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Il est rappelé, dans le rapport d'audit Hattab<ref>rapport d'audit Hattab sur le Réseau Privé virtuel Avocats (RPVA), 09/06/2010</ref>, que l'utilisation d'un protocole propriétaire n'est pas un gage de sécurité. Le protocole de sécurité de NAVISTA n'est pas certifié par l'ANSSI (agence nationale pour la sécurité des systèmes d'information) contrairement à des solutions libres comme les logiciels WinPT<ref>http://www.ssi.gouv.fr/fr/produits/produits-certifies-cspn/certificat_cspn_2011_05.html</ref> et GnuPG. La sécurité du système n'est donc pas un argument pour écarter l'usage de solutions libres dans ce domaine. | Il est rappelé, dans le rapport d'audit Hattab<ref>rapport d'audit Hattab sur le Réseau Privé virtuel Avocats (RPVA), 09/06/2010</ref>, que l'utilisation d'un protocole propriétaire n'est pas un gage de sécurité. Le protocole de sécurité de NAVISTA n'est pas certifié par l'ANSSI (agence nationale pour la sécurité des systèmes d'information) contrairement à des solutions libres comme les logiciels WinPT<ref>http://www.ssi.gouv.fr/fr/produits/produits-certifies-cspn/certificat_cspn_2011_05.html</ref> et GnuPG. La sécurité du système n'est donc pas un argument pour écarter l'usage de solutions libres dans ce domaine. | ||
Les logiciels libres permettent une grande adaptabilité aux besoins de l'utilisateur. | Les logiciels libres permettent une grande adaptabilité aux besoins de l'utilisateur et sont souvent interopérables avec d'autres logiciels sans difficulté, ce qui n'est pas le cas du système RPVA actuel. Un RPVA compatible avec les systèmes d'exploitation libres permettrait déjà de résoudre en partie ce problème. Techniquement, il faut reconnaître que son installation sous GNULinux serait possible<ref>http://www.cuifavocats.com/Le-RPVA-et-Linux-la-suite</ref>. Cependant, rares sont les avocats à avoir les connaissances informatiques nécessaires pour une telle installation ! | ||
Autre point que permet d'éviter l'usage de logiciels libres : | Autre point que permet d'éviter l'usage de logiciels libres : la dépendance vis-à-vis d'un prestataire. Actuellement, un seul et unique prestataire, NAVISTA, est en charge de la gestion du RPVA. Que se passerait-il si ce prestataire se montrait défaillant ? Le système du RPVA serait tout simplement réduit à néant du fait de sa dépendance vis-à-vis de ce prestataire. Il est tout même étonnant qu'un réseau aussi important que celui des échanges de l'ensemble des actes de procédure du système judiciaire français dépend d'un seul et unique prestataire. Cette situation ne garantie en aucun cas la pérennité du système actuel. | ||
A la veille de sa généralisation aux procédures d'appel, sécurité, fiabilité, interopérabilité et indépendance du système | |||
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Version du 4 août 2011 à 08:31
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Le Réseau Privé Virtuel Avocat (RPVA) est le réseau sécurisé des avocats français pour la transmission, par voie électronique, des actes de procédures, aux juridictions judiciaires. Le Conseil national des barreaux (CNB), conseil de réglementation et de discipline de la profession, a décidé le déploiement d'un réseau unique de communication entre les avocats et les juridictions judiciaires, via une interface logicielle appelée "e-barreau"[1]. Ce réseau concerne plus de 50 000 professionnels en France et va être amené à se déployer davantage encore. Ce réseau de première importance doit nécessairement être compatible avec les solutions libres afin de laisser à ces auxiliaires de justice le libre choix de leur solution informatique. La compatibilité du RPVA avec les logiciels libres n'est pourtant pas chose évidente.
Le RPVA
Fonctionnement
L'avocat a accès à une plate-forme appelée "e-barreau" pour réaliser les actes de procédure par voie électronique et consulter l'état d'avancement de ses dossiers. L'authentification sur la plate-forme s'effectue via une clé USB cryptographique et un code PIN associé. Par sécurité, le flux est en HTTPS, authentifié par le certificat contenu sur la clé, et circule dans des tunnels VPN (Virtual Private Network). Ces tunnels sont déployés grâce à des boîtiers "firewall- VPN" de la société NAVISTA[2], seule et unique prestataire en contrat avec le Conseil national des barreaux[3]. Cette solution manque de mobilité car l'avocat peut se connecter au réseau "e-barreau" que sur un ordinateur équipé du boîtier "firewall- VPN" de NAVISTA.
Le barreau de Paris n'a pas mis en place la sécurité par les tunnels VPN, permettant ainsi une réduction coût du RPVA par avocat et la mobilité du système. Quant au barreau de Marseille, il a adopté un système de mutualisation du boîtier par la mise en place d'une solution basée sur du matériel et des logiciels CISCO avec accès depuis n'importe quel point connecté à Internet. Cette solution CISCO est relié au RPVA par un boîtier NAVISTA mutualisé. Cette solution a été bloquée par Navista en avril 2010
Mise en œuvre
RPVA et logiciels libres
Exclusion des logiciels libres du RPVA
Sur le site e-barreau, aux questions "quels sont les navigateurs et les systèmes d'exploitation pouvant être utilisés pour la connexion sur e-barreau" et "quelle est la configuration minimum requise pour bénéficier des offres avocat-conseil.fr"[4], il n'est répondu que des solutions sous Windows ou Mac OS. Il en va de même pour le téléchargement des guides d'installation et drivers des clés de certification[5]. Quant aux logiciels de gestion de cabinet labellisés pour la plate-forme "e-barreau", un certains nombre sont "Microsoft Gold certified Partner" ou on clairement une configuration Windows requise[6]. Les systèmes d'exploitation libres ne sont donc pas évoqués, ce qui est la preuve de leur exclusion. Seul le développement de la part de marché d'Apple et la compatibilité Mac OS /RPVA semble préoccuper certains membres de la profession comme l'Association pour le développement de l'informatique juridique (ADIJ) qui ne fait nullement mention des solutions libres[7]
Un avocat, qui doit s'équiper du RPVA, ne peut donc le faire sous solution libre car son système d'exploitation doit nécessairement être sous Windows ou Mac OS pour les deux outils essentiels du RPVA : la connexion à e-barreau et l'installation de la clé de certification. Plus de 50 000 auxiliaires de justice voient ici leur droit à l'interopérabilité bafoué.
De plus, l'obligation d'utilisation d'un logiciel propriétaire et payant, sous contrôle d'un unique prestataire, ne permet pas non plus de déploiement de solutions libres dans la transmission des actes de procédure.
L'adoption de solutions libres parait pourtant, techniquement et économiquement, intéressante pour les cabinets.
Le choix du libre : solution viable pour les cabinets
Solution techniquement viable
Il est rappelé, dans le rapport d'audit Hattab[8], que l'utilisation d'un protocole propriétaire n'est pas un gage de sécurité. Le protocole de sécurité de NAVISTA n'est pas certifié par l'ANSSI (agence nationale pour la sécurité des systèmes d'information) contrairement à des solutions libres comme les logiciels WinPT[9] et GnuPG. La sécurité du système n'est donc pas un argument pour écarter l'usage de solutions libres dans ce domaine.
Les logiciels libres permettent une grande adaptabilité aux besoins de l'utilisateur et sont souvent interopérables avec d'autres logiciels sans difficulté, ce qui n'est pas le cas du système RPVA actuel. Un RPVA compatible avec les systèmes d'exploitation libres permettrait déjà de résoudre en partie ce problème. Techniquement, il faut reconnaître que son installation sous GNULinux serait possible[10]. Cependant, rares sont les avocats à avoir les connaissances informatiques nécessaires pour une telle installation !
Autre point que permet d'éviter l'usage de logiciels libres : la dépendance vis-à-vis d'un prestataire. Actuellement, un seul et unique prestataire, NAVISTA, est en charge de la gestion du RPVA. Que se passerait-il si ce prestataire se montrait défaillant ? Le système du RPVA serait tout simplement réduit à néant du fait de sa dépendance vis-à-vis de ce prestataire. Il est tout même étonnant qu'un réseau aussi important que celui des échanges de l'ensemble des actes de procédure du système judiciaire français dépend d'un seul et unique prestataire. Cette situation ne garantie en aucun cas la pérennité du système actuel.
A la veille de sa généralisation aux procédures d'appel, sécurité, fiabilité, interopérabilité et indépendance du système
Solution économiquement viable
Les licences Windows, par exemple, représentent un coût non négligeable pour les cabinets, coût qui pourrait être réduit à néant par l'adoption de solutions libres. Le déploiement de solutions libres dans les cabinets d'avocats ne peut véritablement être possible qu'en cas de compatibilité du RPVA avec ces solutions.
Le coût du RPVA a, à un moment été estimé à 55 euros hors taxe par mois et par avocat[11]. La solution CISCO testée au barreau de Marseille revenait à un coût de 2 euros par mois par avocat. Des solutions alternatives au RPVA tel que déployé actuellement sont donc envisageables. De même, permettre le développement de logiciels libres de transmission des actes de procédure, aux côtés de la solution actuellement proposée, serait économiquement intéressant.
- ↑ http://www.ebarreau.fr/
- ↑ http://www.navista.fr/#!accueil
- ↑ http://www.cnb.avocat.fr/
- ↑ http://www.ebarreau.fr/faq.php
- ↑ http://www.ebarreau.fr/telechargements.php
- ↑ http://www.ebarreau.fr/editeurs.php
- ↑ P. Bazin "RPVA : où en est-on?", compte-rendu de la Table ronde organisée le 25 octobre 2010 par l'ADIJ, sur le thème "RPVA : quels enjeux ? quelles difficultés ? quelles solutions ?"
- ↑ rapport d'audit Hattab sur le Réseau Privé virtuel Avocats (RPVA), 09/06/2010
- ↑ http://www.ssi.gouv.fr/fr/produits/produits-certifies-cspn/certificat_cspn_2011_05.html
- ↑ http://www.cuifavocats.com/Le-RPVA-et-Linux-la-suite
- ↑ rapport d'audit Hattab sur le Réseau Privé virtuel Avocats (RPVA), 09/06/2010