Flyer libre vers ESS (economie sociale et solidaire)

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Le logiciel libre, informatique solidaire - Description du libre et comment les utiliser en direction des acteurs de l'ESS
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Le logiciel libre, un enjeu de société ![modifier]

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Vous connaissez le paysan qui cultive vos légumes, vous savez d'où provient le café que vous buvez le matin, mais que savez-vous de votre ordinateur ?

Suivant vos besoins et vos envies, celui-ci peut jouer le rôle d'une radio, d'un téléphone, d'une boite aux lettres ou encore d'une encyclopédie. Ceci est rendu possible par les programmes informatiques, les « logiciels ». Or, comme dans d'autres démarches de consommation responsable, il est légitime de se demander qui écrit ces logiciels, qui les contrôle et à quelles fins. Empires et monopoles commerciaux, surveillance, espionnage, érosion de la sphère privée : les logiciels sont le terrain de nombreux enjeux.

Face à ces dérives, il existe une vision « solidaire » de l'informatique, basée sur le partage de la connaissance et en faveur de l'émancipation des utilisateurs. Cette vision anime le mouvement du « logiciel libre ». Un logiciel est libre si nous pouvons l'utiliser sans restriction, en distribuer autant de copies que nous souhaitons, accéder à sa recette de fabrication, l'améliorer et diffuser nos améliorations.

Les logiciels libres sont développés au sein de communautés regroupant programmeurs, traducteurs, formateurs et utilisateurs avertis. Ils constituent un véritable savoir commun dans lequel tout le monde peut emprunter.

En clair, les logiciels libres vous permettent de traduire les valeurs qui vous animent au cœur de votre pratique de l'informatique. Alors rendez-vous sur internet pour télécharger le prochain logiciel dont vous aurez besoin !

Ressources :

Ancienne version[modifier]

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Vous connaissez le paysan qui cultive vos légumes, vous savez d'où provient le café que vous buvez le matin, mais que savez-vous de votre ordinateur ?Vous connaissez

Je sais que l'on s'adresse à des convaincus de l'ESS mais est-on vraiment certains que chaque militant connaisse "le paysan" et savent d'où vient le café ? LauwCost

Suivant vos besoins et vos envies, celui-ci peut jouer le rôle d'une radio, d'un téléphone, d'une boite aux lettres ou encore d'une encyclopédie. Ceci est rendu possible par les programmes informatiques, les « logiciels ». Or, comme dans d'autres démarches de consommation responsable, il est légitime de se demander qui écrit ces logiciels, qui les contrôle et à quelles fins. Empires et monopoles commerciaux, surveillance, espionnage, érosion de la sphère privée : les logiciels sont le terrain de nombreux enjeux.

Face aux approches liberticides d'entreprises hégémoniques, il existe une vision « solidaire » (et sans aucun doute plus « sociale » aussi) de l'informatique, basée sur le partage de la connaissance et en faveur de l'émancipation des personnes

il me semble que le mot utilisateurs serait plus exacte (LAL)

. Cette vision anime le mouvement du « logiciel libre ». Au sein de ce dernier, nous considérons qu'un logiciel est libre si nous pouvons l'utiliser pour tous les usages, en distribuer autant de copies que nous souhaitons, accéder à sa recette de fabrication, et également diffuser des versions modifiées. Les logiciels libres constituent un bien commun (appelé simplement « commun » qui se développe collectivement au sein de communautés, et dans lequel tout le monde peut emprunter et contribuer sans risquer de l'épuiser. En clair, les logiciels libres vous permettent de traduire concrètement les valeurs de l'ESS qui vous animent au cœur de votre pratique de l'informatique. Alors rendez-vous sur Internet

internet s’écrit sans majuscule en français (LAL)

pour télécharger le prochain logiciel dont vous aurez besoin !

Ressources :

  • pour se documenter : www.april.org
    Plutot rediriger vers www.april.org/Catalogue_Libre ? (LAL)
     ;
  • pour télécharger : framalibre.org ;
  • pour socialiser : agendadulibre.org.

Anciennes versions[modifier]

Objectif : réduire à moins de 300 mots la version longue ci dessous.

Vous connaissez le paysan qui cultive vos légumes, vous savez d'où provient le café que vous buvez le matin, mais que savez vous de votre ordinateur ?

Suivant vos besoins et vos envies, celui-ci peut jouer le rôle d'une radio, d'un magnétoscope, d'une boite aux lettres ou encore d'une encyclopédie, ceci grâce à des programmes informatiques, les « logiciels ». Comme dans d'autres démarches de consommation responsable, il est légitime de se demander qui écrit ces logiciels, qui les contrôle et à quelles fins, c'est à dire dans l'intérêt de qui ? de vous ? de son auteur ? d'une entreprise en situation de monopole ? Et dans quel respect des personnes et de leur vie privée ?

Face aux approches privatrices des grands éditeurs, il existe aussi une vision « solidaire » de l'informatique, basée sur le partage de la connaissance, et l'émancipation des personnes. Cette vision repose sur le anime le mouvement du logiciel « libre ». Au sein de ce dernier, on considère qu'un logiciel est libre si nous pouvons l'utiliser, en distribuer des copies, accéder à sa recette de fabrication, et également la modifier. Il constitue un bien commun, qui se développe collectivement, au sein d'une communauté.

De la même manière que les AMAP ont été créés pour soutenir l'agriculture paysanne, que le commerce équitable s'est dévéloppé pour assurer des revenus décents aux producteurs de café, le logiciel libre est né pour donner corps à une vision solidaire de l'informatique basée sur le partage de la connaissance et l'émancipation des personnes. Un logiciel est dit « libre » si nous pouvons l'utiliser, en distribuer des copies, accéder à sa recette de fabrication, et également la modifier. Il constitue un bien commun, qui se développe collectivement, au sein d'une communauté. Les logiciels libres sont couramment partagés via Internet. Ils constituent un pot commun de connaissance, dans lequel tout le monde peut puiser et contribuer, sans risquer de l'épuiser. Vous pouvez dès aujourd'hui utiliser les logiciels libres, pour répondre à vos besoins, en permettant à tous de partager les mêmes programmes.

Le logiciel libre vous permet de traduire concrètement les valeurs qui vous animent à travers votre pratique de l'informatique. Alors rendez-vous sur Framasoft pour télécharger le prochain logiciel dont vous aurez besoin ! Ressources : www.april.org, www.framasoft.net

Extrait de ce pad : http://pad.april.org/p/Libre-ESS_Howto


Version initiale plus complète :

Le logiciel libre permet aux structures de l'ESS de traduire concrètement leurs valeurs à travers leur usage de l'informatique. Cette démarche est cohérente avec leurs pratiques et donne de la visibilité à leurs convictions. En effet, l'informatique solidaire est par essence libre. À l'image du développement durable, le logiciel libre accorde de l'importance à la démarche au delà de sa finalité.

Qu'il s'agisse de regarder vos photos de voyage, téléphoner ou encore enregistrer un film, un nombre sans cesse croissant d'actions quotidiennes nécessitent désormais d'utiliser des ordinateurs. L'informatique est devenue présente dans l'ensemble de notre société. Vous trouverez d'ailleurs des ordinateurs là où vous ne les attendez pas. Il y en a chez vous certainement plus que vous ne l'imaginez. Or, le logiciel, c'est ce qui fait tourner les machines, qui font tourner le monde. Et c'est donc le terrain de nombreux enjeux de société.

Le logiciel libre est un mouvement social d'émancipation et de partage de la connaissance. Il a pris forme en réaction à des pratiques, dites propriétaires ou privatrices, qui maintiennent (maintenant) les utilisateurs en situation de division et d'impuissance. Division, parce que les logiciels propriétaires empêchent généralement toute possibilité de partage et de collaboration. Impuissance, parce que les utilisateurs de logiciels propriétaires sont condamnés à subir les décisions de l'éditeur du logiciel.

En effet, les logiciels sont écrits dans des langages de programmation compréhensibles par les êtres humains sous forme de fichiers textes qui constituent « sa recette de fabrication » : c'est le code source. Celui-ci doit être traduit en code machine (composé d'une suite de chiffres) pour être interprété, compris par un ordinateur et pouvoir fonctionner, c'est la compilation. La manipulation inverse, retrouver le code compréhensible depuis le code machine est impossible. La plupart des logiciels du commerce sont fournis sous forme compilée, ce qui exclut la possibilité de savoir comment ils sont conçus (programmés), comment ils fonctionnent et s'ils vous espionnent à votre insu. La majorité des utilisateurs de l'informatique n'est confrontée qu'à la version compilée du logiciel (exécutable), c'est sous cette forme que sont vendus la plupart des programmes.

Le résultat de cette impuissance est que si un éditeur décide de supprimer une fonctionnalité qui vous est utile, vous êtes contraint d'accepter son choix. Si vous êtes affecté par un dysfonctionnement (un bug) du logiciel, vous êtes alors dans l'impossibilité de corriger le problème, sauf si vous arrivez à convaincre son auteur de le faire. Et vous n'aurez personne d'autre vers qui vous tourner si l'auteur du logiciel refuse de collaborer.

À l'inverse, un logiciel libre offre à ses utilisateurs 4 libertés qui visent à l'émancipation des utilisateurs :

   1. la liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages ;
   2. la liberté d'étudier le fonctionnement du programme et de l'adapter à ses besoins ;
   3. la liberté de redistribuer des copies du programme (ce qui implique  la possibilité aussi bien de donner que de vendre des copies) ;
   4. la liberté d'améliorer le programme et de distribuer ces améliorations au public, pour en faire profiter toute la communauté.

Ces libertés ne sont pas des obligations : en pratique, peu d'utilisateurs exercent eux-même la liberté de modifier le logiciel, mais cette liberté est fondamentale car ils peuvent ainsi s'adresser à différents acteurs pour exercer leur liberté. Ainsi, le logiciel libre apporte un changement de rapport entre développeur et utilisateur. La liberté d'effectuer des modifications (de modification) et de distribuer celles-ci fait rentrer les différents acteurs en réciprocité.

La majorité des logiciels libres se développent dans une démarche de co-construction, et la force du collectif s'avère plus efficace que les énergies individuelles. Ses ressources proviennent de réseaux de solidarité entre les développeurs du logiciel, qui forme un continuum qui va des programmeurs aux utilisateurs. Les premiers fournissent du code, les seconds participent à aux retours d'usage. Entre les deux, on trouvera des personnes participant à la documentation, à assurer sa promotion, à réaliser des traductions, à formaliser des besoins, etc. L'animation des communautés de logiciels libres est un point clé permettant la répartition des efforts de développement entre les parties prenantes.

Les échanges entres les parties prenantes des projets sont généralement asymétriques. En effet le logiciel libre comme l'ESS est composé de réseaux très rarement centralisés ; ce sont les échanges entre les participants qui créent les projets et donnent du sens au projet. Chaque utilisateur, chaque membre de la communauté peut contribuer à l'évolution du logiciel, par exemple en proposant des idées d'améliorations, en fournissant des traductions, ou en contribuant à la détection et la correction de bugs. Se crée alors un cercle vertueux : plus le logiciel possède d'utilisateurs, plus le nombre de contributeurs potentiels augmente.

Ce mode de fonctionnement appelle à des modes de gouvernance partagée ou à des autorités consenties. La possibilité de « forker » incite les acteurs à faire preuve de bienveillance vis à vis des membres du réseau. Le « fork » est une forme d'essaimage consistant à reprendre le code source du logiciel en créant un nouveau projet sur une nouvelle orientation. L'accès au code source du logiciel garantit l'accès au savoir à toute personne ayant le savoir technique pour le lire. Il existe de nombreux informaticiens ayant des compétences. Ainsi les projets de logiciels libres peuvent s'inspirer de l'existant, créant une forme d'essaimage naturel. L'accès au code source permet également à chacun d'améliorer sa compétence technique hors des circuits d'apprentissages classiques, se rapprochant de l'éducation populaire.

Utiliser des logiciels libres[modifier]

Trouver des logiciels libres[modifier]

Il existe de nombreux moyens de vous procurer des logiciels libres, du téléchargement direct sur le site web du logiciel, à l'annuaire de logiciels en passant par les CD/Clefs USB regroupant plusieurs logiciels libres.

Si vous démarrez, nous vous recommandons de vous rapprocher de l'association de promotion du logiciel libre de votre ville. Une liste est disponible à l'adresse suivante : http://www.agendadulibre.org/map.php

Le site http://www.framasoft.net est une excellente porte d'entrée si vous souhaitez vous intéresser aux logiciels libres. Il contient notamment un excellent annuaire de logiciels http://www.framasoft.net/rubrique2.html.

Se former[modifier]

Une fois que vous avez trouvé les logiciels qui vous intéressent, vous pourrez apprendre à les utiliser de différentes manières :

Contribuer aux logiciels libres[modifier]

Nul besoin d'être un informaticien chevronné pour participer au développement des logiciels libres.

Promouvoir[modifier]

Vous pouvez redistribuer vos logiciels libres à votre gré. Profitez de cette liberté pour faire connaître vos logiciels préférés. Non seulement vous aidez votre prochain en lui proposant un logiciel adapté et libre, mais vous contribuez à faire connaître le logiciel. Plus les utilisateurs d'un logiciel libre sont nombreux, plus la communauté est riche et diverse, ce qui contribue à l'amélioration du logiciel.

En faisant connaître vos logiciels libres, vous faites un cadeau à vos proches et vous permettez l'amélioration plus rapide du logiciel.

Participer à la communauté[modifier]

En étant présent sur les forums, en participant aux réunions, etc. vous aidez un logiciel. Ce soutien crée la communauté d'utilisateurs : vous aidez les nouveaux dans l'usage du logiciel, vous échangez vos trucs et astuces avec les utilisateurs confirmés, etc. Bref, vous rendez vivante la communauté, qui est l'une des principales forces des logiciels libres.

Améliorer[modifier]

Vous pouvez aller encore plus loin en signalant les bugs, dysfonctionnements ou améliorations possibles du logiciel. Des outils sont prévus à cet effet sur les sites web des logiciels. Vous pouvez participer à la traduction des nouvelles versions du logiciel ou proposer des améliorations graphiques (nouvelles icônes, couleurs…).

Soutenir[modifier]

Comme de nombreux autres combats, le logiciel libre a besoin d'être soutenu. Utiliser des logiciels libres est le plus grand pas que vous pouvez faire. Vous pouvez également le soutenir par votre participation. En dernier lieu, vous pouvez aussi faire des dons aux projets de logiciels ou adhérer aux structures qui promeuvent les logiciels libres comme l'April.

Conclusion[modifier]

Les logiciels libres ont des valeurs proches de celles de l'ESS. En fait, l'informatique de l'ESS passe forcément par le logiciel libre et ses valeurs de partage et de remise de l'utilisateur au cœur du système.

Pour vous mettre au logiciel libre, de nombreuses structures sont là. Elles vous orienteront, vous formeront et pourront vous aider au quotidien.