Les coulisses de Cause Commune - Émissions sur les cultures numériques

De April MediaWiki
Aller à la navigationAller à la recherche


Titre : Les coulisses de Cause Commune - Émissions sur les cultures numériques

Intervenant·es : Olivier Grieco - Jean-Philippe Clément - Isabelle Carrère - Isabella Vanni - Frédéric Couchet

Lieu : Paris - Radio cause Commune - Émission Comm'un vendredi

Date : 3 mai 2024

Durée : 1 h 40 min 19

Vidéo

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration : À prévoir

NB : Transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·es mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Transcription

Diverses voix : Comm’un vendredi. Cause Commune, 93.1 sur la bande FM ; causecommune.fm

Frédéric Couchet : Bonsoir. Vous êtes sur radio Cause Commune. Comme mes camarades viennent de le dire sur 93.1 en Île-de-France et en DAB + et partout dans le monde sur causecommune.fm.
Nous sommes vendredi 3 mai 2024, nous diffusons en direct.
Soyez les bienvenus dans Comm’un vendredi, l’émission mensuelle qui vous présente les coulisses de Cause Commune, proposée chaque premier vendredi du mois, à 20 heures, par les animatrices et animateurs de la radio, pour parler de leurs émissions, de la radio, de leur expérience des coulisses, l’occasion de mieux les connaître, avec un thème pour chaque émission. Aujourd’hui, on va parler des émissions de Cause Commune en lien avec l’informatique, les cultures numériques.
Bien sûr, sentez-vous libre de nous contacter pour toute remarque ou toute question. Vous pouvez nous appeler au 09 72 51 55 46 si vous avez des questions ; vous pouvez aussi contribuer sur le salon web de l’émission, vous allez sur causecommune.fm, bouton « chat », salon #communvendredi.
Nous sommes également en direct vidéo sur PeerTube, vous pouvez aller sur causecommune.fm et vous trouverez le lien du direct vidéo, vous nous verrez danser sur les musiques et on vous fera des petits coucous.

Olivier Grieco : Et Twitter.

Frédéric Couchet : Et Twitter, ça par contre…

Olivier Grieco : Je t’ai évité Twitch et YouTube

Frédéric Couchet : La personne qui vient de parler, qui commence déjà à prendre la parole, c’est Olivier Grieco, l’âme de la radio, qui va notamment nous parler de CyberCulture. Bonjour Olivier.

Olivier Grieco : Bonjour.

Frédéric Couchet : Et qui s’occupe aujourd’hui de la régie.
Également Jean-Philippe Clément qui va nous parler de Parlez-moi d’IA. Bonjour Jean-Philippe.

Jean-Philippe Clément : Bonjour à vous.

Frédéric Couchet : Ma collègue Isabella Vanni qui va nous parler de Libre à vous !. Re-bonjour Isa.

Isabella Vanni : Bonjour.

Frédéric Couchet : Et Isabelle Carrère, de l’émission Un coin quelque part, aussi chroniqueuse mensuelle dans Libre à vous !, qui est là, aujourd’hui, surtout pour parler d’Antanak qui est située juste à côté du studio. Bonjour Isabelle.

Isabelle Carrère : Salut.

Frédéric Couchet : Moi c’est Fred de Libre à vous !.
L’idée, c’est de présenter un petit peu les émissions en lien avec les cultures numériques et l’informatique sur Cause Commune. Je répète, si vous avez des questions, si vous voulez intervenir 09 72 51 55 46. On va essayer de tenir jusqu’à 22 heures pour faire la liaison avec l’émission Paname by Mic, sur les musiques urbaines, de Yohan et de Nell.
On va commencer par un premier lot de présentation. Si vous nous voyez faire des coucous, c’est que l’émission est en direct. Si vous voulez nous rejoindre en direct, que vous êtes à Paris et pas très loin du 18e, vous pouvez venir au 22 rue Bernard Dimey, Porte de Saint-Ouen et vous pourrez nous suivre en direct.
On va commencer par un premier tour de table d’échanges pour faire découvrir un petit peu qui vous êtes, votre lien avec la radio en général, comment vous avez commencé à contribuer, comment vous avez découvert Cause Commune avec les émissions, même Olivier passera, bien sûr, sur cette partie-là.
Comme je suis un gentil garçon, je peux vous laisser le choix de la personne qui veut commencer pour se présenter. On va commencer par Olivier, l’âme de la radio.

Olivier Grieco : Comme par hasard !

Frédéric Couchet : Isabelle t’a balancé ! De façon évidemment succincte : qui es-tu ? D’où viens-tu ? Quel est ton lien avec la radio en général ?

Isabelle Carrère : Et en particulier ?

Olivier Grieco : Ça me rappelle ce moment absolument magique de Léa Salamé interviewée par Konbini, qui nous dit quelle est sa vision du journalisme et elle explique que, en fait, ce n’est ni la question, ni la réponse, c’est le moment. Donc Fred, est-ce que c’est un moment que tu recherches en me posant cette question ?

Frédéric Couchet : Ça commence effectivement très fort. Ce que je recherche c’est déjà comment tu es venu à la radio.

Olivier Grieco : Par hasard, c’est le truc qu’on dit toujours, complètement par hasard, j’ai vu de la lumière, je suis rentré. C’est un peu ça. On parle de CyberCulture ou on parle de… ?

Frédéric Couchet : Pour l’instant, on parle de l’émission en général, de votre expérience personnelle à la radio, comment vous avez découvert la radio.

Olivier Grieco : OK. Vraiment par hasard.

Isabelle Carrère : Comment as-tu découvert Cause Commune ?

Frédéric Couchet : La radio en général.

Olivier Grieco : C’est une vraie question. Pourquoi Cause Commune s’appelle Cause Commune, c’est une vraie réponse que je pourrais apporter.

Frédéric Couchet : Mais ce n’est pas ma question.

Olivier Grieco : La radio c’est simple, tout petit j’écoutais la radio [Olivier Grieco mime un violoniste, NDT], tu n’as pas prévu les violons ! J’aimais ça et un jour j’ai voulu faire du journalisme, vraiment, autour des années 2000. J’ai poussé la porte d’une radio associative parisienne, décédée aujourd’hui, malheureusement, depuis un an et demi maintenant, qui s’appelait Ici & Maintenant, une radio que j’ai rencontrée en souhaitant simplement interviewer son président de l’époque et à vie, d’ailleurs il est mort et la radio est morte, ça nous dit des choses sur la radio associative et le fait que très bientôt il va falloir trouver un président.

Isabelle Carrère : Tu es en bonne santé ?

Olivier Grieco : J’étais parti juste pour l’interviewer au détour d’un reportage que je réalisais à l’époque pour un site internet qui s’appelait Le fil radio, qui est mort depuis puisqu’il a subi la concurrence d’un autre site qui s’appelle Radioactu. Bref !

Isabella Vanni : On ne parle que de décès, on a commencé avec Léa Salamé et on ne parle que de décès.

jean-Philippe Clément : La renaissance c’est Cause Commune !

Olivier Grieco : On ne va pas jusqu’à dire qu’on aimerait le décès de Léa Salamé.

Isabella Vanni : Je n’ai absolument pas dit ça !

Olivier Grieco : Tu l’as un peu suggéré quand même ! Du coup, je fais ce reportage écrit sur la libéralisation de la bande FM, c’était en 2001. Je prends la liste des radios associatives parisiennes existant encore à cette époque. J’écris aux cinq qui sont là, en gros Radio Aligre, Ici & Maintenant, Fréquence Paris Plurielle était là aussi, même si elle était arrivée plus tardivement dans les années 90, bref, les radios qui étaient là. Le seul qui me répond assez rapidement, c’est de Plaige, le président de Ici & Maintenant, il me donne rendez-vous un samedi et, directement, il me met à l’antenne, puisque ces jours-là, les samedis, se tenait une émission qui traitait de ce qu’il appelait à l’époque, de ce qu’on appelait tous les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il me dit « tu as un site web, tu fais de l’information, donc tu peux être l’invité de ??? [7 min 04] », qui était l’animateur de l’époque. Voilà comment, après l’interview, je me suis retrouvé entre 14 heures et 16 heures, sur Ici & Maintenant, au micro de je ne sais même plus comment ça s’appelait « Conférence de rédaction.com » je crois, pour parler du site Le fil radio. De cette expérience unique s’est produite la suite avec un rappel du dit-président pour que je vienne faire de la radio chez lui, ce que je suis allé faire à peu près deux ou trois mois après et je n’ai pas quitté cette radio pendant à peu près quatre ans.

Frédéric Couchet : D’accord, et tant qu’on y est, la création de Cause Commune est venue comment ?

Olivier Grieco : La création de Cause Commune, encore une fois désolé, tout à fait par hasard. Au détour de 2013/2014, j’avais souhaité quitter les buildings de La Défense pour faire autre chose de ma vie et j’ai monté une association avec d’anciens camarades d’Ici & Maintenant. L’idée, c’était de créer une association qui s’appelait Libre à Toi, d’ailleurs elle s’appelle toujours Libre à Toi, dont le concept était plutôt transmédia puisqu’il intégrait à la fois un site web d’information, une proposition d’événements in situ avec des conférences, des tables rondes, etc., et une webradio, puisqu’à l’époque il n’était absolument pas question de faire une radio FM. Quand Libre à Toi est née, en 2015, qu’on a eu nos premiers locaux aux Grands Voisins pour ceux qui connaissent, dès octobre 2015 on a travaillé sur ce concept, encore une fois avec mes camarades d’Ici & Maintenant que j’avais entraînés dans l’aventure. Il se trouve qu’en janvier 2016 on lance le site web, on lance la webradio, on lance les événements et, en juin 2016, je vois un appel à candidatures du CSA, et je dis à mes camarades « pourquoi ne tenterait-on pas l’appel à candidature ? ». Tout le monde me dit « oui, pourquoi pas, mais ce n’est pas le projet, blabla. » Je l’ai fait quand même, nous avons déposé le dossier en septembre et nous avons été sélectionnés en mars de l’année suivante pour Cause Commune.

Frédéric Couchet : Et l’aventure a commencé en octobre 2017 ! Merci Olivier.

Olivier Grieco : Tu as vu, j’ai été succinct !

Frédéric Couchet : J’ai un œil sur l’horloge ! J’explique que tu es un peu l’âme de la radio, on y reviendra tout à l’heure.

Olivier Grieco : Je ne sais pas si j’assume l’âme de la radio !

Frédéric Couchet : On va continuer le tour de table, on va enchaîner avec Isabelle Carrère. Donc même question : comment as-tu découvert la radio ? Comment es-tu venue à la radio ? Encore une fois la radio en général et, après, comment tu as découvert Cause Commune.

isabelle Carrère : J’avais une grand-mère qui écoutait, on ne parlait pas du mot radio, on disait TSF. Ma grand-mère disait « je vais mettre la TSF » et elle allumait son petit poste. Donc, pour moi, longtemps, très longtemps, cet objet, la radio elle-même ça a été la TSF, je ne savais pas ce que ça voulait dire, c’était comme un mot, ce n’était pas des lettres. En fait, on écoutait avec elle et avec mes parents plein de choses, il y avait des affaires et des combats entre les uns, les autres, les adultes autour de moi, ça c’est quand j’étais petite.
Comment suis-je venue à cette radio-là ? C’est vraiment complètement une autre histoire. En fait en 2013/2014, comme Olivier, dans le même temps, je réfléchissais à « c’est bon, j’ai été consultante un bon moment de ma vie, ça suffit, je veux arrêter ça et je veux monter autre chose ». Je voyais les désastres – comme c’est le sujet du soir je peux en parler – de l’arrivée du numérique dans les entreprises, je voyais la violence avec laquelle on traitait, on maltraitait toutes les personnes à qui on disait qu’en fait elles avaient bossé vraiment n’importe comment jusqu’à présent et que, maintenant, on allait leur apprendre les bonnes façons de faire, les bons processus. Je voyais le gâchis du matériel informatique qui partait à la benne, je voyais des tas de choses. Puis je découvrais petit à petit, enfin j’avais découvert déjà depuis un moment, les logiciels libres. Bref ! Tout ça a fait que ça s’est mis dans mon cerveau comme étant un trépied qui tenait la route pour monter Antanak.
En 2015, je crée Antanak en même temps qu’Olivier crée Cause Commune. Il se trouve qu’on nous donne des locaux, en 2016, que des locaux se libèrent ici, donc j’avais rencontré Olivier. Je ne vais pas la citer, mais une personne que nous connaissons l’un et l’autre nous avait mis en relation sur la question des locaux. Il se trouve qu’on nous dit ce local, au 22 de la rue Bernard Dimey, se libère, c’est donc peut-être le moment de faire quelque chose et de venir là. La proximité a fait que, petit à petit, je me suis dit « tiens,, je ne vais pas m’occuper que du numérique dans ma vie, il n’ y a pas que le numérique dans ma vie », donc un autre sujet qui, pour moi, est un sujet de militance important, c’est la question du logement. J’ai dit à Olivier « je ne connais rien à la radio, je n’ai jamais rien fait là-dessus, je ne sais pas faire, je ne connais pas la technique, mais ça m’intéresse bien faire un truc sur l’habitat, l’habiter, qu’est-ce qu’on habite, qu’est-ce que le logement et où est-ce qu’on en est là, maintenant. Donc je vais lancer cette émission Un coin quelque part parce que Olivier a dit OK.

Olivier Grieco : Je dis OK à tout, de toute façon !

Frédéric Couchet : Ce n’est pas vrai, les personnes qui écoutent et qui viennent pour proposer des émissions, ne croyez surtout pas ça, il ne dit pas OK à tout.
On va continuer avec Isabella. Même question : ton lien initial avec la radio en général ?

12’ 58

Isabella Vanni : Un lien tellement fort