« De PIQO à Nivara » : différence entre les versions

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<b>Jérémie : </b>De retour sur Bac FM 106.1
<b>Jérémie : </b>De retour sur Bac FM 106.1, Place numérique. Vous venez d’entendre un morceau de Rico da Halvarez qui s’appelle <em>Prépuce Cul</em>. On va continuer notre émission et on va parler sur quelque chose qui me tient à cœur et je trouve ça très intéressant, c’est une entreprise qui s’est montée à partir d’un projet associatif et de parler que finalement, dans cette volonté d’entreprendre, il y a aussi cette envie de valeurs et de développer un projet de société. Donc vous avez vu un peu les projets technos, Raspberry, Stick. J’espère que vous avez compris que là vous avez une super innovation pour avoir un ordinateur que vous pouvez librement partager dans votre famille et adapter aux besoins de tout un chacun. Et là, maintenant, on va parler un peu des valeurs de ton entreprise.
 
<b>Émilien : </b>Oui.
 
<b>Jérémie : </b>Déjà rappelle le nom parce qu’on connaît PIQO, l’association, du coup l’entreprise on la connaît un peu moins.
 
<b>Émilien : </b>L’entreprise s’appelle Nivara en fait, et elle produit et elle distribue la marque PIQO. PIQO ce sont des ordinateurs qui s’appuient sur du logiciel libre. On a déjà expliqué ce qu’était un logiciel libre. Effectivement, derrière il y a tout un système de valeurs.
 
<b>Jérémie : </b>Est-ce que Nivara ça veut dire quelque chose ? Est-ce que ça a été pensé du coup ? Votre philosophie ? Comment vous avez trouvé ce nom ?
 
<b>Émilien : </b>Comme ce n’était pas un nom qu’on était amenés à beaucoup mettre en avant en fait. C’est un nom assez générique qui fait quand même référence à la Nièvre et à Nevers. On avait quand même cet ancrage local qui était important pour nous.
 
<b>Jérémie : </b>Ça c’est déjà de la philosophie.
 
<b>Émilien : </b>C’est déjà une philosophie.
 
<b>Jérémie : </b>Ça veut dire que vous tenez à votre territoire.
 
<b>Émilien : </b>Oui, clairement. On voulait que ce soit, dans le nom en tout cas, ancré dans le territoire. Après, sur les autres aspects de notre philosophie, il y a cette idée du partage. Tu expliquais tout à l’heure que le logiciel libre ce n’était finalement pas que du logiciel en fait, que ça pouvait toucher tous les aspects de la connaissance. Et donc plus globalement notre démarche c’est ça, c’est fournir des outils pour accéder à la connaissance et de la façon la plus ouverte et la plus libre possible. Au sens large, notre démarche c’est ça.
 
Si en plus, là-dedans, on peut intégrer la prise en compte des préoccupations environnementales, c’est-à-dire qu’est-ce qu’on génère comme déchets avec un produit électronique ; quelle est la quantité de plastique qu’il y a dedans ; quels sont les produits toxiques, éventuellement, qu’il peut y avoir dans un ordinateur ; quelle est sa consommation électrique, ça aussi c’est extrêmement important pour nous, c’est le deuxième aspect de notre démarche.
 
Donc faire des produits qui soient à la fois porteurs de sens en termes de valeurs à défendre et beaucoup axés sur le partage, forcément, et des produits qui, en plus, prennent en considération les problématiques environnementales, voilà, on a bien résumé le sens de notre travaille
 
<b>Jérémie : </b>C’est vrai qu’il y a quelque chose qui est intéressant c’est qu’on est un peu sur un concours au smartphone, à l’heure d’aujourd’hui, où chaque année on va jeter notre smartphone pour, finalement, peu de nouveaux usages, hormis des usages marketing. On s’aperçoit bien, également, que de plus en plus d’objets de consommation technologique sont conçus pour se casser assez rapidement.
 
<b>Émilien : </b>Oui.
 
<b>Jérémie : </b>Et c’est vrai qu’on est un peu prisonniers, finalement, de ce monde-là. Et d’avoir une entreprise qui propose un autre choix, qui est de dire eh bien voilà on ne vous propose peut-être pas le dernier bijou technologique mais un ordinateur sur lequel réfléchissez aux besoins réels de ce que vous faites avec votre ordinateur. Vous allez voir que, finalement, vous l’utilisez surtout pour faire de l’Internet et du traitement de texte, à 90 % des cas, et essayer de réfléchir à comment la technologie finalement peut aussi s’installer, c’est ça un peu le projet, dans un projet de société.
 
<b>Émilien : </b>Oui. Complètement. Et puis, de toutes façons, la technologie n’a jamais été autant prégnante dans la société et le numérique n’a jamais été aussi important dans nos vies, en fait. Donc il est temps aussi de se poser ces questions-là. Qu’est-ce que ça veut dire un logiciel propriétaire en 2017 ? Ce n’est pas la même chose qu’en 1995 ou en 2002. Qu’est-ce que ça veut dire un produit qui tombe en panne aujourd’hui ? Ce n’était pas la même chose il y avait 20 ans. Et puis un ordinateur, il y a 20 ans, il pouvait fonctionner trois/quatre ans sans problème.
 
<b>Jérémie : </b>Et c’est vrai qu’on est de plus en plus prisonniers des objets technologiques ; on n’a plus accès aux batteries ; comprendre comment réparer un matériel, même simple, ça devient très compliqué.
 
<b>Émilien : </b>C’est ça. Et puis les produits sont conçus, de toutes façons, pour ne pas durer longtemps. Clairement l’objectif d’un fabriquant de smartphones c’est de vous revendre un smartphone dans les 18 mois qui suivent l’achat de votre téléphone. Le téléphone portable c’est vraiment devenu un consommable. Nous, on est vraiment sur une démarche inverse : on ne veut pas faire du consommable. On veut faire des produits qu’on puisse quand même, à un moment, au moins ouvrir et regarder ce qui se passe dedans. Oui, bien sûr !
 
<b>Jérémie : </b>Avec donc, du coup, cet aspect finalement qui est le logiciel libre, mais aussi que le matériel soit accessible.
 
<b>Émilien : </b>Oui. C’est ça.
 
<b>Jérémie : </b>Donc vous regardez, vous ouvrez un peu le Stick. Vous regardez comment c’est fait. C’est vrai que Raspberry, finalement, c’est très simple.
 
<b>Émilien : </b>Ça avait cet avantage-là.
 
<b>Jérémie : </b>C’était un matériel mis à nu. Il y avait même, je crois, un Raspberry qui était entièrement libre ou peut-être que je dis une bêtise, parce qu’il y a des discussions sur les Raspberry Pi.
 
<b>Émilien : </b>Il y a plusieurs versions.
 
<b>Jérémie : </b>Et ça c’est vrai que c’est une belle démarche. Et je pense que, en tout cas bientôt place Chaméane, j’invite vraiment les auditeurs de Bac FM à pousser la porte et surtout à guetter quand est-ce que vous aller arriver, parce que moi je vais militer pour qu’on puisse tester les technos avec vous. En tout cas, c’est mon vœu pieu. Et en même temps aller sur le site piqo.fr. C’est vrai qu’à l’heure d’aujourd’hui on est sur cette dynamique des start-ups où on va mettre un milliard. C’est vrai qu’on peut aussi se demander à quoi ça sert finalement de mettre des milliards. Est-ce que le vivre ensemble, le savoir être, le partage, ce ne sont pas des choses qui peuvent revenir.
 
On n’a pas forcément besoin d’avoir une agriculture où on consomme à tout-va. On peut être sur une agriculture du partage. Je salue, je ne sais pas s’ils nous écoutent, Bac FM, en iout cas je pense aux amis des Colibris et d’ailleurs moi ça me fait plaisir que place Chaméane, il y a Gilles qui est artisan du monde, qui n’est pas très loin, où vous pouvez acheter le pain de Gilles qui s’est reconverti en pain bio sur cette démarche-là. On montre aussi d’autres entreprises qui ont un peu cette philosophie-là. On voit qu’on peut être dans le partage sur le pain, sur les produits, mais aussi sur les technologies. Et c’est vrai que le logiciel libre et la philosophie derrière, sous-tendue finalement, où la connaissance c’est quelque chose qui doit se partager. C’est essentiel parce que un monde qui devient sans partage, où on est enfermés, comme il peut y avoir des tentations dans un monde en réalité virtuelle, eh bien c’est assez triste au final !
 
<b>Émilien : </b>Oui. Exactement. On a besoin de comprendre les choses. Après c’est un projet de société aussi, et puis, fondamentalement, notre idée c’était de proposer une alternative, en tout cas au modèle qui était imposé. Et on continue de se battre pour ça.
 
<b>Jérémie : </b>Donc si vous avez envie de soutenir du coup une entreprise qui essaye de défendre la Nièvre avec une volonté forte associative, n’hésitez pas à taper PIQO sur votre moteur de recherche et à aller voir le site. Les rencontrer place Chaméane et voir comment on peut soutenir. Parce que d’une part ça fait de l’emploi local et en même temps ça amène peut-être une autre façon de voir la technique et les technos.
 
<b>Émilien : </b>C’est ça.
 
<b>Jérémie : </b>Est-ce qu’il y a d’autres choses à ajouter ? On arrive à la fin.
 
<b>Émilien : </b>Non. Je pense qu’on a été très clairs.
 
<b>Jérémie : </b>On va remercier nos auditeurs. On va continuer. Aujourd’hui on est modo Rico da Halvarez, donc musique libre. C’était une émission qui était un peu plus spécifique au partage. Merci de nous avoir écoutés. Place numérique, Bac FM, on rend l’antenne. À très bientôt.
 
<b>Émilien : </b>Au revoir.

Version du 29 juin 2017 à 12:07


Titre : Du projet PIQO à l'entreprise Nivara

Intervenants : Émilien Court - Jérémie Nestel

Lieu : Radio Bac FM - Nevers

Date : 22 juin 2017

Durée : 32 min 32

Télécharger le podcast de l'émission du 22 juin 2017

Licence de la transcription : Verbatim

Statut : Transcrit MO

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Jérémie Nestel : Bienvenue sur Bac FM 106.1, Place numérique. Aujourd’hui nous recevons Émilien.

Émilien Court : Bonjour.

Jérémie : Qui a développé une entreprise autour d’un projet qui est de permettre à ce que chacun puisse avoir accès rapidement à un ordinateur

Émilien : C’est bien ça.

Jérémie : La première vous avez certainement entendu, parce que ça a fait le buzz dans la Nièvre, ils ont développé autour de Raspberry Pi un petit ordinateur qui s’appelle PIQO et aujourd’hui, eh bien vous allez avoir l’exclusivité, on passe à une autre techno et il y a des nouvelles choses qui se préparent.

Émilien : Oui, c’est ça. On a prévu d’aller un petit peu plus loin on a entendu la gamme, du coup, parce que maintenant ça fait deux ans qu’on travaille sur ce projet. Donc la gamme s’est beaucoup étendue vers de l’informatique plus traditionnelle, avec des PC. Au départ on était sur vraiment des tout petits objets, pas chers, assez peu performants, il faut être honnête, pour des usages basiques. Maintenant on a des ordinateurs qui sont beaucoup plus puissants, toujours à base de logiciels libres, puisque l’ADN de PIQO en fait c’est ça, c’est de faire en sorte que n’importe qui puisse acheter un ordinateur, le brancher, sauf qu’au lieu d’avoir des logiciels propriétaires, fermés, il ait des logiciels libres, prêts à installer, prêts à l’usage.

Jérémie : On va revenir un peu en arrière. Du coup quelle est ton entreprise ? Qu’on comprenne un peu dans la Nièvre. Après on reviendra un peu sur la philosophie de votre entreprise et après sur les nouvelles possibilités.

Émilien : L’entreprise s’appelle Nivara et donc c’est l’entreprise qui exploite, en fait, la marque PIQO.

Jérémie : D’accord. Du coup vous êtes des entrepreneurs. Au début c’était un projet avec une volonté associative de favoriser à ce que chacun ait un ordinateur.

Émilien : C’est toujours une association aussi PIQO.

Jérémie : D’accord.

Émilien : En gros la marque PIQO, on va dire le cahier des charges est mis en place par l’association, dans une démarche associative et ensuite, le côté opérationnel des choses, la mise en œuvre, la production, la commercialisation, est faite par la société.

Jérémie : Donc Nivara, du coup, commercialise des ordinateurs qui sont le plus possible à coût réduit pour favoriser à ce que toutes les institutions, à ce que tout un chacun puisse avoir accès au numérique, à un ordinateur. Et un des choix que vous faites c’est le logiciel libre.

Émilien : C’est ça. Oui.

Jérémie : C’est vrai qu’on en a beaucoup parlé dernièrement, mais c’est toujours bien de rappeler qu’un logiciel libre est un logiciel qui est fourni avec le code source, c’est-à-dire le programme avec lequel il est écrit. Et que le fait d’avoir le programme permet, finalement, de pouvoir le copier et de le diffuser librement, mais, en même temps il y a une licence, dans ce logiciel libre, c’est pour ça qu’il est libre, qui donne un certain nombre de règles. Ça veut dire on a le droit de le diffuser, même de le revendre, mais par contre on doit garantir que tout le monde puisse avoir accès au code informatique. Donc il y a une démarche de permettre à ce que chacun finalement puisse accéder à un logiciel, mais ça va plus loin parce que ça permet aussi à ce que tout un chacun sache ce qui se passe sur son ordinateur ou puisse modifier le programme.

C’est vrai que c’était beaucoup plus utilisé par des informaticiens parce que ça permet finalement d’adapter le logiciel à ses besoins, mais, en même temps, surtout ça permet maintenant qu’on voit qu’il y a énormément de problèmes de virus ou de sécurité, d’avoir un contrôle plus optimum sur sa machine, de trouver qu’il y ait des personnes qui puissent s’en ???. Donc le choix que vous faites qui est le logiciel libre. D’ailleurs on va rappeler que bientôt il y a les Rencontres mondiales du logiciel libre à Saint-Étienne début juillet. Je sais que l’association Nevers Libre propose du covoiturage, vous pouvez regarder Nevers libre covoiturage si vous voulez découvrir la culture libre, petite parenthèse.

Et donc à l’heure d’aujourd’hui, et c’est pour ça du coup qu’on se voit, c’est que les gens connaissaient PIQO. Au début vous vous étiez servis, finalement, d’une carte qui s’appelle Raspberry Pi qui est une carte qui permet de faire énormément de choses, notamment qui est bien connue par les personnes qui font de la domotique, mais que vous, vous avez utilisée pour pouvoir favoriser à ce que des personnes puissent bénéficier des mêmes services qu’un ordinateur. Et là ce qui est intéressant c’est que vous avez trouvé une autre techno.

Émilien : En fait, on a pas mal de projets dans les cartons. Celui qui est imminent c’est un produit qui s’appelle PIQO One Stick, ça ressemble à une grosse clef USB tout simplement. C’est là aussi un ordinateur plus puissant. C’est un véritable PC. Je ne vais pas rentrer dans les détails trop techniques sur la techno, mais l’idée c’est d’avoir là aussi un ordinateur pas cher, qu’on puisse brancher partout, qui puisse être utilisé pour faire de la bureautique, pour faire du multimédia, pour gérer ses photos, ses mails, enfin voilà tout ça. L’avantage de ce produit-là c’est vraiment qu’il est encore plus compact et, en termes de prix, on se situe à peu près autour des 100, 120 euros.

Jérémie : D’accord donc c’est une grosse clef USB et ça peut se brancher derrière sa télévision.

Émilien : Oui. C’est ça. On peut brancher.

Jérémie : Je pars en vacances, j’ai envie d’avoir mon ordi avec moi, je peux le brancher derrière n’importe quelle télévision équipée d’un port USB.

Émilien : Exactement. On peut l’utiliser à son bureau, le brancher derrière son écran. On peut le mettre à la maison derrière sa télé, effectivement, pour aller sur Internet regarder des vidéos, des films, il n’y a pas de soucis. On peut l’emmener avec soi partout. L’idée c’est vraiment d’avoir son ordinateur dans la poche, en fait.

Jérémie : Et c’est là où votre entreprise est intéressante, parce qu’on sait qu’à une époque sur Raspberry Pi, il y avait eu, la communauté Raspberry Pi avait dit : « Tiens quelle est la plus-value de votre association, de votre entreprise, et finalement c’est là où, en t’entendant, on la trouve réellement. C’est que tester des technologies, les adapter, regarder comment on peut les utiliser, les optimiser, ça c’est un travail, ça prend du temps, c’est un service et donc du coup c’est là-dessus qu’est positionnée maintenant votre entreprise.

Émilien : Oui, c’est ça. Si on reprend l’histoire par rapport au Raspberry Pi, effectivement il y avait eu forcément une demande de la communauté technophile, en fait, par rapport à la valeur qu’on pouvait avoir sur nos solutions. Simplement, on ne s’adressait pas à eux, on s’adressait au grand public. Et l’idée c’était de prendre une technologie qui était finalement un petit peu réservée aux technophiles et aux geeks pour la mettre entre les mains du grand public. Et donc il avait tout ce travail de construction d’un écosystème logiciel, en particulier, qui soit très facile à utiliser. Ça nous a servi de base pour les solutions ensuite. On a beaucoup appris, en fait, en faisant ça. Et du coup, maintenant, on tend à devenir de plus en plus autonomes sur les technologies qu’on utilise et à essayer de développer de plus en plus nos propres solutions.

Et on a d’autres choses en tête, à venir, et sur lesquelles on espère pouvoir vraiment avancer rapidement avec, au centre de notre motivation, là pour le coup, l’innovation vraiment, en termes d’usage. Après je ne peux pas trop en dire.

Jérémie : Mais si ! On est à la radio on est sur Bac FM. L’excuse ???

Émilien : On travaille beaucoup sur la modularité, en fait, des ordinateurs. Sur la possibilité de moduler son ordinateur sur plusieurs usages, c’est-à-dire en fixe, en portable, en tablette. C’est le gros projet sur lequel on veut travailler aujourd’hui.

Jérémie : On va faire une petite pause musicale.

10’ 11

Jérémie : Bon retour sur l’émission Place numérique, Bac FM 106.1. Vous venez d’entendre un morceau de Rico da Halvarez, musicien qui fait de la musique libre. C’est un peu la spécificité de l’émission Place numérique. C’est vrai qu’on a une tendresse pour le logiciel libre, mais également les musiques libres. Du coup vous avez entendu une musique. Une musique libre c’est quoi ? C’est une musique qui est mise sous une licence et cette musique que vous venez d’entendre vous avez le droit de la mixer, de la copier, de la donner à vos amis, à condition d’en citer l’auteur. Donc merci Rico da Halvarez, en tout cas de partager, comme ça, ta musique. Sur Place du numérique, nous diffusons de la musique libre.

On revient avec Émilien qui est en train de nous raconter, justement, les projets de son entreprise. Projet intéressant parce qu’au départ il est né d’une association, avec l’objet de favoriser à ce que tout le monde puisse avoir un ordinateur et puis de découvrir la philosophie libre. Ça s’est transformé en entreprise. Et maintenant on est vraiment au cœur du projet. Ça veut dire auditer des technologies, regarder comment on peut les moduler, comment on peut simplifier ces technos pour que tout le monde puisse en bénéficier, particulièrement dans un usage informatique. Et là vous allez aller beaucoup plus loin, vous allez partir sur de l’innovation, donc bientôt on aura de la domotique pour tous ?

Émilien : La domotique ce n’est pas encore un sujet sur lequel on travaille beaucoup. On essaie vraiment de changer les usages, en fait. On a plusieurs problématiques en tête et une des problématiques qu’on a c’est l’écologie. On est assez attachés à ça. Et l’idée c’était plutôt de se dire est-ce que plutôt que d’acheter trois ordinateurs ou quatre ordinateurs, on ne peut pas acheter un ordinateur qu’on va pouvoir utiliser dans toutes les configurations possibles. C’est-à-dire, en fait, alors je vais essayer là aussi de ne pas être trop technique, mais de séparer le traitement, l’unité de calcul, de stockage et le terminal. Voilà.

Sans être trop technique et sans rentrer trop dans les détails du produit, l’idée c’est vraiment ça, c’est d’avoir une sorte de petite cartouche ou une petite clef, qu’on peut clipser à la fois sur un terminal type PC portable, sur un terminal type station d’accueil pour en faire un PC de bureau, qu’on peut emmener avec soi quand on part du travail et qu’on peut rebrancher chez soi à la maison et d’avoir, comme ça, son ordinateur qui nous suit partout et dans toutes les configurations possibles, en tablette aussi. Voilà ! Ça c’est le projet sur lequel, maintenant, on veut commencer vraiment à travailler.

Jérémie : C’est intéressant. Moi ce qui me passionne un peu dans votre entreprise, c’est aussi le côté de tester. Vous avez bien testé Raspberry Pi. Comment ça s’appelle l’autre le techno, parce que j’ai oublié son nom, je ne la connaissais pas.

Émilien : C’est le Stick.

Jérémie : Le Stick, c’est comme ça que ça s’appelle, et donc du coup vous testez combien de technos. Il y a d’autres choses que Stick ou Raspberry Pi sur lesquelles vous êtes en train d’avancer dans le laboratoire de votre entreprise ?

Émilien : Oui. Enfin après on utilise des technologies.

Jérémie : Nous n’avons pas le droit de le dire !

Émilien : Non je ne peux pas citer de noms de marques normalement, donc voilà. En général on procède d’une façon simple. Nous on commence à tester, à essayer de définir ce que va être le produit, ce qu’on veut qu’il fasse. On a une phase de tests et ensuite on le commercialise. Sur le Stick, aujourd’hui, le produit est prêt en fait. Donc voilà.

Sur les produits qui vont venir plus tard, c’est encore trop tôt, on n’a pas encore complètement défini quelles seront les technologies qui seront utilisées.

Jérémie : En tout cas c’est intéressant. Dans votre entreprise vous êtes combien ?

Émilien : Là aujourd’hui on est cinq à travailler dans l’entreprise. Après ça varie. On fait appelle aussi à beaucoup de prestataires extérieurs, parce que c’est quand même très pratique. Ça peut être au niveau technique mais ça peut-être aussi marketing, au niveau commercial.

Jérémie : Vous voyez qu’une idée généreuse finalement peut permettre à cinq personnes de développer un projet. Du coup si on veut découvrir le Stick, on va sur votre site web ? Comment on fait ? Il y a des démos ? Vous avez une entreprise à ?

Émilien : On était localisés à Fourchambault jusqu’à maintenant. Là on déménage en centre-ville à Nevers. On est train de s’installer gentiment place Chaméane.

Jérémie : Ça c’est une très bonne nouvelle !

Émilien : On pourra bientôt venir nous voir directement.

Jérémie : Ça veut dire qu’en juillet on peut taper à la porte, on peut chercher.

Émilien : Après il ne faut pas hésiter à nous contacter sur notre site, sur piqo.fr. Oui, on est tout à fait disposés à faire des démos, à expliquer nos produits, à les montrer.

Jérémie : Tester le Stick.

Émilien : Bien sûr.

Jérémie : Revenons un peu sur l’objet pour donner justement envie aux auditeurs de passer la porte de PIQO ou d’aller sur le site piqo.fr. Le Stick. J’ai une grand-mère qui n’a pas beaucoup d’argent pour s’acheter un ordinateur, mais j’aimerais pouvoir communiquer avec elle, c’est adapté ? Dis-nous un peu.

Émilien : Oui ! Par exemple j’ai une grand-mère qui a une télé CD classique, qui n’a pas d’ordinateur, qui a peut-être un peu peur aussi de s’y mettre, évidemment. C’est un produit qui sera adapté parce qu’il suffira de le brancher derrière sa télé, de mettre un clavier, une souris sans fil éventuellement, et puis une connexion internet et elle aura accès à Internet, elle pourra aller alors on ne va citer de noms de marques ou de services, encore moins propriétaires, mais des services pour passer des appels par exemple, y compris des appels visio.

Jérémie : Elle pourra faire ses petites lettres administratives. Si elle a besoin, ou je pourrai l’aider.

Émilien : Elle pourra faire ses petites lettres. LibreOffice est évidemment préinstallé avec le traitement de texte, le tableur, enfin tous les logiciels nécessaires.

Jérémie : Donc une suite bureautique intégrale qui est préinstallée.

Émilien : C’est ça. Elle pourra évidemment regarder les photos de ses petits-enfants ou les vidéos de ses petits-enfants envoyés par la famille. Elle pourra aller sur des services de vidéos à la demande aussi sur Internet. Voilà !

Jérémie : Donc ça c’est avec le nouveau produit, le PIQO Stick. Et ça veut dire, ça peut aussi servir pour des familles qui ont des adolescents ou des enfants, qui n’ont peut-être pas acheté un ordi pour tous, mais du coup on peut acheter trois/quatre Sticks.

Émilien : Par exemple.

Jérémie : Du coup on ne va pas avoir quinze écrans dans sa chambre.

Émilien : Et un seul écran.

Jérémie : Du coup on peut avoir deux écrans. À ce moment-là chacun prend sa clef, fait son temps, peut accéder à Internet et au moins pouvoir faire ses devoirs. C’est vrai qu’à l’heure d’aujourd’hui, moi j’ai découvert que dans tous les collèges de la Nièvre, les enfants qui n’avaient pas accès à Internet n’avaient plus accès à leurs devoirs, parce que tout est maintenant sur Liberscol. Donc c’est vrai que nous ça a posé un souci. On n’avait pas forcément prévu justement que les ordinateurs soient en accès libre pour les enfants. C’est vrai que d’avoir Stick, parce qu’en même temps Stick on peut aussi peut-être plus brider et peut-être voir avec vous en disant voilà moi je n’ai pas envie qu’il y ait telle application de jeux ; je n’ai pas envie que l’ordinateur puisse et donc du coup, on peut aussi vous voir en tant qu’entreprise moi je veux qu’il y ait une suite bureautique parce qu’il y a les devoirs à faire, accéder à Internet, mais je ne veux pas qu’on installe de jeux parce que ça distrait son attention. C’est ça qui est intéressant. C’est un ordinateur, on peut voir avec vous pour l’adapter un peu aussi.

Émilien : Bien sûr. On a des demandes régulièrement pour des usages un peu spécifiques et oui, on n’hésite pas à l’adapter. Ça a été abordé sur Bac FM, par exemple pour le handicap, où on avait des demandes assez spécifiques et du coup, maintenant, on essaie aussi de développer des solutions spécifiques pour le handicap. Mais dans tous les cas on peut étudier avec le client quels seront les logiciels qui pourront être installés, pas installés. On est sur des systèmes type Linux, avec un niveau de sécurité aussi qui est quand même extrêmement important. Concrètement ça veut dire qu’il faut un compte administrateur sur l’ordinateur pour pouvoir faire des modifications, et il suffit que les parents aient le code administrateur mais que les enfants ne l’aient pas pour que, de toutes façons, ils ne puissent pas faire tout ce qu’ils veulent tout ce qu’ils veulent avec l’ordinateur. C’est sécurisant pour les parents. On peut mettre aussi un contrôle parental. En fin voilà, il y a tout un tas de solutions.

Jérémie : Je ne sais pas si vous imaginez la chance sur Bac FM, vous avez trois exclusivités : vous avez d’une part que PIQO s’installe bientôt place Chaméane, donc pour vous les Neversois ça sera libre. Et deuxième info, du coup, un nouveau produit Stick, donc en tout cas qui peut marcher de la mamie aux enfants, voire tout le monde parce que c’est quand même assez agréable quand on part en vacances, ne pas forcément prendre son ordinateur et pouvoir dire eh bien voilà, si j’ai besoin je me connecte sur n’importe quelle télé. Et donc du coup, une troisième information, c’est que vous devenez acteur de l’innovation et que ce travail que vous avez commencé d’Internet pour tous, vous continuez à tester un peu toutes les technos et à promouvoir et inventer les nouveaux usages. Ça c’est super !

Émilien : Oui. Et puis on a une vraie volonté maintenant d’essayer de changer la façon d’utiliser l’ordinateur. Ça fait très prétentieux comme ça, il y a en a d’autres qui l’ont dit avant. Mais en tout cas dans la forme de l’ordinateur, et la façon dont on l’utilise, on a envie d’explorer de nouvelles choses. Oui !

Jérémie : Eh bien on va refaire une petite pause musicale, avec toujours notre ami Rico da Halvarez. Donc musique libre, Rico, un artiste libriste, geek, et qui partage sa musique. On vous invite à le découvrir et sachez que toute sa musique, si vous l’aimez, est en téléchargement libre sur Internet. Petite pause musicale.

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Jérémie : De retour sur Bac FM 106.1, Place numérique. Vous venez d’entendre un morceau de Rico da Halvarez qui s’appelle Prépuce Cul. On va continuer notre émission et on va parler sur quelque chose qui me tient à cœur et je trouve ça très intéressant, c’est une entreprise qui s’est montée à partir d’un projet associatif et de parler que finalement, dans cette volonté d’entreprendre, il y a aussi cette envie de valeurs et de développer un projet de société. Donc vous avez vu un peu les projets technos, Raspberry, Stick. J’espère que vous avez compris que là vous avez une super innovation pour avoir un ordinateur que vous pouvez librement partager dans votre famille et adapter aux besoins de tout un chacun. Et là, maintenant, on va parler un peu des valeurs de ton entreprise.

Émilien : Oui.

Jérémie : Déjà rappelle le nom parce qu’on connaît PIQO, l’association, du coup l’entreprise on la connaît un peu moins.

Émilien : L’entreprise s’appelle Nivara en fait, et elle produit et elle distribue la marque PIQO. PIQO ce sont des ordinateurs qui s’appuient sur du logiciel libre. On a déjà expliqué ce qu’était un logiciel libre. Effectivement, derrière il y a tout un système de valeurs.

Jérémie : Est-ce que Nivara ça veut dire quelque chose ? Est-ce que ça a été pensé du coup ? Votre philosophie ? Comment vous avez trouvé ce nom ?

Émilien : Comme ce n’était pas un nom qu’on était amenés à beaucoup mettre en avant en fait. C’est un nom assez générique qui fait quand même référence à la Nièvre et à Nevers. On avait quand même cet ancrage local qui était important pour nous.

Jérémie : Ça c’est déjà de la philosophie.

Émilien : C’est déjà une philosophie.

Jérémie : Ça veut dire que vous tenez à votre territoire.

Émilien : Oui, clairement. On voulait que ce soit, dans le nom en tout cas, ancré dans le territoire. Après, sur les autres aspects de notre philosophie, il y a cette idée du partage. Tu expliquais tout à l’heure que le logiciel libre ce n’était finalement pas que du logiciel en fait, que ça pouvait toucher tous les aspects de la connaissance. Et donc plus globalement notre démarche c’est ça, c’est fournir des outils pour accéder à la connaissance et de la façon la plus ouverte et la plus libre possible. Au sens large, notre démarche c’est ça.

Si en plus, là-dedans, on peut intégrer la prise en compte des préoccupations environnementales, c’est-à-dire qu’est-ce qu’on génère comme déchets avec un produit électronique ; quelle est la quantité de plastique qu’il y a dedans ; quels sont les produits toxiques, éventuellement, qu’il peut y avoir dans un ordinateur ; quelle est sa consommation électrique, ça aussi c’est extrêmement important pour nous, c’est le deuxième aspect de notre démarche.

Donc faire des produits qui soient à la fois porteurs de sens en termes de valeurs à défendre et beaucoup axés sur le partage, forcément, et des produits qui, en plus, prennent en considération les problématiques environnementales, voilà, on a bien résumé le sens de notre travaille

Jérémie : C’est vrai qu’il y a quelque chose qui est intéressant c’est qu’on est un peu sur un concours au smartphone, à l’heure d’aujourd’hui, où chaque année on va jeter notre smartphone pour, finalement, peu de nouveaux usages, hormis des usages marketing. On s’aperçoit bien, également, que de plus en plus d’objets de consommation technologique sont conçus pour se casser assez rapidement.

Émilien : Oui.

Jérémie : Et c’est vrai qu’on est un peu prisonniers, finalement, de ce monde-là. Et d’avoir une entreprise qui propose un autre choix, qui est de dire eh bien voilà on ne vous propose peut-être pas le dernier bijou technologique mais un ordinateur sur lequel réfléchissez aux besoins réels de ce que vous faites avec votre ordinateur. Vous allez voir que, finalement, vous l’utilisez surtout pour faire de l’Internet et du traitement de texte, à 90 % des cas, et essayer de réfléchir à comment la technologie finalement peut aussi s’installer, c’est ça un peu le projet, dans un projet de société.

Émilien : Oui. Complètement. Et puis, de toutes façons, la technologie n’a jamais été autant prégnante dans la société et le numérique n’a jamais été aussi important dans nos vies, en fait. Donc il est temps aussi de se poser ces questions-là. Qu’est-ce que ça veut dire un logiciel propriétaire en 2017 ? Ce n’est pas la même chose qu’en 1995 ou en 2002. Qu’est-ce que ça veut dire un produit qui tombe en panne aujourd’hui ? Ce n’était pas la même chose il y avait 20 ans. Et puis un ordinateur, il y a 20 ans, il pouvait fonctionner trois/quatre ans sans problème.

Jérémie : Et c’est vrai qu’on est de plus en plus prisonniers des objets technologiques ; on n’a plus accès aux batteries ; comprendre comment réparer un matériel, même simple, ça devient très compliqué.

Émilien : C’est ça. Et puis les produits sont conçus, de toutes façons, pour ne pas durer longtemps. Clairement l’objectif d’un fabriquant de smartphones c’est de vous revendre un smartphone dans les 18 mois qui suivent l’achat de votre téléphone. Le téléphone portable c’est vraiment devenu un consommable. Nous, on est vraiment sur une démarche inverse : on ne veut pas faire du consommable. On veut faire des produits qu’on puisse quand même, à un moment, au moins ouvrir et regarder ce qui se passe dedans. Oui, bien sûr !

Jérémie : Avec donc, du coup, cet aspect finalement qui est le logiciel libre, mais aussi que le matériel soit accessible.

Émilien : Oui. C’est ça.

Jérémie : Donc vous regardez, vous ouvrez un peu le Stick. Vous regardez comment c’est fait. C’est vrai que Raspberry, finalement, c’est très simple.

Émilien : Ça avait cet avantage-là.

Jérémie : C’était un matériel mis à nu. Il y avait même, je crois, un Raspberry qui était entièrement libre ou peut-être que je dis une bêtise, parce qu’il y a des discussions sur les Raspberry Pi.

Émilien : Il y a plusieurs versions.

Jérémie : Et ça c’est vrai que c’est une belle démarche. Et je pense que, en tout cas bientôt place Chaméane, j’invite vraiment les auditeurs de Bac FM à pousser la porte et surtout à guetter quand est-ce que vous aller arriver, parce que moi je vais militer pour qu’on puisse tester les technos avec vous. En tout cas, c’est mon vœu pieu. Et en même temps aller sur le site piqo.fr. C’est vrai qu’à l’heure d’aujourd’hui on est sur cette dynamique des start-ups où on va mettre un milliard. C’est vrai qu’on peut aussi se demander à quoi ça sert finalement de mettre des milliards. Est-ce que le vivre ensemble, le savoir être, le partage, ce ne sont pas des choses qui peuvent revenir.

On n’a pas forcément besoin d’avoir une agriculture où on consomme à tout-va. On peut être sur une agriculture du partage. Je salue, je ne sais pas s’ils nous écoutent, Bac FM, en iout cas je pense aux amis des Colibris et d’ailleurs moi ça me fait plaisir que place Chaméane, il y a Gilles qui est artisan du monde, qui n’est pas très loin, où vous pouvez acheter le pain de Gilles qui s’est reconverti en pain bio sur cette démarche-là. On montre aussi d’autres entreprises qui ont un peu cette philosophie-là. On voit qu’on peut être dans le partage sur le pain, sur les produits, mais aussi sur les technologies. Et c’est vrai que le logiciel libre et la philosophie derrière, sous-tendue finalement, où la connaissance c’est quelque chose qui doit se partager. C’est essentiel parce que un monde qui devient sans partage, où on est enfermés, comme il peut y avoir des tentations dans un monde en réalité virtuelle, eh bien c’est assez triste au final !

Émilien : Oui. Exactement. On a besoin de comprendre les choses. Après c’est un projet de société aussi, et puis, fondamentalement, notre idée c’était de proposer une alternative, en tout cas au modèle qui était imposé. Et on continue de se battre pour ça.

Jérémie : Donc si vous avez envie de soutenir du coup une entreprise qui essaye de défendre la Nièvre avec une volonté forte associative, n’hésitez pas à taper PIQO sur votre moteur de recherche et à aller voir le site. Les rencontrer place Chaméane et voir comment on peut soutenir. Parce que d’une part ça fait de l’emploi local et en même temps ça amène peut-être une autre façon de voir la technique et les technos.

Émilien : C’est ça.

Jérémie : Est-ce qu’il y a d’autres choses à ajouter ? On arrive à la fin.

Émilien : Non. Je pense qu’on a été très clairs.

Jérémie : On va remercier nos auditeurs. On va continuer. Aujourd’hui on est modo Rico da Halvarez, donc musique libre. C’était une émission qui était un peu plus spécifique au partage. Merci de nous avoir écoutés. Place numérique, Bac FM, on rend l’antenne. À très bientôt.

Émilien : Au revoir.