« Appel de la FSF pour l'accessibilité » : différence entre les versions
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Dernière version du 16 novembre 2010 à 19:31
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Il y a peu, la FSF lançait un appel pour améliorer la prise en compte de l'accessibilité dans les logiciels libre. Parallèlement à ça l'April à lancé en décembre dernier un groupe de travail autour de cette thématique. Une liste de discussion a également été mise sur pieds.
Le texte traduit[modifier]
Le projet GNU appelle les personnes travaillant sur le logiciel libre à suivre les standards et recommandations pour l'accessibilité universelle sur GNU/Linux ainsi que sur les autres systèmes d'exploitation libres en général. Les projets multi-plateformes devraient utiliser les interfaces d'accessibilité multi-plateforme disponibles qui incluent les distributions GNU/Linux et le bureau GNOME. Le projet GNU conseille aussi aux développeurs de sites Web de suivre les recommandations mises en place par l'Initiative pour l'Accessibilité du Web du World Wide Web Consortium.
Selon les Nations Unies, il y avait, en 2005, 600 millions de personnes en situation de handicap dans le monde. Pour utiliser des ordinateurs, nombre d'entre elles avaient besoin de logiciels spéciaux connus comme « technologie d'assistance ». Comme d'autres programmes, ceux ci peuvent être libres ou propriétaires. Ceux qui sont des logiciels libres respectent la liberté de leurs utilisateurs ; les autres, des programmes propriétaires, assujettissent ces utilisateurs au pouvoir du propriétaire du programme.
Afin que les technologies d'assistance fonctionnent, les autres logiciels utilisés doivent être interopérables avec elles. La majorité des programmes informatiques et des sites web (85% dans une estimation) ne se conforment pas aux standards d'accessibilité et aux recommandations, donc ils ne fonctionnent pas avec les technologies d'accessibilité. Ils fournissent une expérience frustrante, et peuvent empêcher les utilisateurs de réaliser des activités au travail ou à l'école.
Les formats de fichier propriétaires qui requièrent des programmes de lecture propriétaires sont des poisons autant pour l'accessibilité que pour les libertés que nous, en tant qu'activistes du logiciel libre, espérons établir. Le principal offenseur est le format Flash ; il requiert habituellement des logiciels propriétaires qui ne coopèrent pas avec l'accessibilité. Microsoft Silverlight est similaire. PDF est aussi difficile ; bien qu'il y ait des logiciels libres pour le visualiser, il ne supporte pas les logiciels de technologie d'accessibilité libres. GNU PDF vise à faire mieux.
Les personnes en situation de handicap méritent d'avoir le contrôle de leurs propres destinées technologiques. Quand elles utilisent des technologies d'accès propriétaires, elles ont peu ou aucun moyen de corriger ce qui peut poser problème avec ces technologies. Quasiment toutes les décisions majeures des développeurs propriétaires sont faites par des gens qui n'ont pas le handicap ; 20 ans d'expérience montrent que les personnes avec des combinaisons inhabituelles de handicaps, qui requièrent des logiciels inhabituels, ou qui rencontrent un bug qui les empêchent de faire leur travail, n'ont aucun moyen d'obtenir les modifications dont ils ont besoin. Ces produits sont seulement modifiés ou améliorés quand le vendeur voit une raison commerciale pour effectuer le travail ; cela laisse beaucoup d'utilisateurs de côté. Comme problème secondaire, les logiciels d'accès propriétaires sont bien plus chers qu'un PC. Beaucoup d'utilisateurs ne peuvent se permettre d'abandonner leur liberté de cette manière.
Pour les utilisateurs en situation de handicap, comme pour tous les utilisateurs, le logiciel libre est la seule manière que les utilisateurs ont de pouvoir maîtriser leur propre informatique, leur seule chance de faire en sorte que le logiciel corresponde à leurs besoins plutôt que d'accepter passivement ce que les développeurs choisissent de leur offrir.
Les nations avec une population importante ont un nombre important de personnes en situation de handicap. Des pays comme le Brésil et la Russie se posent la question de standardiser les achats gouvernementaux sur les plateformes GNU/Linux. Ces nations sont toutes signataires de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, et incluent la question technologique dans leurs agendas pour fournir de tels droits. Cela va leur demander d'embaucher des programmeurs pour travailler sur des logiciels d'accessibilité pour leurs populations. Si c'est du logiciel libre, le reste du monde pourra aussi l'utiliser. Les hackers qui travaillent sur des technologies d'accès libres fourniront des outils que les personnes en situation de handicap pourront utiliser pour élargir énormément leurs horizons.
Faire en sorte que votre application ou site web soit accessible est la bonne chose à faire. Et cela s'assemble parfaitement avec le logiciel libre.
Recommandations[modifier]
Les développeurs d'applications logicielles devraient apprendre à utiliser les fonctionnalités d'accessibilité des environnements de développement (IDE) ou des boite à outils qu'ils emploient pour construire leur interface utilisateur. Les programmeurs qui ont besoin d'implémenter des technologies d'accès, ou qui travaillent sur un problème d'accessibilité au niveau du système d'exploitation ou du bureau, auront besoin de comprendre l'interface de programmation (API) d'accessibilité, et devraient choisir celle qui est compatible avec les systèmes d'exploitation/bureaux libres. Notamment l'API d'accessibilité GNOME (plate-formes GNU/Linux seulement), l'API d'accessibilité Java (GNU/Linux et Windows) et iAccessible2 (GNU/Linux et Windows).
- Les développeurs web devraient suivre les recommandations d'accessibilité web du W3C et, pour des applications web complexes, les développeurs devraient suivre le standard ARIA.
- L'outil FANGS permet aux développeurs web de voir comment un lecteur d'écran va traiter les pages web qu'ils développent.
- Le code JavaScript non trivial distribué aux utilisateurs devrait être du logiciel libre.
- S'il vous plait, n'invitez pas les utilisateurs à faire sur un serveur ce qu'ils pourraient possiblement faire sur leurs propres ordinateurs.