« Une tech plus inclusive est possible - Chloé Hermary - Trench Tech » : différence entre les versions

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'''Titre :''' Sobriété numérique : Quels scénarios ?
Publié [https://www.librealire.org/une-tech-plus-inclusive-est-possible-chloe-hermary-trench-tech ici] - Juin 2023
 
'''Intervenants : ''' Chloé Hermary - Fabienne Billat - Laurent Guérin - Cyrille Chaudoit - Mick Levy - Thibaut le Masne
 
'''Lieu :''' Trench Tech
 
'''Date :''' 10 mai 2023
 
'''Durée :''' 58 min 03
 
'''[https://audiofiles.ausha.co/fr-par/14/cjrswUaaeVw4ArKdSXT3uE2BCzSKr8T7Lj2ZfVJj.mp3?token=1686056481-dbwSZgbWTE4OVzOBs3%2BCPhQnzeudNWVIU0Gg%2BolAbWs%3D Podcast]'''
 
'''[https://trench-tech.fr/podcast/episode/chloe-hermary-une-tech-inclusive-est-possible/ Page de présentation du podcast]'''
 
'''Licence de la transcription :''' [http://www.gnu.org/licenses/licenses.html#VerbatimCopying Verbatim]
 
'''Illustration :''' À prévoir
 
'''NB :''' <em>transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.<br/>
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.</em>
 
==Transcription==
 
<b>Mick Levy : </b>Aujourd’hui, on retourne à l’école finalement.
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>Non, je n’ai pas révisé !
 
<b>Thibaut le Masne : </b>C’est top. Vous allez voir Chloé est une fille extraordinaire. Elle est toute jeune, mais elle est brillante, évidemment, et puis avec Ada Tech School, elle vient de mettre un grand pavé dans la mare de cette formation.
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>C’est hyper impressionnant. Elle est jeune ! Avoir une telle vision sur les choses je pense que c’est hyper intéressant..
 
<b>Mick Levy : </b>Encore quelqu’un qui vient avec un sacré bagage en termes de vision, de convictions et qui arrive à les appliquer pour changer véritablement le monde finalement.
 
<b>Thibaut le Masne : </b>Et qui vient avec ce bagage dans notre studio et c’est quand même super.
 
<b>Mick Levy : </b>C’est vrai qu’elle est avec nous dans le studio.
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>C’est cool.
 
<b>Voix off : </b>Papa, ces académiciens frileux qui mesurent la poésie comme de la rayonne. Non, nous n’en voulons pas ici, chassons tous les ???. À présent, dans cette classe, vous apprendrez à penser par vous-même. Vous apprendrez à savourer les mots et le langage. Et puis de tout ce qu’on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde.
 
<b>Voix off : </b>Trench Tech. Esprits Critiques pour Tech Éthique.
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>Bienvenue dans Trench Tech, le podcast qui aiguise votre esprit critique sur les impacts de la tech dans notre société. Cyrille Chaudoit pour vous servir, toujours avec les incontournables Mick Lévy et Thibaut le Masne bien sûr. Bonjour Messieurs.
 
<b>Mick Levy : </b>Salut.
 
<b>Thibaut le Masne : </b>Salut.
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>Chloé Hermary, notre invitée, me fait penser au monsieur Keating de cet extrait du <em>Cercle des poètes disparus</em>, « Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! ».<br/>
Comment briser les carcans, comment s’affranchir de la pensée unique et de tout conformisme imposé par quelques-uns à tous les autres. S’en libérer soi-même est déjà tout un chemin, mais aider les autres à s’en défaire c’est toute une quête.<br/>
Ça nous parle, évidemment, car nous avons aussi cela en commun avec Chloé et Keating chez Trench Tech. Cette volonté de transmettre le goût de penser et de faire par vous-même, car tout bon capitaine sait que ce qui compte ce n’est pas l’arrivée, c’est la quête, hein ! Hein !<br/>
La tech aussi c’est tout un poème. Songez seulement aux nuits d’été que certains nous préparent entre les lignes de leur code. IA, métavers et autres artefacts dont nous ignorons encore l’existence redessinent les contours de notre perception du monde. Alors poétisons ensemble avec Chloé Hermary en nous demandant d’abord si l’apprentissage du code est un facteur d’épanouissement personnel, puis si, à plus grande échelle, il peut devenir un levier politique avant de nous demander s’il peut même, à terme, tous nous réunir pour une tech plus éthique.<br/>
Dans cet épisode également, pour chercher l’inspiration, nous nous rafraîchirons avec le Patch Tech de Fabienne Billat et nous découvrirons un moment d’égarement de Laurent Guérin qui convoite, paraît-il un nouveau poste de plus en plus à la mode. Enfin, nous débrieferons juste entre vous et nous des idées clefs de cet épisode.<br/>
Puisque nous avons la chance d’avoir Chloé directement dans notre studio aujourd’hui, sans plus tarder bonjour Chloé.
 
<b>Chloé Hermary : </b>Bonjour tous les trois.
 
<b>Mick Levy : </b>Salut Chloé.
 
<b>Thibaut le Masne : </b>Salut Chloé.
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>Chloé, nous sommes vraiment ravis de t’accueillir. Tu fondes Ada Tech School en 2019, qui est modèle d’école informatique alternative, dont la mission est de favoriser plus de diversité et d’inclusion dans le secteur de la tech. Tu es une jeune entrepreneure puisque tu crées cette école un an après ton diplôme d’HEC en poche, félicitations !, en 2018, parce tu t’es passionnée très tôt pour les nouveaux modes d’apprentissage. Tu as notamment, je crois, commencé par développer une formation en développement logiciel en deux ans, inspirée de la pédagogie Montessori dont tu es assez fan. On y reviendra peut-être.<br/>
Ada Tech School, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, celles et ceux d’ailleurs, c’est 70 % de femmes parmi ses élèves, félicitations. Depuis son lancement, d’ailleurs en pleine pandémie, rappelons-le, vous avez levé en 2021 plus de trois millions d’euros pour vous étendre dans toute la France afin de poursuivre cette mission est je cite « de former une nouvelle génération de talents diversifiés à construire une société plus durable et inclusive grâce au code » et ça, on aime, on valide chez Trench Tech, capitaine. Tout est bon ?
 
<b>Chloé Hermary : </b>Tout est bon.
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>Super. Alors tu es prête pour notre grand entretien. Commençons par voir ensemble si l’accès au code pour tous est un levier d’épanouissement personnel.
 
<b>Voix off : </b>Trench Tech. Esprits Critiques pour Tech Éthique.
 
<b>Thibaut le Masne : </b>Je pense donc je suis ou, du moins, je code donc je suis. On pense souvent que l’herbe est plus verte chez le voisin et, dans la tech, on se dit que si d’autres pays sont plus forts que nous c’est parce que chez eux, ils sont plus nombreux à avoir développé des compétences dans le numérique. Mais ce n'est pas forcément vrai. On a vu dans l’épisode de Luc Julia, sur la Silicon Valley, qu’ils nous présentaient comme un creuset de talents venus du monde entier qui nous permettait d’évoluer différemment. En revanche de façon plus certaine, lorsqu’on maîtrise mal l’outil informatique, on est de plus en plus exclu de la société et si on veut mieux comprendre le monde de demain, il vaut mieux savoir comment il est codé.<br/>
Alors Chloé, penses-tu, comme d’autres, qu’il faudrait que tout le monde sache coder pour mieux s’intégrer dans le monde de demain ?
 
<b>Chloé Hermary : </b>C’est une bonne question. Ma réponse c’est : je ne sais pas s’il faut s’arrêter au code ou s’il faut s’arrêter plutôt à la compréhension. Aujourd’hui, on est dans une société dans laquelle on a un téléphone à la main, on travaille essentiellement sur des ordinateurs, où, en fait la tech et le numérique est partout, il est dans nos vies, il est dans notre quotidien, il est dans notre vie personnelle et dans notre vie professionnelle.<br/>
À la question « est-ce que tout le monde devrait coder », je réponds non. Savoir coder c’est savoir écrire, c’est savoir produire les outils, et je pense que c’est à réserver, finalement, aux personnes qui doivent le faire. En revanche, et je pense que c’est quelque chose qu’on doit travailler, qu’on doit travailler massivement dans l’éducation, c’est de pouvoir donner les éléments de compréhension, l’esprit critique sur ces outils-là. On ne peut pas utiliser des outils, des applications, de manière éthique, de manière responsable, si on ne comprend pas les tenants et aboutissants. Ce qui me choque c’est que si vous demandez à des personnes si elles comprennent ce qu’est un ordinateur, si elles comprennent ce qu’est Internet, de vous décrire ce que c’est c’est …
 
<b>Mick Levy : </b>Ce n’est pas si simple, ça reste assez flou. Quel est le profil des personnes qui sont dans ton école. Quel est le profil des apprenants ?
 
<b>Chloé Hermary : </b>Pardon. À la question « est-ce que tout le monde doit coder ? ». Est-ce que tout le monde doit savoir coder ?, non. Est-ce que tout le monde doit pouvoir coder ?, oui. Donc quel est le profil des apprenants et des apprenantes ?
 
<b>Thibaut le Masne : </b>Ça me rappelle l’anglais.
 
<b>Chloé Hermary : </b><em>Everyone</em> ou <em>anyone</em> ?
 
<b>Thibaut le Masne : </b>On ne dit pas ce qu’on veut, on dit ce qu’on peut ! C’est un peu la vision qu’ils nous donnent.
 
<b>Chloé Hermary : </b>Justement par rapport à l’anglais, c’est <em>anyone</em> ou <em>everyone</em>. Tout le monde ne va pas vouloir coder, mais n’importe qui devrait pouvoir.
 
<b>Thibaut le Masne : </b>Tu veux donner l’accès à ça à tous ceux qui auront de s’orienter vers ces carrières-là.
 
<b>Chloé Hermary : </b>Exactement.
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>C’est quoi ? C’est une question de bases ? C’est une question de fondamentaux à connaître, finalement ?
 
<b>Chloé Hermary : </b>Je pense que généralement et globalement on doit pouvoir avoir cette base de fondamentaux, cette base de compréhension. La tech devrait être comme la géographie et devrait être enseignée dès les petites classes pour ensuite pouvoir décider si on devient un expert dans ce domaine-là, si on est prêt à prendre ce pouvoir de la production, de la création, et pouvoir ensuite s’y engager.<br/>
Le problème de ça c’est qu’aujourd’hui, ces personnes qui ont le pouvoir de la production et de la création, déjà il y en très peu – c'est 0,03 % de personnes dans le monde qui savent véritablement coder, produire – et, en plus, quand on regarde également qui sait faire ça, aujourd’hui dans les équipes techniques en France, on a 10 % de ces producteurs ou créateurs qui sont des créatrices et des productrices, très, très peu de femmes. Au-delà de ça, finalement on a très peu de données sociales, raciales en France, et quand on regarde la photo des équipes, on voit aussi qu’il y a un très grand manque de diversité globale dans ces producteurs, ces créateurs ou ces créatrices.
 
<b>Thibaut le Masne : </b>Du coup quel est le profil des apprenants, quel est le profil des élèves qui viennent dans ton école ?
 
<b>Chloé Hermary : </b>Je vais donner encore une réponse de normande. On a des apprenants et des apprenantes, on a déjà 70 % femmes. On a des apprenants et des apprenantes qui ont entre 18 et 52 ans. On a, honnêtement, des personnes qui viennent de toutes les origines sociales, mais aussi académiques. On a un ancien moine, un ancien démineur, on a des anciennes directrices de crèche, des anciens photographes, etc. Bref ! En termes de profils, je ne peux pas répondre précisément à cette question, par contre, ce qui les rassemble c’est de vouloir avoir un métier stimulant intellectuellement, qui leur offre de la liberté, des opportunités de carrière et de développer ces nouvelles compétences, puisque beaucoup, 60 % d’entre eux, ont entre 25 et 35 ans, sont vraiment dans des processus de changement de carrière, reprendre le contrôle de cette vie professionnelle dans un environnement qui soit positif, épanouissant et créatif.
 
<b>Thibaut le Masne : </b>J’ai une question qui me brûle les lèvres depuis le début. Ton école est ouverte à tout le monde, donc que n’importe qui peut s’inscrire. Dans les statistiques c’est 70 % de femmes. Quelle est ta recette pour les attirer ?
 
<b>Mick Levy : </b>S’il y a des RH qui nous écoutent ça pourra peut-être aussi être appliqué dans les entreprises. Bonne question Thibaut.
 
<b>Thibaut le Masne : </b>Merci.
 
<b>Chloé Hermary : </b>Pour la petite anecdote, quand j’ai voulu créer Ada Tech School, un directeur d’une école d’informatique très connue m’a dit, je prenais des infos, je prenais des conseils de la part de mes pairs, de mes futurs pairs et il m’a dit « créer une école d’informatique à destination des femmes ! Vous recevez ma petite dame ! Ça n’existe pas ! Je fais le métier depuis longtemps.»
 
<b>Mick Levy : </b>Aucune femme ne peut faire ça.
 
<b>Chloé Hermary : </b>Aucune femme, c’est bien connu!<br/>
Ma perception des choses, et c’est pour cela que je dis réinventer l’éducation de A à Z pour construire une société plus durable et inclusive, je pense que l’éducation est le premier outil pour, justement, façonner cette société qui soit plus durable, plus inclusive, la penser par design plus durable et plus inclusive, ça a été justement la démarche d’Ada : penser l’offre de formation par design de manière plus inclusive.<br/>
Comment on arrive à avoir 70 % de femmes ? Ce n’est pas magique, c’est vraiment un travail de repenser la formation dans son sens large, comment on présente les métiers, comment on les raconte, comment on les représente. ; comment on recrute nos apprenants, comment on les forme, comment on travaille avec les entreprises, etc. Finalement ce jeu de reconstruction qui adresse un par un tous les freins sociaux qu’ont les femmes, notamment pour entrer dans la tech, au bout d’un moment c’est ça. On a commencé tout petit, on a commencé avec 10 apprenants, 7 apprenants sur les 10, 70 %! On en a 200 aujourd’hui, on a toujours 70 %. On ne fait pas de quotas. Je crois vraiment aux quotas.
 
<b>Mick Levy : </b>Qu’est-ce qui attire particulièrement les femmes ? Je reviens à la question de Thibaut : quelle est la recette ? Qu’est-ce qui attire particulièrement les femmes dans ton école pour qu’on arrive naturellement,<em> by design</em> tu sembles dire, à 70 % de femmes.
 
<b>Chloé Hermary : </b>Il y a deux éléments : il y a l’attraction et il y a la rétention, c’est ça, aujourd’hui, le problème de la féminisation et de la diversité dans la tech. C’est d’abord vraiment un problème de pipeline qui fuit dans tous les sens, qui est très faible en termes d’offre, mais il y a ensuite aussi qu’il se délite, puisque c’est 50 % de femmes qui quittent la tech dans les dix premières années de leur carrière, ce sont les statistiques trouvés par Accenture et l’association ??? [11 min 18]<br/>
Qu’est-ce qui fait qu’à Ada on fait ça ? D’abord le sujet de l’attractivité. C’est re-raconter ces métiers autrement. Le sujet de l’orientation est un sujet de représentation, de projection.
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>Avec les rôles notamment.
 
<b>Chloé Hermary : </b>Avec les rôles modèles, évidemment. Mais se dire je sais que ce métier est fait pour moi. En fait, on raconte une histoire du code qui est une histoire qui est différente, qui joue un peu aussi avec les constructions sociales : finalement se dire que le métier du code est un métier qui est créatif puisqu’on va résoudre des problèmes, proposer des solutions nouvelles, créer des produits qui répondent également à des usages et des besoins d’utilisateurs et utilisatrices de la vraie vie. C’est également un métier qui a du sens. Et puis, contrairement à ce qu’on pense et justement à cet imaginaire du geek qui est très seul dans sa cave à parler à personne, en fait dans la vraie vie, dans les entreprises, on code à plusieurs.
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>On collabore.
 
<b>Chloé Hermary : </b>C’est un métier social.
 
<b>Thibaut le Masne : </b>Si tu veux y trouver du sens, et que tu fasses des choses pour les autres, il faut bien évidemment que tu ailles vers les autres.
 
<b>Chloé Hermary : </b>Absolument.
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>Ça passe par la vie et la contribution avec les autres. On entend aussi cette logique, en tout cas cette ambition de travailler son employabilité, notamment avec ces personnes qui viennent chercher certes un sens, mais probablement aussi une carrière en reconversion. Cette idée que tu défends et que tu nous expliques depuis tout à l’heure qui est le code, en tout cas apprendre à coder, tout le monde devrait savoir ou pouvoir coder éventuellement pour pouvoir mieux s’approprier cette transformation de notre société, in fine, pourquoi est-ce que c’est obligé de passer par le code ? Pourquoi ne pourrait-on pas simplement accompagner les gens avec un peu de pédagogie sur les bons usages au-delà de rentrer vraiment dans le cœur de la machine ? On n'est pas tous mécanos de notre bagnole, par contre, on perçoit deux/trois usages, la comparaison est un peu triviale, je suis désolé.
 
<b>Chloé Hermary : </b>Je pense qu’elle est bonne. On n’est pas tous mécanos de notre bagnole, mais quand elle tombe en panne on est bien dans la merde sur le bord de la route. Il s’avère que c'est quand même vraiment plus pratique de comprendre comment les choses fonctionnent, ça ne veut pas dire que tout le monde doit comprendre, c’est pour ça que je dis cela, tout le monde ne doit pas comprendre comment les choses fonctionnent. En revanche, il y a aussi de vrais enjeux, pour certains et pour certaines, de joie de comprendre ce qui se passe derrière cette boîte noire qu’on utilise tous les jours, de découvrir, de pouvoir avoir des actions, de pouvoir corriger également justement ; quand ils tombent en panne sur le bord de la route, les gens ont envie de pouvoir résoudre leur problème. Du coup c’est le même sujet. Finalement, je pense que c'est aussi pouvoir avoir cette joie. C’est marrant parce que c’est souvent un exemple qui revient de nos apprenants et de nos apprenantes, ils disent « quand on avait des pannes de wifi dans la maison c’est moi qui allais bidouiller le truc parce que je trouvais ça insupportable et je trouvais ça trop fun. »
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>Il y a quand même ce petit côté geek finalement.
 
<b>Chloé Hermary : </b>Vous savez que les personnes qui nous racontent ça ont été orientés dans des études de communication parce que c’était notamment des femmes.
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>Et voilà ! D’ailleurs peut-être qu’on peut repréciser à ce stade. On a cité Ada Tech School depuis tout à l’heure : Pour celles et ceux qui nous écoutent et qui ne savent pas à qui fait référence Ada, ce n'est pas le loeur de bagnoles, on est d’accord, ni le chanteur Adamo ! C’est donc ?
 
<b>Chloé Hermary : </b>Ada Lovelace, comtesse Ada Lovelace qui était une mathématicienne de la fin du 18e siècle, qui a inventé le premier algorithme de l’histoire. À l’époque, il n’y avait évidemment pas d’ordinateur, c’était avec une petite machine avec des actes. Ada a cré, en fait, la première suite logique de calcul, qui a donc été, finalement, le premier algorithme de l’histoire. Elle est considérée comme la mère des développeurs ou des développeuses. Elle a été, comme beaucoup de femmes scientifiques, un petit peu oubliée. L’idée c’est de rappeler qu’il y a des grands noms de femmes qui ont marqué l’histoire de l’informatique.
 
<b>Cyrille Chaudoit : </b>Pour la petite anecdote qui était, je crois, la nièce, en tout cas de la famille de Lord Byron, le poète du <em>Cercle de poètes disparus</em>. La boucle est bouclée.
 
<b>Thibaut le Masne : </b>La boucle est bouclée et c’est le moment de se rafraîchir avec une petite chronique de Fabienne Billard. C’est le Patch Tech.
 
==15’ 32==
==Le Patch Tech==
 
<b>Thibaut le Masne : </b>Aujourd’hui,

Dernière version du 18 juin 2023 à 14:55


Publié ici - Juin 2023