« Fiche C-10 du rapport Lescure : L'esception pédagogique appliquée aux usages numériques » : différence entre les versions

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===L’UTILISATION DES RESSOURCES NUMÉRIQUES DANS L’ENSEIGNEMENT ET LA RECHERCHE, UN ENJEU CRUCIAL POUR L’ÉCOLE ET POUR LA CULTURE===
Des liens très étroits unissent l’enseignement et la recherche, d’une part, et la création artistique
et culturelle, d’autre
part. L’utilisation des œuvres de l’esprit est indispensable à la diffusion du savoir ; réciproquement, la diffusion des
connaissances est nécessaire à la vitalité de la création. La question de l’exception pédagogique et de son adaptation
aux nouvelles pratiques pédagogiques est donc un en
jeu de politique nationale, tant pour l’école que pour la culture.
====UN CADRE JURIDIQUE INADAPTÉ A UN NOUVEL LES PRATIQUES PÉDAGOGIQUES====
Prescripteurs de culture, les enseignants jouent un
rôle fondamental en matière de sensibilisation à la création
culturelle et artistique, mais aussi d’éducation aux médias. Cependant, ils rencontrent aujourd’hui de
réelles
difficultés à concilier le recours aux outils numériques et le respect du cadre juridique. L’exception
légale
pédagogique, reposant sur des accords sectoriels complexes, prête en effet à confusion. L’enchevêtrement de
dispositions spécifiques conduit les enseignants désireux de tirer parti des opportunités pédagogiques
offertes par le
numérique à se situer, souvent, aux marges du droit
de la propriété littéraire et artistique, auquel ils sont censés
sensibiliser les élèves.
Afin d’étudier des œuvres, d’illustrer des cours et
de promouvoir une pédagogie interactive, enseignants comme
élèves ont de plus en plus régulièrement recours aux technologies de l’information et de la communication pour
reproduire et diffuser des contenus culturels. Le numérique permet le développement d’un enseignement
« virtuel »
qui remet peu à peu en cause ces frontières : le
e-learning, les MOOCs (''Massive Online Open Course'') ou les tutoriels
en ligne (sur YouTube notamment) illustrent cette modification progressive des pratiques pédagogiques. Les
enseignants sont ainsi confrontés à de nouveaux besoins : pointer vers une ressource sans l’embarquer,
partager et
travailler des contenus vidéos, assembler des contenus collectés, etc. Il devient de plus en plus difficile d’inscrire ces
usages dans le cadre fixé par l’exception légale et
les accords sectoriels.
Ces nouvelles pratiques pédagogiques, qui contribuent à faire connaître les auteurs et leurs œuvres, présentent pour
les créateurs un intérêt certain. Pour autant, elles ne sauraient conduire à priver l’auteur, de manière générale et
inconditionnelle, de son droit fondamental d’autoriser la diffusion et la reproduction de ses œuvres.
====UN ENJEU DE POLITIQUE NATIONALE====

Version du 3 août 2013 à 12:50

Dans le cadre de leurs activités d’enseignement et de recherche, les écoles et établissements d’enseignement ou de recherche sont conduits à utiliser des œuvres protégées, telles que des livres, des articles de presse , des images, des œuvres musicales ou audiovisuelles. Le développement des outils numériques facilite en théorie l’accès à ces ressources documentaires. De nouveaux usages émergent, dont les établissements d'enseignement et de recherche souhaitent pouvoir tirer parti dans le cadre de leurs missions ; ils soulèvent cependant des craintes chez certains titulaires de droits, qui redoutent une dissémination incontrôlée de leurs œuvres. L’intérêt pédagogique que revêt l’utilisation des ressources numériques doit être concilié avec la protection de la création littéraire et artistique et des intérêts légitimes des créateurs.

L’UTILISATION DES RESSOURCES NUMÉRIQUES DANS L’ENSEIGNEMENT ET LA RECHERCHE, UN ENJEU CRUCIAL POUR L’ÉCOLE ET POUR LA CULTURE

Des liens très étroits unissent l’enseignement et la recherche, d’une part, et la création artistique et culturelle, d’autre part. L’utilisation des œuvres de l’esprit est indispensable à la diffusion du savoir ; réciproquement, la diffusion des connaissances est nécessaire à la vitalité de la création. La question de l’exception pédagogique et de son adaptation aux nouvelles pratiques pédagogiques est donc un en jeu de politique nationale, tant pour l’école que pour la culture.

UN CADRE JURIDIQUE INADAPTÉ A UN NOUVEL LES PRATIQUES PÉDAGOGIQUES

Prescripteurs de culture, les enseignants jouent un rôle fondamental en matière de sensibilisation à la création culturelle et artistique, mais aussi d’éducation aux médias. Cependant, ils rencontrent aujourd’hui de réelles difficultés à concilier le recours aux outils numériques et le respect du cadre juridique. L’exception légale pédagogique, reposant sur des accords sectoriels complexes, prête en effet à confusion. L’enchevêtrement de dispositions spécifiques conduit les enseignants désireux de tirer parti des opportunités pédagogiques offertes par le numérique à se situer, souvent, aux marges du droit de la propriété littéraire et artistique, auquel ils sont censés sensibiliser les élèves.

Afin d’étudier des œuvres, d’illustrer des cours et de promouvoir une pédagogie interactive, enseignants comme élèves ont de plus en plus régulièrement recours aux technologies de l’information et de la communication pour reproduire et diffuser des contenus culturels. Le numérique permet le développement d’un enseignement « virtuel » qui remet peu à peu en cause ces frontières : le e-learning, les MOOCs (Massive Online Open Course) ou les tutoriels en ligne (sur YouTube notamment) illustrent cette modification progressive des pratiques pédagogiques. Les enseignants sont ainsi confrontés à de nouveaux besoins : pointer vers une ressource sans l’embarquer, partager et travailler des contenus vidéos, assembler des contenus collectés, etc. Il devient de plus en plus difficile d’inscrire ces usages dans le cadre fixé par l’exception légale et les accords sectoriels.

Ces nouvelles pratiques pédagogiques, qui contribuent à faire connaître les auteurs et leurs œuvres, présentent pour les créateurs un intérêt certain. Pour autant, elles ne sauraient conduire à priver l’auteur, de manière générale et inconditionnelle, de son droit fondamental d’autoriser la diffusion et la reproduction de ses œuvres.

UN ENJEU DE POLITIQUE NATIONALE