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Un petit plus caché, Google c'est aussi Google Analytics. Google Analtytics représente en gros 70 % de part de marché des outils statistiques. Donc ça veut dire que Google, sur tous les services qui n'auto-hébergent pas leurs services de statistiques, ce qui représente quand même une immense partie des sites de la planète, sept sites sur dix sont statés par Google. Ça veut dire qu'ils savent qui, va voir quoi, quand, combien de temps, avec quel parcours, etc.
Un petit plus caché, Google c'est aussi Google Analytics. Google Analtytics représente en gros 70 % de part de marché des outils statistiques. Donc ça veut dire que Google, sur tous les services qui n'auto-hébergent pas leurs services de statistiques, ce qui représente quand même une immense partie des sites de la planète, sept sites sur dix sont statés par Google. Ça veut dire qu'ils savent qui, va voir quoi, quand, combien de temps, avec quel parcours, etc.
   
   
Google c'est aussi et surtout pour eux, puisque c'est leur principale source de revenus Google Adsense, Google Adsense est donc le système de publicité de Google, qui marche là-aussi extrêmement bien et dont Framasoft a profité aussi pendant des années, vu qu'on avait une petite publicité Google sur Framasoft qui permettait d'abonder les recettes un petit peu de l'association et c'était t extrêmement pratique. Nous avons supprimé la publicité, pour ceux qui n’étaient pas là ce matin, nous avons supprimé la publicité. Il n'y a plus de publicité Google, ou autre d'ailleurs, sur Framasoft.
Google c'est aussi et surtout pour eux, puisque c'est leur principale source de revenus Google Adsense, Google Adsense est donc le système de publicité de Google, qui marche là-aussi extrêmement bien et dont Framasoft a profité aussi pendant des années, vu qu'on avait une petite publicité Google sur Framasoft qui permettait d'abonder les recettes un petit peu de l'association et c'était extrêmement pratique. Nous avons supprimé la publicité, pour ceux qui n’étaient pas là ce matin, nous avons supprimé la publicité. Il n'y a plus de publicité Google, ou autre d'ailleurs, sur Framasoft.


Google c'est aussi toujours aussi un petit peu au niveau technique, leur réseau ; ils ont des librairies, hébergées, des bibliothèques hébergées pardon, donc par exemple nous ce qu'on utilisait beaucoup c'étaient les bibliothèques Gbraries, on allait taper directement chez Google. Il y a énormément de gens qui font ça et tout ça encore rajoute de l'information à Google.  
Google c'est aussi toujours aussi un petit peu au niveau technique, leur réseau ; ils ont des librairies, hébergées, des bibliothèques hébergées pardon, donc par exemple nous ce qu'on utilisait beaucoup, c'étaient les bibliothèques JQuery, on allait taper directement chez Google. Il y a énormément de gens qui font ça et tout ça encore rajoute de l'information à Google.


Google toujours pour monsieur, madame Chinu ou Michu, ou, appelez-le comme vous voulez, c'est aussi Google Groups, qui est un service, nous qui travaillons beaucoup avec des associations, dans le réseau d'éducation populaire dans lequel on est, Google Groups est outil extrêmement utilisé. Ça veut dire que c'est un des principaux outils d'échange et de partage que vont utiliser des associations, des particuliers pour partager, pour travailler ensemble sur des projets et pour travailler de façon collaborative.  
Google toujours pour monsieur, madame Chinu ou Michu, ou, appelez-le comme vous voulez, c'est aussi Google Groups, qui est un service, nous qui travaillons beaucoup avec des associations, dans le réseau d'éducation populaire dans lequel on est, Google Groups est outil extrêmement utilisé. Ça veut dire que c'est un des principaux outils d'échange et de partage que vont utiliser des associations, des particuliers pour partager, pour travailler ensemble sur des projets et pour travailler de façon collaborative.  


Google c'est aussi Google Talk et Google Hangouts, c'est-à-dire la possibilité de faire du chat, de la vidéo, du partage d'écran, du partage de fichiers, etc. Pour ceux qui ont utilisé, là encore, ça fonctionne plutôt pas mal et Google en profite pour récupérer évidemment des données, héberger des données.
Google, c'est aussi Google Talk et Google Hangouts, c'est-à-dire la possibilité de faire du chat, de la vidéo, du partage d'écran, du partage de fichiers, etc. Pour ceux qui ont utilisé, là encore, ça fonctionne plutôt pas mal et Google en profite pour récupérer évidemment des données, héberger des données.
Mais ce n'est pas tout ! Google s'étend. On pourrait parler de Google Scholar, on pourrait parler de Google Reader, défunt depuis, effectivement, mais qui a longtemps fonctionné. L'hébergement de photos, qui, si vous avez un téléphone Android sont uploadées directement sur Picasa, si vous n'avez pas décoché l’option, etc, etc.
Mais ce n'est pas tout ! Google s'étend. On pourrait parler de Google Scholar, on pourrait parler de Google Reader, défunt depuis, effectivement, mais qui a longtemps fonctionné. L'hébergement de photos, qui, si vous avez un téléphone Android sont uploadées directement sur Picasa, si vous n'avez pas décoché l’option, etc, etc.


Mais, ce n'est pas tout ! Il y a aussi plein d'autres projets chez Google : Google, un des principaux contributeurs aujourd'hui d'Android, qu'il contribue à refermer petit à petit ; Google, créateur et vendeur de téléphones ; Google toujours avec maintenant des systèmes de paiement donc le Google Wallet qui n'est pas vraiment, peut-être que quelqu’un pourra me dire s'il est déjà arrivé en France ou pas. En gros ce sont des systèmes de paiement électronique sans contact. Depuis son téléphone, on passe, voilà, près de la borne et hop c'est payé et en gros Google devient notre banque ou, en tout cas, une partie de notre banque. Non content de savoir sur quoi on surfe, il sait ce qu'on achète non pas seulement sur le site mais même quand on ira à la boulangerie, Google saura si vous avez commandé une baguette ou un éclair au chocolat. Ça commence un petit peu, on se dit il faut peut-être un petit peu faire attention.  
Mais, ce n'est pas tout ! Il y a aussi plein d'autres projets chez Google : Google, un des principaux contributeurs aujourd'hui d'Android, qu'il contribue à refermer petit à petit ; Google, créateur et vendeur de téléphones ; Google toujours avec maintenant des systèmes de paiement donc le Google Wallet qui n'est pas vraiment, peut-être que quelqu’un saura me dire s'il est déjà arrivé en France ou pas. En gros, ce sont des systèmes de paiement électronique sans contact. Depuis son téléphone, on passe, voilà, près de la borne et hop c'est payé et en gros Google devient notre banque ou, en tout cas, une partie de notre banque. Non content de savoir sur quoi on surfe, il sait ce qu'on achète non pas seulement sur le site mais même quand on ira à la boulangerie, Google saura si vous avez commandé une baguette ou un éclair au chocolat. Ça commence un petit peu, on se dit il faut peut-être un petit peu faire attention.  
Google fait des Google Cars, par exemple. Je n'ai pris qu'une partie, toute petite partie des projets de Google.  
Google fait des Google Cars, par exemple. Je n'ai pris qu'une partie, toute petite partie des projets de Google.  


Enfin on peut se demander pourquoi. Il y a quand même un petit peu des questions derrière qu'on peut se poser. Comment est-ce qu'une boîte qui commence par un moteur de recherche peut arriver à faire des voitures ?
Enfin on peut se demander : « Pourquoi ? ». Il y a quand même un petit peu des questions derrière qu'on peut se poser. Comment est-ce qu'une boîte qui commence par un moteur de recherche peut arriver à faire des voitures ?


Google lance des Google Glass et là on commence un petit peu à flipper parce que les Google glass, comme ça, on croit que ça sert juste à filmer, mais en fait ça va beaucoup, beaucoup plus loin que ça. C'est-à-dire que le principe c'est effectivement ça filme, mais ça reconnaît les visages que vous croisez. Ça envoie des photos éventuellement sur votre compte Picasa ou machin et potentiellement ça vous suit. Ça veut dire que non seulement Google va savoir que vous avez acheté un éclair au chocolat mais il va savoir dans quelle boulangerie grâce au positionnement GPS qui est inclus dans les Google Glass, il va savoir à qui vous l'avez acheté, etc.
Google lance les Google Glass et là on commence un petit peu à flipper parce que les Google glass, comme ça, on croit que ça sert juste à filmer, mais en fait ça va beaucoup, beaucoup plus loin que ça. C'est-à-dire que le principe, c'est effectivement ça filme, mais ça reconnaît les visages que vous croisez. Ça envoie des photos éventuellement sur votre compte Picasa ou machin et potentiellement ça vous suit. Ça veut dire que non seulement Google va savoir que vous avez acheté un éclair au chocolat mais il va savoir dans quelle boulangerie grâce au positionnement GPS qui est inclus dans les Google Glass, il va savoir à qui vous l'avez acheté, etc.


Mais ce n'est pas tout ! Ce n'est pas fini comme on dit dans la pub maintenant, ce n'est pas ça.
Mais ce n'est pas tout ! Ce n'est pas fini comme on dit dans la pub maintenant.
Google achète depuis maintenant quelques années, fait de grosses acquisitions, la dernière en décembre 2013, pour 15 millions de dollars ils abondent un fonds, ils ont acheté une boîte qui s'appelle DNAnexus, ils achètent des bases de données d'ADN, essentiellement d'ailleurs du milieu de la recherche sur l'ADN humain. C'est géré, je crois par la femme de Larry Page, qui est un de deux fondateurs de Google. Moi ça commence honnêtement, sérieusement à me poser des questions. Qu’est-ce qu'ils font avec toutes ces données ? C'est sûr c'est de la donnée. Le but de Google c'est de gérer de la donnée et de l'exploiter ensuite. Là ils ont de quoi faire, mais ça commence sérieusement à faire flipper.
Google achète depuis maintenant quelques années, fait de grosses acquisitions, la dernière en décembre 2013, pour 15 millions de dollars ils abondent un fonds, ils ont acheté une boîte qui s'appelle DNAnexus, ils achètent des bases de données d'ADN, essentiellement d'ailleurs du milieu de la recherche sur l'ADN humain. C'est géré, je crois par la femme de Larry Page, qui est un de deux fondateurs de Google. Moi, honnêtement, ça commence sérieusement à me poser des questions. Qu’est-ce qu'ils font avec toutes ces données ? Alors, c'est sûr, c'est de la donnée. Le but de Google c'est de gérer de la donnée et de l'exploiter ensuite. Là, ils ont de quoi faire, mais ça commence sérieusement à faire flipper.


Google, encore là je pense que vous étiez au courant, mais le grand public n'est pas forcément au courant, Google a racheté six boîtes de robotique, dont Boston Dynamics. Boston Dynamics est une boite qui fait, qui fabrique des robots pour le département de la justice américaine et donc excusez-moi pas département de la justice ! Pardon ?
Google, encore là je pense que vous étiez au courant, mais le grand public n'est pas forcément au courant, Google a racheté six boîtes de robotique, dont Boston Dynamics. Boston Dynamics est une boite qui fait, qui fabrique des robots pour le département de la justice américaine et donc ... excusez-moi pas le département de la justice ! Pardon ?


'''Public :''' Inaudible
'''Public :''' Inaudible
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'''Public :''' Inaudible.
'''Public :''' Inaudible.


'''P-Y :''' Il faut un petit peu de ??? et de public. Mais ce qui ne change rien au fait qu'ils ont acheté DNAnexus. On est d'accord. Donc ils achètent des fonds de données sur l'ADN humain. En gros ils ont acheté des boîtes qui vendaient des robots à l'armée américaine.
'''P-Y :''' Il faut un petit peu de « closure » (NdT. fermé, privateur) et de public. Mais ce qui ne change rien au fait qu'ils ont acheté DNAnexus, on est d'accord. Donc, ils achètent des fonds de données sur l'ADN humain. En gros, ils ont acheté des boîtes qui vendaient des robots à l'armée américaine.


Et là, enfin vous je ne sais pas, mais moi je commence un petit peu sérieusement à m'inquiéter et je commence sérieusement à me demander si Google n'est pas en train de devenir SkyNet et on est un certain nombre à se poser la question. Donc par rapport au film Terminator, évidemment ça n'est pas SkyNet, mais une boîte qui produit suffisamment d'intelligence artificielle, qui est capable d'acheter des boîtes qui produisent des robots. Ces robots seront suffisamment intelligents pour se déplacer en bagnole et porter des lunettes, parce que des robots à lunettes c'est vachement plus classe. Voilà ! Je ne sais pas si Sarah Connor est dans la pièce mais vite il faut y aller parce que là ça commence un petit peu à devenir dangereux ?
Et là, enfin vous je ne sais pas, mais moi je commence un petit peu sérieusement à m'inquiéter et je commence sérieusement à me demander si Google n'est pas en train de devenir SkyNet et on est un certain nombre à se poser la question. Donc par rapport au film Terminator, évidemment ça n'est pas SkyNet, mais une boîte qui produit suffisamment d'intelligence artificielle, qui est capable d'acheter des boîtes qui produisent des robots. Ces robots seront suffisamment intelligents pour se déplacer en bagnole et porter des lunettes, parce que des robots à lunettes c'est vachement plus classe. Voilà ! Je ne sais pas si Sarah Connor est dans la pièce mais vite, il faut y aller parce que là ça commence un petit peu à devenir dangereux.


==12' 15 ==
==12' 15 ==

Version du 1 août 2014 à 20:00


Titre : Remplacer Google. Et si on dégooglisait internet ?

Intervenant : Pierre-Yves Gosset de Framasoft

Lieu : RMLL - Montpellier

Date : Juillet 2014

Durée : 46 min 51

Lien vers la vidéo : [1]

00' Transcrit MO

Cette conférence fait suite à celle que j'ai donnée il y a trois heures maintenant, tout à l'heure, autour de comment Framasoft avait quitté Google. Et donc là, on la joue un peu sur le mode déconnade parce qu'on ne sait pas trop où on met les pieds, mais on y va quand même.

Je fais court, je me représente. Je m'appelle Pierre-Yves. Je suis membre de l’association Framasoft. Framasoft qui, depuis maintenant plus de dix ans, fait la promotion de la culture libre en général et du Logiciel Libre en particulier. Je vais aller beaucoup plus vite que ce matin pour la présentation.

On a un axe logiciels libres, notamment au travers d'un annuaire de logiciels libres, qu'on maintient maintenant depuis plus de presque quinze ans. Un axe culture libre avec une maison d'édition qui s'appelle Framabook, un blog qui s’appelle le Framablog dont les objectifs sont de faire connaître la culture libre et de montrer qu'on peut faire du libre avec de objets physiques comme on peut le faire avec du logiciel. Et on a un axe Services Libres, depuis maintenant à peu près deux trois ans, et c'est essentiellement de celui-là dont je vais parler aujourd'hui.

Cet axe Services Libres, c'est quoi ? C'est proposer des applications libres à des gens qui ne savent pas forcément les installer, qui ne les connaissent pas, etc. Tout simplement parce que les usages ont changé ces dernières années, et plutôt que d’installer maintenant des logiciels en client lourd sur leur machine, on a beaucoup d'utilisateurs qui utilisent des services en ligne, dans le cloud, le nuage, l'info nuagique, appelez ça comme vous voulez, mais ça pose un certain nombre de problèmes, et aujourd'hui je vais notamment taper sur Google, d’abord parce que ça nous fait un peu rire, mais ensuite parce que, il y a, selon nous, un vrai danger pour les utilisateurs à long terme et les citoyens à utiliser massivement Google juste parce que le service fonctionne extrêmement bien et que c'est extrêmement pas cher, pour l'instant, puisque c'est gratuit et fonctionne essentiellement sur la publicité.

Donc, ne vous étonnez pas du caractère un petit peu prétentieux de la conférence. C'est fait exprès. Les gens qui vous arriver après coup ne vont pas forcément comprendre, mais ce n'est pas grave. Vous leur expliquerez que ce n’était pas méchant, mais c'est un petit peu prétentieux.

Donc, let's go. Remplacer Google et si on dégooglisait Internet ?

Revenons un petit peu dans le temps, 2 décembre 1998, Google, moteur de recherche ouvre ses portes. On est aujourd'hui en 2014 et Google fait en gros 45 000 recherches par seconde, répond à 45 000 recherches par seconde. Mais surtout Google propose un ensemble de services. Donc là, j'ai volontairement laissé en clin d’œil à la conf de ce matin le petit logo Framasoft en haut de Gmail puisque nous utilisions Gmail avant de quitter Gmail. Mais, j'ai rouvert mon vieux compte Gmail - Framasoft pour montrer à quel point les services de Google nous avaient un petit peu aspiré. Donc Gmail aujourd'hui, c'est en gros 500 millions de comptes. Donc, pour les administrateurs systèmes dans la pièce, gérer 500 millions de comptes mails, c'est quand même le truc qui fait un peu peur.

Google, c'est aussi Google Drive, 120 millions d'utilisateurs en 2012, aujourd'hui je n'ai pas retrouvé les chiffres. Donc Google Drive, un service extrêmement pratique pour déposer ses fichiers, ses données en ligne, les partager avec des gens, créer des groupes, des sous-groupes, etc. C'est aussi Google Agenda. Agenda, là aussi très facile à partager avec des groupes. Vous voyez dans la partie gauche de la fenêtre, on partageait entre nous différents agendas, des agendas perso. On peut partager des agendas perso, des agendas pro. C'est extrêmement bien intégré, ça marche plutôt pas mal.

Google c'est aussi YouTube. YouTube est souvent, enfin, traité un petit peu à la marge je trouve, par les libristes. Mais si on veut faire passer des idées, aujourd'hui YouTube est plus important, touche plus de monde que n’importe quelle chaîne câblée sur la planète. YouTube, c'est un milliard de visiteurs uniques par mois, un milliard, ça fait quand un sixième de la planète. YouTube, c'est six milliards d'heures de vidéos visualisées chaque mois, et c'est 100 heures de vidéo uploadées par minute. Parti comme c'est, et si on continue comme ça, YouTube deviendra le seul centre de réception, diffusion vidéo, pour le grand public et pour les entreprises. Nous libristes, encore une fois, on a sans doute une autre vision, mais pour « les gens », avec plein de guillemets autour de « les gens », je n'ai pas envie de dire madame Michu, mais c'est un outil extrêmement pratique, sur lequel on peut venir consommer et déposer des vidéos.

Un petit plus caché, Google c'est aussi Google Analytics. Google Analtytics représente en gros 70 % de part de marché des outils statistiques. Donc ça veut dire que Google, sur tous les services qui n'auto-hébergent pas leurs services de statistiques, ce qui représente quand même une immense partie des sites de la planète, sept sites sur dix sont statés par Google. Ça veut dire qu'ils savent qui, va voir quoi, quand, combien de temps, avec quel parcours, etc.

Google c'est aussi et surtout pour eux, puisque c'est leur principale source de revenus Google Adsense, Google Adsense est donc le système de publicité de Google, qui marche là-aussi extrêmement bien et dont Framasoft a profité aussi pendant des années, vu qu'on avait une petite publicité Google sur Framasoft qui permettait d'abonder les recettes un petit peu de l'association et c'était extrêmement pratique. Nous avons supprimé la publicité, pour ceux qui n’étaient pas là ce matin, nous avons supprimé la publicité. Il n'y a plus de publicité Google, ou autre d'ailleurs, sur Framasoft.

Google c'est aussi toujours aussi un petit peu au niveau technique, leur réseau ; ils ont des librairies, hébergées, des bibliothèques hébergées pardon, donc par exemple nous ce qu'on utilisait beaucoup, c'étaient les bibliothèques JQuery, on allait taper directement chez Google. Il y a énormément de gens qui font ça et tout ça encore rajoute de l'information à Google.

Google toujours pour monsieur, madame Chinu ou Michu, ou, appelez-le comme vous voulez, c'est aussi Google Groups, qui est un service, nous qui travaillons beaucoup avec des associations, dans le réseau d'éducation populaire dans lequel on est, Google Groups est outil extrêmement utilisé. Ça veut dire que c'est un des principaux outils d'échange et de partage que vont utiliser des associations, des particuliers pour partager, pour travailler ensemble sur des projets et pour travailler de façon collaborative.

Google, c'est aussi Google Talk et Google Hangouts, c'est-à-dire la possibilité de faire du chat, de la vidéo, du partage d'écran, du partage de fichiers, etc. Pour ceux qui ont utilisé, là encore, ça fonctionne plutôt pas mal et Google en profite pour récupérer évidemment des données, héberger des données. Mais ce n'est pas tout ! Google s'étend. On pourrait parler de Google Scholar, on pourrait parler de Google Reader, défunt depuis, effectivement, mais qui a longtemps fonctionné. L'hébergement de photos, qui, si vous avez un téléphone Android sont uploadées directement sur Picasa, si vous n'avez pas décoché l’option, etc, etc.

Mais, ce n'est pas tout ! Il y a aussi plein d'autres projets chez Google : Google, un des principaux contributeurs aujourd'hui d'Android, qu'il contribue à refermer petit à petit ; Google, créateur et vendeur de téléphones ; Google toujours avec maintenant des systèmes de paiement donc le Google Wallet qui n'est pas vraiment, peut-être que quelqu’un saura me dire s'il est déjà arrivé en France ou pas. En gros, ce sont des systèmes de paiement électronique sans contact. Depuis son téléphone, on passe, voilà, près de la borne et hop c'est payé et en gros Google devient notre banque ou, en tout cas, une partie de notre banque. Non content de savoir sur quoi on surfe, il sait ce qu'on achète non pas seulement sur le site mais même quand on ira à la boulangerie, Google saura si vous avez commandé une baguette ou un éclair au chocolat. Ça commence un petit peu, on se dit il faut peut-être un petit peu faire attention. Google fait des Google Cars, par exemple. Je n'ai pris qu'une partie, toute petite partie des projets de Google.

Enfin on peut se demander : « Pourquoi ? ». Il y a quand même un petit peu des questions derrière qu'on peut se poser. Comment est-ce qu'une boîte qui commence par un moteur de recherche peut arriver à faire des voitures ?

Google lance les Google Glass et là on commence un petit peu à flipper parce que les Google glass, comme ça, on croit que ça sert juste à filmer, mais en fait ça va beaucoup, beaucoup plus loin que ça. C'est-à-dire que le principe, c'est effectivement ça filme, mais ça reconnaît les visages que vous croisez. Ça envoie des photos éventuellement sur votre compte Picasa ou machin et potentiellement ça vous suit. Ça veut dire que non seulement Google va savoir que vous avez acheté un éclair au chocolat mais il va savoir dans quelle boulangerie grâce au positionnement GPS qui est inclus dans les Google Glass, il va savoir à qui vous l'avez acheté, etc.

Mais ce n'est pas tout ! Ce n'est pas fini comme on dit dans la pub maintenant. Google achète depuis maintenant quelques années, fait de grosses acquisitions, la dernière en décembre 2013, pour 15 millions de dollars ils abondent un fonds, ils ont acheté une boîte qui s'appelle DNAnexus, ils achètent des bases de données d'ADN, essentiellement d'ailleurs du milieu de la recherche sur l'ADN humain. C'est géré, je crois par la femme de Larry Page, qui est un de deux fondateurs de Google. Moi, honnêtement, ça commence sérieusement à me poser des questions. Qu’est-ce qu'ils font avec toutes ces données ? Alors, c'est sûr, c'est de la donnée. Le but de Google c'est de gérer de la donnée et de l'exploiter ensuite. Là, ils ont de quoi faire, mais ça commence sérieusement à faire flipper.

Google, encore là je pense que vous étiez au courant, mais le grand public n'est pas forcément au courant, Google a racheté six boîtes de robotique, dont Boston Dynamics. Boston Dynamics est une boite qui fait, qui fabrique des robots pour le département de la justice américaine et donc ... excusez-moi pas le département de la justice ! Pardon ?

Public : Inaudible

P-Y : D’accord.

Public : Inaudible

P-Y : Ils s'en sont séparés ! D'accord.

Public : Inaudible.

P-Y : Il faut un petit peu de « closure » (NdT. fermé, privateur) et de public. Mais ce qui ne change rien au fait qu'ils ont acheté DNAnexus, on est d'accord. Donc, ils achètent des fonds de données sur l'ADN humain. En gros, ils ont acheté des boîtes qui vendaient des robots à l'armée américaine.

Et là, enfin vous je ne sais pas, mais moi je commence un petit peu sérieusement à m'inquiéter et je commence sérieusement à me demander si Google n'est pas en train de devenir SkyNet et on est un certain nombre à se poser la question. Donc par rapport au film Terminator, évidemment ça n'est pas SkyNet, mais une boîte qui produit suffisamment d'intelligence artificielle, qui est capable d'acheter des boîtes qui produisent des robots. Ces robots seront suffisamment intelligents pour se déplacer en bagnole et porter des lunettes, parce que des robots à lunettes c'est vachement plus classe. Voilà ! Je ne sais pas si Sarah Connor est dans la pièce mais vite, il faut y aller parce que là ça commence un petit peu à devenir dangereux.

12' 15

Donc qu'est-ce qu'on fait, nous, avec tout ça ? Déjà on sort les chatons parce que d'abord une conférence de Framasoft sans chatons n'est pas une conférence, et ensuite parce qu'il faut remettre un peu d’amour et un petit peu de motivation dans tout ça. Donc on sait qu'on n'est pas contents, mais on ne sait pas trop quoi faire. Enfin, vous savez peut-être et auquel cas on sera preneurs des retours que vous pouvez nous faire. Et donc on s'est dit tiens on va comparer, Google d'un côté, Framasoft de l'autre. Alors je parle pour nous, mais c'est valable, enfin, on est prêt à accueillir qui veut faire cette comparaison. Google, 60 milliards de chiffre d'affaires, trois milliards de bénéfice, plus 20 % en un an. Environ 50 000 employés dont trois, quatre mille maintenant qui sont chez Motorola, qui continuent à être dégraissés. Mais en gros ça fait 45 000 employés en propre chez Google. Environ deux millions de serveurs en 2008, c'est le dernier chiffre officiel que j'ai réussi à trouver. Donc 2008, ça fait six ans. Je ne sais pas à combien est-ce qu'on en est aujourd'hui, mais enfin Google a clairement le plus gros réseau informatique du monde, me semble t-il, je parle sous la haute assistance et houlette de monsieur Portmeyer, me semble t-il. Voilà. Le plus gros réseau mondial.

Framasoft, à côté, on a fait 158 000 euros de recette, ce qui paraît énorme pour association et surtout une association du libre, mais dedans sont inclus donc non seulement les dons que vous nous faites bien généreusement et que je vous appellerai à faire à la fin, quand même, parce qu'il faut bien. Merci. Derrière. Une partie provenait de la publicité. Donc clairement nos recettes vont baisser vu qu'on a supprimé la publicité. Une partie provient de prestations diverses et variées. En gros on fait des Framakeys à qui en veut et de ventes qu'on fait en ligne.

On fait par contre dix mille euros de perte, c'est con à dire, mais par rapport à trois milliards de bénéfice, évidemment largement en-dessous.

On est, en gros, trois salariés. On va repasser à deux, faute de fonds. Et on est à plus ou moins trente bénévoles en interne dans l’association, ce qui ne veut pas dire que l'association représente la communauté. J'ai mis trente bénévoles mais c'est trente membres, je croyais avoir corrigé, c'est trente membres. Les bénévoles se comptent heureusement pour nous par centaines, qui vont des groupes de traduction aux admins sys, etc.

On a dix-sept serveurs, donc par rapport aux deux millions en 2008.

Donc ça fait un petit peu peur. Voilà ! Si vous avez Google qui représente, j'ai fait un carré de six cents sur six cents, nous sommes donc trente huit mille fois plus petits que Google. Nous sommes le petit pixel que vous ne voyez probablement pas. Ah si, peut-être. Merci les vidéo-projecteurs de haute définition. Nous représentons donc 2,27 secondes du chiffre d'affaires quotidien de Google. C'est-à-dire que Google, le temps qu'il ouvre la paupière le matin, paf, ça y est, il a déjà écrasé un Framasoft. Mais on n'a peur de rien. On y va avec notre souris et notre ordinateur, le gnou et le pingouin et on réfléchissait à ce qu'on pouvait faire de tout ça et la proposition qu'on essaye de vous présenter aujourd’hui, qui n'est pas absolument pas finalisée, qui est un petit peu délirante, et vous avez le droit de nous dire qu'il faut vite qu'on aille se rentrer chez nous et faire autre chose, c’était un petit peu d'essayer de résister en proposant d'occuper un peu le terrain et surtout de ne pas se laisser bouffer. Donc en gros, entre Facebook, Twitter, Dropbox, YouTube et le grand Google qui nous entourent, le village gaulois n'est évidemment pas que Framasoft, le village gaulois c'est vous, aussi.

Qu'est-ce qu'on peut proposer ? On va prendre notre petite potion magique, vous ne l'avez pas vu mais ceux qui m'ont vu bosser, parce que cette conf évidemment a été préparée hier, parce que c'est les RMLL, on ne prépare jamais les conf à l'avance sinon ce n'est pas drôle. J’avais fait un petit montage avec Obélix en Stallman et tout, mais c'était vraiment trop pourri, je n'ai pas osé le montrer, mais peut-être, si jamais je refais cette conf j'aurai le temps de finir l'image. Mais bon ! On va prendre notre potion magique. On ressort les chatons parce que nous, clairement, avec nos dix-sept serveurs on fait pitié. Et encore dix-sept serveurs, on nous dit mais qu'est-ce que vous foutez avec dix-sept serveurs ? Et ça c’était avant puisqu'une grosse partie du travail, pour ceux qui ont assisté à la conf de ce matin je l'ai rappelé, une grosse partie du travail qu'on a fait ces six derniers mois, même depuis l'année qui vient de s'écouler, c'est d'essayer de refondre un petit peu notre infrastructure réseau, serveurs, etc.

Je rappelle que Framasoft au départ c'est français et mathématiques. Nous venons quasi essentiellement, pour les membres de Framasoft, nous venons quasiment tous du milieu de l'éducation ou de l'éducation populaire. Nous ne sommes pas des informaticiens. On a un admin sys et deux développeurs dans l'asso, qui sont évidemment bénévoles. Donc un admin sys bénévole qui travaille à l'université de Nancy. J'espère qu'il ne sera pas viré une fois que j'aurais dit ça, sinon ils se diront « Comment ça, il a le temps de faire ça ? », et deux développeurs. Un développeur qui travaille dans une boîte qui fait de l'OpenERP et un autre développeur. Mais autrement on est profs, on est comptables, on travaille dans des réseaux d'édition, on travaille, ou on ne travaille pas d'ailleurs. Il y en a qui sont en recherche d'emploi. Donc on n'est pas informaticiens. Donc la technique n'est pas notre métier, on y connaît quasi que dalle. Par contre c'est rigolo avec le libre, parce que ça fait un peu du Lego. On peut tester, on peut casser, on peut refaire, etc.

Donc c'est un peu ce qu'on a fait et donc ces deux dernières années on a commencé à proposer des services et à notre grande surprise ça a vachement bien marché. Celui qui a le mieux marché, clairement c'est Framapad. Framapad est basé sur un logiciel libre qui s'appelle EtherPad. EtherPad est un logiciel en javaScript qui permet de faire de la rédaction collaborative. En gros pour ceux qui ne connaîtraient pas du tout, j'ouvre un pad ici en cliquant sur « créer un pad ». Je vais pouvoir moi, taper du texte et si je partage l'URL avec quelqu'un d'autre, cette personne va voir apparaître mon texte en temps réel et elle peut participer aussi. Son texte est surligné d'une autre couleur, ce qui fait qu'on sait qui a tapé quoi, quand, à quel moment.

On a lancé en se disant tiens ça pourrait être pratique de lancer un EtherPad pour nous et aussi de le laisser ouvert à d'autres. Aujourd'hui, deux ans après, on a plus de cent mille pads hébergés, uniquement sur la nouvelle version. Il y a deux versions d'EtherPad, je ne vous fais pas, enfin, je vous la fais courte, mais on héberge plus de cent mille pads et on a appris sur le tas à gérer de l'EtherPad avec cent mille pads, ce qui n'est pas vraiment son objectif au départ.

On a lancé, il y a peu de temps, puisque ce logiciel ne permet pas aujourd'hui d'avoir une notion de groupe et de pad public et privé, on a lancé un financement participatif, ce qui était le premier financement participatif que montait Framasoft. On s'est mis un peu à la mode, il a fallu suivre le mouvement. Et on s'est dit voilà, il faudrait pouvoir développer ce logiciel libre, il lui manque un plugin, personne ne veut le développer, parce qu'on a contacté les gens en faisant comme on nous a appris à le faire dans le logiciel libre. Quand moi je suis arrivé, on m'a dit : « Non, non, mais demande au développeur, tu verras, si le projet l'intéresse, il le fera, etc ». Ouais sauf que voilà. Là il y en a pour plus de deux cents heures de développement, bizarrement le développeur nous a répondu « Vous êtes gentils les cocos, mais j'ai autre chose à faire et je n'ai pas deux cents heures à vous donner comme ça sur un plateau ».

Donc, ça on le savait depuis plusieurs années, mais je pense qu'il faut arrêter de dire que le monde du logiciel libre est un monde bisounours où quand on demande quelque chose au développeur il va le faire. Clairement ce n'est pas le cas. Il y a des choses très simples, il y a des développeurs passionnés, mais c'est un petit peu au petit bonheur la chance. Donc on a décidé de faire un financement participatif. On a dit voilà, pour développer ce plugin, il faut environ tant d'heures, on a regardé, on a fait un cahier des charges un peu détaillé. On a mis des heures un peu à la louche dedans et on s'est dit voilà il faut telle somme,. On a lancé un financement participatif à dix mille euros, sur quarante cinq jours on avait prévu au départ, et en vingt-cinq jours on a atteint la somme requise. Ce qui fait qu'on va pouvoir mettre en place le développement de ce plugin, normalement d'ici la fin de l'année. Il faut que le développeur prenne le temps maintenant de le faire.

Et donc on héberge plus de cent mille pads. Ces cent mille pads c'est quoi ? Ce sont des pads de particuliers, ce sont des gens qui font leur liste de déménagement, ce sont des associations, ce sont des syndicats, ce sont des écoles, ce sont des entreprises, voilà. Donc c'est tout le monde. Non pas qu'on aille regarder derrière comment ça se passe, qui crée quoi. C'est juste que forcément on assume un petit peu de support technique, nous, derrière et il y a toujours un mec de la CGT pour ne pas la citer, qui nous contacte en disant « Ah ! Mince, j'ai perdu l'URL de mon pad, machin. Comment est-ce que je fais pour la retrouver, etc ? C'est important parce qu'on est la CGT machin, truc. » Et c'est comme ça qu'on apprend qui utilise nos services.

Aujourd'hui il y a en gros douze, quinze mille pads qui sont créés par mois. Ça veut dire que vraiment le truc est en croissance et que, grâce à nos gentils admin sys bénévoles qui font ça le soir en rentrant chez eux après avoir fait de l'admin sys toute la journée, ces gens-là sont un peu fous, mais tant mieux, enfin moi ça m'arrange, le fait est que ça tient. Ça tient et qu'on peut continuer à grossir de ce côté-là, même si ça a un coût, j'y reviendrai.

On propose aussi Framacalc qui est un tableur en ligne. Malheureusement Framacalc est basé sur un logiciel libre qui s'appelle EtherCalc, qui n'est pas très, très développé. Donc là aussi on se posait la question d'un nouveau développement d'un financement pour une amélioration d'EtherCalc. Pourquoi pas ? Ce n'est pas le produit qui est le plus utilisé chez nous, mais on se dit que s'il n'est pas utilisé c'est peut-être parce qu'il n'est pas hyper stable. Et pourtant avoir un tableur en ligne c'est quand même vachement utile et tous ceux qui ont utilisé Google Spreadsheet dans leur vie se disent « Ah ouais, c'est quand même pas mal ».

22' 30

On a d'autres produits sur lesquels je vais passer un peu plus rapidement, comme Framabag. Framabag est un clone d'un logiciel propriétaire qui s'appelle Pocket ; d'ailleurs il s’appelait Poche au début. Framabag est un clone de Pocket. L'idée c'est, tout simplement je passe sur des sites web, que ca soit avec mon navigateur web libre préféré ou sur mon smartphone, etc, il y a quelque chose qui m'intéresse, je pousse un bouton, l’article est mis de côté, je peux le lire plus tard. C'est un Read-it-later, pour ceux qui voient à peu près ce que c'est.

On a aussi Framadate. Framadate est un clone de STUdS. STUdS est un logiciel de sondage par dates. En gros c'est un équivalent de Doodle, pour ceux qui connaissent Doodle et je ne sais pas s'il y en a parmi vous qui ne connaissement pas Doodle. Doodle est un outil extrêmement pratique pour organiser des rendez-vous et choisir une date. L'université de Strasbourg a produit un logiciel libre qui s'appelle STUdS, qui existe toujours, que nous on a repris et modifié parce que l'on ne le trouvait pas très sexy et qu'il y avait des trucs dans le code qui ne nous convenaient pas forcément. On l'a donc forké et on a publié ce code. Du coup Framadate, aujourd'hui, c'est en gros 90 000 sondages et là on doit être aux alentours 5 000 créations de sondages par mois. Donc là aussi tout un chacun peut utiliser Framadate, sans publicité, avec un engagement, pour l'instant non écrit, mais j'y reviendrai, de Framasoft à ne pas aller fouiller dans vos données, à ne pas aller vous embêter.

On a aussi Framanews puisque Google Reader est décédé. À la mort de Google Reader, on s'est dit on pourrait proposer un équivalent, un lecteur de flux RSS à tout le monde. Donc Framanews est un outil de lecteur, enfin c'est un lecteur de flux RSS en ligne, basé sur un logiciel libre qui s'appelle TT-RSS. Je sais qu'il y a des développeurs de Flux Ml, ou je ne sais, qui est par là et et qui m'a dit « ouais vous auriez dû utiliser ». Oui, promis, on fera ça la prochaine fois. Aujourd'hui ça ne tourne pas mal sauf qu'on a été obligés de limiter le nombre de comptes parce que TT-RSS est effectivement un peu gourmand. On a deux petites machines virtuelles pour gérer Framanews.

Petit ???, pour ceux qui suivent un petit peu Framasoft, ça a déjà été annoncé, on vient de poser une instance de Diaspora dont le nom est Framasphère ; je n'ai pas voté pour ce nom, mais ce n'est pas grave, nous sommes en démocratie associative, c'est le nom qui a été retenu, et donc du coup, ce framasphère.org est basé sur Diaspora qui est un, j'allais dire un clone, ce n'est pas du tout un clone de Facebook, mais l'idée de Diaspora était de répondre aux problématiques que soulevait Facebook. C'est en gros un logiciel de réseau social, en ligne, avec flux d'actualités, amis, etc. L'avantage c’est qu'il est décentralisé. En France il y a plusieurs pods qui existent. Le principal pod francophone s'appelle diaspora tiret fr point org et on a monté Framasphère avec la personne qui gère diaspora-fr.org, ce qui nous arrange bien. Diaspora n'est pas non plus d'une simplicité aveuglante à installer quand on n'est pas informaticien. L'idée de Framasphère, évidemment, c'est qu'on invitera tout un chacun à participer, en s'inscrivant sur Framasphère ou sur d'autres services.

Je regarde l'heure qu'il est. Ça va, je suis à peu près dans les temps. Je pense que pour les questions, on se retrouvera aussi dehors.

Qu'est-ce qu'on fait ce soir Cortex ? La même chose que chaque soir Minux, tenter de libérer le monde et non conquérir le monde ! Pour ceux qui connaîtraient Minux et Cortex. Je n'ai pas mis la vidéo, je n'ai pas osé, mais ça aurait pu se faire. Donc on va essayer de libérer le monde et pour ça, on a essayé de préparer un petit peu un plan de libération du monde. Ça fait deux mois qu'on y réfléchit. On n'y réfléchit pas à temps plein, malheureusement, sans ça on aurait beaucoup plus avancé que ça, mais c'est un petit peu de ça dont on souhaitait vous parler.

J'ai honteusement pompé, parce que je trouvais ça très drôle, ce site du site Google Tips. L'idée étant pour chaque service que propose typiquement Google, c'est, derrière, de proposer une alternative. Vous voyez, vous avez noté qu'il avait du texte, enfin c'est très, très loin d’être terminé, une alternative aux services de Google, hébergée par Framasoft ou éventuellement par d'autres. L'idée pour nous c'était d'avoir un point central en tout cas, où pour chaque service on proposerait une alternative.

Il y a du partage de vidéos. On a déjà un site qui s'appelle Framatube. On pourrait proposer Média Gobelins, une installation de Médias Gobelins en libre sur laquelle les gens pourraient venir déposer des vidéos.

Donc réseau social c'est en cours. Le lecteur de flux c'est fait. Le microblogging basé soit sur Twister soit sur Status Net, on y réfléchit.

On propose des choses que ne propose pas Google, par exemple les cartes heuristiques. On a un logiciel en ligne qui permet de faire du Mind Mapping, qu'on va bientôt améliorer, basé sur le logiciel WiseMapping. Des notes anonymes basées sur un équivalent de Pastebin.

Un équivalent de Google Cherche, donc on a déjà mis en place, basé sur Searx, je ne sais pas comment, je n'arrive jamais à le prononcer, qui permet d’anonymiser vos requêtes vers Google, ce que propose Ixquick, StartPage et d'autres services. L'idée étant aussi que nous on vous le propose directement. Organisation d'idées, sauvegarde de contenus, un équivalent d'Evernote.

Pour l'hébergement de gros fichiers aussi, il y a vrai problème, parce que les gens quand ils veulent s'envoyer des fichiers de 500 Mégas, ils n'ont pas forcément, voilà, les photos de vacances non retraitées, ils ne savent pas par où passer. Ils passent par download.free.fr, qui maintenant a de la pub de partout. Ils passent par WeTransfer qui est en train de truster le truc jusqu'à ce qu'il devienne payant, probablement à un moment donné ou à un autre, ou plein de publicité.

Des listes de diffusion, un service de listes de diffusion. Nous on a installé notre propre Sympa, c'est ce que j'expliquais ce matin, quand on a quitté Google ; on est passés de Google Groups à Sympa et la question se pose si on n'ouvrirait pas ce Sympa à bien d'autres. J'y reviendrai plus tard parce que là c'est beaucoup plus compliqué.

Agenda partagé. Logiciel de pétitions. Visioconférence, en, j'ai mis WebRTV, mais c'est WebRTC, évidemment, basé sur des services de WebRTC, qui fonctionne plutôt pas mal maintenant.

Partage de fichiers, partage de pdf. Logiciel de prise de décisions. On avait même un petit projet secret qui s'appellera Framaporn, On vous en reparlera, mais ne vous inquiétez pas, ce n'est pas ce que vous pensez.

Consultation de livres, avec une grosse, grosse, bibliothèque OPDS, et de l'hébergement de code via GitLab. Voilà, ça pour l'instant c'est un petit peu en réflexion. Ça c’était au cas où je n'aurai pas eu de connexion internet.

Et donc la première objection que vous allez probablement me faire si je m’arrêtais là tout de suite ce serait « vous recentralisez le web, ça ne sert à rien tout ça, vous sortez vu que vous remettez tout au milieu ». Non ! Notre objectif est aussi de promouvoir l'auto-hébergement, je dirais même c'est avant tout de promouvoir l'auto hébergement. Mais comme je le disais ce matin, c'est bien beau de promouvoir l'auto-hébergement, mais pour des gens qui ne savent même pas ce que c'est un serveur dédié ou qui ne savent pas ce que c'est qu'un mutualisé ou qui ne savent pas ce que c'est qu'un serveur, ça va vite être compliqué. Donc voilà typiquement le genre de tutoriels qu’Aymeric, qui est ici présent, a commencé à préparer pour l’installation par exemple de Wise Mapping qui est le logiciel de cartes mentales, qui n'est pas un logiciel simplissime à installer. Voilà les prérequis qu'il vous faut, voilà les commandes qu'on a tapées, voilà comment est-ce qu'on y arrive, voilà la base de données, comment est-ce qu'on a fait notre reverse proxy. Et puis toute l'installation derrière la base de données, les e-mails, les processus, les machins, tout ça. Et puis au final on a beau Wise Mapping qui normalement doit fonctionner si vous avez suivi nos instructions.

Donc ça, à terme, si on a le temps, si on l'argent, on le fera volontiers pour chacun des services qu'on propose.

Pourquoi nous, et pourquoi ce ne sont pas d'autres qui le font ? Eh bien moi je ne sais pas. Ça ne m'arrange pas particulièrement que ce soit nous qui le proposions. Le fait est que, pour l'instant a priori, je n'ai pas vu grand monde essayer de proposer quelque chose d'aussi global. L'asso la plus proche, du coup, de nous sur ce domaine, je pense et j'ai peut-être mal cherché, j'ai trouvé Riseup.net. Il y a peut-être d'autres assos qui font ce type de choses. L'avantage et ce que propose aussi Riseup.net et c'est une chose sur laquelle nous on souhaiterait aussi se caler, c'est qu'on souhaiterait proposer une charte des engagements de Framasoft, donc être respectueux des données, quelque chose d'éthique, solidaire, responsable, etc, et un engagement des utilisateurs, derrière, enfin des engagements des utilisateurs, c'est de ne pas venir nous taper dessus quand ça ne marche pas. 95 % des membres de Framasoft sont bénévoles. On fait comme on peut avec les bouts de ficelle. Déjà ne pas nous taper dessus. Et puis il y a les questions légales, est-ce qu'on va pouvoir mettre de la pédopornographie sur Framasphère ? La réponse clairement est non. Mais ça va mieux en le disant. Lorsque vous signez, lorsque vous vous inscrivez sur un service, évidemment,vous vous engagez à respecter les lois qui sont celles auxquelles nous, on est soumis.

Cette charte on va y travailler cet été. Est-ce qu'on va y arriver ? Non. Je l'annonce tout de suite. On sent bien que c'est un petit peu gros. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que sans votre aide on n'y arrivera pas, et quand je dis sans votre aide c'est non seulement l'aide des libristes, mais, ce qu'on essaye de faire, c'est de toucher d'autres personnes à l'extérieur. Encore une fois, entre libristes, maintenant, on sait s'installer un serveur de mails, on sait s'installer un serveur de listes de diffusion, on peut trouver de l'hébergement gratuit, pas cher, etc. Mais, sans vous, on n'y arrivera pas. Donc je rappelle que donner des sioux pour la recherche. Ça ne faire rire personne. Ah si ! Il y en a un qui a compris quand même. Donc on va avoir besoin d'argent derrière, évidemment, pour mettre ça en place. On ira par paliers, parce que, pour la quatrième fois maintenant, oui, on mettra des chatons partout, promis, enfin il y en a peut-être que ça n’arrange pas mais nous ça nous fait rire. Donc une approche par paliers, c'est-à-dire, en gros, qu'on prévoit ça sur plusieurs années, pour une raison toute bête, pour plusieurs raisons. La première c'est qu'on n'a pas l'argent aujourd’hui de le faire, clairement. La deuxième c'est qu'il va falloir probablement embaucher. Je le répète, aujourd'hui, notre principal admin sys est bénévole. Si demain on doit ouvrir des serveurs de mails ou des serveurs de listes, pour les admins sys dans la salle, le mail c'est chiant, le mail ça coûte cher à maintenir et on va avoir besoin d'aide. Donc j'ai commencé à recruter un petit peu à droite à gauche des admins sys, mais pour l'instant, tous bénévoles. Il y un moment donné où il faut avoir aussi les moyens de ses ambitions.

Et puis, donc, de proposer des choses relativement simples au départ, qui ne nécessitent pas pour nous beaucoup de maintenance, qui peuvent nécessiter des ressources serveurs mais ça, à la limite, on en a. Par contre, à un moment donné, il faudra qu'on arrive à sortir de ça. Donc on prévoit ça sur plusieurs années. Le plan n'est absolument pas défini. Là je vous ai mis des trucs parce qu'il fallait que je vous mette des trucs, mais on ne sait absolument pas dans quel ordre ça va sortir, et ça, ça pourra être discuté d'ailleurs avec vous. Donc sur plusieurs années, clairement.

Est-ce que c'est prétentieux ? Oui. Il fallait bien à un moment donné que ça sorte. En fait on trouve ça fun. Encore une fois ce n'est pas de la prétention en tant que tel, c'est que, il faut bien, à un moment donné, se dire on sort de notre entre-soi libriste et dire « Ah mais tu n'as qu'à t'installer un Own Cloud ». Ouais sauf que ça va être très difficile pour des gens de se débrouiller avec un serveur, etc. il y a plein de solutions, ???, des machins etc, qui existent par chéneaux. Encore fois, passer de Dropbox à ???, il y a un gap et la proposition qu'on vous fait aujourd'hui, c'est de nous aider à combler ce gap en communicant autour de solutions qui peuvent exister dans le milieu du libre et dont on maintiendrait des instances.

Notre objectif n'est évidemment pas de remplacer Google. C'est-à-dire jamais on ne pourra héberger 500 millions de mails. Jamais on n'hébergera 120 millions d’utilisateurs sur l'équivalent du Google Drive Framasoft. Par contre si on peut en héberger dix mille, en virant bien les gens qui n'utilisent pas et en disant là on héberge, on a un serveur sur lequel on a dix mille comptes par exemple avec Pydio ou avec Seafile ou je ne sais pas quoi et on est arrivés ??? de ce qu'on pouvait maintenir. Si vous voulez un nouveau serveur avec dix mille nouveaux comptes, eh bien ce serait bien de faire des dons, et de nous aider, et de soutenir.

Ce qu'on ne fera pas c'est, par contre, du Freemium. C'est ce que j'ai dit ce matin : il est hors de question aujourd’hui dans notre réflexion de dire qu'on va facturer du mail, même à deux euros, même à dix centimes par mail, parce que nous sommes une association et on n'a pas envie de gérer 50 000 clients derrière.

Voilà. Je suis à peu près dans les temps. Oui presque.

La route est longue, mais la voie libre. D'autant plus sur ce projet, elle va être très, très longue. On espère qu'elle sera très, très libre.

Il me reste trois minutes de questions. Je suppose que la prochaine conf est à 14 heures 40. A moins le quart. Trois minutes de questions. Maintenant qu'on a fait le tour, est-ce qu'on est complètement déconnants ou pas ? C'est un peu ça. Oui. Chantal. Je répéterai la question.

37' 15

Public : ??? et ceux dont je te parle, les questions, il y a Internet et l'informatique pour les étudiants dans tous les domaines et en fait on va dire que tout le monde se sert des pads, de Framapad, de Framadate, etc.

P-Y : Bienvenue chez nous.

Public : Il y a beaucoup d'utilisateurs. Ceci dit, je pense qu'il ne faut pas mettre tous les œufs dans le même panier. Là, je crois que tout ce qui est service en ligne, c'est absolument génial de vouloir le proposer. Pour ce qui est du mail, je pense qu'il y a ???, et ça vaut peut-être le coup, il y a l'Autre Net qui existe depuis 2000, qui demande trois euros par an comme cotisation,depuis 2000, on va pas en mourir quand même, non ? Et là on peut créer des mails propres, on peut faire ce qu'on veut, etc. Après il y a ??? effectivement les serveurs sont aux États-Unis. Et puis il y en a d'autres, il y a d'autres projets, il y a le projet de ??? sur le mail.

P-Y : Non, non, je te suis à 400 % là-dessus. Ce n'est pas toi qui vas venir encaisser, faire les factures et machin à Framasoft. Aujourd'hui clairement c'est non. Je suis 100 % d'accord. C'est pour ça que dans ma petite liste que tu vois là, le mail ne venait pas avant, on va dire 2017. Tu pourras poser la question, Chantal, à tous les membres de Framasoft avec qui on en a discuté, on s'est dit c'est le truc qu'on ne veut pas gérer. Par contre, stratégiquement, d'un point de vue purement marketing, on l'annonce, parce que ça permet de lancer le truc. Mais tu peux demander à ceux qui étaient à ma conf pas plus tard que ce matin, on se posait exactement la même question, c’était vers qui est-ce qu'on renvoie pour quelqu'un qui veut se créer des mails. Il peut y avoir l'Autre Net, on parlait de Laplink, Sud Ouest, etc, qui sont. Ouais mais Sud Ouest est plein, Laplink est plein. Il y a un moment donné où ce n'est pas juste une question d'argent.

Oui, oui ! Allez chez l'Autre.Net, je suis tout à fait d'accord. Pardon ?

Public : On veut ??? , on veut ???

P-Y : Oui, oui, tout à fait. Et je suis tout à fait d'accord. Moi vraiment du web, gérer des millions de pages vues sur des services web, ça ne nous fait pas particulièrement peur. Gérer ne serait-ce que 10 000 mails moi, ça me fait flipper. Et je n'ai pas spécialement envie de ça. Mais encore une fois dans cette démarche de dire, le libre permet de remplacer à un moment donné Google, il y avait cette idée-là. Je vais prendre une autre question éventuellement. C'est tout ce que ça vous inspire ? Ouais !

Public : Une autre question. c'est par localisation. C'est-à-dire ça prend Inaudible

P-Y : Je vais te faire une réponse très courte. Là ça s’arrête à 2017. Ça viendrait éventuellement après 2017. Nous, on ne peut pas s'engager à faire un service multilingue, machin et tout, aujourd'hui. Si les services, par exemple, Framadate le proposent. Framadate existe en quatre langues, français, anglais, italien, espagnol, non pas italien, allemand. C'est un logiciel libre. Traduis-le dans la langue qui t'intéresse et on rajoutera la langue. Là ça reste relativement classique. Par contre il y a d'autres instances qui risquent d’être beaucoup plus complexes à localiser. Je trouve qu'on est quand même extrêmement velus d'y aller comme ça et dire ouais, on y va, et on va remplacer Google avec nous douze serveurs et nos dix mille euros de perte. Ce serait complètement blindé dans notre tête de se dire qu'on va le lancer en plusieurs langues. Des questions ? Ouais.

Public : Bonjour. Il y a une la liste ??? dans lesquels il faut retrouver une concurrence. Est-ce qu'elle est remise à jour souvent ? Parce que j'étais très surpris qu'ils l'annoncent pour Diaspora qui est un système qui est abandonné et le ??? sans arrêt avec le Ça paraît bizarre aujourd'hui, l'instance Diaspora, microblogging de SatusNet qui officiellement depuis un an je pense. Si la liste n'est pas un peu petit longue et qu'elle n'est pas assez maintenue ?

P-Y : Alors ce n'est pas tant qu'elle n'est pas maintenue c'est qu'elle est faite à l'arrache. La bonne vieille méthode La Rache, copyrightée 2000. Pour Diaspora les développeurs initiaux ne se sont pas barrés avec une partie du projet, mais clairement il y a eu de l'argent, qui a machin et tout. Il y a eu le suicide d'un des développeurs qui a aussi porté un coup d’arrêt au projet. Maintenant, aujourd'hui Diaspora c'est une trentaine de contributeurs quasi quotidiens, doucement mais sûrement. Moi j'ai beaucoup discuté du coup, on a la chance en France d'avoir un contributeur francophone de Diaspora, que vous avez peut-être croisé parce qu'il vient régulièrement aux RMLL et il intervient par exemple pour Mozilla aussi. Et du coup, lui souhaitait lorsqu’on a va annoncer en fait Framasphère, il m'a dit OK, mais avant que vous ne le sortiez, il faut absolument que moi je publie un billet expliquant où en est le projet Diaspora aujourd'hui, parce qu'il y a une vraie mauvaise communication et il y a des vraies contrevérités sur lesquelles j'aimerais bien revenir et notamment le projet aujourd'hui est complètement communautaire. Il n'y a plus aucun contact avec les anciens fondateurs initiaux de Diaspora. Par contre il y a une base de code qui existe, qui vaut ce qu'elle vaut. Si vous avez mieux à proposer, eh bien prenez ce qu'il y a de mieux. Mais aujourd'hui, Diaspora fonctionne et on souhaiterait attirer d'autres contributeurs, bénévoles, comme dans n'importe quel projet libre. Donc pour Diaspora, la réponse c'est ça.

Pour StatusNet, c'est tout simplement parce qu'on a une petite expérience avec StatusNet vu qu'on avait testé à un moment donné. Maintenant j'ai bien mis, enfin soyons clairs cette liste, non, n'est pas du tout arrêtée et j'ai mis Twister, par exemple qui moi me paraissait quelque chose d'intéressant vu que c'était du Twitter en peer to peer avec différents nœuds qui permettaient de relancer les messages. Donc pour répondre à ta question clairement ce n'est absolument pas arrêté et on le fera. Quand je montre ce petit graphique, etc, en gros chaque année, il faudra qu'on obtienne des ressources, y compris et surtout financières, en disant voilà ça on peut le mettre en place si on a telle somme et là le débat sera complètement ouvert sur OK, très bien, vous voulez mettre ça. Non il vaut mieux tel truc, etc. Maintenant l’intérêt pour nous de le faire au nom d'une association et non au nom du libre en général, c'est qu'on ne se perdra pas en débats. C'est-à-dire qu'à un moment donné il y a quelqu’un qui dit « bon écoutez on met ça et on avance ». C'est un peu, je veux dire, violent, mais l'idée étant d'avancer. Ouais !

Public : Une question qui est pourquoi pas Elgg ?

P-Y : Oui, pourquoi pas Elgg ? Eh bien parce que à mon avis aujourd'hui Diaspora permet de gérer un très grand nombre d'utilisateurs. Personnellement, je dis parce que Diaspora permet à mon avis aujourd'hui de gérer un plus grand nombre d'utilisateurs. J'ai vu des Elgg à 2000 personnes, j'ai vu ce que ça donnait en PHP, MySQL derrière, moi je n'étais pas du tout convaincu. Le produit est très bien pour des communautés jusqu'à quelques centaines de personnes. C'est un petit peu pour moi la même chose que ownCloud dont on parlait ce matin. OwnCloud va très bien pour quelques dizaines, centaines de personnes. Si tu passes un gap, ça ne va pas, il te faut du Seafile ou autre chose. Maintenant, encore une fois, on ne prétend pas, je le répète pour la sixième ou septième fois depuis le début, nous ne sommes pas informaticiens.

Public : Et autrement, nous on ptopose des formations alternatives à Google. Là où on butte c'est surtout sur l'alternative à Google Forms.

P-Y : Aujourd'hui il n'y a pas. Tu peux, on pourrait là ils me surveillent. Mais aujourd'hui il n'y a pas. Moi je suis en contact avec un de développeurs de LimeSurvey qui m'a dit oui, on peut faire des choses intéressantes. Moi ce je me demande c'est si on ne ferait pas mieux, et je me dépêche de laisser la place à l'intervenant suivant, si on ne ferait par exemple d'utiliser l'API Framacalc qui existe, donc Ethercalc, pour avoir juste une petite moulinette en PHP qui récupère ce qu'il y a dans le calc, pour faire comme Google Forms et donc avoir un outil de sondages qui soit basé. Voilà. En gros tu crées ton sondage en ligne, par exemple avec LimeSurvey et ça vient te peupler un Framacalc. Ce n'est pas très compliqué à mettre en œuvre. Ça demande un peu de temps et le temps on en n'a pas. Voilà. Il faudra voir qui finance quoi à un moment donné. Aujourd'hui ma réponse est LimeSurvey, mais si quelqu’un a d'autres solutions, on fera le lien.

Oui Pardon ! Excuse-moi Polo. Polo de chez Entr'ouvert qui fait ça plutôt bien. Mais c'est un peu lourd. Ce n'est pas du Java ton truc tout lourd ? Non ? Ce n'est pas du Java ? C'est du Python. Eh bien on mettra une instance de Polo avec un gros logo Entr'ouvert derrière et ça me fera très plaisir.