proposer une offre légale de qualité sur Internet pour la musique, le livre et le cinéma, avant de vouloir attenter à la liberté des internautes. »
Le site a donc lancé avant-hier un appel d’intellectuels, d’auteurs, d’artistes et d’internautes contre la riposte graduée. Sa conclusion est pour le moins explicite :
« Quant à nous, intellectuels, auteurs, internautes, il nous faut repenser la culture. Non plus simplement à l'âge de la reproduction technique, comme le faisait déjà Walter Benjamin, mais penser la culture à l'âge de la reproduction numérique. »
L'ASIC : "cela affecte bien le fond du droit"
Internet geek nerd L'ASIC, l’Association des Services Internet Communautaires, avait début mai donné un avis très critique au sujet de la riposte graduée : « Sur le principe même de cette approche, l'ASIC appelle à ne pas minimiser la portée de cette sanction, attaque-t-elle, bannir, même temporairement, des internautes de la société de l'information, ce n'est pas seulement les empêcher de télécharger des contenus illicites, c'est aussi et surtout leur interdire toute utilisation d’un vecteur de communication et d'expression devenu indispensable, qui offre l'accès à une pluralité d'information, à une diversité de contenus, ou à une multitude de services publics. (...) On imagine par exemple les conséquences économiques d’une suspension prononcée à l’égard de PME, dont les systèmes ne peuvent être sécurisés à 100 % ».
Cette réponse graduée « n’est pas neutre et ne constitue pas un simple agencement de procédure ou de transfert de compétences. Elle affecte bien le fond du droit » soulignait l’ASIC à l'époque.
Christophe Espern : "le Panthéon des Pinnochio de la République"
Enfin, La Quadrature du Net, menée par Christophe Espern, ne mâche pas ses mots : « Il n'y a plus de doute : Christine Albanel rejoindra Renaud Donnedieu de Vabres au Panthéon des Pinnochio de la République. L'examen de ce texte sera son calvaire si d'aventure François Fillon s'égare et présente son projet aux parlementaires. »
Jamendo dépasse les 10.000 albums en libre téléchargement[modifier]
Numerama.com Guillaume Champeau - publié le Jeudi 19 Juin 2008 à 13h17 http://www.numerama.com/magazine/10001-Jamendo-dpasse-les-10000-albums-en-libre-tlchargement.html
La plateforme de musique libre Jamendo vient de franchir le cap des 10.000 albums en libre écoute et libre téléchargement. Grâce à l'utilisation de licences Creative Commons, la plateforme propose exclusivement des albums et autres fichiers MP3 qui peuvent être partagés légalement et gratuitement sur les réseaux P2P, ou par n'importe quel autre moyen.
"Il s'agit d'un chiffre symbolique, bien sûr, mais qui montre le succès de ce nouveau modèle de promotion de la musique par le net, que Jamendo soutient depuis l'origine et qui est rendu possible par l'incroyable flexibilité des licences Creative Commons", explique Laurent Kratz, co-fondateur et directeur de Jamendo. "Nous sommes convaincus que les possibilités de croissance sont énormes. Il n'y a qu'à voir l'incroyable créativité et le talent des milliers d'artistes qui choisissent de mettre leur musique à disposition du public sur Jamendo".
La plateforme revendique 2 millions de visiteurs mensuels, 500.000 titres téléchargés chaque jour, et 350.000 membres inscrits. Actuellement, environ 300 nouveaux albums sont ajoutés par les artistes sur Jamendo chaque semaine. Et le chiffre est exponentiel.
Un pied de nez à tous ceux qui croient, à l'image de Nicolas Sarkozy, que la création s'éteint lorsque le droit d'auteur ne protège plus les droits exclusifs et les revenus des créateurs.
Microsoft donne jusqu'à 2011 à ses clients pour contourner ses DRM[modifier]
Numerama.com Guillaume Champeau - publié le Jeudi 19 Juin 2008 à 16h25 http://www.numerama.com/magazine/10005-Microsoft-donne-jusqu--2011--ses-clients-pour-contourner-ses-DRM.html
Microsoft s'était tiré une balle dans le pied en annonçant en avril dernier à ses clients qu'ils n'auraient que jusqu'au mois d'août prochain pour sauvegarder par leurs propres moyens toute la musique qu'ils avaient acheté sur son site MSN Music, fermé au profit du Zune Marketplace en 2006. Le géant de Redmond a en effet l'intention de fermer les serveurs qui doivent délivrer les licences d'autorisation de lecture des morceaux achetés. Les clients n'ont pas d'autre choix que de copier la musique qu'ils ont acheté sur CD pour la réencoder ensuite au format MP3, et faire sauter ainsi le DRM. Une belle démonstration pour les opposants aux systèmes de protection.
Mais dans sa grande bonté, et convaincu sans doute qu'il avait fait une jolie boulette de communication, Microsoft a rassuré ses clients. Ils pourront finalement attendre jusqu'en 2011 pour contourner le DRM que Microsoft leur avait imposé. Soulagement.
Microsoft n'en est cependant pas à son coup d'essai en matière de bourde liée aux DRM. Souvenez-vous de l'imbroglio incroyable qui a vu Microsoft créer en 2004 un standard de DRM "PlaysForSure" qu'il n'a pas lui-même respecté avec son baladeur Zune en 2006, pour lequel il a créé une norme "Certified for Windows Vista" qu'il impose désormais à tous les services et baladeurs... y compris aux anciens PlaysForSure qui ne sont pas compatibles avec le Zune, et vice-versa.
Finalement le bon vieux MP3 qu'on trouve gratuitement sur eMule, c'est bien aussi. Non ?
La Cour de San Francisco protège la correspondance privée[modifier]
Pc Inpact Rédigée Nicolas G. par le jeudi 19 juin 2008 à 16h27 http://www.pcinpact.com/actu/news/44284-donnees-privees-protection-messages-personne.htm
Une cour d'appel de San Francisco vient de statuer sur le délicat problème des conversations que les employés peuvent avoir dans le cadre de leur travail... mais avec des proches ou des amis qui n'ont rien à y faire.
Hier, la décision de la 9e Cour d'appel américaine a statué en faveur des employés, rendant plus difficile un accès légal de leur patron aux emails et messages envoyés depuis leur poste de travail. Désormais, il faudra l'autorisation de l'employé concerné pour que son supérieur ait le droit de consulter un message qu'il a envoyé ou reçu.
La décision restreint également la lecture des messages à la seule condition qu'ils soient stockés sur un serveur interne.
L'affaire découle d'une poursuite judiciaire lancée par le Sergent de police Jeff Quon, de l'Ontario, et trois autres officiers. Ils ont lancé des poursuites après que le fournisseur d'accès sans fil Arch Wireless a transmis à la police des copies de messages envoyés par Quon en 2002. Les policiers les ont alors lus pour déterminer si son pager avait été utilisé à des fins privées ou professionnelles.
L'avocat de la ville d'Ontario et le service de police ont déclaré qu'ils feraient appel de la décision.
Et quid outre-Atlantique ?
En France, on rappellera que le secret de la correspondance a secoué le milieu juridique. Si le salarié a droit au respect et à la protection de sa vie privée même sur son poste professionnel, « est considéré comme courrier électronique professionnel, tout courrier électronique dont le titre ou le nom du répertoire dans lequel il est archivé, est relatif à l'organisation, au fonctionnement ou aux activités de l'entreprise, l'administration ou l'organisme qui emploie l'expéditeur ou le destinataire dudit courrier. Le courrier électronique professionnel n'est pas soumis au secret de la correspondance privée. »
OpenOffice.org 2.4.1 corrige une faille critique[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Vincent Hermann le jeudi 19 juin 2008 à 16h44 http://www.pcinpact.com/actu/news/44286-openoffice-faille-critique-241.htm
Récemment, une faille de sécurité a été découverte dans la suite bureautique libre et gratuite OpenOffice.org. il s’agit d’une erreur dans la gestion des fichiers qui peut permettre à une personne malintentionnée, ou un malware, d’exécuter un code arbitraire via un document spécialement conçu pour exploiter la faille.
Pendant un temps, seule la version anglaise était disponible, mais ce n’est désormais plus le cas. Ceux qui souhaitent se prémunir contre les attaques potentielles peuvent télécharger dès à présent la version 2.4.1. Bien sûr, ceux qui possèdent déjà la suite utiliseront la fonction « Vérifier les mises à jour » dans le menu Aide.
Linux : OpenSuse 11 est enfin disponible en version finale[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Vincent Hermannle jeudi 19 juin 2008 à 17h22 http://www.pcinpact.com/actu/news/44288-opensuse-11-linux-gnome-kde.htm
En préparation depuis plusieurs mois, et après un travail acharné des développeurs, la version 11 de la distribution GNU/Linux OpenSuse est désormais disponible au téléchargement. Pour nombre d’habitués, ce sera la distribution du changement.
Par où commencer ? Par le début : l’installation. Celle-ci prend désormais appui sur la technologie Qt4 de Trolltech, rachetée par Nokia. En clair, l’interface d’installation est beaucoup plus soignée et rend mieux sur les grands écrans. Au-delà de changements cosmétiques, l’installation d’OpenSuse 11 contient maintenant un mode automatisé qui permet à l’utilisateur de partir en vacances dix minutes pendant que tout se fait sans son aide, ou presque.
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Du côté de la distribution elle-même, il faudra comme d’habitude choisir entre les versions GNOME et KDE. Avec GNOME dans sa version 2.22.1, les utilisateurs pourraient a priori compter sur une interface classique et familière, mais ce n’est pas tout à fait le cas, puisque la barre du haut n’existe plus et que le menu principal a été largement transformé :
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Avec KDE, les habitués de la version 3.5 devront réapprendre pas mal de choses, puisque OpenSuse 11 utilise désormais la version 4.0.4. S’ils seront sans doute ravis de la plus grande réactivité et de la légèreté de l’environnement, ils seront peut-être déçus de ne pas retrouver encore toutes les applications. Il faut rappeler en effet que les applications pour KDE 3.5 ne peuvent tourner en l’état sur KDE 4.
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Pour les composants du système, on aura :
- Le noyau Linux 2.6.25.4
- X.org 7.3
- NetworkManager 0.7
- PulseAudio 0.9.10
- Firefox 3.0
- OpenOffice.org 2.4
- Compiz Fusion 0.7.4
- glibc 2.8
- GCC 4.3
En dehors de cette liste somme toute basique, que peut-on attendre de plus d’OpenSuse 11 ? Tout d’abord, l’utilisation de Qt4 ne s’est pas limitée au module d’installation puisqu’on retrouve la technologie dans divers outils maison comme le gestionnaire de paquets YaST. À propos de ce dernier, les développeurs indiquent que la gestion des paquets a été largement améliorée : le tri est plus simple et plus efficace, et l’ensemble du système est plus rapide et plus stable.
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Parmi les autres nouveautés, OpenSuse 11 est la première distribution à intégrer Banshee 1.0, un tout nouveau lecteur audio/vidéo qui permet également de gérer une médiathèque.
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Le téléchargement de la distribution a longtemps été un poil pénible pour les habitués, avec l’absence par exemple d’une version DVD, alors qu’il fallait récupérer systématiquement trois CD. Les choses sont désormais beaucoup plus simples. Le choix principal s’opère sur l’architecture : x86, x64 ou PowerPC. Une fois le choix effectué, il suffit de choisir entre un DVD et un LiveCD.
Dans le premier cas, vous aurez sous la main tout ce que le système peut offrir. Tous les environnements de bureau sont présents, et il faut préciser d’ailleurs que la version 3.5.9 de KDE est présente, pour ceux qui ne veulent pas de la version 4.0.4. Ceux qui souhaitent installer et utiliser rapidement le système choisiront un LiveCD, au parfum GNOME ou KDE 4.
Avant de vous lancer dans le téléchargement, il faut ajouter que les serveurs de téléchargement sont pour le moment relativement saturés. Il est donc recommandé d’utiliser plutôt le protocole BitTorrent.
Riposte graduée : les lignes pro épargnées de suspension[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Marc Rees le vendredi 20 juin 2008 à 07h10 http://www.pcinpact.com/actu/news/44292-usage-professionnel-HADOPI.htm
L’un des problèmes concrets de la riposte graduée est le sort réservé aux entreprises. Imagine-t-on un comptable qui transmet ses documents à telle société qui voit du jour au lendemain sa ligne suspendue pour défaut de sécurisation ? Ou bien un hôpital qui perd tous les moyens de communication informatisés, etc. ?
Dans le texte du projet de loi, lorsqu’une activité illicite est repérée sur les réseaux P2P, via l’adresse IP, l’abonné correspondant recevra d’abord un mail d’avertissement. S’il ne fait rien, il recevra une lettre recommandée. Ensuite, seulement, on pourra passer à la suspension de la ligne, l’issue la plus grave si son adresse IP continue d’être visible sur les réseaux d’échange.
Le ministère Albanel nous a confié qu’une (petite) sécurité avait été placée pour protéger les entreprises, ou plutôt les activités professionnelles. « Selon les usages », l’autorité chargée d’infliger la sanction ultime pourra opter pour une injonction, plutôt qu’une suspension. En clair, elle enverra une lettre de mise en demeure très formaliste, plutôt qu’un coup de ciseaux sur la ligne.
Le ministère nous a expliqué qu’étaient spécialement visés ici les usages « professionnels ». « Par exemple, vous êtes un médecin, vous avez besoin de votre connexion Internet pour remplir les dossiers médicaux de vos patients. C’est le type même d’usages professionnels que l’autorité va prendre en compte, et ce, qu’on soit une société ou une personne physique. L’injonction remplacera ici la suspension ».
Cette injonction demandera avec force à l’entrepreneur, au professionnel « de prendre des mesures de nature à prévenir le renouvellement du manquement constaté et a en rendre compte à la Haute Autorité, le cas échéant sous astreinte. » Tous les commerçants, les professions libérales, les sociétés, les artisans, les agriculteurs, etc. sont donc ici visés.
Le texte de loi ne parle pas ouvertement « d’usage professionnel » mais « d’usage ». Ce flou volontaire sur les types de lignes à sanctionner permet d’éviter le risque d’une violation du principe constitutionnel d’égalité entre les personnes et donc d’une déculottée devant le Conseil constitutionnel. Évidemment, les réseaux Wifi ouverts, ceux des collectivités locales, etc. pourront ainsi être épargnés de la suspension. Ou pas, le texte étant très flou sur l’encadrement des moyens d’action de la Haute Autorité. Quant aux utilisateurs particuliers, l'esprit du texte leur est nettement moins favorable.
Pour l'Europe, les blogs sont une forme avancée de lobbying[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Nil Sanyas le vendredi 20 juin 2008 à 11h06 http://www.pcinpact.com/actu/news/44297-Europe-blogosphere-danger-lobbying-media.htm
La blogosphère est-elle en danger ? Si pour l'instant, il n'y a pas péril en la demeure, les blogueurs devraient néanmoins se pencher sur un article du magazine bulgare Kapital, et traduit par Courrier International. D'après cet article, le Parlement européen « considère la blogosphère comme dangereuse et envisage de voter une mesure encadrant cet espace de libre expression ».
Pour le bien des blogueurs
internet surf libre blog écran Une nouvelle peu enthousiasmante à l'heure où, en France (et ailleurs), le filtrage et la surveillance des contenus sont sur toutes les lèvres. Cet encadrement des blogs, initié suite à un récent rapport de la députée estonienne Marianne Mikko, se ferait via une sorte de labellisation des blogs, ceci grâce à un « indice de qualité, pour qu'il soit clair pour tout le monde qui écrit et pour quelle raison », peut-on lire dans le rapport en question.
Une labellisation des blogs, qui n'est pas sans rappeler celle de la presse en ligne dont nous vous parlions l'année dernière, ou encore la future création par Michèle Alliot-Marie d'une Commission de déontologie du Net.
Certains blogs polluent le cyberespace
« Jusqu'à présent, la blogosphère était un espace de bonnes intentions, avec un discours relativement franc et ouvert. Beaucoup de gens font confiance aux blogs. Cependant, du fait de leur banalisation et de leur multiplication, les blogs sont également utilisés par des personnes de moins en moins scrupuleuses. »
Si « jusqu'à présent, nous n'avons pas considéré les blogueurs comme une menace, ces derniers peuvent polluer considérablement le cyberespace », a ainsi rédigé la députée estonienne, certainement la future égérie des blogueurs.
Blogueurs, arrêtez de donner votre opinion
Marianne Mikko n'est cependant pas la seule en Europe à se poser des questions au sujet des blogs. Selon Kapital, l'eurodéputé allemand Jorgo Chatzimarkakis a ainsi déclaré : « les blogueurs ne peuvent certainement pas être automatiquement qualifiés de menaçants », mais « les blogs sont aujourd'hui un puissant instrument de communication et peuvent être considérés comme une forme avancée de lobbying. Et constituer, en tant que tels, une menace ».
De là à penser que les blogueurs ont un peu trop milité pour le Non au traité de Lisbonne, contrairement à tous les autres médias (TV, radio, presse papier), et que cela gêne certains eurodéputés, il y a un pas que nous ne franchirons pas.
Windows 7 entre les mains de la justice américaine[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Vicnent Hermann le vendredi 20 juin 2008 à 16h35 http://www.pcinpact.com/actu/news/44307-windows-seven-doj-surveillance.htm
Windows 7 est le nom de code de la prochaine version du système d’exploitation de Microsoft. Pour autant que l’on sache, à l’heure, en dépit de très fortes rumeurs, il s’agit pratiquement de l’une des seules informations vérifiées sur ce sujet. Du mystère autour de Windows 7 ? C’est peu de le dire : Steven Sinofski, qui dirige l’ingénierie logicielle des systèmes d’exploitation chez Microsoft, a fait tomber une chape de plomb sur le monde des médias.
On sait qu’un kit de développement sera intégré pour gérer nativement le multitouch et ainsi offrir aux développeurs des possibilités intrinsèques. On peut donc imaginer que Windows 7 sera utilisé pour différents types d’appareils, avec à la clé des interfaces tactiles entièrement personnalisées. On sait en outre que le noyau ne sera pas très différent de celui de Vista, mais qu’il sera au centre d’un système de base repensé pour constituer un nouveau point d’appui pour le reste du système. Après tout, le problème de Windows n’a jamais vraiment été son noyau (du moins sur la série des NT), mais plutôt la montagne d’éléments qui l’entoure.
Le DOJ rempile pour deux ans de surveillance
Tous ceux qui observent nagent en eaux troubles, mais Microsoft a dû récemment modifier sa vision des choses également. La quasi-totalité des nouveautés de Windows 7 reste à découvrir, mais certaines personnes en dehors de la firme auront un angle de vue particulièrement avantageux pour découvrir les entrailles de la bête avant tout le monde. Il s’agit ni plus ni moins que du DOJ américain (Department Of Justice).
En avril, la juge Colleen Kollar-Kotelly, qui avait imposé la surveillance de Microsoft depuis 2001, devait la stopper, mais un petit changement est intervenu. On se souvient que plusieurs états fédérés américains avaient demandé que cette surveillance soit prolongée, mais la juge secouait la tête. Jusqu’à ce que Google et d’autres sociétés se joignent à la demande. La juge a changé d’avis, offrant aux concurrences de Microsoft une nouvelle surveillance supplémentaire de deux ans.
De quoi largement surveiller Windows 7
Cette nouvelle période peut paraître courte, mais il est amusant de constater qu’elle suffira largement concernant Windows 7. La date de sortie du système n’est pas connue, Microsoft parlant parfois de début 2010, alors que Steve Ballmer évoque parfois la fin 2009. Disons un an et demi, pour arranger tout le monde, avec la volonté sans doute de Microsoft de profiter de la période des fêtes de fin d’année. Dans tous les cas, la surveillance de deux ans couvrira tout le développement de Windows 7, et Microsoft ne l’avait absolument pas prévue.
Un Comité technique a été formé il y a déjà plusieurs années pour surveiller Microsoft. C’est ce même Comité qui a fait changer de route Microsoft pour que les décisions prises sur Vista tiennent compte du jugement de 2001. La mission est toujours la même : il faut vérifier que Microsoft continue bien à appliquer les mêmes règles dans Windows 7. Or, l’éditeur ne s’est pas privé d’affirmer à plusieurs reprises, par exemple, qu’un rapprochement aurait lieu entre Windows 7 et les services Live. L’intrusion du Comité du DOJ dans ses affaires risque de calmer certaines ardeurs.
Le travail du Comité technique
Quatre catégories de logiciels sont systématiquement testées par les membres du Comité :
- Les clients de courriers électroniques (type Thunderbird)
- Les clients de messagerie instantanée (type Yahoo Messenger)
- Les navigateurs web (type Firefox ou Opera)
- Les lecteurs multimédias (type Winamp, VLC ou encore MPC)
En dehors de MSN Messenger, la décision de 2001 a impacté trois des quatre catégories dans lesquelles Microsoft avait des produits. Plutôt que d’avancer à pas mesurés, Microsoft n’a plus avancé du tout, et Internet Explorer et Outlook Express sont deux très bons exemples. Et aujourd’hui qu’Internet Explorer 8 est en chantier, la firme doit également faire attention.
Microsoft ne pourra sans doute jamais réaliser ses produits exactement comme il le voudrait. L’éditeur est bloqué dans certains de ses choix par la pression de la concurrence et de la justice, et les procès en Europe l’ont clairement prouvé. Après tout, posséder un monopole dans certains domaines ne peut pas fournir que des avantages.
100% du code de Java sera bientôt Open Source[modifier]
LeMagit.fr par Christophe Bardy Le 20 juin 2008 (17:29) http://www.lemagit.fr/article/open-source-java-jdk/617/1/100-code-java-sera-bientot-open-source/
Dans une interview vidéo avec nos confrères australiens de Builderau.com.au, Simon Phipps, le responsable de la stratégie Open Source de Sun, confirme que le Java Developer Kit sera 100% en GPL d'ici à la fin de l'année. L'essentiel du code d'Open JDK est déjà en GPL, mais plusieurs parties dont Sun ne possédait pas le copyright restaient jusqu'alors fermées.
Phipps explique que Kodak, qui disposait de droits sur le code de Java2D, a accepté la publication de son code en GPL et qu'il ne reste plus désormais qu'une portion du JDK relative au traitement audio qui reste propriétaire. Le détenteur du code ayant refusé de donner son accord à la publication en GPL, Sun va redévelopper cette portion de code. Le Californien devrait donc lever le dernier obstacle à la publication de 100% du code Java en GPL d'ici deux à trois mois.