RevuePresse20080629
Revue de presse du 23 au 29 juin 2008[modifier]
Articles[modifier]
Loi Hadopi : 52 artistes soutiennent la riposte graduée[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Marc Rees le lundi 23 juin 2008 à 09h08 http://www.pcinpact.com/actu/news/44327-artistes-appels-hadopi-riposte-graduee.htm
Étienne Daho, Christophe Maé, Kery James, Sinik, Francis Cabrel, Patrick Bruel, Jean-Jacques Goldman, Jenifer, Stanislas, Raphaël, M Pokora, Keren Ann, Thomas Dutronc, Eddy Mitchell, Isabelle Boulay, Maxime Le Forestier, Martin Solveig, Marc Lavoine, Calogero, Gérard Darmon, Pascal Obispo, Jacob Devarrieux, Elie Seimoun, Alain Bashung, Bernard Lavilliers, Rachid Taha, Bob Sinclar, Psy4delarime, Abd Al Malik, Anis, André Manoukian, Charles Aznavour, Alain Souchon, Mademoiselle K, Soprano, Arthur H, BB Brunes, Liane Foly, Emmanuelle Seigner, Ridan, Renan Luce, Zita Swoon, Johnny Hallyday, Empyr, Kenza Farah, Shine, Camaro, Diam's, Renaud, Romane Cerda, Cali et la Grande Sophie.
52 artistes viennent d’adresser un appel commun, dans le Journal du Dimanche, pour soutenir le projet de loi concoctée par la ministre de la Culture avec l’industrie du disque et du cinéma. « Ce projet de loi, écrivent les artistes en question, nous donne de très bonnes cartes pour qu'Internet, la culture et la création soient réconciliés. Nous le soutenons. »
Ces artistes se disent « inquiets, très inquiets » car « aujourd'hui, de bonnes âmes essaient de faire croire que la liberté de tout faire, donc de faire tout et n'importe quoi sur Internet est un droit de l'homme que rien ne saurait contrarier sauf à tomber dans une forme de dictature préhistorique. Eh bien non ! » Message transmis aux députés européens qui ont justement demandé, voilà quelques semaines, à ce que les États membres évitent « l'adoption de mesures allant à l'encontre des droits de l'homme, des droits civiques et des principes de proportionnalité, d'efficacité et d'effet dissuasif, telles que l'interruption de l'accès à Internet. » Or, la suspension d’accès est la pierre angulaire de la riposte graduée, défendue Rue de Valois (notre dossier « pour les nuls »).
« Bien sûr, il faut vivre avec son temps et le temps du microsillon est derrière nous. Bien sûr, il faut permettre au public, grâce à Internet, de disposer d'une offre de produits culturels beaucoup plus large qu'avant. Bien sûr, il faut faciliter l'accès aux œuvres. Bien sûr, il faut que la musique ou les films soient à des prix abordables. Bien sûr, il ne faut pas se servir des droits d'auteur comme un frein à l'exploitation des répertoires. Bien sûr, il ne faut pas limiter à l'excès la possibilité de faire des copies quand on a acheté régulièrement une chanson ou un film. » (À un détail près, pour l'heure, la justice a toujours signalé qu’il n’y avait aucun droit à la copie privée de film sur DVD, même acheté régulièrement).
Pour ces artistes, en tout cas, « il est normal de sensibiliser et d'avertir les internautes qu'on ne peut pas impunément piller nos œuvres. Notre bonheur est de chanter ou de jouer et nous voulons que demain d'autres que nous aient la chance que nous avons eue hier ».
On signalera enfin que le communiqué qui fut rédigé par l’industrie du disque juste avant la présentation du projet de loi, a été paraphé par plusieurs organisations : l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle, la SACD, la SACEM, la SCPP, la SPPF, le SNEP, etc., mais aussi Canal+, M6 et TF1, pour les chaînes TV. Toutefois, aucun fournisseur d’accès, comme Neuf (propriété de SFR, et derrière Vivendi Universal), n’a été signataire de l’appel révélé dans nos colonnes.
Microsoft : « ODF a clairement gagné »[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Vincent Hermann le lundi 23 juin 2008 à 10h51 http://www.pcinpact.com/actu/news/44332-Microsoft-oxml-odf-office-iso.htm
Le combat entre les formats de fichiers serait-il terminé ? Il semblerait en tout cas que Microsoft commence à abandonner l’idée même de la victoire. Si la situation devait en effet se résumer à une phrase exprimant la pensée du géant du logiciel, alors Stuart McKee, directeur technologie aux États-Unis, l’a exprimée récemment : « ODF a clairement gagné ».
L’ODF, pour Open Document Format, a été le déclencheur d’une longue guerre qui avait pour source la remise en cause du dogme de Microsoft dans le monde de la bureautique. En mai 2005, celui qui n’était à l’origine qu’un format de document créé par les développeurs d’OpenOffice.org (et donc largement soutenu par Sun), est normalisé par l’OASIS (consortium mondial qui travaille pour la normalisation et la standardisation de formats de fichiers ouverts). Un an plus tard, l’ODF est normalisé par l’ISO, et les feux des projecteurs se braquent sur lui.
Une place à prendre, deux formats concurrents
Première norme à part entière dans le secteur de la bureautique pour le stockage général des informations, elle attaque de plein fouet Microsoft et son monopole. La firme de Redmond réplique avec l’Office Open XML, standardisé une première fois par un autre consortium, l’ECMA International, avant d’être transféré en procédure rapide à l’ISO. Ce dernier, au terme d’une procédure semée d’embuches et entachée de zones d’ombre, décide de faire du nouvel Open XML (OXML) une deuxième norme dans le secteur de la bureautique.
En peu de temps, le monde dispose de deux normes pour les documents bureautiques, l’une émise par le monde du libre, l’autre par Microsoft. Le débat se politise, les enjeux deviennent majeurs et plusieurs pays protestent contre la standardisation d’Open XML par l’ISO. Pour ajouter au climat de doute et de suspicion, la Commission européenne annonce qu’une enquête est ouverte pour découvrir les rouages de la validation de l’Open XML par l’ISO, finissant de discréditer l’image du format.
Un âpre combat pour Microsoft
Au sein de l’ISO, le débat fut essentiellement technique, l’AFNOR ayant d’ailleurs un rôle prépondérant sur les travaux apportés au format, avec notamment la séparation des spécifications en deux groupes : l’un pour la création des nouveaux documents, beaucoup plus court et simple à implémenter, l’autre pour la gestion des anciens formats binaires des suites Office de Microsoft. Autour de l’ISO, par contre, le débat est politique et idéologique, et beaucoup doutent de l’impartialité de l’ISO et des organismes associés.
La situation semblait en rester là et promettait encore de longues batailles entre l’ODF et l’OXML, mais une annonce récente de Microsoft a quelque peu changé la donne. Depuis plusieurs mois, la société enchainait en effet les mesures visant à promouvoir l’interopérabilité. Récentes, et nécessitant pour beaucoup l’attente de preuves effectives, elles tendaient cependant à démontrer une certaine prise de conscience chez le géant du logiciel.
Toujours dans un climat de méfiance, Microsoft a continué sur sa lancée, jusqu’à annoncer un changement de taille : le Service Pack 2 d’Office 2007, attendu pour le premier semestre 2009, intégrera le support de l’ODF en lecture et en écriture. Mieux que ça : il sera possible de le déclarer en tant que format par défaut pour la création de documents, offrant ainsi à tous les utilisateurs de se passer définitivement de tous les formats classiques de Microsoft.
Quand bien même cette décision a provoqué la surprise chez bon nombre d’observateurs, elle a bien évidemment été accueillie avec plaisir. Microsoft, pour sa part, a simplement indiqué que ce choix était logique. Les mesures d’interopérabilité annoncées précédemment parlaient déjà de changements profonds dans la suite Office, dont la possibilité d’ajouter des formats et de les sélectionner par défaut. L’ajout du support de l’ODF était l’étape suivante, aux côtés de la possibilité d’enregistrer les documents au format PDF.
Vers l'avènement de l'empereur ODF ?
Pour Stuart McKee de Microsoft, la firme est tout simplement arrivée trop tard dans les débats, car les discussions constructives avaient déjà eu lieu, et elles étaient centrées sur l’ODF. Il explique cependant que l’arrivée de l’ODF était problématique : « L’implémentation d’ODF au milieu de notre cycle commercial n’était tout simplement pas possible. »
Aujourd’hui, le bilan n’est pas brillant pour Microsoft. Certes la firme s’est battue pour imposer son Office Open XML, mais la norme, telle que validée par l’ISO, échappe désormais à ses décisions unilatérales. Après tout, Microsoft n’est plus que l’une des sociétés à pouvoir influer sur le format. Mais maintenant que l’éditeur a décidé de laisser la porte ouverte à ODF, que va t-il vraiment se passer ? Microsoft ne semble pas avoir d’espoir, mais peut-on considérer que la société a perdu ?
Tout dépend de la zone où l’on situe la bataille. Si l’on parle des documents, alors il est clair que l’Open XML n’est pas bien parti. Mais tout le monde n’est pas de l’avis que les formats des documents eux-mêmes représentent le principal champ de bataille. Douglas Johnson, investi dans le travail des standards chez Sun, pense pour sa part que Microsoft est en train de changer d’orientation et de stratégie.
« Je suis un grand fan de Microsoft pour son habileté à créer ces immenses marchés, mais ils ont un vrai problème : faire grandir le marché lorsque l’on est l’acteur dominant. Ils sont en train de se diriger vers un business model qui ne s’appuie pas sur le besoin de maintenir leurs formats de documents en tant que vecteurs fermés » indique Johnson.
Si l’ODF devient enfin ce que ses créateurs ont toujours souhaité qu’il soit, un format libre d’échange plus ou moins universel, Microsoft devra s’adapter, et le fait sans doute déjà. Quand les formats ne s’affrontent plus, la seule manière de se démarquer est de proposer des applications qui font la différence. On ne sait pour le moment pas grand-chose d’Office 14, mais si Microsoft considère que l’ODF a effectivement gagné, il faudra compenser en termes de fonctionnalités.
Dans l’absolu, il reste bien sûr la possibilité que l’ODF et l’OXML finissent par se rapprocher, et certains y travaillent. Mais beaucoup se réjouiront déjà de la victoire progressive d’un format unique qui devrait avec le temps relier les administrations, les entreprises et les particuliers.
L'Europe pense à responsabiliser un minimum les blogueurs[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Nil Sanyas le lundi 23 juin 2008 à 15h08 http://www.pcinpact.com/actu/news/44340-Europe-responsabiliser-blogosphere-droit-rep.htm
L'Union Européenne s'inquiète-t-elle des avis des blogueurs ? C'est la question que nous nous posions, suite à un article du magazine bulgare Kapital traduit par le très sérieux Courrier International. Or si certains eurodéputés s'intéressent bien à la question, il convient cependant de donner quelques précisions sur ce sujet épineux.
Qui finance ou qui soutient quel blog ?
En pleine période de surveillance et de filtrage des contenus, nous pensions en effet qu'il s'agissait une fois de plus d'un moyen de contrôler le média des médias, à savoir Internet. Cependant, les propositions (dont certaines rejetées il y a peu) de la députée estonienne Marianne Mikko ne visaient pas les blogs ayant des avis trop tranchés, mais dont les auteurs ne seraient que des marionnettes des grandes entreprises ou des partis politiques : en somme, les faux blogs, véritables outils de propagande, mais se faisant passer pour de véritables blogs.
« "Les groupes d'intérêts financiers, commerciaux ou professionnels utilisant des blogs devront être inclus dans le système de surveillance du pluralisme des médias", propose Jorgo Chatzimarkakis, qui appelle à créer des médiateurs pour l’indépendance des médias dans chaque État-membre. Selon lui, cela permettrait de savoir qui finance ou soutient quel blog. Qui serait concerné par ces mesures ? "Tous les blogueurs qui représentent ou expriment plus que leur opinion personnelle dans leur blog", explique Jorgo Chatzimarkakis » sur le site de l'Union Européenne.
"Des incertitudes en matière d'impartialité"
Marianne Mikko, pour sa part, souhaitait une labellisation volontaire des blogs, comme nous vous le précisions la semaine dernière. Son but était notamment d'avertir les internautes sur le caractère impartial ou non du blog : « Il recommande que soit clarifié le statut juridique de différentes catégories d'auteurs et de diffuseurs de blogs ainsi que la divulgation des intérêts et la labellisation volontaire des blogs. (...) Le rapport souligne que le statut indéterminé et non signalé des auteurs et diffuseurs de blogs entraîne des incertitudes en matière d'impartialité, de fiabilité, de protection des sources, d'application des codes d'éthique et de détermination des responsabilités en cas de poursuites en justice. »
Cette idée de labellisation, et donc d'éclaircissement en terme de faux blogs dirigés par des lobbys, a donc été abandonnée par ses confrères européens. Reste que le rapport contient toujours certaines propositions très intéressantes. Est préconisé notamment de clarifier au niveau européen le statut et les responsabilités des blogueurs, à l'instar de la France grâce à la LCEN : « L'expansion (des blogs) implique la nécessité d'établir des garanties légales quant à l'attribution des responsabilités en cas de poursuites judiciaires et d'établir un droit de réponse ».
Autre point abordé parmi les propositions de Marianne Mikko, la concurrence entre les journalistes professionnels et les lecteurs/utilisateurs des médias, peu importe lequel. Plus précisément, l'eurodéputé a tenu à revenir sur ces médias rémunérant (ou pas) leurs lecteurs contre information, méthode appliquée par certains quotidiens et sites internet, et créant par là même des mini-journalistes un peu partout sur le globe, ce qui a ses avantages, mais aussi ses inconvénients selon les points de vues.
Des codes d'éthique à définir
« Considérant que les publications commerciales utilisent de plus en plus des contenus générés par les utilisateurs, surtout les contenus audiovisuels, contre paiement d'une redevance nominale, ce qui soulève des questions de concurrence déloyale entre professionnels des médias. (...) Considérant que l'utilisation croissante de contenus générés par les utilisateurs et la dépendance accrue à leur égard peut affecter défavorablement la vie privée des citoyens et des personnalités publiques en créant des conditions de surveillance permanente. »
La proposition, afin de répondre à ces questions, demande éclaircissement, mais reste néanmoins INtéressante à analyser : « Propose l'introduction de redevances adaptées à la valeur commerciale du contenu généré par des utilisateurs ainsi que de codes d'éthique et de règles d'utilisation pour les contenus générés par les utilisateurs dans les publications commerciales. »
Si les "redevances" devraient fort logiquement être tirées par le haut, ceci afin de ne pas concurrencer de façons déloyales les professionnels, les "codes d'éthique" et les "règles d'utilisation" ont de quoi faire soulever les sourcils. Le projet de rapport ne donne malheureusement aucune précision à leur sujet.
Protéger la vie privée des citoyens
Reste que le "conflit" entre pro et blogueurs inquiète : « Les blogs et autres nouveaux types de contenus médiatiques en ligne posent de nouveaux défis, notent les députés. La croissance de supports médiatiques commerciaux à contenu généré par les utilisateurs, dont les photos et les vidéos, qui sont utilisés sans payer les auteurs, soulèvent des problèmes d'éthique et de vie privée, et mettent les journalistes et autres médias professionnels sous pression, soulignent les parlementaires.
La commission de la culture estime aussi que de nouvelles mesures juridiques sont nécessaires pour protéger la vie privée des citoyens et les personnalités publiques lorsqu'elle est violée par l'utilisation croissante de vidéos et de photos personnelles des utilisateurs.
Si les blogs représentent une nouvelle contribution importante au pluralisme des médias, il est nécessaire de clarifier leur statut, de créer des garde-fous juridiques qui pourraient être utilisés en cas de poursuites et d'établir un droit de réponse, souligne le rapport. »
Le code de Java totalement open source avant la fin 2008[modifier]
ZDNet publié le 23 juin 2008 http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39381908,00.htm
Au terme de longs mois d'efforts, le code de Java devrait être totalement ouvert et passer sous licence GPL, annonce Sun Microsystems. Le projet avait été évoqué lors de la conférence JavaOne 2006 de l'entreprise, mais avait rencontré des embûches pour sa mise en oeuvre.
Depuis, du chemin a été parcouru, Sun ayant ouvert 95 % du code au moment de la sortie d'OpenJDK en mai 2007 - les 5 % ne lui appartiennent pas.
« Nous avons publié sous licence GPL autant que nous pouvions dans la limite de cette licence - c'était l'été dernier », relate Simon Phipps, responsable en chef de l'open source chez Sun. « Et il y avait des entraves, notamment les images 2D et rastérisées, qui se sont avérées appartenir à une entreprise qui ne souhaitait pas nous voir publier son code en open source. Nous avons négocié, et elle a fini par accepter. »
Un seul élément reste à gérer désormais, à savoir un composant audio dans Java. Face au manque de coopération de son propriétaire, Sun a finalement décidé de réécrire le code. Un travail qui prendra plusieurs mois, précise Simon Phipps.
Java devrait en conséquence être complètement libre d'ici quelques mois, avant la fin de l'année. Son code source sera alors entièrement couvert par la licence GPL.
La France soutient filtrage et riposte graduée dans toute l'Europe[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Marc Rees le mardi 24 juin 2008 à 09h50 http://www.pcinpact.com/actu/news/44352-albanel-presidence-union-europeenne-france.htm
Hier, Christine Albanel a présenté à la presse les priorités de la présidence française du Conseil de l’Union européenne dans les domaines de la culture et des médias. Cette présidence doit débuter le 1er juillet prochain.
À l'occasion de cette présentation, la question des contenus en ligne et du piratage a été abordée dans ses grandes lignes. « L’enjeu de la Présidence française n’est pas, bien entendu, de chercher à imposer une quelconque « approche française » à nos partenaires », jure la ministre. L’affirmation est cependant immédiatement relativisée par la volonté d’obtenir un consensus des 27 pays autour de trois axes :
- Favoriser les accords contractuels entre les ayants droit et les acteurs de l’Internet, autour de l’amélioration de l’offre légale et la lutte contre le piratage
- Mettre en place une réponse préventive dans la lutte contre le piratage par des messages d’avertissement aux internautes, mais encore le développement des techniques de reconnaissance des contenus en vue du filtrage. Pour la ministre, ce sont des pistes « particulièrement prometteuses »
- Vis à vis des internautes multirécidivistes, chaque État membre sera libre de définir le contenu d’une éventuelle sanction
En clair, donc, la réponse graduée va être soutenue à l’échelle européenne (comme le demande l'industrie du disque), en sus du filtrage, le tout enrichi par d'éventuels accords entre les acteurs de la Culture et les FAI. La marge la plus vaste reviendra aux États face aux « gros poissons » du piratage, afin de déterminer la sanction la plus adaptée.
Le laboratoire français de la riposte graduée n’étant même pas voté (le texte vient tout juste d'être déposé au Sénat), sans aucune étude d’impact ou de faisabilité, la question reste de savoir comment les autres États membres vont accueillir ces propositions.
Darty devra afficher le prix des logiciels pré-installés sur les PC[modifier]
Chalenges.fr, 24.06.2008 http://www.challenges.fr/actualites/entreprises/20080618.CHA3088/decision_attendue_sur_la_plainte_de_lufc_contre_darty.html
Le TGI de Paris n'a pas condamné le groupe à cesser de vendre des ordinateurs avec les systèmes pré-installés.
Le tribunal de grande instance de Paris a condamné, mardi 24 juin, Darty à afficher le prix des systèmes d'exploitation pré-installés sur les ordinateurs qu'elle propose à la vente. La chaîne de magasins avait été assignée en justice par l'UFC-Que Choisir. L'association de défense des consommateurs reprochait à au groupe de vendre ses ordinateurs systématiquement équipés de Windows, le système d'exploitation de Microsoft.
"Ventes subordonnées"
Les magistrats de la 1ère chambre sociale ont considéré que Darty avait bien pratiqué des "ventes subordonnées". "Le matériel informatique et les logiciels sont des produits nettement distincts qui sont certes de nature complémentaire mais qui sont dissociables", ont-ils estimé. En effet, arguent-ils, "ils peuvent être vendus séparément et plusieurs logiciels conçus par des éditeurs différents peuvent parfaitement être adaptés sur un ordinateur, ce qui n'est pas le cas pour le moteur d'un véhicule d'une marque donnée qui ne peut, sauf exception, être installé sur un véhicule d'une autre marque".
Le tribunal a rejeté les arguments de Darty selon lesquels la plupart des consommateurs sont capables, seuls, de substituer un logiciel à un autre. Pour les magistrats parisiens, une telle affirmation "apparaît dépourvue de tout sérieux" et il est "légitime" pour Darty d'agir de la sorte, dans "l'intérêt du consommateur".
En revanche, contrairement à ce qu'avait demandé UFC-Que Choisir, le TGI n'a pas condamné Darty à cesser de vendre des ordinateurs avec des systèmes d'exploitation pré-installés.
Lobbying des développeurs Linux pour des pilotes open source[modifier]
24/06/2008 12:12 par Jérôme G. sur Génération Nouvelle Technologie (http://www.generation-nt.com)
Pour les développeurs du noyau Linux, il est aujourd'hui grand temps que tout type de matériel dispose de pilotes open source.
Lire la suite sur : http://www.generation-nt.com/linux-foundation-pilote-open-source-nvidia-actualite-111711.html
Fichiers, écoutes, pouvoir des juges : les points durs de la loi "sécurité intérieure"[modifier]
LE MONDE | 24.06.08 | 14h05 • Mis à jour le 24.06.08 | 14h05 par Gérard Davet
« La loi devrait permettre, à l'avenir, d'introduire dans les ordinateurs des citoyens un "cheval de Troie" informatique. Il sera possible, avec l'aval d'un juge, "sans le consentement des intéressés, d'accéder à des données informatiques, de les observer, les collecter, les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu'elles s'affichent pour l'utilisateur ou telles qu'il les y introduit par saisie de caractère", et ce pendant une durée de quatre mois, renouvelable une fois. Le dispositif technique pourra être mis en place à toute heure, en s'introduisant dans tout lieu, ou via "la transmission par un réseau de communications électroniques". »
Interopérabilité : Microsoft supprime en douce des informations[modifier]
Rédigée par Vincent Hermann le mardi 24 juin 2008 à 17h45 http://www.pcinpact.com/actu/news/44379-microsoft-doj-interoperabilite-documentation.htm
Le Comité technique rattaché au département américain de la justice et chargé de surveiller Microsoft, a jeté dernièrement ses premiers coups d’œil à Windows 7. Mais le prochain système d’exploitation de Redmond n’est pas le seul sujet d’inquiétude, car le Comité a fait récemment deux découvertes qui ne le rendent pas particulièrement heureux.
La première concerne la fameuse documentation fournie par la firme sur le délicat sujet de l’interopérabilité. Le Comité a en effet remarqué que des informations avaient tout simplement disparu de la documentation. Après examen, il se trouve que ces informations n’auront en fait pas d’impact sur les éditeurs tiers, et le Comité précise qu’elles étaient relatives aux opérations s’exécutant en interne au sein de l’environnement Windows Server. Pour le Comité, le problème est ailleurs : Microsoft a brisé un « pacte » dans lequel la société s’engageait à demander la permission avant de toucher à la documentation.
L’étendue des coupes n’est en revanche pas connue, car c’est là qu’intervient l’autre problème reproché à Microsoft : le manque de mises à jour dans cette documentation. Et non seulement ces mises à jour sont devenues trimestrielles alors qu’elles étaient mensuelles, mais l’éditeur informe de moins en moins sur les changements apportés.
Face à la colère du Comité, qui publie évidemment des rapports finissant entre les mains du DoJ (Departement of Justice), Microsoft tente de faire amende honorable. La firme a précisé qu’elle allait remédier au problème de la fréquence des mises à jour de la documentation ainsi qu'aux informations associées.
Principe, intérêts, limites et risques du filtrage hybride[modifier]
La Quadrature du Net - Soumis par pi le 24 juin, 2008 - 18:35 http://www.laquadrature.net/fr/principe-interets-limites-et-risques-du-filtrage-hybride
La Quadrature du Net vient de publier une note d'un de ses fondateurs sur la solution dite du filtrage hybride, avancée par les pouvoirs publics dans le cadre du débat sur le filtrage des contenus pédopornographiques.
S'appuyant sur des exemples concrets, cette note décrit la solution, présente ses interêts et ses limites, et énumère plusieurs risques associés. En annexe, elle présente succintement les autres techniques de filtrage susceptibles d'être mises en oeuvre par les FAI, dont le filtrage par DNS (que certains de ces industriels sont prêts à mettre en oeuvre).
Cette note a été rédigée à partir de travaux de chercheurs en sécurité informatique, et avec l'aide d'universitaires et de spécialistes réseaux travaillant pour beaucoup dans de grandes entreprises françaises de services internet.
La note conclut que la solution de filtrage hybride, est d'une efficacité très limitée, implique une régression sur le plan architectural, comme tout filtrage coeur de réseau, et que ses failles connues pourraient conduire à d'importants dommages si elle était mise en production en France.
Cette note a été remise il y a une semaine aux fonctionnaires du ministère de l'intérieur en charge du dossier qui n'ont, pour l'instant, fait aucun retour.
La note en français : http://www.laquadrature.net/files/note-quadrature-filtrage-hybride.pdf
Free et l'AFA furieux contre le texte sur la riposte graduée[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Marc Rees le mercredi 25 juin 2008 à 17h02 http://www.pcinpact.com/actu/news/44413-FAI-AFA-FREE-critiques-hadopi.htm
Le concert harmonieux des accords de l’Élysée semble bien d’un passé lointain. Aujourd’hui, l’Association des fournisseurs d’accès et de services Internet (AFA) et Free, pas moins, viennent de publier une mise au point sur le dispositif préparé par le gouvernement, ministre de la Culture au front (notre dossier).
Cette dénonciation n'est pas mince puisque sur les bancs de l'AFA, on trouve AOL, Bouygues Telecom, Darty, Google, Kewego, Microsoft, Neuf Cegetel, Numericable, Orange, SFR et Telecom Italia, entre autres...
Le volet asséché de l’offre légale S’ils rappellent sans risque que la lutte contre le piratage et le développement des offres légales est une de leurs priorités, ils « regrettent que le projet de loi « favorisant la diffusion et la protection de la création sur internet » contienne des dispositions qui pourraient remettre en cause l’équilibre trouvé par les Accords de l’Élysée ». L’AFA et Free dénoncent ainsi que le volet sur les offres légales, un des édifices de la mission Olivennes, est au point mort. Pire : le dispositif pour lutter contre le téléchargement illégal dépasse les engagements des parties. Du coup, difficile de chasser ce goût du déséquilibre entre la répression et la mise en place d’une offre légale qui tient la route.
Le filtrage des contenus, sans respect des accords passés Les FAI français dénoncent les mesures de filtrage que permet le texte défendu par Mme Albanel . « L’application de ce texte permet d’imposer aux fournisseurs d’accès internet la mise en œuvre de mesures de filtrage portant sur les contenus mais aussi sur le réseau (restriction d’accès), alors même que les accords de l’Élysée prévoient que soient menées d’ici fin 2009 des expérimentations de filtrage ». L’inclusion de ce dispositif, que nous avons étudié dans cette actualité, a de quoi surprendre en effet puisque les accords signés devant Nicolas Sarkozy, suspendaient le filtrage à trois conditions : le succès de l’expérimentation, la faisabilité technique de sa généralisation et des conditions financières réalistes. La charrue l’a emporté sur le bœuf.
« Aujourd’hui, rien ne prouve que ces techniques soient efficaces. Il est prématuré et contraire aux Accords de donner au juge de façon explicite un tel outil » regrettent les FAI. « La signature des accords de l’Élysée par les fournisseurs d’accès supposait en échange que les internautes aient accès à des offres légales compétitives, les dissuadant de pirater. Or, les négociations avec les ayants droit, tant sur la chronologie des médias que sur l’ouverture des catalogues, restent suspendues à l’adoption de la loi et le temps passe sans que rien n’évolue ».
Une graduation exotique de la riposte Ces FAI dénoncent encore la graduation toute relative de la riposte qu’on pensait parfaitement encadrée. En réalité, le texte laisse de nombreuses marges à la Haute Autorité chargée de taper sur le dos des abonnés qui n’auraient pas la pleine maitrise de la sécurisation de leur ligne.
Pas de recours contre les avertissements Les mails d’avertissements ne pourront pas faire l’objet de recours. L’abonné devra attendre sagement la sanction avant de pouvoir se défendre. C’est « très dommageable, au regard du respect des droits de la défense (que se passe-t-il en cas d’erreur de transmission ? D’erreur dans la saisine initiale par les organismes de défense et représentation des ayants droit ?). Le recours n’est possible qu’en cas de suspension, et n’est pas lui-même… suspensif ».
Un calendrier trop serré : « La mise en place du dispositif de suspension des « services de communication électronique » ne correspondant à aucun processus existant : le développement spécifique nécessaire prendra du temps ». Les critiques rejoignent ici celles de l'Arcep. Pour les FAI, les questions sont nombreuses. « Que se passe-t-il si la suspension de l’internet entraîne aussi suspension d’un autre service (téléphone, TV) ? La suspension de l’accès internet doit-elle concerner tous les services de communications publiques en ligne, ou peut-on en préserver certains chaque jour plus essentiels : mails, accès aux services publics en ligne … ? ».
Le volet financier est silencieux : « le projet de loi reste muet quant à la prise en charge financière des frais supportés par les opérateurs ». Des opérateurs qui ont surtout sous les yeux la volonté gouvernementale de faire peser sur leur C.A. le financement d’une partie de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques. « En multipliant les charges, les pouvoirs publics prennent le risque d’affaiblir la capacité des acteurs de ce secteur à investir dans des projets d’équipements numériques essentiels qui rendront la France innovante et compétitive. Ils prennent aussi la responsabilité de favoriser dans le même temps l’augmentation des prix » (notre actualité).
Après la CNIL, le Conseil d’État (et là), l’association des acteurs du WEB (ASIC), l’ISOC, l’Arcep, voilà donc les FAI qui montent au créneau contre ce texte au succès assez mitigé.
Europe : le filtrage plombé dans la révision du paquet télécom[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Marc Rees le jeudi 26 juin 2008 à 08h56 http://www.pcinpact.com/actu/news/44423-commission-libe-filtrage-riposte-bono.htm
Le vote des amendements dans le cadre de la discussion du Paquet télécom (révision du cadre règlementaire européen des communications électroniques ) a été un nouvel échec pour la France. Pour schématiser, la Commission des libertés civiles (Commission LIBE) vient de donner son avis sur ces documents, adopté à l’unanimité, moins deux voix contre et deux abstentions.
Les principaux textes qui pouvaient soutenir la position française de la riposte graduée au Parlement européen ont été rejetés. Et d’un autre côté, un amendement qui encadre fermement le blocage des contenus a été adopté. Ainsi, l’amendement 76 vient contrecarrer la mise en place du filtrage en Europe. Ce texte dit que les États membres devront veiller à ce qu'aucune exigence relative à des caractéristiques techniques spécifiques, notamment dans le cadre de la traque aux pirates, ne soit imposée aux équipements de communications électroniques si ces exigences risquent d'entraver la mise sur le marché et la circulation de ces équipements en Europe. Ces équipements visent aussi bien ceux installés par et chez les FAI que chez les utilisateurs.
« Certains titulaires de droits et leurs alliés parlementaires comme Jacques Toubon étaient farouchement opposés à cette proposition » note Guy Bono, député européen. « L'adoption de cet avis rappelle que les mesures de filtrage obligatoires sont considérées par le Parlement européen comme disproportionnées, inefficaces et en contradiction avec la protection de la vie privée. »
D’autres amendements qui pouvaient préparer la riposte graduée en Europe ont été rejetés. « Ce vote souligne une fois de plus l'hostilité de nos homologues européens au projet de Mme Albanel de "riposte graduer" l'Europe ! » appuie Guy Bono. Celui-ci se souvient là que le Parlement européen avait adopté le 10 avril dernier une résolution qui engage les États membres « à éviter l'adoption de mesures allant à l'encontre des droits de l'homme, des droits civiques et des principes de proportionnalité, d'efficacité et d'effet dissuasif, telles que l'interruption de l'accès à Internet. »
Projet Ordi 2.0 pour lutter contre la fracture numérique[modifier]
Generation Nt 26/06/2008 11:15 par Dimitri T. http://www.generation-nt.com/projet-ordi-2-0-fracture-numerique-actualite-112191.html
Avec son projet Ordi 2.0, le gouvernement entend réduire la fracture numérique en France en favorisant les dons d'ordinateurs aux salariés et l'acquisition d'ordinateurs à très bas prix par les structures sociales et les collectivités locales chargées d'équiper les écoles.
En tout début de semaine, Éric Besson, secrétaire d'État au Développement de l'économie numérique, a présenté les grandes lignes de son projet baptisé Ordi 2.0 qui vise à réduire la fracture numérique en France avec l'augmentation des dons d'ordinateurs aux salariés et la mise en place d'une filière nationale de reconditionnement du matériel informatique normalement prévu pour la déchetterie.
7 entreprises montrent l'exemple
Comme prévu, la loi a été modifiée et les entreprises peuvent à présent faire don de leurs anciens ordinateurs à leurs salariés, de préférence non-cadre, ne disposant pas d'ordinateur à la maison et ayant des enfants. Mais pour leur montrer l'exemple et les inciter à le faire, Éric Besson a récemment fait signer une charte d'engagement pour le don d'ordinateurs au profit des salariés à plusieurs grands noms : Areva, Bolloré, Casino, La Poste, Laser, Poweo et SNCF.
Comme le rappelle Éric Besson, chaque année, plus de deux millions de machines en état de marche sont jetées par les entreprises, alors que 55 % des foyers ne disposent pas encore d'un ordinateur. Si la majorité des entreprises s'y mettaient, ce taux d'équipement pourrait passer à 60 % en l'espace d'un an et à 65 % d'ici deux ans.
Une filière nationale de reconditionnement et redistribution des ordinateurs
Parallèlement, Éric Besson, entend mettre en place une filière nationale de reconditionnement et redistribution des ordinateurs. Celle-ci permettrait, selon lui, la création de plusieurs dizaines de milliers d'emplois, et aux structures d'aide sociale ou collectivités locales chargées d'équiper les écoles d'accéder à du matériel informatique encore valable, même si jugé obsolète par les entreprises, et à très bas prix.
En effet, un label Ordi 2.0 sera mis en place et garantira la configuration minimale : 1 GHz, disque dur d'au moins 20 Go, carte réseau, carte audio, système d'exploitation Windows avec licence valable ou solution libre. Pas de risque de se retrouver avec un 486 DX2 66 avec 16 Mo de mémoire donc.
Une consultation sur la LCEN, avant les gros bouleversements[modifier]
Pc Inpact Rédigée par Marc Rees le jeudi 26 juin 2008 à 16h26 http://www.pcinpact.com/actu/news/44444-lcen-consultation-filtrage-charte-deontologi.htm
Dans le cadre des assises du numérique, Luc Chatel, secrétaire d'État chargé de l'industrie et de la consommation et Éric Besson, secrétaire d'État à l'économie numérique, viennent de lancer une consultation publique pour évaluer le bilan d'application de la LCEN.
Jusqu’au 18 juillet, quiconque peut fournir ses réponses à une salve de questions sur ce texte qui fait particulièrement débat. Que ce soit la responsabilité des hébergeurs comme Dailymotion, YouTube, le statut des fournisseurs d’accès, des blogs (fuzz..), des agrégateurs de contenu (wikio, etc.), c’est à chaque fois la LCEN qui est en jeu.
Hébergeur, fournisseur, éditeur
Autant le dire, le formalisme qu’impose cette loi et le statut protecteur accordé aux intermédiaires reconnus hébergeurs ou fournisseurs, plutôt qu’éditeurs, peut être pénible pour les ayants droit. On se souvient par exemple des multiples actions menées contre les solutions de stockage de vidéo ou même contre les FAI, par exemple Free avec la gestion des newsgroups. « L’hébergeur qui assure le stockage de contenus fournis par les utilisateurs de ses services bénéficie également d’un régime de responsabilité limitée : il est tenu responsable s’il est établi qu’il a connaissance d’un contenu manifestement illicite sur son serveur et qu’il n’a pas agi promptement pour le retirer » rappelle le document en ligne. De fait, l’avènement du Web 2.0 donne à l’utilisateur un rôle d’acteur et plusieurs intermédiaires cumulent les casquettes, selon ces ayants droit. Nombreux souhaitent ainsi revoir profondément ce secteur du Droit pour clarifier les responsabilités.
Autre manifestation : la récente charte en formation destinée à lutter contre la pédophilie et à améliorer la sécurité des internautes ne fait nullement cas de ces différences statutaires. Même constat pour l’avant-projet Hadopi qui prévoit bien la mise en place de mesure de filtrage (qui est examiné par ce questionnaire), quel que soit le statut de l’intermédiaire.
Les chartes déontologiques et le filtrage
Les questions posées sur ce chapitre (la définition donnée par la loi à l’activité d’hébergement vous semble-t-elle satisfaisante et suffisante pour bien caractériser cette activité par rapport à d’autres ? (…) le fait que des services d’hébergement et des services d’édition tirent des revenus publicitaires de leurs activités vous semble-t-il singulier ? De façon générale, diriez-vous que les services d’hébergement en France sont porteurs d’un volume important ou faible de contenus contraires à la loi ? Etc.) sont justement celles posées par l’industrie du contenu.
Ces problématiques ne sont d’ailleurs pas du tout éloignées de celles de la labellisation et des chartes déontologiques. Certaines des interrogations exposent par exemple « à quelles conditions la création de labels de qualité pour les fournisseurs de services et les sites Internet les plus respectueux des principes d’intégrité et de loyauté vous semblerait utile et propice à rassurer les usagers d’Internet ? » ou encore « selon quelles modalités une instance pourrait-elle prendre globalement en charge les questions de déontologie relatives aux services Internet ? ».
Pour certaine, cette démarche fait figure d’épitaphe pour la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN) et une certaine conception du web. Dans tous les cas, les modifications législatives (filtrage, responsabilité facilitée des intermédiaires, etc.) seront nettement facilitées suite à cette consultation parallèle, alors que dans le même temps, les principales solutions sont déjà affinées.
Ce qu'ils pensent de Microsoft : Linus Torvalds, Richard Stallman, Jim Zemlin et Peter Brown[modifier]
Zdnet Christophe Guillemin, publié le 27 juin 2008 http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39382032,00.htm?xtor=RSS-8
Traduction complète en français sur le site de Framablog : http://www.framablog.org/index.php/post/2008/06/25/stallman-torvalds-brown-zemlin-et-microsoft
Analyse - Quand quatre figures du logiciel libre et de l'open source s'expriment sur Microsoft, cela donne : une société ayant perdu son orientation pour Torvalds, une société comme les autres pour Stallman et Brown, et un excellent concurrent pour Zemlin.
Alors que Bill Gates quitte Microsoft, le chroniqueur américain Bruce Byfield, du site américain Datamation.com, a interrogé quatre ténors du logiciel libre pour savoir ce qu'ils pensent de Microsoft. Il s'agit de Linus Torvalds (créateur du noyau Linux), de Richard Stallman (président-fondateur de la Free Software Foundation), de Jim Zemlin (directeur de la Linux Foundation) et de Peter Brown (directeur exécutif de la Free Software Foundation).
Le site français Framablog.org propose une traduction complète de cet article américain. En voici quelques morceaux choisis.
Linus Torvalds - « Je ne suis évidemment pas un adorateur de Microsoft (... ) Je pense qu'ils ont sérieusement cassé la baraque il y a plus de dix ans, car ils ont réellement donné aux gens ce qu'ils voulaient, et à bas prix. Voilà une bonne raison qui permit à Microsoft de surclasser les traditionnels vendeurs UNIX. Cela dit, ils semblent avoir oublié ces racines. Tout ce que je vois maintenant c'est qu'ils ne semblent pas essayer de servir leur clients mais de les contrôler (par exemple, tous les plans fous de locations de licences, tous leurs ridicules travaux sur les DRM, etc.) »
Richard Stallman - « Mon but à long terme est un monde dans lequel tous les utilisateurs de logiciels sont libres de partager et échanger les programmes qu'ils utilisent. En d'autres mots, un monde dans lequel tous les logiciels sont libres. Tant que des sociétés comme Microsoft ou Apple se consacrent à distribuer des programmes refusant l'utilisation de ces libertés, elles s'opposent à ces objectifs. »
Et d'ajouter : « Il est commun dans le champ de l'informatique de comparer Microsoft au diable, mais c'est une erreur. Cela conduit les gens à fermer les yeux sur les actions néfastes faites par les autres sociétés dont beaucoup sont simplement mauvaises. Microsoft n'est pas la seule entreprise dont les conduites en affaire piétinent la liberté des usagers. Des milliers de sociétés distribuent des logiciels privateurs, ce qui veut dire des utilisateurs divisés et impuissants. C'est mauvais, peu importe la société qui pratique cela. »
Jim Zemlin - « Microsoft est une société intelligente et un excellent concurrent (...) ils rendent Linux meilleur chaque jour, rien qu'en étant un opposant acharné. Mais ils opèrent selon un modèle de développement dépassé qui ne tiendra pas longtemps dans l'actuelle économie du logiciel »
Peter Brown - « Microsoft est une société comme les autres (...) Les sociétés n'ont pas de valeurs intrinsèques. La seule déclaration de mission, dont il faut être conscient en ce qui concerne une société, est celle qui dit : "Nous sommes ici pour faire de l'argent". Il est important que les gens ne disent pas : "Oh , Apple est bien mieux que Microsoft !" Si Apple avait ces deux produits, Windows et la suite Office, ils se comporteraient de la même manière vue la direction en place. Avec l'iPhone, ils montrent déjà exactement la même conduite. Ce sera donc mon dernier mot : ne pas imaginer que Microsoft soit différente des autres entreprises. »
Joss Stone : « le piratage, c'est brillant »[modifier]
Numerama.com par Guillaume Champeau - publié le Vendredi 27 Juin 2008 à 09h16 http://www.numerama.com/magazine/10092-Joss-Stone-laquo-le-piratage-c-est-brillant-raquo.html
La chanteuse Joss Stone, qui a gagné l'an dernier un Grammy Award, n'a aucun rapport conflictuel avec le piratage. Bien au contraire. Interrogée lors d'une interview sur son sentiment à l'égard du piratage et des gens qui téléchargent ses chansons sur Internet, Stone a abasourdi son interlocuteur : "Je trouve que c'est génial". "Génial ?", insiste le journaliste interloqué.
"Oui, j'adore ça. Je trouve que c'est brillant et je vais vous dire pourquoi. La musique devrait être partagée. La seule chose que je n'aime pas c'est le business qui y est attaché. Mais, si la musique est gratuite, il n'y a plus de business, il n'y a plus que la musique. Donc, oui, j'aime ça, je pense que nous devrions partager", a expliqué la chanteuse.
"C'est bon, si une personne achète [mon disque], ça me va très bien, gravez-le, partagez-le avec vos amis, je m'en fiche. Je me fiche de la manière dont vous l'écoutez à partir du moment où vous l'écoutez. Tant que vous venez à mon concert, et que vous prenez du bon temps à écouter le concert, c'est cool. Je m'en fiche. Je suis content qu'ils l'écoutent".
Pour Joss Stone, la plupart des artistes qui s'opposent aux fans qui téléchargent leur musique sont subissent un "lavage de cerveau" de la part de leur maison de disques. Juré craché, c'est pas le cas des 52 artistes français qui se sont engagés courageusement pour la riposte graduée...
La chanteuse, visiblement agacée par l'industrie du disque, a entamé une bataille juridique contre sa maison de disques EMI pour obtenir le droit de rompre son contrat qui doit couvrir trois albums.
L'Europe remet une couche contre la riposte graduée[modifier]
Numerama.com par Guillaume Champeau - publié le Vendredi 27 Juin 2008 à 17h13 http://www.numerama.com/magazine/10107-L-Europe-remet-une-couche-contre-la-riposte-gradue.html
La loi "Création et Internet" présentée par Christine Albanel n'est pas encore adoptée qu'elle est déjà mise à mal par le droit européen. Après avoir adopté un avis sans force juridique contre la riposte graduée en avril, le Parlement Européen revient à la charge avec cette fois la menace d'obstacles qui s'imposent aux Etats.
Par 314 voix contre 297, le Parlement Européen a adopté en avril dernier une résolution non contraignante qui rappelait aux Etats que le fait de couper l'accès à Internet d'un citoyen européen pour lutter contre le téléchargement illégal était disproportionné et contraire aux Droit de l'Homme. Constatant que la motion avait été adoptée à une courte majorité, le gouvernement français a cru possible de continuer sur sa lancée et de se moquer de la représentation populaire européenne.
Mais comme nous l'expliquions récemment, la France craint cependant que la révision des directives du "Paquet Télécom" ne soient favorables au vote d'amendements anti-riposte graduée, qui auraient cette fois force de loi dans le cadre juridique européen. Et ça semble bien parti pour être le cas.
Mercredi, la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) du Parlement européen a adopté un amendement au rapport Alvaro qui soumet tout filtrage obligatoire d'Internet à une autorisation de la Commission Européenne. Un amendement présenté par Syed Kamall et adopté par la commission oblige les états membres à veiller "à ce qu'aucune exigence relative à des caractéristiques techniques spécifiques, notamment, et sans restriction, aux fins de la détection, de la poursuite et de la prévention de toute violation des droits de propriété intellectuelle par des utilisateurs, ne soit imposée aux terminaux ou à d'autres équipements de communications électroniques si elle risque d'entraver la mise sur le marché d'équipements et la libre circulation de ces équipements".
Concrètement, il sera voire impossible d'imposer une mesure de filtrage au niveau de l'équipement des FAI ou des logiciels utilisés par les abonnés. Or la loi Hadopi qui doit introduire le principe de la riposte graduée en France se fonde justement sur la possibilité d'imposer aux abonnés à Internet qu'ils filtrent leur accès pour empêcher son utilisation à des fins de piratage.
Pour avoir force de loi, l'avis de la Commission LIBE qui a été adopté à l'unanimité moins quatre vois (2 contre, 2 absentions) devra être voté en séance plénière par le Parlement européen. Compte tenu de la majorité serrée du vote de l'avis en avril dernier, le débat politique s'annonce intense...
Le dossier médical sur Internet en 2009[modifier]
Generation Nt 28/06/2008 09:15 par Benoit F. http://www.generation-nt.com/sante-gouvernement-dossier-medical-internet-legislation-actualite-111231.html
Le dossier n'est pas nouveau et on le pensait même mort dans l'œuf. Et bien voilà que le dossier médical personnel sur Internet ressort des cartons et devrait être mis en place en 2009. Roselyne Bachelot a présenté lundi son plan visant à relancer le dossier médical personnel, dont le début du projet date de 1994 et en partie mis en forme dans la loi sur la réforme de la santé de 2004. Mais force est de constater que depuis il n'en a plus beaucoup été question.
Le DMP de son petit nom sera opérationnel en 2009 et sur la base du volontariat, la ministre de la santé s'étant engagée à supprimer les sanctions financières prévues dans la loi de 2004 pour les personnes ne créant pas ce dossier.
Dans la pratique chaque individu bénéficiant d'un numéro d'identification pourra créer un DMP sur Internet. L'accès au dossier se fera par un portail sécurisé et en donnant un identifiant national. Il appartiendra ensuite au praticien de rentrer les données dans le dossier en accord avec le patient. Ce dossier sera enrichi de fonctions utiles tels l'inscription des volontés du patient pour le don d'organes, un agenda permettant de gérer ses rendez-vous médicaux, le rappel automatique des vaccins, ou le suivi régulier des taux de diabète pour les personnes atteintes de cette maladie.
D'après la ministre, ce dossier n'est pas " un outil économique " de la santé, mais un " outil de qualité des soins " facilitant la coopération des professionnels de la santé. Si elle est consciente qu'un long chemin reste à parcourir jusqu'à ce que chaque français l'adopte, un grand pas a été franchi dans l'amélioration des soins, car jusqu'à présent en France aucun outil ne permettait à différents praticiens de partager les données médicales d'un patient de façon cohérente.
Le Neuf offre son assistance via Xubuntu et un LiveCD[modifier]
Generation Nt 28/06/2008 10:15 par Fabien B. http://www.generation-nt.com/neuf-xubuntu-linux-livecd-actualite-111321.html
Les FAI proposant des offres souvent proches pour des tarifs similaires, l'assistance a tendance va devenir de plus en plus importante aux yeux des futurs clients. Neuf vient de mettre à disposition un nouveau kit de connexion. Outre les logiciels classiques et les guides, la nouveauté vient d'un système d'exploitation complet en LiveCD pour aider à la configuration de la NeufBox. Le Neuf n'en est pas à son premier coup d'essai concernant les logiciels libres. Ayant déjà rendu public le code source de sa NeufBox l'année dernière, le FAI avait proposé quelques mois plus tôt les offres Easy et OpenGate : des ordinateurs à bas prix faisant office de routeur et permettant un usage Internet et bureautique. Le tout fonctionnait via un système d'exploitation GNU/Linux maison : Easy OS.
La nouveauté vient du kit de connexion proposé par Neuf à cette adresse. Pesant plus de 550 Mo, on se doute qu'il n'y a pas que le logiciel de connexion et quelques guides au format PDF. Le CD inclut en effet un système d'exploitation complet, basé sur GNU/Linux et Xubuntu 7.10. Xubuntu est la version d'Ubuntu utilisant l'environnement de bureau XFCE à la place de Gnome et proposant des logiciels plus légers, comme par exemple Abiword en traitement de texte.
Un LiveCD pour aider les nouveaux venus
Le principe est celui du LiveCD bootable. Pas besoin d'installer quoi que ce soit sur l'ordinateur, il suffit de démarrer sur le lecteur CD/DVD et d'attendre que le tout se charge. Evidemment, un système d'exploitation est moins rapide sur CD que sur disque dur mais en quelques minutes, il est opérationnel.
Si la connexion, notamment via Ethernet, peut être directement active dans le LiveCD, le menu intuitif du système offre des explications sur les branchements et configurations de la NeufBox et des services associés. Des vidéos et des images sont proposées afin de permettre à tout un chacun d'utiliser le réseau WiFi, la téléphonie ou encore la télévision sur PC.
Le système propose également de nombreux guides et tutoriels pour faire connaissance avec l'utilisation d'un ordinateur et d'Internet, tels un lexique, Outlook ou la navigation via Internet Explorer. Même si une partie des PDF ainsi proposés se rapportent exclusivement à l'environnement Windows, rappelons que ce LiveCD est notamment destiné aux débutants en informatique. Windows étant pré-installé dans l'extrême majorité des ordinateurs actuels avec ses propres applications, l'impasse aurait été difficile. Notons en tout cas que le LiveCD propose également des logiciels, dont plusieurs libres, à installer sous Windows. Citons rapidement Firefox, Filezilla, The Gimp, OpenOffice.org ou encore VLC.
Le LiveCD propose enfin de tester la connexion, de regarder directement la TV sur PC ou encore de jouer à des jeux comme Frozen Bubble comme l'ont montré nos confrères d'ActuNeuf.
En plus d'attirer de potentiels nouveaux clients intéressés par cette aide bienvenue, n'oublions pas non plus que les hotlines sont dorénavant censées ne plus être surtaxées. Éviter par le biais de ce type d'aide un nombre d'appels important est une tactique intéressante pour un FAI. D'ailleurs, Free, qui n'a rendu gratuit que le temps d'attente à son support téléphonique, propose depuis peu Eva, une hôte virtuelle capable de comprendre les questions posées et y répondre intelligemment.