« Comprendre-le-numerique-Louis-Derrac » : différence entre les versions

De April MediaWiki
Aller à la navigationAller à la recherche
(Contenu remplacé par « Catégorie:Transcriptions Publié [https://www.librealire.org/1-comprendre-le-numerique-louis-derrac ici] - Octobre 2023 »)
Balise : Contenu remplacé
 
(60 versions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Catégorie:Transcriptions]]
[[Catégorie:Transcriptions]]


'''Titre :''' Comprendre le numérique
Publié [https://www.librealire.org/1-comprendre-le-numerique-louis-derrac ici] - Octobre 2023
 
'''Intervenant :''' Louis Derrac
 
'''Lieu :''' Première visioconférence du triptyque 
 
'''Date :''' Mardi 23 mai 2023
 
'''Durée :''' 68 min 22
 
'''[https://louisderrac.com/cycle-webconferences/comprendre-le-numerique/ Vidéo]'''
 
'''[https://louisderrac.com/wp-content/uploads/2023/05/1.-Comprendre-le-numerique.mp3 Audio]'''
 
'''Licence de la transcription :''' [http://www.gnu.org/licenses/licenses.html#VerbatimCopying Verbatim]
 
'''Illustration : [https://louisderrac.com/wp-content/uploads/2023/06/comprendre-le-numerique.jpg Utiliser celle du site ?]'''
 
'''NB :''' <em>transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.<br/>
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.</em>
 
 
Transcription à partir du premier jet par SCRIBBE des CEMEA, puis mise en forme par Julien
 
 
==Introduction relu MO==
 
Je vous propose qu'on commence dès maintenant, car on a beaucoup de choses à se dire. S'il y a quelque chose de certain sur ce cycle de conférences, c'est que c'est assez ambitieux et chaque conférence mérite bien une heure. Le cycle sera bien sûr enregistré, donc repartagé.
 
Bienvenue tout le monde, bienvenue à toutes et bienvenue à tous.
 
Très rapidement en introduction, c'est un cycle auquel je pensais depuis quelque temps déjà. Finalement je me suis dit qu'à un moment il fallait se lancer.
 
Ce cycle découle de deux convictions qui constituent mon engagement professionnel et personnel : d'une part, le numérique n'est aujourd'hui pas compris comme l'objet politique qu'il est, donc il faut, selon moi, beaucoup plus débattre ; d’autre part, je considère que le numérique tel qu'il domine actuellement d'un point de vue économique, tel qu'il est massifié et tel qu'il est encouragé politiquement n'est pas acceptable. C'est une notion sur laquelle j'ai commencé un peu à réfléchir. Il n'est pas acceptable dans le sens où il n’est pas soutenable environnementalement et humainement ; il n'est pas acceptable parce qu'il est aujourd'hui très largement subi et beaucoup trop peu choisi, ce qui revient à la question politique ; il n’’est pas acceptable parce que, encore une fois, le numérique tel qu’il est dominant actuellement n'est pas assez émancipateur et beaucoup trop aliénant. Ce qui, on le verra, constitue un des nombreux paradoxes quand on voit l'origine du numérique.
 
À partir du moment où le numérique actuel, tel qu’il domine actuellement, n'est pas acceptable, cela veut dire qu'il faut transformer le numérique, c'est ma conviction. Pour transformer le numérique et aller vers autre chose, il faut pouvoir le critiquer, il faut se mettre d'accord sur une critique du numérique, sur une critique positive, une critique négative, une critique assez complète. Pour critiquer le numérique, il faut le comprendre. D'où le triptyque de ce cycle de conférences qui est le triptyque de mon engagement et sur lequel je voudrais créditer Bernard Stiegler, puisque c'était ce qu'il proposait au sujet des techniques : « comprendre les techniques pour pouvoir les critiquer et les transformer ».
 
Je vais me lancer assez rapidement parce qu’on a beaucoup de choses à se dire et trop peu de temps. Je vais juste vous prévenir sur le fait que vous sortirez frustré de cette conférence, parce que le format fait qu'il est beaucoup trop descendant, parce qu'on va voir des choses beaucoup trop rapidement, parce qu’on ne va pas voir des choses qui étaient pourtant indispensables, parce qu'on va voir des choses qui vous semblaient évidentes. Voyez cette conférence comme une sorte d'apéritif avant le banquet que le sujet mérite. Voyez cette conférence comme une invitation à la curiosité, à la sérendipité, cette manière de sauter de lien en lien qui est justement permise par le web. Par ailleurs, sachez que cette conférence sera suivie d'un cycle de débats qui commencera en juillet et qui continuera peut-être en septembre, à la rentrée, si on voit qu’il y a de l'intérêt.
 
Pour commencer, on en est là aujourd'hui : quand je vois les sujets du numérique, c'est vrai que c'est vertigineux de voir à quel point on est sur cette prévision d’Arthur Clarke, cet écrivain de science-fiction qui disait que toute technologie suffisamment avancée finissait par être indiscernable de la magie. Le numérique est devenu magique, il est devenu invisible aussi. Allons-y pour essayer de remettre un petit peu de concret, d'histoire, de culture, de matérialité dans ce numérique.
 
Vous retrouverez la rediffusion de cette conférence ainsi que pas mal de ressources sur mon site, j'y reviendrai à la fin, vous le retrouverez facilement. C'est une conférence qui est aussi partagée sous licence libre Creative Commons BY-SA.
 
De mon côté, qui suis-je ? Je suis un acteur indépendant et militant de l'éducation au numérique, d'une part, c'est donc vraiment le l'objet de ce cycle. Quand je dis éduquer au numérique, c'est vraiment former les citoyens d'une société numérique à un sujet qui, comme je le disais, est aujourd'hui beaucoup trop mal compris et pas du tout assez politisé. D’autre part, de la transformation alter numérique des organisations. C'est justement pour poursuivre ce raisonnement disant que si le numérique actuel n'est pas satisfaisant, il faut aller vers autre chose, il faut donc que les organisations se questionnent. Si vous voulez creuser, il y aura plus d’informations sur mon site.
 
Quelques avertissements, enfin : cette conférence est un exercice de vulgarisation, pas un travail d'expertise. Je ne suis moi-même pas un expert, je ne suis pas un conférencier professionnel. Je ne prétends pas à cette expertise. En revanche c'est un exercice d'analyse, il est forcément critiquable sur le fond et sur la forme. Et enfin, j'assume un propos engagé, donc forcément biaisé. Là aussi, c’est critiquable, débattable et on aura l'occasion d'en débattre par la suite.
 
Le cycle est en trois conférences, suivi de débats dont j’ai parlé :
    1. la première aujourd'hui pour comprendre le numérique,
    2. dans deux semaines pour le critiquer,
    3. dans un mois pour le transformer
 
Ces conférences sont à chaque fois des rencontres tout public. J'ai vu dans les inscriptions qu’il y avait beaucoup de gens qui, à mon avis, doivent déjà savoir beaucoup de choses. Ce sont des rencontres qui sont partagées sous licence libre. Je ferais vraiment le maximum pour que ces matériaux permettent à d'autres de se les réapproprier sur le principe des licences libres et ce sont trois rencontres qui sont proposées à prix libre. Même si rien ne vous est demandé financièrement pour y assister, ce sont évidemment des conférences qui ne sont pas gratuites pour moi, puisque ça me prend un temps très important pour les préparer. Si vous voulez soutenir ce travail bénévole, n'hésitez pas. Je repartagerai un lien et il se trouve aussi facilement sur le site.
 
Lançons-nous. C'est parti.
 
==TEMPS 07’09 Comprendre le numérique==
 
 
Comprendre le numérique. Commençons par une très rapide histoire sociotechnique et politique. Alors pourquoi sociotechniques ? Parce que c'est une histoire qui est à la fois sociale, elle est technique et elle est politique.
Commençons par l'ordinateur. L'ordinateur, c'était l'outil pour calculer. Pour calculer parce que dès que l'humain a commencé à se sédentariser et que la population a augmenté, il a fallu calculer plein de choses. Souvent ce sont les impôts et les stocks de récolte, ce sont les calculs pour comprendre les crues du Nil ; les égyptiens avaient déjà des papyrus où ils notaient des calculs.
Les besoins de calculs ont augmenté au fur et à mesure que les civilisations se sont complexifiées, les états-nations se sont constitués. On a donc eu les premières machines à calculer mécaniques au XVIIème  siècle, à la Renaissance.
On pense par exemple à la pascaline et à une longue histoire de ces machines à calculer.
 
Comprendre le numérique.
 
Commençons par une très rapide histoire sociotechnique et politique.<br/>
Pourquoi sociotechnique ? Parce que c'est une histoire qui est à la fois sociale, elle est technique et elle est politique.
 
Commençons par l'ordinateur. L'ordinateur, c'était l'outil pour calculer. Pour calculer parce que dès que l'humain a commencé à se sédentariser et que la population a augmenté, il a fallu calculer plein de choses. Souvent ce sont les impôts, les stocks de récolte, ce sont les calculs pour comprendre les crues du Nil ; les Égyptiens avaient déjà des papyrus où ils notaient des calculs. Les besoins de calculs ont augmenté au fur et à mesure que les civilisations se sont complexifiées, les États-nations se sont constitués. On a donc eu les premières machines à calculer mécaniques au XVIIᵉ siècle, à la Renaissance. On pense par exemple à la pascaline. Il y a donc une longue histoire de ces machines à calculer.
 
Notre histoire du numérique commence avec les ordinateurs qui, eux, se sont développés autour de la Seconde Guerre mondiale pour répondre à des besoins de calcul, à nouveau. Calculer, notamment faire des calculs pour des besoins militaires, tout ce qui était balistique, faire marcher des canons, faire marcher des navires, comprendre un certain nombre de calculs pour cibler, etc. C'était de la recherche militaire, recherche appliquée, et c'était des besoins de décryptage. On pensera notamment au film <em>Imitation Game</em> qui raconte l'histoire d’Alan Turing, un des pères fondateurs de l’informatique.
 
À la base c'était donc ce besoin de calcul, et un ordinateur, ça ressemblait à ça, c'était un énorme superordinateur qui n'avait que pour fonction de calculer ; il calculait.<br/>
Ici on voit Grace Murray Hopper, qui a créé le langage Cobol, qui fait partie des premières informatrices et programmatrices et qui travaille sur un des premiers ordinateurs. Vous voyez l'ambiance, années 50/60, de très gros ordinateurs qui ne servaient qu’à calculer, qui étaient réservés aux militaires , aux universités et aux labos de recherche.<br/>
On a eu ensuite, d'un point de vue technique, une très rapide miniaturisation avec la fameuse loi de Moore, loi auto-réalisatrice ou Moore prédisait qu’on allait réussir, en fait, à miniaturiser petit à petit une partie centrale de l'ordinateur, l'endroit où se font les calculs, justement. On est donc passé de ces énormes tubes sur la gauche au transistor, puis aux circuits intégrés, puis au microprocesseur, avec des parties de plus en plus petites. Ça a permis des baisses de coûts, ça a permis de miniaturiser la chose. Donc, dans les années 60, on a déjà des unités centrales beaucoup plus petites, qui permettent des nouveaux usages dans les entreprises, ce qu'on appelait à l'époque le <em>time sharing</em>, le partage, de temps. On pouvait donc avoir plusieurs employés qui bénéficiaient de la même unité de calcul et qui commençaient à se familiariser avec le fait d'utiliser, comme ça, un ordinateur.<br/>
Fin des années 70, on a un autre événement social, sociétal et culturel. C'est la contre-culture aux États-Unis, c'est mai 68 en France. On a ce moment très important de contestation de l'ordre établi, de remise en question des structures de la société, des institutions, du taylorisme, des formes d'organisation des entreprises. Donc on a cette contre-culture, les mouvements hippies, les hackers, les makers et tout qui se mettent à voir dans l’ordinateur qui, on le rappelle, était vraiment une machine à calculer, un outil d'émancipation, en fait un outil d'augmentation de l'humain. On voit, dans cette image, Douglas Engelbart qui anime ce qu'on appelle la mère de toutes les démos et qui, en 1968, présente pour une des premières fois un ordinateur avec une interface graphique alors qu'avant il n'y avait que des lignes de code. Il fallait taper sur un clavier et on n’avait que des lignes de code. Il présente une des premières souris. Il présente pour la première fois des liens hypertextes. Il présente un système de visioconférence qui marchait à peine, mais c'était révolutionnaire pour l'époque. C'était incroyablement en anticipation de toutes les inventions qui allaient ensuite se faire. On reviendra à ce Douglas Engelbart, parce qu’à cette époque il imaginait l'ordinateur et ce qui allait devenir le numérique comme un moyen, fondamentalement, d'augmenter l'humain, on y reviendra parce que c'est important pour comprendre le numérique. Donc les mouvements makers. Là on voit un jeune homme d'un de ces clubs d'informatique, donc de bricoleurs, de hackers, qui voulaient utiliser ces ordinateurs personnels pour en faire des outils de bidouille, d'émancipation.<br/>
Donc, de fil en aiguille, on commence à avoir des ordinateurs qui se commercialisent pour le grand public, années 80, qui se miniaturisent aussi, on l'a vu.<br/>
Et je fais un saut dans le temps, jusqu'à l'iPhone, présenté en 2007 et qui, pour le coup, était la révolution en termes d'appareil qui permet de démocratiser et même de massifier l'ordinateur et de faire en sorte qu'aujourd'hui il est dans presque toutes les poches.
 
Ensuite, on a Internet. Internet pour communiquer.<br/>
Internet, c'est une histoire qui commence, là aussi, dans les années 70 aux États-Unis, mais pas que. On a eu des réseaux semblables, par exemple en France, le réseau Cyclades.<br/>
Internet est venu, là encore, des besoins des militaires et des scientifiques qui étaient les seuls, à l'époque, à avoir des ordinateurs et ils voulaient un réseau de télécommunications, pour simplement partager de la puissance de calcul, pour pouvoir communiquer des informations, donc ils ont mis au point ce système qui présentait plusieurs, plusieurs originalités pour l'époque : il était décentralisé là où le système de téléphones était centralisé, il y avait un central qui vous dispatcher et qui maîtrisait, finalement, tout le réseau de communication alors que là le réseau permettait à chaque ordinateur d'être branché aux autres de manière décentralisée. C'est donc un réseau qui s'est peu à peu propagé. On voit ici les débuts du réseau Arpanet, un des ancêtres d'Internet. Je suis obligé d'aller très vite.
Aujourd'hui Internet est un réseau qui est devenu évidemment mondial, qui passe très largement sous les mers avec énormément de câbles sous-marins, sur lesquels j'aurai l'occasion de revenir, puisque c'est le rappel qu’internet, c'est vraiment un réseau d'ordinateurs, ce sont vraiment des câbles qui, concrètement, branchent des ordinateurs entre eux qui leur permettent de se partager des informations.
 
Et enfin le web. Le Web qui n'est pas la même chose qu'Internet, c'est une des applications d'Internet. Le mail est un autre exemple d'application d'Internet, d'ailleurs le mail a été inventé avant le Web. Donc le Web c'est cette invention de Tim Berners-Lee qui a été lancée en 1991, qui est composé globalement de trois notions :
un langage, le langage HTML qui permet de coder une page web ;
unn protocole, le protocole HTTP, qui permet de donner une adresse permettant de se rendre sur une page web. Par exemple, si je vous dis d'aller sur louisderrac.com, ça vous permettra de vous connecter à ma page web, sur laquelle est codée une page dans ce fameux langage HTML ;
et enfin, les fameux navigateurs web, ces outils qu'on utilise tous les jours aujourd'hui, que ce soit Google Chrome, Mozilla, Firefox. Safari, Microsoft Edge, qui nous permettent d'accéder à ces pages web et de les décoder.<br/>
Le web, pour le coup, c'est le carton, c'est la démocratisation d'Internet, puisque, dès les années 95, on a des premiers sites privés et commerciaux qui se lancent, avec Amazon par exemple. Et, très rapidement, on a ce Web social qui se met en place, avec peu à peu Myspace, Facebook, ???, YouTube. On parlera de Web 2.0 ou de Web social, pour parler de ce web qui permet à chacun de se créer un compte très facilement,finalement, de partager et de contribuer à ce web.
 
C'est très rapide, mais ça nous permet de comprendre comment on se retrouve aujourd'hui finalement connectés les uns aux autres sur ce format. C'est vraiment l'évolution de ces trois ensemble de technologies : d'un côté l'ordinateur qui s'est miniaturisé, de l'autre Internet et enfin le Web qui a permis de simplifier les usages et de permettre énormément de choses qu'on fait aujourd'hui sans même y penser.
 
Quand on voit l'évolution de l'ordinateur, c'est intéressant parce qu'on a l'impression d’un cycle. On est passé de ces machines à calculer des années 50 à des machines à tout faire des années 80, vraiment cette volonté d'augmenter l'humain et lui permettre de créer, de lui permettre de partager, ce qui s'est ensuite popularisé dans les années 2000, l'arrivée d'Internet et du Web, mais aussi du fameux smartphone, qui a vraiment permis de démocratiser le numérique. Et enfin, aujourd'hui, on constate qu'on est un peu revenu vers cette machine à calculer, on en reparlera : quand on pense à toutes ces questions d'intelligence artificielle, quand on pense au numérique qui permet de faire des calculs météorologiques très compliqués, qui permet de suivre le réchauffement climatique. On voit qu'on est, d'une certaine manière, revenu ou, en tout cas, qu’on n'a jamais quitté la réalité que le numérique et l'ordinateur c'est quand même, avant tout, une machine à calculer.<br/>
Il est important de se rappeler ce que dit l'histoire des sciences et des techniques, qui est qu’une invention technique ne s'explique pas uniquement par la technique. Ce n'est pas la technique qui s'impose à la société, c'est bien l'inverse, c’est la société qui explique et qui influent, en fait, les évolutions techniques. Donc, d'une certaine manière, si le numérique est ce qu'il est aujourd'hui et la manière dont l'ordinateur, Internet et le Web se sont créés, c’est vraiment été lié à la société telle qu'elle était en train de changer et qui est encore en train de changer, c'est quelque chose qu'il ne faut pas oublier. Il y a eu des évolutions qui n'étaient pas directement liées au numérique, mais qui se sont faites en même temps.
 
D'abord une augmentation massive de la population. Il ne faut pas oublier que nous étions deux milliards en 1927, trois en 1960, quatre en 1974, avec un milliard de plus quasiment tous les 14 ou 15 ans. C'est un petit en train de baisser et ça va certainement stagner, mais on a eu une augmentation massive de la population qui était liée notamment à des questions d'hygiène, de santé, d'alimentation.<br/>
On a eu une massification de l'éducation, d'abord dans les pays riches et maintenant de plus en plus dans le monde, ce qui fait qu’on avait cette jeunesse de la contre-culture, justement, qui s'est mobilisée parce que, d'une certaine manière, elle remettait en question l'ordre existant, un anti autoritarisme, une remise en cause des institutions, du patriarcat, des religions, etc., marquée par la contre-culture aux États-Unis, symbolisée aussi en France par mai 68 – même si ce mouvement dépassé et je n'en suis absolument pas spécialiste –, mais on a vraiment cette société qui a aussi été coresponsable des inventions techniques, donc de l'évolution du numérique. On peut voir aujourd'hui que l'humanité est connectée. Plus de cinq milliards de smartphones, donc à peu près le même nombre d'internautes, ce qui est à peu près le même nombre de gens sur les réseaux sociaux, c'est quasiment tout le temps cinq milliards. Ce qui fait qu'aujourd'hui, en gros, être équipé c'est être connecté, et être connecté, c'est être social, sociabilisé sur les réseaux sociaux. Vous pouvez voir qu'une minute sur Internet en 2021, c'est juste incroyable. C'est vraiment une nouvelle époque où l'humanité est résolument connectée.
 
 
La définition, les termes sont très importants. Le mot numérique était donc bien un adjectif qui permettait de qualifier tout objet, toute chose qui relevait des nombres. C’est pour cela qu’on parlait volontiers de calcul numérique, parce que les calculs sont représentés en nombre. On parlait de supériorité numérique parce qu’on avait plus de personnes d'un côté que de l'autre, c'était donc ça qui était qualifié de numérique.<br/>
Ensuite, l'adjectif numérique est devenu technique et a fini par qualifier des objets techniques qui diffusaient de l'information sous forme de nombres.<br/>
Ensuite, cet adjectif s'est étendu pour parler de beaucoup plus de choses : d'économie, de société, de transformation. On voit que cet adjectif a totalement dépassé les questions techniques.<br/>
Et enfin, c'est un des phénomènes marquants, en tout cas en langue française, cet adjectif s’est substantivé, c'est-à-dire qu'il est devenu le propre sujet. On parle maintenant « du numérique » et on voit bien que c'est très compliqué de dire « le numérique » quand on parle de choses aussi différentes qu’un réseau social comme Facebook, qu’une plateforme comme Wikipédia, qu'un ordinateur, qu’un ordinateur, qu’une intelligence artificielle, qu’une Game Boy, etc. Game Boy, peut-être mauvais exemple, mais vous voyez tous ces objets techniques qui transmettent de l'information sous forme numérique.
 
Au-delà de cette définition et du fait que le terme numérique est devenu très polysémique, avec plusieurs sens, comment est vu le numérique par le monde ? Il est vu comme une révolution, voire plusieurs. Il est vu comme un ensemble de techniques et de technologies, comme du matériel, du logiciel, des informations, une économie et une industrie, des cultures et des imaginaires, des idées et des paradoxes. On va essayer de parcourir un peu tout ça, en allant très vite.
 
Vu par les sciences humaines, et je trouve ça intéressant de marquer ça, le numérique est un phénomène pervasif, d'après Dominique Boullier, sociologue. C'est un phénomène pervasif parce que le numérique pénètre toutes nos activités, y compris les plus intimes. C'est vrai que c'est fascinant de voir à quel point le numérique est présent dans nos moments de séduction, il est présent dans notre rapport à la santé, il est présent à tous les moments de notre vie. On parle aussi de fait social total en citant Marcel Mauss qui était anthropologue, qui étudiait ces choses. On peut parler de fait social total au sens où, de la même manière, le numérique régit finalement aujourd'hui toutes nos activités, qu'elles soient économiques, juridiques, financières, sociales, etc.
 
Commençons à plonger dans ces différentes notions du numérique. L'aspect révolution d'abord.
 
Quand on parle de révolution numérique, souvent on parle de troisième ou de quatrième révolution industrielle, qui suivrait donc la première révolution industrielle avec l'invention de la machine à vapeur, la deuxième qui a vu arriver l'ère du pétrole et de l'électricité, on serait donc à cette troisième révolution industrielle de l'informatisation qui produit de la destruction créatrice telle que théorisée par l'économiste Schumpeter avec des disruptions profondes de l'économie, etc.<br/>
C'est une forme de révolution. Il y en a une autre qui est qui est aussi intéressante, c'est le fait de considérer le numérique comme une révolution cognitive au sens que nous avons aux supports de stockage, aux supports de mémoire, aux traces écrites, à notre rapport à l'écriture, à la lecture, au partage d'informations. Et là, on peut avoir une autre vision avec l’invention de l'écriture bien avant notre ère, bien avant Jésus-Christ, puisque c’était autour de moins 3300 Une invention d'ailleurs qui s'est faite à plein d'endroits dans le monde. Comme souvent avec les inventions techniques. L'écriture a donc été une de une des premières manières qu'on a eues d’extérioriser la mémoire qu'on a en nous, notre mémoire, la mémoire de notre cerveau, notre mémoire cognitive et de la déporter vers des supports extérieurs.<br/>
L'imprimerie a été une autre révolution cognitive dans le sens où elle a permis de populariser massivement la connaissance et l'information. Là aussi, c'est intéressant de faire des parallèles et de voir à quel point l'imprimerie a eu de l'influence sur la propagation de la Réforme, sur le libéralisme économique et le libéralisme des idées avec le protestantisme, de voir qu’il avait un lien, à l'époque, entre, justement, ce bouillonnement sociétal et, en même temps, cette invention qui est venue, d'une certaine manière, répondre à cette demande est à ce bouillonnement. Et aujourd'hui, dans les années 2000, le numérique, Internet, l'ordinateur, cette capacité de partager, de publier, d'échanger, etc.<br/>
J’aime beaucoup cette citation qu'on attribue à Benjamin Bayart : « L'imprimerie a permis au peuple de lire et Internet va lui permettre d'écrire. »
 
Si on veut rester dans le champ des « révolutions », entre guillemets, c'est vraiment un ensemble de révolutions avec une augmentation puissante du pouvoir d'agir individuel, cet accès illimité, ce côté partout, tout le temps, d'accès à l'information, cette capacité à publier et à partager très largement, cette capacité aussi à s'organiser collectivement sans limites spatio-temporelles.
 
Voilà pour le côté révolutionnaire. Maintenant, si on passe sur le côté technique et technologie,
 
On va commencer très vite sur les deux premières, puisque j'en ai déjà parlé. Il faut se dire que le numérique est un enchevêtrement, aujourd'hui, de trois ensembles de technologies, notamment les télécommunications, puisque, aujourd'hui, le numérique, finalement, c'est quand même très lié à Internet. Imaginez vos ordinateurs, votre smartphone, si vous n'avez pas accès à un Internet, finalement, vous n'avez plus autant d'usages qu'avec. Le numérique repose beaucoup sur ces télécommunications qui ont répondu aux besoins humains depuis très longtemps, avec le télégraphe, puis le téléphone et maintenant internet, pour communiquer, transmettre des informations.
 
Ensuite, il y a eu l'informatique. On en a parlé aussi. L'informatique, c'est vraiment un des deux cœurs, finalement, du numérique, puisque l'ordinateur c'est notre outil d'accès, en fait.
 
Enfin, je voudrais faire un petit focus sur l'intelligence artificielle, puisque, aujourd'hui, beaucoup du numérique qu'on utilise repose de près ou de loin sur, entre guillemets, ces « intelligences artificielles ». Il faut rappeler, d'abord, que les intelligences artificielles ne sont pas à proprement parler des technologies, c'est plutôt un ensemble de théories et de techniques. C’est un ensemble de concepts.
 
==TEMPS 17’48, SUITE EN BRUT SCRIBBE CEMEA==
 
D'abord une augmentation massive de la population. Il faut pas oublier qu'on était deux milliards en mille neuf cent vingt-sept, trois en mille neuf cent soixante, quatre en mille neuf cent soixante quatorze, avec un un milliard de plus quasiment tous les quatorze ou quinze ans. C'est un petit en train de baisser.
Et ça va certainement stagner. Mais on a eu une augmentation massive de la population qui était liée notamment à des questions d'hygiène, de santé, d'alimentation. On a eu une massification de l'éducation.
Dans les notes de vingt, d'abord dans les pays riches et maintenant de plus en plus dans le monde.
Ce qui fait que on avait cette jeunesse qui était cette jeunesse de la contre-culture, justement.
Tisséo s'est mobilisée parce que, d'une certaine manière, elle remettait en question l'ordre existant.
Un auto est un anti autoritarisme, une remise en cause des institutions, du patriarcat, des religions, etc.
Marquée par la contre-culture aux etats-unis, symbolisé aussi en france par mai soixante huit, même si ce mouvement dépassé- et je n'en suis absolument pas spécialiste, mais vous voyez, on a vraiment cette société qui qui, qui a aussi été co-responsable de des inventions.
Technique et donc de l'évolution du numérique.
Est-ce qu'on peut voir aujourd'hui, c'est que l'humanité est connectée. Plus de cinq milliards de smartphones.
Et donc à peu près le même nombre d'internautes ski est à peu près le même nombre de gens sur les réseaux sociaux. En wax, c'est quasiment tout en cinq milliards. Ce qui fait qu'aujourd'hui, être être connecté, en gros, va être équipé, c'est être connecté, et être connecté, c'est être social, sociabiliser sur les réseaux sociaux. Et vous pouvez voir qu'une minute sur internet en deux mille vingt et un, c'est ça.
Juste incroyable. C'est vraiment donc une nouvelle.
Époque où l'humanité est résolument connectée.
Alors je continue.
A la base de la définition. C'est un de ces leads. Les termes sont très importants, donc, euh le, le mot numérique était donc bien un adjectif qui permettait de qualifier tout objet, qui, toutes choses qui relevaient des nombres. Est-ce pour ça que on parlait volontiers de calcul numérique? parce que le calcul sont représentés en nombre. On parlait de supériorité numérique parce
Que on avait d'un côté plus de personnes que de l'autre, et donc c'était ça qui était qualifiée de numérique. Ensuite,
L'adjectif numérique est devenu technique et a fini par qualifier des objets techniques qui diffuser de l'information sous forme de nombres.
Et ensuite.
Le. Cet adjectif s'est étendu pour parler de beaucoup plus de choses: d'économie, de société, de de de transformation. On voit que cet adjectif a totalement
Et a dépasser les questions techniques.
Et enfin, donc, ce c'est un des un des phénomènes marquants, c'est en tout cas en langue française, c'est que cet adjectif et substantif est en français, c'est-à-dire qu'il est devenu le propre sujet. On parle maintenant du numérique et on voit bien que c'est très compliqué de dire le numérique quand on parle de choses aussi différentes que un réseau social comme facebook.
Une plateforme comme wikipedia, qu'un ordinateur qui trend et qui est un ordinateur, que une intelligence artificielle, que game boy.
Etc. Bon game boy, mauvais exemple, mais vous voyez tous ces objets techniques qui transmettent de l'information sous forme numérique.
Donc, au-delà des deux, de cette définition et du fait que le terme numérique c'est devenu très polysémiques, donc avec plusieurs sens, comment est vu le numérique par le monde?
Il est vu comme une révolution, voire plusieurs. Il est venu quand il est vu comme un ensemble de techniques et de technologies, comme du matériel, du logiciel, des informations, une économie et une industrie, des cultures et des imaginaires, des idées et des paradoxes. On va essayer de parcourir un peu tout ça.
En allant très vite.
Mais vu par les sciences humaines, et je trouve ça intéressant de marquer ça, le numérique, c'est un phénomène persuasif, d'après dominique boullier, donc un sociologue.
C'est un phénomène persuasif parce que c'est un, c'est un. Le numérique pénètre toutes nos activités, y compris les plus intimes.
C'est vrai que c'est fascinant de voir à quel point
Le numérique est présent dans nos moments de séduction, dans nos deux îles, et il est présent dans notre rapport à à la santé. Il est présent.
Voilà à tous les moments de notre vie. On parle aussi de fait social total en citant marcel mauss mousse.
Qui.
Qui est qui lui, étaient anthropologues qui ont étudié, donc
Qui étudiait dans ces choses. Et là, on peut parler de fait social total, au sens où, de la même manière, le numérique rigide finalement aujourd'hui toutes nos activités, qu'elles soient économiques, juridiques.
Financière.
Social, etc.
Donc, commençons par yves- a appris à plonger finalement dans ses différentes notions du numérique.
L'aspect révolution d'abord.
Quand on parle de révolution numérique, souvent on parle de rêver, de quête de troisième ou de quatrième révolution industrielle.
Qui suivrait donc la première révolution industrielle avec l'invention de la machine à vapeur, la deuxième qui qui a vu arriver le l'ère du pétrole et de l'électricité, et donc on serait à cette troisième révolution industrielle de l'informatisation, qui donc produit de la destruction créatrice telle que théorisée par l'économiste oups.
Terre, avec des disruptions profondes de l'économie, etc.
C'est une main, c'est une forme de révolution. Y en a une autre qui est qui est aussi intéressante: c'est le fait de considérer le numérique comme une révolution cognitive au sens que nous que nous avons aux supports de stockage, aux supports de mémoire, aux traces écrites, à notre rapport, à l'écriture, à la lecture, au partage d'informations. Et là, on peut avoir une autre vision avec
L'invention de l'écriture, donc avant, bien avant notre, notre ère, bien avant jésus-christ, puisse rester autour de moi moins trois mille trois cents. Une invention d'ailleurs qui s'est faite à plein d'endroits dans le monde. Comme souvent avec les inventions,
Technique, et donc l'écriture a été une de une des premières manières qu'on a eu de de de finalement extérieure, extérioriser là la mémoire qu'on a en nous deux, donc là notre mémoire.
La mémoire de notre cerveau, de notre mémoire cognitive et de la la la déportée vers des supports extérieurs. L'imprimerie a été une autre révolution cognitive, dans le sens où elle a permis de populariser massivement la connaissance et l'information. Et là aussi, c'est intéressant de faire des parallèles et de voir à quel point l'imprimerie a eu de l'influence sur.
Le, la propagation de la réforme sur les l'as dit, le libéralisme économique et le libéralisme des idées avec le protestantisme, et de de voir que y avait un lien de l'époque entre, justement, le lait sept sept, ce bouillonnement sociétal et, en même temps, cette invention, qui est venu, qui est venu, d'une certaine manière, répondre à.
Cette demande est à ce bouillonnement et aujourd'hui, dans les années deux mille, le numérique, internet, l'ordinateur, cette capacité de partager, de publier, d'échanger, etc. Et j'aime beaucoup cette citation qu'on attribue à benjamin bayart, qui est: l'imprimerie a permis au peuple de lire et internet va lui permettre d'écrire.
Voilà, si on veut rester dans le champ des révolutions, entre guillemets, c'est vraiment une raide et un ensemble de révolutions, avec une augmentation puissante du pouvoir d'agir individuel. Cet accès illimité, ce côté, partout, tout le temps, d'accès à l'information, cette capacité, cette capacité à publier et à partager.
Très largement cette capacité aussi à s'organiser collectivement sans limite.
Spatio-temporel.
Voilà donc pour le côté révolutionnaire. Maintenant, si on passe sur le côté technique et technologie,
On va commencer très vite sur les deux premières, puisque j'en ai déjà parlé. Il y a le numérique. Il faut se dire que c'est un enchevêtrement, aujourd'hui, de trois ensembles de technologies, notamment les télécommunications, puisque aujourd'hui, le numérique, finalement, c'est quand même très, très lié à internet. Imaginez-vous vos ordinateurs, votre smartphone, si vous n'avez pas accès à un
Internet. Finalement, vous n'avez plus faim, vous n'avez plus autant d'usages que qu'avec. Donc que le numérique repose beaucoup sur ces télécommunications qui ont répondu aux besoins humains depuis très longtemps, avec le télégraphe, le, puis le téléphone.
Et maintenant internet, de communiquer, de transmettre des informations.
Ensuite, il y a eu l'informatique. Donc on en a parlé aussi. L'informatique, c'est vraiment le cœur, un des deux coeurs finalement, du numérique, puisque l'ordinateur
C'est, c'est notre outil d'accès, en fait.
Et enfin, je voudrais faire un petit focus sur l'intelligence artificielle, puisque aujourd'hui, beaucoup du numérique qu'on utilise reposent de près ou de loin sur sur sept, sur, c'est entre guillemets, ces intelligences artificielles. Faut rappeler d'abord que les intelligences artificielles ne sont pas à proprement parler des des technologies, c'est plutôt un ensemble de théories.
Oui, et de technique, c'est un ensemble de concepts aussi, qui visent à réaliser des machines capables de simuler l'intelligence humaine.
Et on va y revenir. Mais vous voyez, l'intelligence artificielle est un concept qui est né dès les années cinquante. C'est très, très vieux. Il y a eu beaucoup de moments de ce qu'on appelle les hivers de l'intelligence artificielle, ou où les ou les avancées ont été très lentes, et puis là, en ce moment, on est dans une période de très, très grande accélération.
On peut, on peut mentionner deux, deux et ev et éléments de l'intelligence artificielle, sans trop s'y perdre, parce que c'est, ça devient vite technique et du coup, je je me perdrais moi-même gel. D'un côté, l'apprentissage machine. L'apprentissage machine qui, qui est arrivé à partir des années quatre-vingts et qui a commencé à se populariser,
Avec le web. C'était cette question de de de programmer des algorithmes pour analyser des données, essayer d'apprendre de ces données et ensuite d'appliquer. Donc, on parle souvent de ces apprentissages machine pour essayer de comprendre quelle photo est un chat, quelle photo est un chien, et donc, on programme des algorithmes, on
On entraîne ses algorithmes et ensuite l'algorithme finit par comprendre, en tout cas appliquer des règles pour comprendre que tel chat est fin, que tel animal est un chat et que ta lamy ni mal est un chien. Et l'exemple pour moi le plus marquant d'apprentissage machine, auquel nous avons tous et toutes contribué, c'est l'apprenti aussi: les google captcha.
Ou finalement gratuitement, nous avons entraîné les machines de google.
Qui était très certainement lié à leur projet de machine de voitures autonomes.
Puisqu'on voit ici.
Que les images, souvent, qu'on on a qu'on a à traiter, sont relèvent de la deux, deux, de la voirie, relève de douala de repérer des piétons, repéré des feux, repéré des, des, des bornes, incendie, etc. Et donc là, finalement, nous entraînons la machine.
Humainement et c'est vraiment le cœur de du fonctionnement de beaucoup, beaucoup finalement, de méthodes d'apprentissage majeure de d'apprentissage machine.
Et ensuite, on a depuis peu ce qu'on appelle l'apprentissage profond.
Et pour ne pas rentrer dans le trou, dans le détail, puisque c'est très technique. Donc, l'apprentissage profond, c'est, c'est une nouvelle méthode qui, finalement, bénéficie des dés de grandes innovations des dernières années, font en tout cas, des deux grandes réalités des deux dernières années. C'est, d'une part, qu'on a des puissances de calcul qui, aujourd'hui, sont énormes, comparés à ce qu'il y avait au début.
Des années cinquante justement quand les concepts se sont formés.
Pouf, c'est difficile de donner des ordres de grandeur, mais par exemple, nos sma, le, les smartphone qu'on a aujourd'hui dans nos poches, et même ceux qu'on avait déjà il y a cinq ans, sont largement plus puissants que les plus gros superordinateurs qu'on a vu dans les années cinquante. Voilà, on a vraiment eu une miniaturisation exponentielle de des puissances de calcul et, par ailleurs, il y a ce qu'on appelle les big data.
Donc, c'est vraiment ces données qui sont massivement créées sur internet et qui permettent de finalement d'entraîner à une toute autre échelle.
Des programmes d'intelligence artificielle et je trouve que c'est très parlant de passer sur sur cette, cet exemple de, de, de de la traduction.
Longtemps la traduction automatique a été très mauvaise parce que, justement, on essayait de donner des règles empiriques, d'essayer de d'expliquer.
Algorithmique moment et d'entraîner des machines pour leur expliquer comment fonctionner gland, comment traduire tel ou tel mot, etc. Et on voyait qu'il y avait tout le temps des couacs. Parce que, en fait, c'est, c'est très complexe. Il y a beaucoup d'exceptions, il y a beaucoup de contexte.
Des typologies de règles et un nom d'entraînement assez massif jusqu'à, finalement, cette nouvelle technique, technique de d'apprentissage profond.
Ou, en fait, l'approche a été changé. Ils sont partis, d'une part, de cette puissance de calcul renouvelée, bien plus massive que qu'auparavant, et, d'autre part, sur le fait qu'il existait maintenant des données, donc là, en l'occurrence des données textuelles dans différentes langues.
De manière massive ici, ils sont passés chez deepl, dont c'est en tout cas l'histoire romancée que j'en ai eu sur le, les documents fournis par là, par là, la commission européenne, et la commission européenne produit énormément de textes liés aux débats, liés aux travaux de la commission, et ses textes sont publiés.
Dans plus de vingt langues, puisque ce sont les langues reconnues de l'union européenne. Et donc, en fait, fournissant ces machines dans l'ordre, en lui disant: écoute, essaye de comprendre la logique qui a entre ce texte qui est en français et ce texte qui est en anglais et ce texte en allemand, etc. Et débrouille-toi qu'on est. En fait, ils disent: ils ont donné des milliers, des milliers et des milliers de textes et donc le, la machine.
Moulinet, moulinet, moulinet est. À un moment, elle a dit: ok, j'ai, j'ai essayé, c'est bon, j'ai compris.
Sauf que nous, on ne comprend pas comment elle a compris. C'est ça le en gros, pour simplifier l'apprentissage profond.
Et ça pose des questions, puisque on a du mal à expliquer le fonctionnement de ces machines une fois qu'elles ont compris.
Ce ça nous fait passer finalement au fait que le numérique, pour le comprendre, il faut comprendre que y a deux rapports à l'humain au moins.
Le premier.
C'est, c'est, c'est, c'est, dans la, le prolongement de ce que disaient ceux de ceux que promouvaient douglas angel barth, rappelez-vous, dans sa mère de toutes les démos et qui voulait que l'ordinateur augmente.
L'humain.
Imaginez vraiment un ordinateur qui soit qui soit avec une souris, qui soit avec une interface graphique, dont vous avez vraiment en tête que des humains l'utilisent pour créer, pour collaborer ensemble, pour partager des informations, etc.
Et ça a été vraiment dans ce prolongement que c'est que se sont insérés des gens comme steve jobs avec apple, mais aussi bill gates avec microsoft dans la, dans le l'épopée de l'ordinateur personnel, c'était vraiment de se dire que l'ordinateur devait être une bicyclette pour l'esprit, et cette métaphore est effectivement très puissante.
On sait que steve jobs était un excellent son marketeurs et un homme avec de très, très bonnes formules, mais celle-ci faut le reconnaître. Voilà le. La bicyclette permet de d'aller beaucoup plus vite en mobilité et l'ordinateur allait être cette bicyclette pour notre esprit.
Donc, ça, c'était une vision, un rapport à l'humain, le l'ordinateur et la machine pour augmenter l'humain.
De l'autre côté, dès les années soixante, et ça, c'est vraiment le côté de l'intelligence artificielle de des personnes. Et donc là, j'ai voulu citer,
Irving john, goût d'un statisticien, disait que voilà, mais donc une machine supra intelligente, soit une machine capable de grandement su passer un humain, aussi brillant soit-il, alors l'intelligence humaine serait très vite dépassée.
Et ça, c'est intéressant parce que, dès les années cinquante, soixante, dès les débuts de l'informatique, y a eu finalement deux types d'équipe: ceux qui travaillaient sur le, le numérique qui allait augmenter l'humain, et d'autres qui travaillaient sur le numérique qui allait en tout cas potentiellement remplacer l'humain.
Et donc ça, ça a amené à plein de mouvements, qui existent en voilà. Et les mouvements transhumanistes qui disent que, finalement, de façon, c'est inéluctable, que une machine va remplacer l'humain.
Et donc il faut soit s'augmenter nous-mêmes. Donc là on arrive dans toutes les questions transhumanistes des cyborgs.
De douze connectés nous-mêmes.
À la machine à internet, etc. Ou alors de doper nos, nos, nos capacités cognitives, pour garder le rythme.
Alors, bien sûr, on n'en est pas du tout là et c'est ce genre de de deux théories sont battues en brèche par les experts actuels. Mais bon, c'est pour vous montrer qu'il y a une tension entre ces deux rapports à l'humain.
Et et. Enfin, je vous laisse sur cette question et peut-être qu'on pourra en parler après. Ce que j'ai pété finalement, c'est que ça peut être considéré comme une bicyclette de l'esprit ou est-ce que c'est une volonté de dépasser et de remplacer l'humain?
Ensuite, continuons toujours comprendre le numérique. Donc, le numérique, c'est du matériel, du logiciel, des informations. Donc, déjà, d'un point de vue matériel, très important de se dire que le numérique, c'est plein d'objets. Et donc, si on prend les objets et qu'on regarde un peu en pourcentage de ce que ça représente, si on prenait le total de de ce que ça représente presque une sorte de poids du numérique.
C'est à soixante seize pour cent. Nos terminaux, c'est donc le numérique qu'on a chez nous, c'est nous, nos smartphones, nos tablettes, nos, nos, nos enceintes connectées, notre routeur wifi, notre télé connectée, etc.
Donc, ça, c'est soixante seize pour cent des ressources.
Ensuite si les infrastructures réseau.
Voilà donc, c'est, c'est les câbles, c'est les antennes qui nous permettent de nous connecter en quatre g, cinq g, c'est les câbles sous-marins, c'est des espaces, des lieux physiques que je vous montrera près où sont branchées, les réseaux internet, etc. Donc, c'est toute ce temps, cette heure, cette question d'infrastructure qui fait qu'en gros.
A la fin. Tous nos ordinateurs sont connectés les uns aux autres, quasiment.
Et enfin les centres informatiques, les centres de données. Ça représente huit pour cent, peu près, de la masse, et c'est là où ceux où se déroulent ou sont stockés, finalement, tous les toutes les données auxquelles on accède à distance, d'une certaine manière.
D'où cet adage, ce dicton populaire.
Qui est que le cloud n'existe pas et que le cloud, c'est l'ordinateur de quelqu'un d'autre, et on le voit avec pas mal de stickers sur certains ordinateurs. C'est très important de le rappeler. En fait, quand on dit que nos données sont hébergées sur un cloud, en fait elles sont hébergées quelque part dans un centre de données.
Un centre de données. Ça ressemble à ça concrètement, ce sont plein d'ordinateurs.
Les uns sur les autres. Alors, c'est pas des ordinateurs qui ressemblent exactement aux nôtres, parce qu'ils sont, ils ont pas besoin d'écran, ils ont pas besoin de clavier, voilà, mais aussi ça reste des ordinateurs avec des puissances de calcul, du stockage, et donc beaucoup de stockage pour le coup, et donc c'est là que sont stockées les photos de.
Vacances que vous stockez sur votre cloud personnel. C'est là que sont stockées les vidéos que vous regardez sur netflix, etc.
Alors, où sont les datacenters, ces centres de données?
Parce que c'est ça aussi. Le numérique, c'est géographique, c'est matériel. Donc, on voit que ils sont très largement dans les pays du nord.
Ils sont très largement aux états-unis, et là j'ai pris les gafam aussi, annoncé ces cinq boîtes américaines, mais on voit qu'ils sont quand même beaucoup aux états-unis.
Ensuite, ils sont un peu en europe. On ben, on va zoomer et un tout petit peu ailleurs.
Mais vous voyez, en ordre de grandeur, on a quand même beaucoup, beaucoup aux états-unis. Donc, c'est quand même important de le rappeler. En europe, ils sont majoritairement en irlande, parce que c'est là que sont la plupart des sièges, parce que l'irlande est un pays ami en termes d'imposition et de réglementation.
Ensuite, ils sont en général dans des pays du nord, parce que les descends de données, c'est des endroits où ça chauffe beaucoup, ce que des serveurs ça chauffe, donc il faut les refroidir. Donc bien les pays froids.
Ça aussi, c'est matériel. Vous voyez que nous, en france, on a aucun centre de données. Donc, par exemple, moi je trouve ça intéressant que quand on dit que les centres de données, en france, ça consomme pas de carbone parce que nous, on a le nucléaire, bah ouais, mais en fait, ils sont pas en france, par exemple, ils sont ailleurs et ils sont dans des pays majoritairement carboné.
Et ça, c'est important de se le rappeler. Et puis, pareil entre ces deux centres de données, on l'imagine, y sont, ils sont hyper stratégie que si, en cas de conflit, parce que imaginez un pays qui n'a pas google, qui n'a pas facebook, il est très vite.
Très vite embêté.
Donc ça, c'est certain, ce service, ce à quoi ressemble un boîtier dans un centre de raccordement d'internet. Donc, chez imaginé, et moi je suis chez orange, vous êtes chez free, je vous envoie un message ou je communique avec vous. Un moment faut que nos réseaux se croisent et ça se passe dans des endroits comme celui-là. Donc, là encore, c'est matériel, et enfin c'est très matériel par ces fameux câbles sous-marins dont je vous ai déjà parlé.
Ensuite, il y a le logiciel.
Alors très rapidement. Le logiciel donc, a les systèmes d'exploitation, un cookie, qui permettent de faire tourner un ordinateur. Donc, c'est très majoritairement windows qui qui est utilisé soixante dix pourcent. Ensuite c'est mac, quinze pourcent, et linux.
Un logiciel libre. Qui est ensuite?
Un peu la troisième voie et j'aurai l'occasion d'en reparler, surtout dans les prochains, les prochaines conférences, pour parler du logiciel libre et de en quoi c'est une des solutions pour un autre numérique.
Ensuite, quand on est sur notre camp, on a allumé notre ordinateur. Entre mecs, on est soit sur windows, soit sur max, sur les nuques sont à des logiciels et donc souvent, c'est la messagerie seward, si libre office et photoshop, etc. Mais en réalité, aujourd'hui, la plupart de nos usages sont sur le navigateur.
Donc les navigateurs, y en a quelques-uns, c'est google chrome qui, là encore, est en situation hégémonique, et ça, c'est ça questionne, ce que ça donne beaucoup de pouvoir. Et d'ailleurs, google chrome, un modèle basé sur la publicité, et donc le train, le tracking des utilisateurs. Non, ce sont des choses qu'on va questionner là aussi. Et ensuite, via ces navigateurs, on a accès à plein de sites.
The web est certain, et de plus en plus de ces sites web sont ce qu'on appelle maintenant des logis, des web applications, des logiciels web. Donc, en fait, tout ce qu'on, en gros, tout ce qu'on fait de toute façon sur un ordinateur, c'est bien logiciel, et je voudrais vous partager quelques notions sur ce logiciel.
D'abord que le code fait la loi. Donc, c'est très important. C'est lawrence lessig qui qui a partagé ce, un texte très important en deux mille. C'est que, euh, au-delà des règlements, des régulations, que sont des instances de régulation, que son cœur, que sont la loi promulguée par des étages, ce que sont les normes sociaux.
C'est elle qui le marché.
Qui est qui qui fait loi?
En fait le code s'est rajouté, c'est-à-dire qu'aujourd'hui neuf. Quand vous utilisez un logiciel, quand vous, quand vous vous êtes sur une plateforme, vous êtes soumis au, à la loi, en fait, de cette, de la manière dont cette plateforme est programmée. Et pour vous donner un exemple,
Aujourd'hui, votre vision du monde dépend en grande partie de de msa de google et de la manière dont l'algorithme de google, la manière dont cette ce code est programmé.
Fonctionne séparé. Sur facebook, votre vision de votre fil d'actualité est totalement régi par un code.
En fait sur la manière dont facebook fonctionner, et d'ailleurs
Facebook ne tolère pas, par exemple, des, des, des, des photos.
Représentant.
De la nudité féminine et donc les censures. Ce qui est totalement extra loi, c'est vraiment lié à la manière dont la plateforme est codée et donc, en l'occurrence où des algorithmes automatiquement.
Détecte ça et décide que ce n'est pas acceptable sur la plateforme. Et donc le message de lawrence lessig, c'est que il faut vraiment questionner le contrôle démocratique des gens qui font le code.
Donc les programmeurs, parce que ce sont eux qui, aujourd'hui, font la loi. Donc, on y reviendra.
Un autre. Une autre citation que j'aime beaucoup de antonio casilli, c'est que il n'y a pas d'algorithme. De la même manière que le cloud, c'est l'ordinateur de quelqu'un d'autre, l'algorithme c'est la décision de quelqu'un d'autre. Donc, compte. Par exemple, les responsables de youtube disent: c'est pas notre faute si l'algorithme de youtube
Des vidéos complotistes.
Ou favorisent donald trump.
Par rapport à hillary clinton, contre cette élection. C'est l'algorithme. Vous savez, nous, on ne contrôle pas, en fait, si l'algorithme c'est la décision de quelqu'un d'autre, c'est la décision de déprogrammer qui l'on. Ils ont développé des de la manière dont il a été pensé.
Une autre citation que j'aime beaucoup: si l'ordinateur est fatal, et donc notamment le logiciel est fatale. Donc, ça, c'est benjamin bayart qui disait ça dans une vidéo que je mettrai sur le site.
C'est pas malin. Et qui dit qu'en gros, quand on traite aussi aujourd'hui avec une machine, on n'a pas du tout la même interface de négociation qu'avec un humain, parce que la machine est binaire, parce que la machine, elle comprend ce pour quoi elle a été programmée. Donc, si, par exemple, dans une démarche administrative,
On vous demande si vous êtes bleu ou rouge. Et vous êtes vert. Et que fait la machine? elle a été programmée pour accepter que vous êtes bleu ou rouge. Bah, en fait, elle ne pourra pas gérer votre cas si vous, vous êtes verts. Et là, on se retrouve face à un des des des des noeuds, en fait, de la numérisation des services publics.
Puisque la bureaucratie, la bureaucratie et de félidés, de fait une négociation, puisqu'on négocie avec le, le système, en permanence, sauf quand on rentre par start. Parfaitement, dans ces cases donc, cette citation est assez puissante. Et là, on est toujours sur la question du logiciel.
Et enfin, je voudrais citer richard stallman, qui voulait parler de la philosophie du logiciel libre que, à l'inverse du logiciel propriétaire, le logiciel libre. Il voulait l'exprimer en trois mots: liberté, égalité, fraternité.
Pour dire, en reprenant notre devise, que le logiciel libre il voulait.
Donner des libertés en fait à ses utilisateurs, et notamment:
Ça fait écho avec le code is law, le code fait la loi de lawrence lessig. C'est que partir du moment où le ou les logiciels qu'on utilise façonnent autant notre vision du monde, aujourd'hui, ça paraît impensable qu'on ait pas plus de liberté sur ce code, la liberté de le lire, donc de le comprendre. Pas forcément nous. Et c'est là où on arrive sur les questions de fraternité de richard stallman.
C'est pas forcément nous qui allons regarder le code, mais d'autres- des développeurs, des programmeurs, des gens de la communauté- vont pouvoir regarder du code et se dire: ok, là, l'algorithme de youtube, clairement, je vois bien qu'il est déficient parce que j'ai repéré ça, etc.
Enfin, l'information. Donc, je vais continuer à citer quelques, quelques personnes clés de l'histoire du numérique. L'information veut être libre, libre, pardon. Donc, ça, c'est signé stewart brand, un personnage de de la contre-culture américaine qui a été dans beaucoup de communautés, et donc, voilà qui qui a fait l'objet d'un ouvrage magistrat.
De fred turner. Donc là, je vous invite à creuser, mais y représenter cette pensée assez.
Deux, deux sept de ce libéralisme informationnel. Qui dit, qui voulait que l'information soit libre, sans droit d'auteur, sans son sang, sans contraintes, etc.
L'as est une station. Jimmy wales, cofondateur de wikipedia, qui qui parlait déjà de, voilà d'imaginer un monde informationnel dans lequel chacun pourra avoir accès à la, à la somme de toutes les connaissances humaines. C'est ce qu'on est en train de faire, donc, à mons côté, où l'information va être librement partager et accès est accessible sur internet. Et donc, pour conclure sur cette information numérique,
Ce qui est notable, c'est qu'elle est copiée, stockable. Un archivage, entre guillemets, en théorie à l'infini, sauf quand, le quand, le datacenters brûlant.
Physiquement quand il est attaqué ou quand il est en panne, etc. Et ça, ce sont des choses qui peut arriver. C'est une information numérique qui peut être déplacée et échanger.
Et donc là, ça, ça, ça, ça crée une tension, parce que là il y a d'un côté la volonté de partage et là l'information veut être libre.
Deux de steward brand et de plein de et de la, de la philosophie, par exemple, des hackers qui veulent que l'information soit libre, et, de l'autre côté, le respect des droits d'auteur. Et donc, évidemment, vous imaginez bien que, aujourd'hui, les droits d'auteur en sont et ont resserré les vis se fin. Les ayants droit ont fait respecter les droits d'auteur et on en reparlera.
Il y a cette notion de bien non rival, qui est très important sur l'information numérique, et pour rien, en deux secondes. C'est que, en gros, si j'ai, si j'ai un livre, que physique et que je vous le passe, je perds possession du livre et vous vous en prenez possession, alors que si je vous passe un livre numérique, en fait, je garde le livre numérique que je viens de vous partager. Donc,
Sur une dimension très importante du numérique, puisqu'on voit bien que on est sur une une. Cette information n'est pas en quantité limitée, c'est un bien non rival, ce qui pose justement plein de questions sur plein de questions économiques qui qui, un peu, remettent en question cette fameuse. C'est deux: les droits d'auteur ou la propriété intellectuelle, tels que
Ils étaient tels qu'ils sont actuellement présence, caen ainsi encore une un objet de lutte et de réflexion politique, mais clairement eux, aujourd'hui la propriété intellectuelle et les droits d'auteurs ont gagné.
Alors, je vois que le temps avance, donc je vais devoir commencer à accélérer un petit peu.
C'est comme ça, c'est un peu un test, sinon que puis? j'ai eu quelques bug. Donc, côté économie,
J'ai des cours sur l'économie numérique et je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses sur mon site et sur internet, donc n'hésitez pas à compléter. Mais en gros,
Le, le le. Le numérique a créé une nouvelle économie. Il y a plein d'industries qui ont été créées ad hoc pour, pour, pour servir ce monde, de toute l'industrie du hardware donc, qui fabrique des ordinateurs, qui fabriquent des serveurs, etc.
Qui fabrique des consoles de jeux, et j'en passe. Toute l'industrie du software, du logiciel, avec quelques monopoles, quelques très gros acteurs, un microsoft en premier adobe.
Etc.
Des idées des industries autour des contenus et des médias.
Et on a une ancienne économie qui a été bouleversée, avec beaucoup de désintermédiation notamment, ça a été le cas, et onze, qu'on a un peu symbolisé par l'ubérisation, cette manière que qu'avait l'économie numérique de créer des plateformes, en fait, qui mettait directement en relation
L'offre et la demande qui court-circuiter un petit peu les marchés existants. Donc, les exemples mythiques, c'est uber, qui rapproche des chauffeurs et des gens qui cherchent des courses, et qui, du coup, concurrence les taxis, airbnb, qui rapprochent des gens qui ont un appartement et d'autres qui cherchent à louer un appartement, et est en fait que- et qui mettent en péril.
L'industrie hôtelière est en fait, dans un cas comme dans l'autre, uber n'a aucun salarié et aucune voiture, alors qu'il est dans le business de deux deux des taxis- et airbnb n'a aucun salarié, va très peu de salariés et aucun, aucun bâtiment.
En danse dans son mot, dans son patrimoine immobilier, alors que il est dans le business de de l'hôtellerie. Donc voilà, c'est c'est vraiment ce côté désintermédiation qui a beaucoup bouleversé l'économie et qui continue de la bouleverser.
D'où une transformation numérique des organisations en cours.
Il y a des modèles économiques nouveaux qui ont été suscités par le numérique, l'économie collaborative, du pas ou du partage, on appelle ça- qui courent. On peut penser à leboncoin, de toutes ces plateformes qui permettent de de partager.
Donc les fameux herbier bianchi qui sont partis de cette économie du partage. J'aime bien, j'en profite pas tout le temps, je peux, je peux le louer, je peux le revendre d'occasion, etc.
Les modèles des ce qu'on appelle les week-ends mix, puisque wikipédia est le principal acteur chic qui a fait fonctionner ce modèle, c'est-à-dire à la fois
Une plateforme qui est massivement
Massivement, comment dire? alimenté par ces sa communauté. D'où le terme crowdsourcing de la foule qui iquique, qui contribue et l'économie du don.
Il y a des modèles économiques de crowdfunding aussi, donc euh, où la masse peut, par exemple, que contribuer à financer tout ça, ça. Ça a suscité plein d'utopies sur la fin des banques, la fin des, des modèles économiques traditionnels, dont beaucoup d'utopies qui se sont un petit peu douché depuis et on y reviendra. Mais voilà qui, ceux qui ont été suscités par cette nouvelle, ce nouveau paradigme.
Méric est.
Enfin, un phénomène de concentration monopolistique, qui sont liés à plusieurs caractéristiques de du numérique. Les effets réseau. Un, le fait que plus on est nombreux sur un réseau, plus ce réseau est utile. Et puis les durs de le quitter. Pensons à facebook aujourd'hui, trois milliards d'internautes. Donc, quitter facebook, c'est quitter ces trois milliards d'internautes. Et si vous passez sur un réseau alternatif,
Vous, vous perdez tout ça.
Et vous devez repartir de zéro.
Et donc voilà pareil rendement croissant: plus vous avez de gens qui utilisent votre service, eux, plus vous avez donné sur ces gens et plus vous ou votre service peut s'améliore. Pensons à google, ou chacune de nos recherches, finalement, contribue à alimenter google. Plus nous sommes nombreux à utiliser google, plus google s'améliore, puisqu'on fait plein de liens entre nos recherches, et donc,
Google s'alimente de tous ces, toutes ces informations.
Ce qui mène à cette terminologie. Les gafam aux états-unis, les batik baidu alibaba tencent xiaomi en chine, qui sont des acteurs hégémoniques et qui contribuent à ce bus numérique dominant, entre guillemets, que je m'applique, rey a critiqué à critiquer sur le la prochaine conférence.
Côté culture, là aussi je vais devoir passer assez vite, mais il y a une énorme pop culture qui était propre au web et qui s'est quand même.
Misé entre guillemets, on peut le constater. Mais à la base, c'était le. Le web, ça a été un formidable vivier de créativité, un immense aplatissement des rapports entre créateurs et consommateurs de contenu. C'est difficile de se dire, en tout cas.
Mais que avant, avant le web, très, très peu de gens pouvaient créer du contenu et avoir accès à une audience en fait, et le web a été cette, cette incroyable opportunité pour énormément de de de de créateurs de contenu, que ce soit pour dans la musique, dans la vidéo, dans les fanfictions, donc dans l'écriture, dans les blogs.
Dans le hall, etc.
De fait, il y a eu une incroyable augmentation de l'offre culturelle. Donc, rappelons-nous, on a aussi une population qui a augmenté, qui s'est enrichie, qui qui sait éduquer. Donc, c'est normal que le l'offre culturelle est suivie. Mais il y a des liens avec le web.
On a toute une pop culture, qui est représentée par les lily challenge, qui a eu les défis les mêmes: la culture des mèmes, la culture des balades et de tous ces moments viraux qui se sont partagé de communautés nombreux sur des forums, sur des communautés, de de sous-titres sur. Voilà donc de dédé décret.
Heather, qui sont vraiment à créer.
Sur internet. Section acquis une certaine notoriété sur internet.
Voilà donc les mêmes, et les gifs, les remixes et les mashups. Donc remix, aider le fait de reprendre un, un, un produit culturel et de le remixer, un de ça s'est beaucoup fait dans, ça fait beaucoup dans la musique et et ça se fait moins aujourd'hui parce que les ayants droit on m'attend à verrouiller le truc. Et maintenant, youtube, par exemple, détecte automatiquement les, les musées.
Que vous reprenez et donc verrouille vos vidéos.
Ski, ski ski change totalement cette pop culture que moi, j'estime être en perte de vitesse.
Et je citerai pour finir, demi boulier, un favorable à l'innovation et à la créativité. À l'origine, le copyright.
Donc les droits d'auteur, s'est aujourd'hui transformé en outil de préservation juridique et commerciale de la rente de vieillesse. Droit donc l'appareil. Je peux pas commenter trop longuement, mais mais c'est à méditer. Je vais finir donc sur les idées, utopies et paradoxes. Et là, je vais devoir commencer mon marathon et je prédis que j'aurais sans doute au moins cinq minutes de retard, et je m'en excuse.
Le numérique, c'est beaucoup d'idées, beaucoup d'utopies et beaucoup de paradoxes et pour moi, c'est presque le plus important.
En fait, c'est pour ça qu'il va falloir aussi le critiquer et le transformer. C'est que on a eu des utopies et des contre utopie.
Ces idées proviennent de plein de gens qui ont contribué et qui ont fait le numérique, qui ont fait le web, qui ont fait internet, qui en fait l'ordinateur, les scientifiques et les chercheurs, les militaires- même si son ils ont été très discrets- ont beaucoup financé un y sont. Ils ont jamais été totalement loin de cette infrastructure, notamment aux états-unis, et on y reviendra. Les écosystèmes de gicle.
Les hippies et les acteurs de la contre-culture, les hackers, les makers, les entrepreneurs et les start-ups des états qui ont. Voilà autant d'acteurs du numérique qui sont, qui ont des idées, parfois emmêlés, parfois compte, souvent en contradiction. Je vais en citer quelques-uns.
J'aime beaucoup celle-là et j'ai découvert, c'était grasshopper- qui est donc cette informaticienne et inventoriste du langage cobol. L'occasion aussi de rappeler que le numérique, l'histoire du numérique, c'était des femmes en avant, que l'histoire les les éjecte un peu trop rapidement et ça aussi j'y reviendrai.
Dans ma critique, dans la critique du numérique.
Donc joyce aux peurs. Qui disait: il est plus facile de demander le pardon après que la permission avant.
Ce que je trouve assez fascinant d'une femme qui a qui a travaillé longtemps dans la marine.
Comme quoi on voit qu'on est dans cette tension clairement culturelle entre, d'un côté, l'ordre établi et cette contradiction sept, cette opposition à l'ordre. Et donc, moi, ça m'a fait penser au film eragon huon, où il y avait cette citation.
Mieux vaut demander pardon que permission. Message reçu cinq sur cinq par facebook et beaucoup d'acteurs de la silicon valley qui avait ce moto mou façon racing.
Aller vite et casser des choses. Demandez donc permission après que fin, pardon après que voilà, et et le pardon, c'est. Mark zuckerberg est connu pour savoir le faire quand il le faut, et donc, là aussi, culture web oblige. Ça a donné évidemment toutes les tous les mêmes qu'il faut bien, c'est-à-dire cette reprise donc d'une image avec
Une variante, donc ces sept principes de même.
Aaron swartz, programmeur et activiste.
Et donc militant des libertés numériques et martyr de cette cause, puisqu'il dont il s'est suicidé suite à son à son procès, après avoir rendu public des
Des deux, deux de la connaissance scientifique.
En fait aaron schwartz. Là aussi, c'est vraiment une invitation à lire ce qu'il a écrit, ce jeune qui qui? qui est décédé de mémoire à vingt-sept ans.
C'est impressionnant ce qu'il a écrit et à quel point lui aussi a été visionnaire. Qui il écrivait sache. Crois qu'il l'a écrit en deux mille douze à peu près un. Désormais, tout le monde a un droit de parole.
Ça, c'est formidable.
Il s'agit de savoir qui est entendu. Et ça, je trouve que c'est fascinant quand on voit ce que devient, par exemple, twitter aujourd'hui, c'est-à-dire que dans l'app, dans la vision libertarienne de elon musk et de donc de beaucoup d'acteurs de la silicon valley, la liberté d'expression doit être absolue.
Sauf que c'est ça que dire une charte? c'est ok, tout le monde a droit à la parole, mais qui doit être entendu et ce que tout le monde mérite d'être entendu de la même façon? et est-ce que comment on fait en sorte? et là, on revient à ce que disait lawrence lessig: le code fait la loi. Comment programme des interfaces?
Qui donne la parole est acquis et en fonction de quoi. Et là, on voit bien que les ça aussi, on en reparlera dans la critique du numérique, mais que aujourd'hui, la plupart des plateformes sociales n'ont pas pour but de donner la parole.
À des personnes qui ont des choses intéressantes à dire, ou alors des choses pertinentes, ou alors des choses heureux, drôle, mais des personnes qui disent des choses qui viralité la plateforme et qui augmentent le chiffre d'affaires de la plateforme, et donc ça, ça se questionne.
La technologie n'est ni bonne, ni mauvaise, ni neutre.
Melvin, grands candidats, l'historien des techniques, donc, ça, c'est repris aujourd'hui beaucoup dans les réflexions sur le numérique. Un, c'est que le voilà. Le numérique n'est pas neutre, il faut sortir de ça. Il est peut-être ni bon ni mauvais, mais il n'est pas neutre non plus, en fait, il l'est.
Quand même programmé.
Avec une certaine intention par ces, par ces programmeurs. Donc, c'est souvent.
J'y viens, j'y viens après, mais c'est une île et il n'est pas neutre, et ça, c'est vraiment un des messages clés.
Julien assange. People should have j'ai. Je l'ai laissé en anglais parce que ça sonne vraiment mieux.
People crazy. Good governance, transparency, les les. Le peuple devrait avoir droit à sa vie privée. Les gouvernements devraient en revanche être tenus à une forme de transparence.
Donc, c'est le fondateur de wikileaks et c'est puissant parce qu'on voit que c'est une totale disproportion aujourd'hui dans entre ces deux droits et, en tout cas, ces deux appels qu'il a.
Donc des tensions. C'est pour ça que je parle d'idées, d'utopies de tension, ces jeux. J'ouvre un peu sur ça.
J'aime beaucoup cette, cette phrase qu'a prononcé spyder alex, une cyber militante féministe. C'était sur une émission de france inter, donc j'ai mis les références sur la page de la cnesst.
Manifester sur un réseau social, c'est comme manifester dans un centre commercial: on peut le faire, mais on n'est pas chez soi, on maîtrise pas l'espace, on n'est pas dans un espace public. C'est pas un espace public, encore une fois, qui est régi par des lois et des normes sur lesquelles la démocratie s'exerce. On est sur un espace privé.
Sur lequel le code fait la loi, et donc ça, c'est essentiel et je pense que c'est important.
De garder ça en tête.
Les personnes qui développent sont essentiellement des hommes blancs, de milieu socioprofessionnel favorisé et donc, logiquement, ils ont développé un numérique inclusif et ça, c'est totalement lié à ce que disait donc jouir.
Algérien, psg, melvin grandi berg, et ça, ça a été repris vraiment par beaucoup de philosophes des techniques. C'est que comme ce sont des hommes blancs, de ces aspects plus qui, qui ont codé, notamment dans la silicon valley, je dis, je rajouterai, ce sont souvent des américains avec un système de valeurs américain. Forcément, le, le numérique qu'ils ont développé n'est pas inclusif i, il est biaisé par leur
Vécu par leur sexe, par leur, leur rapport au monde, etc. Et donc c'est pas du tout.
Un numérique qui convient à la l'entièreté de la population.
Contre un autre message, donc de john perry barlow, en quatre vingt seize, donc autre époque, autre moment, et voyait un homme blanc américain plutôt favorisé.
Qui disait: nous créons un monde où tous peuvent entrer, sans privilège ni préjugé dicté par la race, le pouvoir économique, la puissance militaire ou le lieu de naissance. Ça, c'est vraiment l'utopie des pionniers, citer le fait de dire: nous allons créer un monde, le monde numérique, internet, le web.
Ou, il n'y aura pas de préjugés, il n'y aura pas de racisme. Ii, il n'y aura pas de de de privilèges. Et en fait, c'était, c'était incroyable, le monde des sociologues comme dominique boullier ou dominique cardon le distribuer en france, c'était, c'était très naïf de croire que, en fait, c'est cette révolution technique allait changer.
Allez créer des révolutions sociales. En fait, c'est pas du tout comme ça que ça s'est passé, évidemment.
Le numérique n'a pas changé les rapports sociaux, n'a pas changé des likes, des notions de capital social, de capital économique, de capital culturel, tel que c'était théorisé par un, par bourdieu, et donc, là aussi, on y reviendra. Au contraire, à ce qu'on constate- et ça c'est ce que dit félix reggae, militant des libertés numériques- c'est que l'information accentue les rapports de pouvoir.
Plus qu'elle légalise les rapports de force. Felix tréguier et il a. Il a écrit que internet, l'utopie déchue un nom, puis, y voit, il constate qu'il y a même eu un retournement, en fait, contre les militants d'internet. Avec aujourd'hui un ana, un numérique, un internet qui est tellement au service des états, tellement contre, de plus en plus contrôlé, et qui sert de plus en plus.
La surveillance, ça aussi, on en parlera abondamment dans deux semaines, ce qu'on appelle le capitalisme de surveillance et la surveillance de masse opérée par les, par les états. Voilà, c'est que vraiment, à l'informatique, que qui était parti comme une utopie d'émancipation, de d'augmentation de l'humain, de l'individu, d'augmentation des libertés individuelles, se retourne finalement contre.
Et contre ceux qui ont cru dans cette utopie, et donc je finis par un horrible tableau.
Pour pourvoir un peu les lister. Voilà donc, il y avait cette, ses utopies. Internet va donner accès à la connaissance pour toutes et tous, mais une méritocratie ascendante.
Par le peuple et pour le peuple. La réalité, c'est que la démocratisation d'internet s'est opérée sous des formes ségréguées, hâtives.
C'est ce que dieudonné notamment dominique passiez quand elle étudie l'internet des familles populaires.
Le numérique, il accroît les inégalités sociales et économiques existantes. On le voit quand on fait de la numérisation des services publics. Les personnes les plus touchées sont les personnes qui étaient déjà les plus précaires.
Le numérique va permettre l'émancipation des individus et renforcer les libertés, alors il l'affaire. Mais d'un autre côté, le numérique renforce aussi certaines formes d'aliénation, quand on pense à la manière dont les réseaux sociaux aujourd'hui,
Sont programmés pour capter l'attention.
Pour limiter certains contenus, etc.
Il limite certaines libertés aussi par le contrôle, la censure, la surveillance de masse. Donc ça, ça dépend aussi des pays dont on parle, mais c'est une, c'est une réalité.
Il y avait cette utopie aussi que le numérique et internet allait être un nouvel espace, une nouvelle frontière. Il y avait vraiment cette comparaison avec l'afp, la conquête de l'ouest, cette nouvelle frontière où il n'y aurait plus de règles, chacun pourrait créer, s'exprimer librement, donner du pouvoir. Donc, c'était un espace de grande liberté, d'originalité créatrice. Mais internet a et est en train d'être peu à peu.
Réguler et canaliser par l'état et des marchés.
Notamment les gafam et des ayants droit, et on y reviendra.
Pareil le numérique.
Que ce soit l'ordinateur personnel et internet.
Devait décentraliser le pouvoir vers le citoyen. C'était l'originalité de la tech, des technologies numériques, c'est que l'ordinateur il peut dans, il peut être chez nous. Oui, c'est pas une technologie centralisée.
Internet, c'est un réseau décentralisé. On peut très bien fonctionner.
Avec un internet- donc ça s'appellera plus internet, mais avec un réseau aux citoyens à une échelle municipale, à une échelle locale, à une échelle de quartier et si c'est théoriquement tout à fait possible techniquement,
Mais on voit que le numérique, aujourd'hui recentre, alise le pouvoir vers quelques puissants.
Soit les gafam. Aujourd'hui, quatre vingt dix pour cent des huttes et des internautes utilisent google comme moteur de recherche cuve. Que peuvent faire ces ces quatre vingt dix pourcents, dont on fait partie du coup, s'il n'y a plus google pour accéder au web? on voit bien que le web s'est fortement centralisé autour de google.
Puisque, pour beaucoup de gens, aller sur le web c'est passer par google.
Il s'est resserré autour des, de certains influenceurs et de certains états.
Pareille utopie libertalia va utopie et idéologie.
L'idéologie libertarienne qui est très puissant dans la silicon valley. Elle partait du principe que l'etat est nulle inutile, dépassée. Et si les start-ups, c'est le numérique, c'est, c'est, c'est c'est ces nouveaux outils techniques qui vont permettre de, de, de de s'en passer en fait de ces étapes, parce que on n'en aura plus besoin. On va créer une monnaie numérique qui qui fera clip, on aura
Plus besoin des banques, va créer des instances de, de de d'échanges, de communication, qui feront qu'on aura plus besoin des états, etc. Donc, ça, c'est vraiment dans dans cet ensemble de deux croyances très propre à la silicon valley, dont on pourrait parler pendant des heures.
Mais la réalité, c'est que ça contre utopie et on contre idée de ce libertarianisme, afficher la silicon valley, profondément liée au complexe militaro-industriel américain et dépend largement de la commande publique. Donc, c'est vrai que c'est pour les experts, c'est toujours amusant de dire de devoir et le masque afficher des des idéologie libertarienne, tout en sachant que la
Plupart de ces entreprises n'existent ou ne fonctionnent encore aujourd'hui que parce que il est quasiment sous perfusion de la commande publicain, quand on pense à space x.
Aux usines tesla, etc.
Pareil transhumanisme. L'intelligence artificielle va résoudre les problèmes de l'humanité en dépassant notre propre intelligence humaine limitée. La réalité, ce que disent des chercheuses comme times nyt, guy brooke et joe brooks, qui s'est fait licencier récemment deux de google, c'est ce que l'intérêt de l'intelligence artificielle aujourd'hui.
Pose déjà des problèmes réels, concrets. En fait, qui faut pas fantasmer sur une intelligence artificielle forte un jour.
Dont il faut se préoccuper. La réalité, c'est qu'il faut déjà réguler.
L'existant des multiples problèmes causés par le fait que ces machines, dont dont j'ai essayé de vous expliquer, rûle des rudiments. Elle fonctionne aujourd'hui sur des données d'apprentissage qui sont biaisées, puisque ces données d'internet ou les données statistiques, ces données sont biaisées puisque internet n'est pas du tout une représentation parfaite du monde.
Voilà ce qui amène à du racisme, des fausses informations, etc.
Voilà donc pour conclure.
Avec dix minutes de retard, ce qui est plutôt décent.
Le numérique. On a fait une petite épopée sur cette première conférence. C'est le fruit d'une histoire sociotechnique riche, complexe, passionnante, fulgurante et aussi très paradoxale. Je trouve vraiment beaucoup de d'utopie, de croyances, de d'idéologies qui, aujourd'hui, sont percutées au mur des réalités, aux murs de la sociologie, aux mur de durer.
Réel des états, de la complexité du monde.
Du fait aussi que, d'humains étant,
Ultra complexe et ultra.
Divers, avec, par exemple, beaucoup d'humains qui font des choses mauvaises. En fait, pas c'est, c'est évidemment arrivé dans le monde numérique et donc les pionniers qui espéraient un monde idéal, évidemment, se rendaient pas compte que, au début, ils étaient entre eux, entre pionniers, entre blancs.
Ces aspects plus qu'il n'avait pas trop de problèmes, etc. Et donc y pas beaucoup de problèmes au tout début d'internet. Mais évidemment, le internet s'est développé et s'est démocratisée, donc il a l'âme.
Y a vraiment un.
Maintenant toutes les tares, un peu de l'humanité, parce que l'humanité est temps et encore.
Très complexe.
Voilà donc, c'est une somme d'inventions techniques qui sont le fruit de leur époque. C'est très matériel. J'ai mis deux points d'exclamation. Le numérique, c'est très, très matériel. Donc, ça a plein d'impact, dont on parlera dans deux semaines, des impacts environnementaux notamment.
Mais aussi des impacts géopolitiques, politiques, etc. Donc, c'est nous, c'est un objet politique, le numérique. Il est certainement pas neutre et on le développera à partir de la prochaine conférence.
Et enfin,
C'est parce qu'il est porteur de nombreux enjeux politiques, économiques, sociaux et philosophiques que le message clé, c'est qu'il faut:
Continuer à le comprendre, le critiquer, le transformer pour, au final, je l'espère, avoir beaucoup plus de débats.
Citoyens et de débats politiques dans nos différentes échéances politiques nationales et internationales.
Surtout en lien avec les enjeux de notre époque, un des enjeux d'urgence environnementale ou, je le dirais, le numérique a un impact vraiment non négligeable.
Les enjeux de justice sociale vont là encore, le numérique a un enjeu vraiment non négligeable, et donc ma conclusion, c'est: au-delà de ce cycle de conférences, n'hésitez pas à être curieux et continuer de creuser ces sujets.
Voilà, merci beaucoup pour votre attention.
Pour rappel, il y a une page qui est dédiée.
A cette conférence est qui et qui permettra de voilà deux.
Deux, d'aller plus loin, de partager cette recette, ce webinaire fin, cette vidéo de deux mètres plein de ressources. Donc, j'y travaille et si vous avez demandé des choses à rajouter, des critiques, fin. Voilà des des compléments, je les intégrerait évidemment.
Et n'hésitez pas aussi, si vous le souhaitez, à soutenir ce travail qui dit que, voilà, c'est pas du tout une obligation, mais c'est vrai que c'est un travail bénévole et militant. Et donc, en gros, c'est aussi une manière de voir si ce genre de format peut fonctionner en étant non pas financé par des, par des clients indépendants nés.
Par le public. Voilà, merci beaucoup.

Dernière version du 7 octobre 2023 à 16:26


Publié ici - Octobre 2023