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| '''Titre :''' Atelier Web : je protège ma vie privée
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| '''Intervenants :''' Héloïse Pierre, journaliste pour Radio Alto - Marion
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| '''Lieu :''' Émission TIC éthique #03 - Radio Alto
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| '''Date :''' Octobre 2016
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| '''Durée :''' 42 min 40
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| '''[https://soundcloud.com/user-901548212/tic-ethique-03-atelier-web-je-protege-ma-vie-privee Écouter l'enregistrement de l'émission]'''
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| '''Licence de la transcription :''' [http://www.gnu.org/licenses/licenses.html#VerbatimCopying Verbatim]
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| '''Statut :''' Transcrit MO
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| ==00'==
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| <b>Voix off : </b>Coton Tige FM, sur Alto.
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| <b>Voix du serpent Kaa : </b>Aie confiance. Oui crois en moi, que je puisssse veiller sur toi.
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| <b>Nicole Ferroni : </b>Et finalement Google, eh bien comme le petit serpent du <em>Livre de la Jungle</em> Kaa, il me dit : « Aie confiance et donne-moi tes informations. Mets ta donnée dans mon serveur, mets ta donnée dans mon petit cœur et moi je m’occupe de les revendre au plus offrant. »
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| <b>Marion : </b>Cette émission commençait donc par un Disney et nous nous retrouvons avec une sombre histoire de revente de nos données. Associer Google au fourbe Kaa du <em>Livre de la Jungle</em>, comme le fait Nicole Ferroni, c’est osé, mais ça résume assez bien la situation.
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| Je ne vous apprends certainement rien en vous disant que Google ou Facebook ne sont pas sur la ligne de départ pour le plus grand prix du philanthrope désintéressé de l’année. Mais est-ce que vous savez exactement de quelles informations de votre vie privée ils disposent ? Non ? Eh bien moi je ne savais pas non plus jusque-là ce qu’Héloïse, spécialisée dans la connaissance du Web, vienne me proposer un atelier sur la protection de mes données personnelles sur Internet.
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| <b>Héloïse : </b>Ce que je voudrais te montrer aujourd’hui Marion, c’est qu’il y a plein d’alternatives en fait pour naviguer sur Internet. Par défaut c’est vrai qu’on va sur Google Chrome, ensuite on navigue sur le moteur de recherche Google, on va voir son compte Facebook et, en fait, on est tracés partout, on ne s’en rend pas compte à quel point, à quel point on donne un nombre de données énormes, en fait, à ces grosses entreprises. Mais en fait, ça peut être beaucoup plus simple qu’on le croit de faire différemment et du coup, là, moi c’est ce que j’aimerais te montrer, en tout cas pour te montrer qu’il y a plein d’autres possibilités, là en une demi-heure. Donc on va essayer de naviguer et la première chose que je voudrais que tu voies c’est que tu puisses réaliser quelles traces tu laisses effectivement derrière toi quand tu navigues.
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| OK. On ne se rend pas compte des données qu’on laisse derrière nous juste quand on se connecte à Internet sur son ordinateur tranquille. Et il y a un site qui est vraiment génialissime qui s’appelle myshadow.org ; lui justement il a créé une petite application. Tu peux cliquer si tu veux Marion.
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| <b>Marion : </b>Alors<em>Shadow</em> c’est comme ombre, c’est ça en anglais.
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| <b>Héloïse : </b>C’est ça. C’est mon ombre à moi, c’est pour voir un peu, eux ils appellent ça notre ombre, mais c’est tout ce qu’on laisse, toutes les traces qu’on laisse.
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| <b>Marion : </b>Là je clique et je vais sur le site de My Shadow.
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| <b>Héloïse : </b>Voilà. C’est un site qui donne aussi plein d’informations, qui est assez ludique, qui est un des sites, on va dire quand même, les plus ludiques, les mieux faits pour se rendre compte justement de toute l’implication que ça a. Mais il a aussi une page, c’est la page où tu es, où, en fait, tu vas pouvoir te rendre compte de ce que tu laisses selon ce que tu utilises comme matériel. Si tu as un ordinateur, tu peux cliquer sur ordinateur ; si tu es connectée à Internet tu peux cliquer et il va te montrer en fait le nombre de traces minimum que tu donnes, que tu laisses.
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| <b>Marion : </b>Donc là je suis sur la page d’accueil de My Shadow. J’ai quatre onglets à cocher qui sont ordinateur, connexion internet, appareil mobile et services en ligne. C’est ça ?
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| <b>Héloïse : </b>C’est tout ce qu’on peut faire classiquement.
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| <b>Marion : </b>Tout ce qu’on peut faire classiquement pour aller sur Internet. Donc là si je clique sur ordinateur ça veut dire ?
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| <b>Héloïse : </b>Que tu as un ordinateur.
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| <b>Marion : </b>OK.
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| <b>Héloïse : </b>C’est la base. Et après tu peux cliquer si tu as bien un ordinateur Windows, un Mac OS, ou alors Linux.
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| <b>Marion : </b>OK. Je choisis mon application.
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| <b>Héloïse : </b>Donc tu es déjà à 24 traces minimum, juste, en fait, en ayant un ordinateur, même sans connexion à Internet, forcément tu laisses tout ça comme traces, rien qu’avec ton ordinateur.
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| <b>Marion : </b>Donc ça ce sont les traces qui sont enregistrées par mon ordinateur et envoyées par exemple à Windows pour qu’il sache ce que je fais, même si je ne suis pas sur Internet ?
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| <b>Héloïse : </b>Voilà, à chaque fois qu’il peut, l’ordinateur en fait contient tous ces types de données. Comme ça, ça peut paraître des données insignifiantes, mais par rapport aux données, ce qu’il faut comprendre, c’est que ce n’est pas une donnée en soi, en fait c’est tout le recoupement de données qu’on donne, qui donne des informations très précises. Là, en effet, on a forcément ton adresse, tous les SMS ou MMS aussi peuvent passer, les mises à jour du système d’exploitation, ton numéro de version, toutes les informations sur ton historique de navigation, l’empreinte du navigateur, le numéro de série du navigateur. Voilà, tout ça, ça va être en tout cas envoyé forcément.
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| <b>Marion : </b>OK ! Après je vais cliquer sur l’onglet « Connection Internet ».
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| <b>Héloïse : </b>Comme là on est sur Internet en effet. Donc là tu es minimum à 34 et ensuite c’est vrai que ça peut différer selon que tu te connectes soit à la maison ou dans ton bureau ou alors Wifi public. C’est là où, en général, c’est le plus, entre guillemets, pas dangereux, mais c’est là où on donne le plus d’informations qui peuvent être récupérées très vite, puisque c’est un environnement qui est moins sécurisé que chez toi.
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| <b>Marion : </b>Là je suis sur mon espace de travail donc je vais cliquer sur « Connection Internet » au bureau. Et là il me dit que sur cette connexion internet au bureau je laisse 36 traces de mon passage sur Internet.
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| <b>Héloïse : </b>Voilà. Souvent Internet est aussi relié au téléphone aujourd’hui. Donc du coup, justement, ça recoupe aussi ces données-là. Donc là c’est déjà beaucoup plus d’informations. On sait qui tu as appelé, combien de temps, etc. L’adresse mail aussi, parce que souvent quand on se connecte on regarde également ses e-mails ; les vidéos que tu as regardées ; toutes les adresses IP visitées, c’est-à-dire en fait tu as tous les sites que tu auras as visités, il y a aussi une adresse. Donc du coup, ça commence à faire pas mal d’informations. Ta géolocalisation évidemment ; la date, l’heure aussi de tes connexions. Tous les achats en ligne, du coup ta carte de crédit ou ta carte de débit, enfin tout ce que tu as également fait là-dessus. Donc ça commence à être un peu intéressant ; en tout cas on peut déjà savoir pas mal de choses sur toi, ta vie, tes intérêts.
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| <b>Marion : </b>Oui. C’est clair que si on a accès à la fois à mes mails et à mon numéro de carte de crédit, oui c’est le jackpot quoi !
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| <b>Héloïse : </b>Et après tu peux également cliquer sur « Services en ligne » puisque ce sont des services, en général dont on se sert presque systématiquement maintenant. Là ils mettent, par exemple, Facebook, services Google, donc juste même le moteur de recherche Google c’est un service Google. YouTube aussi est un service Google. La messagerie, les achats en ligne, etc. Donc en général on les utilise presque même tous aujourd’hui. Et là, tu vas voir ça, fait monter la donne.
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| <b>Marion : </b>J’ai cliqué sur Facebook. Ah oui ! Je passe de 34 à 54 traces.
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| <b>Héloïse : </b>Facebook est quand même réputé pour être un service de <em>tracking</em> ultra. C’est un des meilleurs services de <em>tracking</em>. La CIA est quand même jalouse de Facebook. Quand Facebook s’est créé, c’est vrai que tous les services de sécurité étaient vraiment très jaloux et de Facebook comme de Google. D’ailleurs c’est pour ça qu’ils travaillent tous avec eux maintenant en tout cas, ou qu’ils voudraient travailler le plus possible avec eux. C’est vrai que Facebook, puisque même quand on n’est pas sur Facebook, ensuite si tu navigues sur Internet Facebook va quand même te suivre ; tu as un petit cookie qui suit toutes tes navigations, qui est évidemment pour ton bien. C’est-à-dire c’est ensuite pour te donner les meilleures publicités sur Facebook, adaptées à tes intérêts, ou les meilleurs amis qui naviguent sur les mêmes sites que toi : peut-être qu’ils lisent le même journal que toi ou qu’ils vont sur les mêmes sites, donc c’est forcément pour ton bien !
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| <b>Marion : </b>Ça veut dire que Facebook va me <em>tracker</em> à la fois quand je donne des renseignements sur Facebook et à la fois une fois que j’ai quitté Facebook, il va me suivre sur toute ma navigation internet pour savoir quels sont mes goûts et me proposer, pourquoi pas, des amis qui auront les mêmes que moi ?
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| <b>Héloïse : </b>Tout à fait. C’est ça. Du coup il va suivre aussi ta géolocalisation. Du coup il saura aussi dans quel secteur tu es, peut-être les lieux aussi, les restaurants ou les lieux que tu vas peut-être privilégier. Si il dit elle va souvent sur Annecy par exemple, peut-être que ce restaurant ou cette boutique va l’intéresser puisqu’elle y va souvent. Ou alors, il y a plein d’autres amis qui sont sur Annecy, qu’elle n’a pas revu depuis 10 ans, peut-être qu’ils pourraient redevenir amis parce que, apparemment, ils passent souvent par la même rue. Et puis tous les sites que tu vas visiter alors que tu penses qu’il n’y a aucun lien avec Facebook ; en fait Facebook lui va savoir tous les sites que tu visites et du coup, forcément, ça va affiner beaucoup ton profil. On n’est pas forcément conscients, en fait, que Facebook nous suit à chaque clic et à chaque page.
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| <b>Marion : </b>Alors quel est l’intérêt de Facebook de me suivre comme ça ?
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| <b>Héloïse : </b>Facebook comme Google, en fait, le produit c’est toi. Donc c’est pour ça que c’est gratuit sinon on paierait peut-être 100 à 500 euros par an, ce qui ne marcherait plus du tout. Mais en fait, plus ils ont des informations sur toi, ou sur quelqu’un, et aussi à des grandes échelles, plus il y a d’utilisateurs qui l’alimentent, plus ils peuvent revendre ensuite à des entreprises très diverses, très variées. Et puis maintenant il y a quand même les gouvernements comme je disais qui s’y intéressent. Du coup, en fait, eux leur métier c’est la revente de données. Leur produit c’est toi, c’est moi, ce sont des gens qui vont sur Facebook et qui alimentent ensuite leurs bases de données. Donc on estime, aujourd’hui, qu’un utilisateur c’est entre 100 à 500 euros par an. On vaut ça pour Facebook ou pour Google.
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| b>Marion : </b>Là on rejoint le vieil adage qui était sorti déjà des publicitaires des années 70 qui disait : « Si c’est gratuit c’est que c’est toi le produit ! »
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| <b>Héloïse : </b>Sur Internet c’est exactement ça. Voilà. Donc on est un bon produit. On vaut quand même 100 à 500 euros selon notre profil. Donc ce n’est pas anodin ! Et puis là ce n’est que le début, ça fait seulement quelques années, mais eux voient aussi ça à long terme. Donc c’est vrai que même en un an on donne énormément de données. On ne se rend pas compte, mais c’est vrai qu’il peuvent avoir notre profil ensuite sur dix ans, quinze ans, vingt ans. Donc là, pour eux c’est quand même très intéressant. Çà ça donne une idée. On peut facilement laisser, si tu es sur Facebook, si tu utilises Google comme moteur de recherche et, on va dire, que tu regardes ta messagerie, déjà on est à plus de 70 traces au total.
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| <b>Marion : </b>Alors ces traces ça correspond à quoi ? Ça veut dire que ce sont 70 entités ou données que je peux laisser à des gens qui pourraient utiliser ces traces-là ? C’est ça ?
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| <b>Héloïse : </b>Voilà. En fait tu donnes 70 données minimum. Là c’est vraiment le minimum puisque tu en donnes, si tu es affiliée, si tu as des applications, si tu as d’autres choses encore, eh bien ça peut monter très vite à 150, 200 ; ça peut monter vite. Mais là tu donnes au moins 70 données. Donc les données, une par une, ne sont pas forcément intéressantes. Mais par contre, déjà 70 recoupées, ça commence à être plus intéressant. Et ensuite même pour les revendre ou pour créer un profil par rapport à toi, qui tu es, tes intérêts, tes achats, tes intérêts politiques, religieux, amicaux, relationnels, etc., là ça commence à devenir intéressant. Et puis ça c’est <b>une</b> connexion. Mais du coup, à chaque fois que tu te connectes c’est le cas et, du coup, ce qui est intéressant c’est de voir toutes ces données et ensuite c’est de les croiser, de les croiser dans le temps, dans les lieux, etc. Au moins My Shadow peut donner un peu une idée pour les gens qui ne se rendent pas compte. En fait c’est tellement virtuel, on ne se rend tellement pas compte, ça peut donner déjà une petite idée de ce qu’on donne sans avoir rien fait quoi !
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| <b>Marion : </b>Oui, c’est ça. Parce que là je laisse 70 traces de moi, en clair de ce que tu disais de ce que je suis, de ce que j’aime, où je vais, juste en ayant une connexion à Internet, une consultation de Facebook et en regardant mes mails.
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| <b>Héloïse : </b>Voilà !
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| <b>Marion : </b>On n’est même pas allés naviguer sur mes sites d’intérêt principaux, etc.
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| <b>Héloïse : </b>Voilà, où tu as des abonnements. Des fois on choisit de donner telle ou telle information, notre boîte mail, etc. C’est pour ça que c’est assez inconscient d’avoir donné des données mais sans consentement explicite, on va dire. Même si Facebook, on le sait pourtant, mais qui lit vraiment les conditions générales de Facebook qui sont plus longues que la Constitution américaine. Je pense que c’est assez rare, en tout cas !
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| <b>Marion : </b>Ou alors on peut se dire que la Constitution américaine est très courte !
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| <b>Héloïse : </b>C’est ça ! Peut-être que les deux sont possibles d’ailleurs.
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| <b>Marion : </b>Du coup, My Shadow ça peut être intéressant même pour les éducateurs, les parents. Parce que pour l’instant, il existe encore peu d’outils pédagogiques qui aident un peu à se rendre compte des enjeux d’Internet et des enjeux des données sur Internet.
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| <b>Héloïse : </b>Donc là ce que je te propose Marion c’est qu’on fasse étape par étape ce que tu fais classiquement quand tu vas sur ton ordinateur, que tu l’allumes et que tu vas sur Internet.
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| <b>Marion : </b>D’accord !
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| ==12’ 06==
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| <b>Héloïse : </b>La première chose que tu fais en fait
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