Différences entre les versions de « Émission Libre à vous ! du 29 novembre 2022 »

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<b>Frédéric Couchet : </b>Nous allons commencer par la chronique Vincent Calame, bénévole à l’April,
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Nous allons commencer par la chronique Vincent Calame, bénévole à l’April,
  
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<b>Vincent Calame : </b>Pour explorer le lien entre logiciel libre et sobriété énergétique, j’ai fait appel à un source précieuse,  « Libre à lire », le site des transcriptions réalisées par le groupe Transcription de l’April. Le site propose plus de mille transcriptions  de multiples origines : les émissions de Libre à vous bien sûr, des conférences, des tables rondes, d’autres émissions de radio, etc.  avec une grande variété dans les personnes intervenantes et les propos retranscrits. Bref, c’est un bon aperçu des débats qui traversent la sphère du libre francophone. L’autre intérêt, c’est qu’il s’agit, dans la grande majorité des cas, de la retranscription d’une parole spontanée (pas comme ma chronique qui est écrite à l’avance…). Autrement dit, le vocabulaire utilisé est bien représentatif des préoccupations des personnes et de leur appropriation de tel ou tel thème. Je veux dire par là que dans un texte écrit, je peux placer facilement des concepts ronflants, cela ne veut pas dire pour autant que je les maitrise et que je les utilise réellement pour structurer ma pensée et mes actions. Une transcription orale est beaucoup plus révélatrice de ce point de vue.
  
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<b>Frédéric Couchet : </b>Rappelons que l’adresse exacte est https://www.librealire.org. Alors, qu’a donné ta recherche sur le terme « sobriété énergétique ». ?
  
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<b>Vincent Calame : </b>Pour tout dire, la moisson a été maigre : huit articles à ce jour et, en enlevant mes propres chroniques, cela fait quatre transcriptions. En soi, ce n’est pas surprenant. Si le concept « sobriété énergétique » peut prétendre au titre d’expression de l’année, à cause, malheureusement, de la guerre en Ukraine, il n’était jusqu’à présent utilisé que dans certains cercles.  Sur ces quatre transcriptions, il y a deux émissions de Libre à vous (un peu d’auto-congratulation...), une émission de France Inter sur la 5G et une conférence sur une monnaie libre. À chaque fois, le terme « sobriété énergétique » n’est utilisé qu’une seule fois dans la discussion, ce qui ne rend pas ces transcriptions moins pertinentes.
  
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Je vais particulièrement m’attarder sur la première mention de « sobriété énergétique » qui date de 2019 : il s’agit de l’émission n°36 sur l’obsolescence programmée que j’avais déjà évoqué dans ma chronique précédente intitulée « Longue vie aux objets ». Les invités de cette émission étaient Adèle Chasson de l’association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) et Frédéric Bordage du collectif GreenIt.fr et le sujet était porté par l’actualité du projet de loi pour une économie circulaire.
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J’en ai retenu deux points éclairants :
  
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Premier point, Adèle Chasson a rappelé qu’il y avait trois types d’obsolescence : l’ obsolescence technique, l’ obsolescence esthétique et l’obsolescence logicielle. L’obsolescence logicielle est la plus sournoise, c’est par exemple une mise à jour qui surcharge le téléphone de fonctions superflues qui le ralentisse jusqu’à le rendre inutilisable. C’est aussi la plus compliquée à expliquer et c’est celle qui rentre en résonance directe avec les combats du logiciel libre pour la maitrise de nos ordinateurs.
  
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Deuxième point, les objets connectés vont poser encore plus le problème d’obsolescence logicielle. Or ceux-ci sont un des arguments du passage à la 5G comme le rappelle une des autres transcriptions, celle d’un débat sur France Inter. Je cite Frédéric Bordage dans l’émission de Libre à vous : « On s’attend à un tsunami d’objets connectés, jusqu’à plus de 65 milliards d’objets connectés d’ici quelques années ». Pas besoin de faire un dessin pour comprendre le défi que cela va poser en termes de sobriété énergétique.
  
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Je ne sais pas ce qu’a donné la suite des débats sur le projet de loi mais en tout cas, ce concept « d’ obsolescence logicielle » est à retenir dans le lexique du libre et de la sobriété énergétique.
  
  
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<b>Frédéric Couchet : </b>si possible, à placer ici, quelques infos sur la suite du projet de loi…)
  
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> Et tu as fait d’autres recherche ?
  
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<b>Vincent Calame : </b>Oui, j’ai également fait « transition énergétique » qui donne 9 articles dont le plus ancien date de 2017. Mais la recherche la plus fructueuse a été celle sur le simple mot de « sobriété » avec plus de trente références. Pour l’anecdote, la mention la plus ancienne de « sobriété » date de 2015 et l’intervenant qui l’utilise a encore une vision négative de la sobriété puisqu’il dit en parlant de la déconnexion, je cite : « je ne suis pas en train de prôner l’abstinence et la sobriété ». Cette connotation négative disparaît par la suite et le plus intéressant, c’est l’utilisation de sobriété pour forger un autre concept : celui de « sobriété numérique ».
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« sobriété numérique » et « sobriété énergétique », cela sonne proche, n’est-ce pas ? Je vous proposer de nous retrouver la semaine prochaine dans la deuxième partie de cette chronique pour approfondir la question.
  
 
==Les logiciels de gestion de versions décentralisés et les forges logicielles, avec Cécilia Bossard développeuse à Code Lutin et Nicolas Chauvat fondateur et dirigeant de Logilab MO==
 
==Les logiciels de gestion de versions décentralisés et les forges logicielles, avec Cécilia Bossard développeuse à Code Lutin et Nicolas Chauvat fondateur et dirigeant de Logilab MO==

Version du 30 novembre 2022 à 13:59


Titre : Émission Libre à vous ! du 29 novembre 2022

Intervenant·e·s : Vincent Calame - à la régie

Lieu : Radio Cause Commune

Date : 29 novembre 2022

Durée : 1 h 30 min

Podcast PROVISOIRE

Page des références de l'émission

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration : Déjà prévue

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Transcription

Voix off : Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.






Chronique « Le libre et la sobriété énergétique » de Vincent Calame, bénévole à l’April, « Sobriété énergétique et sobriété numérique »=Eve

Frédéric Couchet : Nous allons commencer par la chronique Vincent Calame, bénévole à l’April,

Vincent Calame : Pour explorer le lien entre logiciel libre et sobriété énergétique, j’ai fait appel à un source précieuse, « Libre à lire », le site des transcriptions réalisées par le groupe Transcription de l’April. Le site propose plus de mille transcriptions de multiples origines : les émissions de Libre à vous bien sûr, des conférences, des tables rondes, d’autres émissions de radio, etc. avec une grande variété dans les personnes intervenantes et les propos retranscrits. Bref, c’est un bon aperçu des débats qui traversent la sphère du libre francophone. L’autre intérêt, c’est qu’il s’agit, dans la grande majorité des cas, de la retranscription d’une parole spontanée (pas comme ma chronique qui est écrite à l’avance…). Autrement dit, le vocabulaire utilisé est bien représentatif des préoccupations des personnes et de leur appropriation de tel ou tel thème. Je veux dire par là que dans un texte écrit, je peux placer facilement des concepts ronflants, cela ne veut pas dire pour autant que je les maitrise et que je les utilise réellement pour structurer ma pensée et mes actions. Une transcription orale est beaucoup plus révélatrice de ce point de vue.

Frédéric Couchet : Rappelons que l’adresse exacte est https://www.librealire.org. Alors, qu’a donné ta recherche sur le terme « sobriété énergétique ». ?

Vincent Calame : Pour tout dire, la moisson a été maigre : huit articles à ce jour et, en enlevant mes propres chroniques, cela fait quatre transcriptions. En soi, ce n’est pas surprenant. Si le concept « sobriété énergétique » peut prétendre au titre d’expression de l’année, à cause, malheureusement, de la guerre en Ukraine, il n’était jusqu’à présent utilisé que dans certains cercles. Sur ces quatre transcriptions, il y a deux émissions de Libre à vous (un peu d’auto-congratulation...), une émission de France Inter sur la 5G et une conférence sur une monnaie libre. À chaque fois, le terme « sobriété énergétique » n’est utilisé qu’une seule fois dans la discussion, ce qui ne rend pas ces transcriptions moins pertinentes.

Je vais particulièrement m’attarder sur la première mention de « sobriété énergétique » qui date de 2019 : il s’agit de l’émission n°36 sur l’obsolescence programmée que j’avais déjà évoqué dans ma chronique précédente intitulée « Longue vie aux objets ». Les invités de cette émission étaient Adèle Chasson de l’association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) et Frédéric Bordage du collectif GreenIt.fr et le sujet était porté par l’actualité du projet de loi pour une économie circulaire. J’en ai retenu deux points éclairants :

Premier point, Adèle Chasson a rappelé qu’il y avait trois types d’obsolescence : l’ obsolescence technique, l’ obsolescence esthétique et l’obsolescence logicielle. L’obsolescence logicielle est la plus sournoise, c’est par exemple une mise à jour qui surcharge le téléphone de fonctions superflues qui le ralentisse jusqu’à le rendre inutilisable. C’est aussi la plus compliquée à expliquer et c’est celle qui rentre en résonance directe avec les combats du logiciel libre pour la maitrise de nos ordinateurs.

Deuxième point, les objets connectés vont poser encore plus le problème d’obsolescence logicielle. Or ceux-ci sont un des arguments du passage à la 5G comme le rappelle une des autres transcriptions, celle d’un débat sur France Inter. Je cite Frédéric Bordage dans l’émission de Libre à vous : « On s’attend à un tsunami d’objets connectés, jusqu’à plus de 65 milliards d’objets connectés d’ici quelques années ». Pas besoin de faire un dessin pour comprendre le défi que cela va poser en termes de sobriété énergétique.

Je ne sais pas ce qu’a donné la suite des débats sur le projet de loi mais en tout cas, ce concept « d’ obsolescence logicielle » est à retenir dans le lexique du libre et de la sobriété énergétique.


Frédéric Couchet : si possible, à placer ici, quelques infos sur la suite du projet de loi…)

> Et tu as fait d’autres recherche ?

Vincent Calame : Oui, j’ai également fait « transition énergétique » qui donne 9 articles dont le plus ancien date de 2017. Mais la recherche la plus fructueuse a été celle sur le simple mot de « sobriété » avec plus de trente références. Pour l’anecdote, la mention la plus ancienne de « sobriété » date de 2015 et l’intervenant qui l’utilise a encore une vision négative de la sobriété puisqu’il dit en parlant de la déconnexion, je cite : « je ne suis pas en train de prôner l’abstinence et la sobriété ». Cette connotation négative disparaît par la suite et le plus intéressant, c’est l’utilisation de sobriété pour forger un autre concept : celui de « sobriété numérique ».

« sobriété numérique » et « sobriété énergétique », cela sonne proche, n’est-ce pas ? Je vous proposer de nous retrouver la semaine prochaine dans la deuxième partie de cette chronique pour approfondir la question.

Les logiciels de gestion de versions décentralisés et les forges logicielles, avec Cécilia Bossard développeuse à Code Lutin et Nicolas Chauvat fondateur et dirigeant de Logilab MO

Frédéric Couchet : Nous allons poursuivre par le sujet principal

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