Différences entre les versions de « Émission Libre à vous ! sur Cause Commune du 12 décembre 2023 »

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'''Titre :''' Émission Libre à vous ! diffusée mardi 12 décembre 2023 sur radio Cause Commune
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[[Catégorie:Transcriptions]]
  
'''Intervenant·e·s :''' Isabelle Carrère - Florence Chabanois - Emmanuel Charpentier - Vincent Calame - Frédéric Couchet  Magali Garnero à la régie
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Publié [https://www.librealire.org/emission-libre-a-vous-diffusee-mardi-12-decembre-2023-sur-radio-cause-commune ici] - Décembre 2023
 
 
'''Lieu :''' Radio Cause Commune
 
 
 
'''Date :''' 12 décembre 2023
 
 
 
'''Durée :''' 1 h 30 min
 
 
 
'''[https://media.april.org/audio/radio-cause-commune/libre-a-vous/backups/output-2023-12-12-15h29.mp3 Podcast PROVISOIRE]'''
 
 
 
'''[https://www.libreavous.org/194-au-cafe-libre-actualites-chaudes-ton-relax Page de présentation de l'émission]'''
 
 
 
'''Licence de la transcription :''' [http://www.gnu.org/licenses/licenses.html#VerbatimCopying Verbatim]
 
 
 
'''Illustration :''' Déjà prévue
 
 
 
'''NB :''' <em>transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.<br/>
 
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.</em>
 
 
 
==Transcription==
 
 
 
<b>Voix off : </b><em>Libre à vous !</em>, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
==Chronique d’Antanak - « Comment rendre l’intelligence artificielle plus inclusive ? »==
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Isabelle Carrère
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
==Au café libre, actualités chaudes, ton relax, débat autour de l’actualité du logiciel libre et des libertés informatiques==
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Nous allons poursuivre par notre sujet principal. C’est un sujet taillé pour le direct, donc, si vous écoutez, n’hésitez pas à participer à notre conversation sur le salon web dédié à l'émission, soit sur le site causecommune.fm, bouton« chat », salon #libreavous, soit sur le site de l’émission, libreavous.org.<br/>
 
Nous vous souhaitons la bienvenue Au café libre où on vient papoter sur l’actualité du logiciel libre dans un moment convivial. Un temps de débat avec notre équipe de libristes de choc, issus d’une rigoureuse sélection pour discuter avec elles et eux et débattre de sujets d’actualités autour du Libre et des libertés informatiques. Je les laisserai se présenter, je vais juste faire le tour de table. En face de moi, à gauche, Emmanuel Charpentier. Salut manu
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Echarp aussi. Salut Fred.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>En face de moi Florence Chabanois.
 
 
 
<b> Florence Chabanois : </b>Bonjour Fred. Bonjour tout le monde.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Et à ma droite, Isabelle Carrère qui est restée.
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Je suis là.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>On va juste faire un petit tour de table rapide de présentation. Isabelle, tu interviens souvent, mais on n’a jamais vraiment fait de présentation formelle. Isabelle Carrère, en quelques mots.
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Oh, là, là.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Tu dis juste Antanak.
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Je vais dire juste ça.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Association Antanak, qui sont nos voisines.
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Au 18 rue Bernard Dimey et qui travaille sur des tas de sujets autour du numérique.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>C’est antanak.com, avec un « k » à la fin.<br/>
 
Florence Chabanois.
 
 
 
<b>Florence Chabanois : </b>Un mot, c’est ça ?
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Tu as droit à plus.
 
 
 
<b>Florence Chabanois : </b>Je suis actuellement Head of Engineering chez Scaleway, j’ai fondé l’association La Place Des Grenouilles qui est une asso féministe, je fais partie des Duchess qui est une association de femmes dans l’informatique.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Head of Engineering, c’est responsable de l’ingénierie, on va dire, en français.
 
 
 
<b> Florence Chabanois : </b>La tête de l’ingénieur !
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>C’est pour ça que je dis responsable plutôt que tête.<br/>
 
Manu, Echarp, je ne sais pas comment on t’appelle ?
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Echarp, mon pseudo. Développeur Java, Ruby on Rails. Je m’occupe de l’Agenda du Libre, développeur mainteneur, et je fais la revue de presse de l’April toutes les semaines.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Exactement. On va aborder un certain nombre de sujets, on ne sait pas si on va pouvoir tous les aborder et, comme d’habitude, vous n’êtes pas obligés de réagir à tous les sujets.<br/>
 
Tout d’abord, j’en ai parlé pendant le sujet d’avant, on a Open Source Experience, le salon professionnel qui vient de se tenir à Paris, au Palais des Congrès, les 6 et 7 décembre 2023. Rappeler ce qu’est Open Source Experience : on va dire que c’est le salon professionnel autour du logiciel libre, mème s’il s’appelle <em>open source</em>, on ne va pas revenir sur la différence, peut-être que vous le ferez, en tout cas ce n’est pas le sujet, qui réunit à la fois un espace exposants professionnels et puis un village associatif, sachant que les associations ne payent pas pour avoir accès à cet espace, c’est historique, depuis le premier salon à Paris, en 1999, ça commence à remonter. Et puis il y a des conférences, à la fois quelques plénières, et puis un format assez court, 20 minutes questions incluses, en général ce sont 15 minutes plus 5 minutes de questions/réponses.<br/>
 
J’ai envie de demander aux personnes qui y étaient leur retour sur Open Source Experience, peut-être les confs que vous avez vues, que vous avez envie de mettre en avant. On va commencer par Florence.
 
 
 
<b>Florence Chabanois : </b>J’ai beaucoup aimé celle de Louis Derrac, que je ne connaissais pas, que j’ai découvert pendant la conférence, ça s’appelait « Le logiciel libre suffit-il à rendre le numérique acceptable ? », le genre de conf où on a juste envie d’arrêter l’informatique, dans le sens où, typiquement, dans son introduction il disait, avec vraiment cet air rassurez-vous, « cette mine sert à fabriquer des serveurs sur Debian ». C’est le côté « à quoi sert le numérique ». Pour lui, « numérique soutenable » c’est déjà un oxymore dans le sens où on ne peut pas faire du numérique avec tout ce que ça implique en termes de ressources sociales, humaines, de matériaux, et dire qu’on fait de la soutenabilité et de l’écologie. Du coup, il a introduit le concept, que je ne connaissais pas, qui s’appelle l’alternumérisme radical.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Je crois que c’est plus ou moins lui qui a créé ce terme, peut-être qu’il s’est inspiré de quelqu’un.
 
 
 
<b>Florence Chabanois : </b>Ça marche, ça commence à marcher si on le répète encore et encore ! Dans le sens où on peut promouvoir le logiciel libre pour fournir des ressources au plus grand nombre et permettre la liberté, l’autonomie des gens, mais à quoi ça sert et, aujourd’hui, n’est-on pas dans un monde où le numérique est perçu comme la solution à tout ?<br/>
 
En tout cas, il introduit ce concept-là avec l’intention d’arrêter de vouloir tout numériser. Les grands projets de numérisation, dans tout ce qui est administrations, entreprises, comme si c’était forcément mieux et supérieur, c’est quelque chose qui challenge beaucoup. J’ai beaucoup aimé, les <em>slides</em> sont libres, je vous invite à les regarder.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>J’ai aussi assisté à cette présentation qui était dans la thématique Numérique responsable. Il parle plutôt de numérique acceptable. Je crois aussi qu’il a fait référence à la notion de techno-discernement chère à Agnès Crepet de Fairphone. Sur la page de l’émission, sur causecommune.fm et sur libreavous.org, on a mis à la fois le diaporama qu’il a fait et je crois aussi un lien vers un article où il détaille un petit peu ses positions. Si je me souviens bien, de mémoire, il a annoncé qu’en début janvier il y aurait une sorte de webinaire où il allait présenter à nouveau ce qu’il a présenté et il pourrait y avoir des réactions.<br/>
 
Manu as-tu assisté à cette présentation.
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Non, du tout. Par contre, j’ai adoré, je suis tombé dessus plus ou moins par hasard, un peu court, « La vérité sur la blockchain » de Pablo Rauzy.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Attends. Je sais que tu as envie de parler de cela, mais finissons déjà. Isa tu n’étais pas présente à ce salon, tu ne vas pas trop à ces salons, si je me souviens bien.
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Non, pas trop ! J’en avais parlé la dernière fois, pas trop, pas énormément, je n’ai pas assez de temps.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D‘accord. Le diaporama est effectivement en ligne, par contre les conférences n’ont pas été enregistrées. Peut-être que Marie-Odile va me confirmer, elle est sur le salon Web et comme elle fait les transcriptions. Marie-Odile, est-ce que les conférences, l’an dernier, étaient enregistrées parce que, cette année, on n’a pas vu de caméras, ce qui est un peu dommage pour pouvoir les revoir ?<br/>
 
Tu voulais parler de la blockchain, c’est ça ?
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Oui. Super conférence sur la vérité de la blockchain qui essaye de mettre un petit peu à plat, avec un gars qui semble s’y connaître, qui se présente comme cryptologue.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Qui a fait cette présentation ? Un gars qui semble s’y connaître ?
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Pablo Rauzy.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>On va quand même préciser, ce n’est pas juste un gars qui semble s’y connaître, je ne sais pas s’il s’y connaît à fond. Pablo Rauzy est enseignant-chercheur à l’Université Paris 8, c’est le responsable de la licence vidéo-ludisme, si je me souviens bien, et on l’a reçu dans l’émission pour parler de cette licence avec Anna Pappa, dans <em>Libre à vous !</em> 93, libreavous.org/93.<br/>
 
Il fait souvent cette présentation, je ne l’ai jamais vue pour l’instant, sur son site il y a le diaporama, pareil les références sont sur le site libreavous.org.
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Il a fait la même présentation, par contre format d’une heure et demie/deux heures, donc un petit plus conséquent, sur son site, tout autant intéressante, c’est juste qu’il va un peu plus dans les détails.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>À Open Source Experience, c’était 20 minutes ?
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Oui, 20 minutes à Open Source Experience. Sur son site, sur son blog, il a la même présentation en beaucoup plus long, dans un autre lieu. Il présente les mêmes données, les mêmes informations, les mêmes idées de base : la blockchain c’est du buzz, la blockchain c’est une invention qui paraîtrait intéressante, qu’on nous a vendue et survendue, mais, comme toutes les inventions qu’on a depuis déjà un bon moment, on se rend compte que c’est un peu du vent, qu’on a réinventé des choses déjà existantes et, qu’au final, c’est surtout quelque chose qui porte une idéologie libertarienne.<br/>
 
Pablo a l’air d’être plutôt un gauchiste. Des gauchistes, il y en a des bien, la preuve. Il attaque un peu l’idéologie qui est derrière.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>De mémoire, Étienne qui est sur le salon me corrigera si je dis une erreur, Pablo est de l’Union communiste libertaire, pour être très précis.
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Tu veux dire qu’il combine : communiste et libertaire, ce n’est pas mal !
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Je crois que ça s’appelle l’Union communiste libertaire, Étienne va confirmer, si c’est une erreur de ma part.<br/>
 
Marie-Odile me dit que l’an dernier il y avait des vidéos d’Open Source Experience, malheureusement il n’y en a pas cette année [La plénière d'ouverture, les résultats la grande enquête 2023 sur l’utilisation de l'<em>open source</em> en France et les tables rondes DSI Experience devraient être disponibles en replay en fin/début d'année, NdT].<br/>
 
Étienne me confirme que c’est effectivement l’Union communiste libertaire.<br/>
 
Il y a une question de Magali: est-ce que la blockchain c’est comme les NFT ? Explique.
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>On peut dire rapidement. Les NFT sont basés sur les principes techniques de la blockchain, mais les NFT, c’est encore plus du vent. En quelque sorte, on te vend un pointeur sur quelque chose qui est sur Internet. Ce pointeur est enregistré dans une blockchain, donc une chaîne en blocs, on pourrait dire, on pourrait essayer de traduire. Il y a autant de blockchains qu’on veut, on peut en faire des milliers, des milliards, il n’y a pas de souci, c’est juste un élément technique. Un NFT c’est une sorte de jeton où on vous dit « vous possédez ce jeton, qu’on va enregistrer dans cette blockchain ; vous l’avez acheté, c’est à vous, personne ne peut vous le prendre ». C’est juste que la blockchain sur laquelle vous l’avez acheté, c’est du vent, le jeton que vous avez obtenu, c’est du vent et ce sur qui ça pointe, c’est aussi du vent. Mais ça a fait beaucoup jaser, ça a fait surtout beaucoup d’investissements, c’était presque drôle. Je pense qu’il y a pas mal de victimes du système et on va en entendre parler, c’est-à-dire qu’il y aura beaucoup plus de victimes qui vont se révéler, parce qu’on se rend compte que c’est vraiment du rien du tout, juste des octets qui pointent vers d’autres octets et, à un moment donné, ça ne dépend que d’une sorte de confiance, comme la blockchain ; le bitcoin, ce n’est que de la confiance. C’est justement cela qu’il met en avant : les systèmes de blockchain sont faits pour se passer de la confiance. Il y a donc une sorte d’oxymore à la base de cette idée.<br/>
 
Plutôt pas mal, humainement c’est à creuser. J’encourage à regarder la vidéo, même si elle un peu longue, une heure et demie, le gars n’est pas mal.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>OK, donc Pablo Rauzy. Encore une fois les références sont sur le site de l’émission libreavous.org. On va citer plein de choses, ne notez pas les liens, simplement libreavous.org, le site de l’émission ou causecommune.fm, la page de l’émission.<br/>
 
Sur les NFT, blockchain, Florence ou Isabelle est-ce que vous vouliez réagir ? Sinon j’ai une autre question sur Open Source Experience.
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Non. vas-y
 
 
 
<b>Florence Chabanois : </b>Non, c’est de la merde !
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Vous n’avez pas investi ?
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>J’ai une question qui va peut-être concerner Magali, qui va pouvoir intervenir, parce que Magali était présente sur le salon ; aujourd’hui Magali est en régie – OK, je vais l’appeler Bookynette vu que, visiblement, tout le monde souhaite l’appeler Bookynette – c’est sur l’espace associatif. J’ai deux questions, on va commencer sur l’espace associatif : les associations avaient été reléguées un peu dans une sorte de couloir, beaucoup moins grand que l’an dernier. Non ? Est-ce que c’était quand même sympa cet espace associatif ? Magali.
 
 
 
<b>Magali Garnero : </b>J’ai trouvé ça super sympa. Quand on arrivait par l’escalator, le petit couloir était tout de suite à droite, il y avait marqué Village associatif, on le trouvait tout de suite, limite les gens venaient prendre une bouffée d’air et ensuite ils allaient travailler sur le salon.<br/>
 
Ce n’était pas beaucoup plus petit que les années précédentes, on n’a toujours que 18 stands au lieu de 15, ça sert quand même de faire un peu de pressing. Nous étions 23 associations dessus, peut-être un peu nombreuses, mais l’espace était extraordinaire.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord.<br/>
 
Ma deuxième question est collective pour les personnes qui étaient au salon. J’étais pas mal dans la thématique Numérique responsable, j’ai discuté notamment avec une personne qui fait du design éthique, une femme, qui me disait « ce salon est effrayant par le public présent », je vois Florence qui sourit déjà. Effectivement, c’est un salon qui est quand même très masculin, je vais vous demander de réagir là-dessus. Je faisais référence au premier salon en 1999, les gens vieillissent, très clairement, moi y compris, aujourd’hui j’ai 53 ans, c’est quand même un salon très masculin et je me demande où est « la relève », entre guillemets, où est le renouvellement à la fois en termes d’âge, en termes de genre. Les personnes qui étaient présentes, avez-vous une réaction là-dessus ? Florence.
 
 
 
<b>Florence Chabanois : </b>Je connaissais de nom le salon Open Source Experience.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>C’était ta première visite ?
 
 
 
<b>Florence Chabanois : </b>C’était ma deuxième. Je vois souvent passer des appels à conférence dessus, pour qu’on propose des sujets. Et moi, jamais au grand jamais, ça ne m’a traversé l’esprit de peut-être faire un brouillon, alors que je le fais facilement pour d’autres conférences.<br/>
 
Je pense qu’il y a déjà l’image <em>open source</em> ??? [30 min 23]. En tout cas, j’ai passé une première porte, y aller, et je trouve qu’il y a des salons bien pires, ce qui n’est pas un bon argument, mais je m’attendais vraiment à pire, j’imagine que ça dépend de ce à quoi on s’attend et aussi, avec les conférences qui ont été proposées, il y a quand même un signal qui est envoyé pour dire qu’il y aura un peu, peut-être, de la diversité. Je mettrais quand même 11 sur 20.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Précisons que les personnes en charge du thème Numérique responsable ont fait le travail nécessaire pour qu’il y ait quasiment, je crois, égalité en termes de genre, alors qu’initialement, dans les réponses que ces personnes avaient reçues, c’étaient principalement des soumissions d’hommes.<br/>
 
Magali, sur la partie village associatif ou même village exposants pros est-ce que tu as noté quelque chose par rapport à ça ?
 
 
 
<b>Magali Garnero : </b>Sur le village associatif, il y avait quand même un peu plus de filles qu’il y a quelques années, je ne suis plus toute seule. Après, j’ai eu la chance de faire partie du pôle du track leader politique gouvernance et je sais qu’on était quand même beaucoup de filles dans ce pôle-là. Je trouve qu’un effort a été mis dans cette édition qu’il n’y avait pas avant. C’est effectivement dur d’avoir des propositions de femmes, elles sont toutes étudiées. Je ne dirais pas qu’on donne la parole exprès aux femmes parce que ce sont des femmes, ce n’est pas le cas, si c’est nul, eh bien c’est nul, point, on leur demande de refaire une proposition l’année d’après en mieux, mais c’est vrai qu’il n’y a pas grand monde au portillon.<br/>
 
N’hésitez pas, les filles, à proposer des conférences, ce sera forcément mieux que la plupart de celles qu’on entend.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Est-ce que vous voulez rajouter quelque chose sur cette partie salon ? Est-ce que le vieux geek barbu, comme moi, qui est en face, veut rajouter quelque chose ?
 
 
 
Pas grand-chose de spécial, c’est le salon habituel, beaucoup d’hommes, oui, mais comme dans les environnements techniques. Quand je vais dans des soirées Java ou des soirées Ruby, c’est pire, il y a encore plus d’hommes. Les femmes sont là pour l’organisation, ce sont des personnes qui sont venues pour regarder s’il y avait de la lumière et c’est très macho comme environnement, on sent la testostérone !
 
 
 
[Sonnette]
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>On va changer de sujet. Deuxième sujet, justement pour la diversité ça va être important. Je crois que c’est Florence qui a proposé qu’on parle de cela, je ne sais plus.
 
 
 
<b>Florence Chabanois : </b>Je croyais que c’était toi.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Peut-être moi, on a tous proposé un sujet. C’est toi qui as proposé le deuxième dont on va parler là.<br/>
 
On va parler d’un livre illustré qui vient de paraître, qui s’appelle <em>Ada & Zangeman</em>, un conte sur les logiciels, le skateboard et la glace à la framboise. Ça a été écrit par Matthias Kirschner qui est le président de la <em>Free Software Foundation Europe</em>, la Fondation pour le logiciel libre en Europe, et qui est mis en dessin par Sandra Brandstätter ; il fait 56 pages, au tarif de 15 euros, sachant que ce livre illustré est sous licence libre, donc la version PDF est en ligne. On a une version papier pour 15 euros, qu’on peut commander chez l’éditeur, pareil les références sont sur libreavous.org.<br/>
 
Qui l’a lu ? Je vous l’ai envoyé à l’avance. Florence l’a lu.
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Moi aussi.
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Moi aussi.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Qui veut commencer ? Isabelle, peut-être. Que peux-tu dire de ce livre illustré ?
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>J’ai trouvé ça très sympathique. J’en en ai parlé avant l’émission, j’ai regretté qu’il n’y ait pas un endroit dans le PDF et peut-être dans le livre pour que les parents qui liraient ça à leurs enfants puissent dire : pourquoi Ada, qu’est-ce que c’est que ce nom ? Qu’est-ce que ça représente ? C’est dommage que ça ne soit pas dit. Pareil pour Zangeman.<br/>
 
Je crois que ce que j’ai préféré c’est la glace à la framboise. Je trouve génial la façon très intelligente de présenter le fait que c’est nul à chier qu’il y ait quelqu’un qui décide pour nous qu’il n’y aura qu’une seule chose, et là c’est le parfum du jour. On ne va pas tout dévoiler de l’histoire, mais quand même, il y a une affaire dans laquelle il est dit qu’il y a quelqu’un, un grand chef, un grand maître, qui décide qu’aujourd’hui le goût de la glace c’est la framboise, point. Il n’y aura rien d’autre, il n’y aura pas vanille, il n’y aura pas praline, rien du tout. Je trouve que c’est futé comme façon de présenter le fait qu’il est super important d’arrêter la concentration des pouvoirs et d’arrêter le fait qu’il n’y ait pas un choix.
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Il va falloir que tu nous expliques Ada, quand même, parce que je pense que plein d’auditeurs ne savent pas à quoi tu te réfères. Vas-y.
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Moi j’ai parlé de la glace à la framboise ! C’est à toi !
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>C’est toi qui as commencé pour Ada !
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Ada, c’est le nom d’un langage de programmation, n’est-ce pas !
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Bien sûr ! C’est surtout le prénom de quelqu’un.
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Exactement, Ada Lovelace, née Ada Byron, la première programmeuse, en tout cas qu’on considère comme telle, une femme exceptionnelle, sur laquelle on attend des films et des œuvres un peu plus fortes. Il y a quelques biographies qui sont sorties déjà. On rappelle que les premiers programmeurs sont des programmeuses et c’est vrai aussi de l’époque moderne, c’est à-dire Seconde Guerre mondiale, début de la programmation dans les années 60, c’était avant tout des femmes qui étaient là. Ça s’est transformé avec le temps, mais il y a quand même une origine intéressante.
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Je ne suis pas sûre que ça soit avec le temps que ça s’est transformé. Je pense que c’est plutôt parce qu’on s’est rendu compte, soudainement, qu’il y a un pouvoir là, qu’on ne pouvait pas laisser ce pouvoir-là aux femmes. Par contre la vraie question serait : si on avait laissé l’informatique plus aux mains des femmes où en serait-on, là maintenant ? Eh bien je ne sais pas dire ! Je ne pense pas qu’on en serait juste à trouver une petite place pour les hommes, je ne crois pas. Qu’est-ce que ce serait devenu ? Est-ce qu’on aurait une société à ce point encline à tout numériser, tout informatiser ? Je ne suis pas sûre.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Petite précision sur Ada Lovelace : sur libreavous.org, vous pouvez rechercher [libreavous.org/45], on a consacré une émission à sa biographie écrite par Catherine Dufour, il y a trois/quatre ans, <em>Ada ou la beauté des nombres</em>. En tout cas, écoutez-la et lisez Catherine Dufour parce que c’est une autrice formidable.<br/>
 
Concernant le sujet que vous venez d’aborder, je vous conseille notamment la lecture de <em>Les oubliées du numérique</em>, d’Isabelle Collet, qui a aussi écrit pas mal d’articles. Je crois qu’elle est intervenue l’an dernier à l’Open Source Experience, il est possible que ça ait été filmé<ref>[https://www.librealire.org/le-monde-numerique-libre-peut-il-etre-inclusif-sans-les-femmes Le monde numérique "Libre" peut-il être inclusif sans les femmes ? – Isabelle Collet – Open source Experience 2022]</ref>. Isabelle Collet est une informaticienne, sociologue et spécialiste des questions de genre à l’Université de Genève ; <em>Les oubliées du numérique</em> et les vidéos d’isabelle Collet.<br/>
 
Florence, qu’as-tu pensé du livre illustré ?
 
 
 
<b>Florence Chabanois : </b>J’ai beaucoup aimé. Il a des imperfections, mais l’informatique, aujourd’hui, c’est quand même avoir du pouvoir que de gérer la partie matérielle, mais aussi software, parce que c’est ça qui va influencer la vie de chacun et chacune. Je trouve que c’est un message qui est assez bien transmis, le côté « on n’est pas obligé de subir les décisions des personnes qui sont sur des modèles propriétaires et de ne pas avoir d’influence dessus ».<br/>
 
J’ai bien aimé que ce soit une fille qui soit l’héroïne.<br/>
 
Après, effectivement, ça traite un sujet, et quand même pas trop tout ce qui est inclusion, n’est-ce pas Isabelle. Effectivement, on ne parle pas de handicap ou d’orientation sexuelle, mais, en même temps, c’est une première étape, l’idée c’est qu’on puisse l’enrichir. Je trouve qu’il a le mérite d’exister. Pour expliquer le logiciel libre aux enfants je trouve que c’est plutôt réussi, pour le coup.<br/>
 
Enfin, le message « quand c’est gratuit en fait c’est vous qui êtes le produit » est quand même aussi un peu transmis. C’est aussi quelque chose que j’apprécie.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Pas mal de personnes ont commenté ce livre. D’ailleurs, je vais citer une partie de l’avis d’isabelle Collet dont je viens juste de parler : « La force de ce livre c’est de proposer une vraie histoire qu’on a envie de découvrir et pas juste une histoire prétexte à un message d’orientation scolaire ou professionnelle. Cette histoire se démarque de beaucoup de récits de ce type. Pour une fois on n’a pas une fille seule contre tous qui se bat pour réussir son rêve, mais une fille qui est entourée par un groupe de copains et copines qui construisent avec elle un monde nouveau. Non seulement ce livre met en valeur une fille ingénieuse et passionnée de technique, mais également un groupe de jeunes qui, à sa suite, se réapproprient la technique pour la partager avec la cité. » C’était l’avis d’isabelle Collet. Et on a l’avis d’un informaticien, Stéphane Bortzmeyer, qu’on a également reçu dans l’émission – on va finir par avoir reçu tout le monde dans <em>Libre à vous !</em>. Il a bien aimé, mais il met un petit bémol, je vais vous lire le bémol, je vais vous demander ce que vous en pensez : « Je n’ai, par contre, pas aimé le fait que, à part pour les glaces à la framboise, les logiciels ne soient utilisés que pour occuper l’espace public sans tenir compte des autres. Zangeman programme les planches à roulettes connectées pour ne pas rouler sur le trottoir donc respecter les piétons. Ada écrit du logiciel qui permet aux planchistes d’occuper le trottoir et de renverser les personnes âgées et les personnes handicapées. L’espace public est normalement un commun qui devrait être géré de manière collective et pas approprié par les valides qui maîtrisent la programmation. Un problème analogue se pose avec les enceintes connectées où la modification du logiciel va permette de saturer l’espace sonore, un comportement très macho, alors que le livre est censé être féministe, et de casser les oreilles des autres. Remarquez, cela illustre bien le point principal du livre : qui contrôle le logiciel contrôle le monde. » Est-ce que vous avez eu ce sentiment-là ? Ou pas du tout ? Isabelle.
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Je partagerais ça en effet. Comme le disait fort justement Florence tout à l’heure : c’est déjà ça, c’est un début, oui, ce n’est pas parfait et ça fait partie des choses qu’on peut lui reprocher, effectivement, mais comme on pourrait reprocher d’autres choses sur la façon dont ce groupe d’enfants d’abord, petit à petit des adultes qui viennent. Il y a des choses qui ne sont effectivement pas suffisantes, mais il est déjà là ! Je suis d’accord, cela est une problématique.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Manu, Florence ? Pas obligés.
 
 
 
<b>Florence Chabanois : </b>En tout cas, j’aime beaucoup son commentaire, en effet, les problématiques sont réelles. La plupart des personnes, au moins une moitié de la population, n’a pas forcément conscience du côté espace partagé, que ce soit sonore ou public. Je trouve très cool que Stéphane le dise et le souligne.<br/>
 
Je pense aussi qu’il y a le côté ??? [41 min 02] qui est plutôt encouragé chez les enfants. C’est marrant d’aller bousculer les gens. Quand on est enfant, c’est mieux, c’est plus prestigieux d’embêter les autres que d’être juste sages. Ce livre surfe un peu sur cette vague, mais je pense que c’est aussi ce qui peut faire son succès dans le sens où les enfants vont, malheureusement peut-être, apprécier ce côté coquin.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>On précise qu’une possibilité de faire connaître ce livre, au-delà de la famille et des amis, c’est dans des écoles. Je précise aussi qu’il y a beaucoup de textes, c’est effectivement un illustré, mais il y a quand même beaucoup de textes et, comme ce sont 56 pages, par rapport à l’âge des enfants, ce n’est pas forcément dès le premier âge, il faut peut-être un accompagnant ou une lecture commune avec un parent. Manu.
 
 
 
<b>Emmanuel Charpentier : </b>Je pense que ce n’est pas un conte pour enfants, je pense que c’est un conte tout court qui s’adresse très bien aux adultes. Il permet d’aborder des problématiques : la mairie, les choix de vie en société, il y a des choix bien plus élevés. Même le fait d’être bloqué avec un fournisseur de technique : Zangerman est le fournisseur officiel des logiciels de la mairie et la mairie est bien embêtée pour s’en débarrasser, je pense que ça passe bien au-dessus de la tête des enfants, de celle des adultes aussi, d’où l’intérêt d’un conte qui va essayer d’aborder ce sujet. Je trouve que c’est plutôt bien amené.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>On ne va pas totalement changer de sujet. C’est pour cela qu’il n’y a pas la sonnette. Quand j’ai envoyé cette suggestion de lecture, Florence Chabanois a voulu parler aussi d’une autre bande dessinée et là il y a beaucoup plus de dessins que de textes, <em>Les décodeuses du numérique</em>, qui a été faite par le CNRS, je crois que c’était l’an dernier. Par contre, je ne sais pas, je n’ai pas vérifié, je n’ai pas l’impression qu’il soit encore disponible à la commande en version imprimée. Pourquoi voulais-tu parler des <em>Décodeuses du numérique</em>, Florence ?
 
 
 
<b>Florence Chabanois : </b>Un peu comme pour Ada, la question de la représentation joue beaucoup sur la projection des enfants et des personnes, sur ce qu’ils et elles peuvent devenir. De la même façon que mon enfant, en voyant Ada, peut se dire je peux bricoler, je peux enrichir, faire les produits dont j’ai envie qui satisfassent mes besoins, le fait de lire un livre comme <em>Les décodeuses</em>, permet de voir qu’il y a des femmes, qu’on ne voit pas forcément, dans les carrières de recherche scientifique.<br/>
 
J’ai beaucoup aimé ce livre. Déjà il est drôle, ce sont des vraies personnes qui travaillent actuellement au CNRS. Il y a une diversité, pas complète, mais quand même assez incroyable en termes d’âge. Même moi j’ai été surprise : dans ma carrière, je ne connais que des gens de mon âge ou plus jeunes et là je vois qu’il y a des gens qui sont proches de la retraite. Tous les métiers m’intéressaient, j’aurais eu envie de tout faire.<br/>
 
Aujourd’hui, en France, les mathématiques et les sciences sont enseignées de façon plutôt théorique. Je crois qu’en Belgique ou en Suisse, un pays voisin, les maths ont beaucoup plus d’attraits pour les jeunes filles parce qu’elles sont présentées comme des maths appliquées. La façon dont ces métiers sont présentés là-dedans, c’est juste passionnant : on voit l’intérêt, en quoi ça change la vie des personnes. Des clichés sont cassés, que j’avais moi-même intériorisés, comme le fait que la recherche est un travail plutôt solitaire, qu’il ne faut pas aimer les gens. Au contraire, justement, c’est expliqué dedans et raconté par plusieurs personnes : c’est un travail collectif et qui permet vraiment de changer la condition des personnes.<br/>
 
Je le conseille vraiment à tout le monde. Il me semble qu’il est encore en vente à six euros.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Je précise que Magali, qui est en régie est aussi, est surtout libraire. Elle confirme qu’il est effectivement à nouveau disponible à six euros. En as-tu des exemplaires à ta librairie, Magali ?
 
 
 
<b>Magali Garnero : </b>Je les ai commandés, je devrais les recevoir dans les jours qui viennent.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>La librairie A Livr'Ouvert dans Paris 11è, on mettra les références. Il est donc disponible.<br/>
 
Je l’avais acheté à l’époque, la lecture est passionnante, l’illustratrice, Léa Castor, est vraiment géniale dans ce qu’elle a fait. Quand on a voulu faire un format spécial dans l’émission <em>Libre à vous !</em>, qui s’appelle « Parcours libriste », où on prend une seule invitée, ça nous a permis de découvrir Françoise Conil qui est ingénieure en développement logiciel au CNRS, il y a son portrait dans <em>Les décodeuses du numérique</em> et nous l’avons invitée dans le premier « Parcours libriste », c’est l’émission 165 de <em<Libre à vous !</em>, Vous pouvez réécouter sur libreavous.org/165.<br/>
 
Echarp, Isabelle, est-ce que vous connaissiez ?
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Je connaissais tout à fait. Je suis assez d’accord, Florence, avec ce que tu viens de dire. Ce que j’aime bien, le lien entre les deux, c’est la question sur le collectif que tu évoques. L’un comme l’autre de ces écrits et de ces dessins, de ces ouvrages, poussent sur la question « non ce n’est pas un travail de solitaire et on n’a pas besoin d’être en compétition les uns avec les autres, mais, au contraire ! » C’est un travail collectif dans lequel on peut faire ensemble les choses. C’est assez joyeux.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>C’est notre intervenant suivant qui sonne. On ne va pas faire de pause musicale, on va continuer, comme on est dans la discussion, à moins que vous vouliez faire une pause musicale. Que fait-on ?
 
 
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Non, tout va bien. On est en direct, vrai direct.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Tout va bien. On va attendre que Echarp aille ouvrir à Vincent Calame.
 
On confirme que <em>Les décodeuses du numérique</em> est toujours disponible en commande auprès du CNRS au prix de six euros. On a aussi reçu dans <em>Libre à vous !</em> une deuxième personne, Sarah Cohen-Boulakia, qui est détective publique des données biologiques, c’était dans l’émission consacrée à la reproductivité en recherche et l’importance des logiciels libres [libreavous.org#151] ; on a aussi reçu cette deuxième personne, je viens juste d’y penser. Il y a une douzaine de portraits à 6 euros et <em>Ada & Zangeman</em> à 15 euros, 56 pages, c’est effectivement un bon cadeau, utile, pour les fêtes de fin d’années, comme l’a dit Echarp, pour les petites et pour les grandes personnes, en fait, parce que ça peut concerner tout le monde. Ça peut peut-être expliquer aux gens, finalement, ce que l’on fait dans le logiciel libre ! Ce qui n’est pas gagné!<br/>
 
Bonjour Vincent nous sommes en direct, nous ne sommes pas en pause musicale, mais tu peux t’installer pour ton sujet, il n’y a pas de souci.
 
 
 
<b>Vincent Calame : </b>C’est ambiance détendue. C’est ça ?
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>C’est détendu. Voilà.
 
 
 
[Sonnette}
 
 
 
==Deuxième partie 47’ 44==
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Là on va être un peu moins détendus.
 

Dernière version du 18 décembre 2023 à 14:57


Publié ici - Décembre 2023