Différences entre les versions de « Pour une societe numerique libre-Richard Stallman-Choisy-le-roi-avril 2016 »

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Je suppose que tu
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Je suppose que tu as entendu l'expression « open source » et tu auras noté que je n'ai jamais dit cette expression. Ce n'est pas la même chose que le logiciel libre. C'est le slogan d'une réaction contre nos idées libertaires. Une réaction qui cherchait à séparer notre logiciel de nos principes, de notre philosophie politique, de notre éthique. L'idée était d'inventer un autre nom, pour inventer un autre discours et pour choisir quelles idées à mettre dans leur discours. Et ils ont choisis uniquement les niveaux superficiels pratiques du logiciel libre en rejetant la base morale. Et donc dans leur discours, ils ne citent que les valeurs pratiques superficielles comme la bonne qualité du code. Pour nous, si tu développes et distribue un programme, c'est ton devoir moral de respecter la liberté des utilisateurs de changer et redistribuer ce programme. Mais pour ceux d'<i>Open Source</i>, ils refusent de le dire. Ce qu'ils disent est « si tu développes et distribues un programme, il peut être de ton intérêt pratique de permettre que les utilisateurs modifient et distribuent ce programme parce que comme ça ils pourraient améliorer la qualité du code. Donc pour nous, les valeurs sont des droits de l'humain. Je ne dis pas les droits de l'homme car ces droits ne sont pas que pour les hommes. Mais pour eux, ce n'est pas une question des droits des utilisateurs, uniquement l'avantage pratique du développeur. Donc ils acceptent, ils donnent pour acquis, que le développeur peut légitimement nier cette liberté aux utilisateurs. C'est le contraire de notre idée fondamentale. Un programme privateur est une injustice.
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Donc cette différence est profonde. Mais au niveau superficiel, les deux sont presque pareil. La différence est au niveau des valeurs. Malheureusement, en 98, quand ils ont inventé cette expression, ils étaient la majorité de la communauté et ils avaient l'appui de presque toutes les entreprises dans la communauté libre. Les médias importants et les politiciens ont suivis l'argent et donc dès lors, dans les médias importants, on ne voit presque jamais « Logiciel libre », uniquement « Open source ». Nous devons faire un effort continue d'informer les utilisateurs de notre logiciel, qu'il existe toujours le mouvement logiciel libre, que nous ne sommes pas d'accord avec les idées d'<i>Open Source</i> que d'autres leurs ont présentés.
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Chaque semaines, je reçois plusieurs messages me remerciant des contributions que j'ai fait à l'<i>Open Source</i>. Et je dois répondre : « Je n'ai rien fait pour l'<i>Open Source</i>, je ne suis pas d'accord, c'est l'idée des autres qui rejettent le mouvement logiciel libre. » Beaucoup pensent que j'ai lancé le mouvement <i>Open Source</i>. Il n'y a pas de mouvement </i>Open Source</i>. L'idée fondamentale d'<i>Open Source</i> est de ne pas être un mouvement, de ne pas lutter. Il n'y a pas de pourquoi lutter. C'est leur idée, c'est le non-mouvement <i>Open Source</i>. Mais je ne l'appuie pas.
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J'ai même vu des articles qui m'appelait « le père d'<i>Open Source</i> » ! Ohhhhhhhhhhhh !!! Qu'est-ce que je peux faire ? J'ai envoyé une lettre à l'éditeur disant « si je suis le père d'<i>Open Source</i>, il a été conçu par l'insémination artificielle, utilisant de la semence volée, sans mon autorisation ». Puis j'explique les idées du mouvement logiciel libre et je présente son nom. Et voici le but de la lettre, que les lecteurs de ce magazine connaissent les idées du logiciel libre mais je commence par une blague parce que j'aime les blagues.
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Enfin, si tu es d'accord avec ceux d'<i>Open Source</i>, avec les gens d'<i>Open Source</i>, tu as le droit de le dire. Mais si tu es d'accord avec le logiciel libre, prière de le montrer aux autres, prières de ne pas dire open source.
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Moi, je ne le dis jamais sauf pour expliquer pourquoi je ne suis pas d'accord avec. Et c'est un appui important à notre mouvement que tu dises toujours « logiciel libre » et jamais « Open Source ». C'est l'appui clair à notre mouvement, nous en avons besoin. Si tu veux, avec très peu de temps, nous appuyer, voici la manière.
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Les écoles doivent enseigner uniquement le logiciel libre car les écoles ont une mission sociale d'éduquer des bons citoyens d'une société forte, capable, indépendante, solidaire et libre. Dans l'informatique, ça veut dire d'enseigner uniquement du logiciel libre pour graduer [NdT. diplômer] des utilisateurs habitués aux logiciels libres. Mais l'école ne doit jamais enseigner un programme privateur parce que donner aux jeunes du logiciel privateur est comme de leur donner du tabac. C'est semer de la dépendance dans la société, il ne faut pas.
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Mais il y a aussi la question de l'éducation morale dans la citoyenneté. Les écoles doivent éduquer chaque élève a coopérer avec les autres, à être un bon citoyen d'une société solidaire. Il faut enseigner l'habitude d'aider les autres. Donc chaque classe doit avoir la règle suivante : les élèves, si tu apportes un programme à la classe, tu ne peux pas le garder pour toi, tu dois le partager, y compris son code source, avec les autres dans la classe car cette classe est un lieu pour partager les connaissances. Donc il n'est pas autorisé d'apporter un programme privateur à cette classe, sauf pour l'ingénierie inverse.

Version du 27 avril 2016 à 09:10


Date : samedi 16 avril 2016

Lieu : Médiathèque Aragon, Choisy-le-roi (http://mediatheque.choisyleroi.fr/)

Événément : http://mediatheque.choisyleroi.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=413:conference-de-richard-stallman-qpour-une-societe-numerique-libreq&catid=33:actualites

Page de la Vidéo : http://www.tmplab.org/video/index.php?conference=stallman

URL de la vidéo : http://www.tmplab.org/video/stallman/20160416-R.M.Stallman-Choisy.ogv

Statut : en cours de transcription par Cpm


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Richard Stallman : J'ai une question au sujet de cet espace numérique public, est-ce qu'il permet que l'utilisateur vienne et utilise les ordinateurs sur Internet en anonymat ? Est-ce que l'utilisateur est obligé de s'identifier pour naviguer ? Parce que moi, je refuse de m'identifier pour me connecter à l'Internet. Où ils m'imposent de m'identifier pour me connecter, je refuse, par principe car c'est une injustice.

Souvent, il faut donner un numéro de téléphone portable pour recevoir la clé. Je n'ai pas de téléphone portable, je ne peux pas les utiliser. Mais personne ne doit les utiliser. Il faut changer ce système.

Mais pour commencer, j'ai des conditions pour vous. Si vous faites des photos de moi, ne les mettez pas dans Facebook, Instagram ni Whatsapp, parce que ces entreprises sont des moteurs de flicage. Et il reconnait les personnes par les visages ou par le dos de la tête. Si quelqu'un apparait dans une photo et qu'il met cette photo dans Facebook, tu aides l'entreprise à le fliquer. Il ne faut pas le faire, c'est du mauvais traitement de l'autre, par exemple de tes amis ou de moi. Prière de ne pas me le faire. Aussi, si tu veux faire des photos de moi avec un ordinateur portable comme un téléphone, prière de désactiver d'avance la fonctionnalité de mettre la géolocalisation dans les photos car ça augmente le flicage. Aussi, si tu fais un enregistrement et que tu veux en distribuer des copies, prière de le faire uniquement dans les formats favorables aux logiciels libres. C'est à dire le format OGG ou le format webm, pas dans « mp quoi que ce soit » parce que ces formats sont brevetés dans beaucoup de pays. Surtout pas en Flash parce que Flash exige un programme privateur pour s'afficher. Et pas dans Windows Media Player, ni Real Player, ni QuickTime. Et assure-toi que le fonctionnement normal du site d'accès, du site de distribution permette le téléchargement des copies sans exécuter aucun programme pas libre. Voilà le problème de Youtube. Youtube refuse de fonctionner si l'utilisateur n'exécute pas un programme pas libre en Javascript contenu dans la page même.

Et prière de mettre sur l'enregistrement la licence « Creative Commons Non Derivé », parce que c'est une présentation d'un point de vue.

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Donc le sujet pour aujourd'hui est « Pour une société numérique libre ». Beaucoup de projets donnent pour acquis que la participation dans une société numérique est bonne. Et donc il y a des projets qui visent de brancher plus de gens à la société numérique. Ils supposent que d'avoir accès à l'Internet est bon. Mais est-ce bon ou pas ? Ça dépend des détails. Ça dépend de si la société numérique dans laquelle tu participes est juste ou injuste. Si elle est injuste, le vrai but n'est pas l'inclusion numérique mais plutôt notre extraction numérique de cette société injuste. Nous devrions chercher à nous échapper de la société numérique injuste. Donc, lesquelles sont les menaces à notre liberté dans la société numérique. En principe, j'ai neuf menaces à traiter si j'ai le temps.

Mais une menace à la base de beaucoup d'autre, c'est le logiciel dont les logiciels n'ont pas le contrôle. C'est à dire les programmes pas libre. Donc, je présente d'abord la question du logiciel libre. En anglais, je dois dire « Free Software » et « Free » en anglais est ambigu. Ce mot signifie ou « libre » ou « gratuit ». Mais dans ce cas, il signifie « libre », uniquement « libre ». Il ne signifie pas « gratuit ». Le logiciel libre n'est pas forcément gratuit, pas toujours, souvent oui, mais pas toujours. Et ce n'est pas la question, le prix est une question secondaire. Pas besoin de traiter cette question secondaire, elle ne m'intéresse pas tant. Donc, en anglais, je dois expliquer qu'il signifie « libre » et pas « gratuit » ou « gratis », le mot anglais pour « gratuit » est « gratis ».

Donc pour nous, peu importe si tu paies une copie d'un programme ou reçoit cette copie gratuitement. La question pour nous, c'est : « quand tu reçois ce programme, qu'est-ce que tu as ? Est-ce que ce programme respecte ta liberté et ta communauté ou pas ? » Mais c'est quoi un programme, c'est quoi un ordinateur ? Un ordinateur est une machine très simple conceptuellement, qui ne sait faire qu'une chose : prendre la prochaine instruction et faire ce qu'elle dit, et prendre la prochaine instruction et faire ce qu'elle dit, et prendre la prochaine instruction et faire ce qu'elle dit… Des millions de fois par seconde. Mais c'est toujours pareil. Mais les instructions viennent d'un programme. Et selon quelles instructions le programme contient, le même ordinateurs peut faire n'importe quoi. Dans quelques limites, il y a des choses impossibles que l'ordinateur ne peut pas faire. Ormis les choses impossibles, n'importe quel ordinateur peut faire n'importe quoi selon quel programme il exécute.

Donc qui donne les instructions à ton ordinateur ? Tu peux croire que c'est toi. Mais en vérité, c'est quelqu'un d'autre. Tu peux croire que ton ordinateur t'obéis, tandis qu'en vérité il obéit en premier à quelqu'un d'autre et à toi seulement quand l'autre l'autorise.

Je peux donc expliquer la question du logiciel libre en trois mots : liberté, égalité, fraternité. C'est à dire que l'État français ne respecte plus. Liberté parce que l'utilisateur d'un programme libre est libre dans son informatique. Égalité parce que le programme libre ne fournit à personne aucun pouvoir sur personne. Les utilisateurs sont égaux. Et fraternité parce que le logiciel libre encourage la coopération entre ses utilisateurs.

Pour n'importe quel programme, il y a deux possibilités : ou les utilisateurs ont le contrôle du programme ou le programme a le contrôle des utilisateurs. Il n'y a pas d'autre possibilité. C'est toujours l'un ou l'autre. Quand les utilisateurs ont le contrôle du programme, nous l'appelons du logiciel libre. Et pourquoi ? C'est quoi la liberté ? La liberté est d'avoir le contrôle de ta propre vie, le contrôle des activités que tu fais dans ta vie. Mais si tu utilises un programme pour faire l'activité, le contrôle de l'activité requière le contrôle du programme. Donc si les utilisateurs ont le contrôle du programme, ce programme respecte leur liberté et leur communauté, donc c'est du logiciel libre. Et pour que les utilisateurs aient le contrôle de ce programme, il doit porter les quatre libertés essentielles.

Nous arrivons aux critères concrets du logiciel libre. La liberté zéro est la liberté d'exécuter le programme comme tu veux pour n'importe quel but. Et la liberté 1 est la liberté d'étudier le fonctionnement du programme et de le changer pour qu'il fasse ton informatique, pour qu'il fasse tes activités informatiques comme tu veux. Cette liberté pour être pratique requière la disponibilité du code source du programme. Voilà du code source d'un programme très simple. Le code source est comme un mélange des mathématiques et de l'anglais. Si tu as appris le langage de programmation, tu peux lire le code, comprendre ce qu'il fait et le changer pour faire d'autres choses. Mais pour l'exécuter, il faut le convertir en forme exécutable, une série de « 1 » et de « 0 » énigmatique, très difficile à comprendre. Pour un petit programme comme ça, le programmeur pourrait comprendre sans beaucoup de travail ce que les « 1 » et « 0 » signifient. Mais pour un grand programme, ce travail est énorme et très difficile. Ça s'appelle l'ingénierie inverse.

Si le développeur disait aux utilisateurs : « oui, tu es libre de changer mon programme et on fait l'ingénierie inverse », ça serait se moquer des utilisateurs, ce n'est pas vraiment la possibilité pratique de faire des changements. Donc la liberté n°1 exige la disponibilité du code source du programme aux utilisateurs.

Ces deux libertés fournissent ensemble le contrôle séparé du programme. C'est à dire que chaque utilisateur a séparément le contrôle de ses copies. Je peux changer mes copies et tu peux changer tes copies, séparément.

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Voilà quatre utilisateurs d'un programme dont un change le programme et les autres trois l'utilisent tel quel. Et le contrôle séparé est nécessaire mais ne suffit pas parce que beaucoup d'utilisateurs ne sont pas des programmeurs, ne savent pas programmer. Ils font d'autres choses dans la vie. Comment peuvent-ils participer dans l'exercice du contrôle sur ce programme sans savoir le faire directement. Par le contrôle collectif, c'est à dire la liberté de collaborer avec les autres en exerçant le contrôle de ce programme.

Voilà au dessus un groupe de trois utilisateurs qui collaborent en faisant des changements de ce programme. Les deux à la droite, changent directement le code. Évidemment, ils sont des programmeurs. Le troisième, à gauche, ne change pas directement le programme. Peut-être il ne sait pas le faire. Mais par sa participation dans le groupe, il participe dans les décisions de quels changements à faire. Et comme ça, il participe dans le contrôle de ce que fait le programme.

En bas, il y a deux autres utilisateurs qui ne participent pas dans le groupe et utilisent le programme tel quel, la version originale. Pourquoi ne participent-ils pas ? Nous ne savons pas. Il y a beaucoup de raisons possibles. Peut-être ils ne se connaissent pas. Peut-être les deux en bas ont d'autres désirs, d'autres idées de comment changer ce programme. Peut-être ils ne veulent pas utiliser la version modifiée de ce groupe. Peut-être ils voudraient mais ne connaissent pas le groupe, et demain ils commenceront à collaborer tous les cinq. Qui sait ?

Mais le contrôle collectif, c'est la liberté de collaborer avec ceux qui veulent collaborer avec toi. Et le contrôle collectif requière deux libertés essentielles. La liberté deux est de faire des copies exactes du programme pour les donner ou les vendre aux autres quand tu veux. Et la liberté trois est de faire des copies de tes versions modifiées pour les donner ou vendre aux autres quand tu veux. Avec ces deux libertés, les utilisateurs ont le contrôle collectif parce que si chaque membre du groupe fait une version modifiée, par la liberté trois peut faire d'autres copies de cette version modifiée pour les transmettre à d'autres membres du groupe, puis eux par leur liberté numéro deux, peuvent en faire d'autres copies de la même version, ce seront des copies exactes de la version qu'ils auront reçus. Donc ils peuvent donner ou vendre ces copies aux autres jusqu'à ce que tout le groupe possède des copies. Mais ils peuvent aussi offrir des copies aux autres et peuvent même publier cette version, c'est à dire offrir des copies au grand public.

Quand le programme porte ces quatre liberté de manières complètes, les utilisateurs ont le contrôle de ce programme qui se qualifie de « logiciel libre ». Et c'est donc la manière éthique et juste de distribuer des copies d'un programme. Mais si une de ces libertés manque ou est incomplète, en ce cas, les utilisateurs n'ont pas vraiment le contrôle du programme, c'est donc le programme qui a le contrôle des utilisateurs, et le propriétaire du programme qui a le contrôle du programme. Donc ce programme pas libre est un instrument du pouvoir injuste de son propriétaire sur ses utilisateurs. Voici pourquoi nous l'appelons un programme privateur. Parce que la nature de sa manière de distribution est de priver de la liberté aux utilisateurs. Un programme donc privateur est injuste. L'existence même d'un programme privateur est une injustice. Il faut ne jamais participer dans le développement d'un programme privateur, ni sa promotion, parce que ça produit du mal.

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C'est déjà une injustice mais ça mène à une autre injustice. Parce qu'aujourd'hui, les propriétaires sont très conscients de leur pouvoir et calculent finement jusqu'à quel point ils peuvent maltraiter leurs propres utilisateurs pour gagner plus d'argent à leur dépend. C'est ce qu'ils font normalement. Ils le font pas l'introduction de fonctionnalités malveillantes dans les programmes privateurs. C'est le cas normal, ce n'est plus l'exception, c'est le cas normal qu'un programme privateur contient des fonctionnalités malveillantes. Par exemple, des fonctionnalités de flicage. Voilà le Swindle d'Amazon. Swindle signifie « escroquerie ». C'est le nom approprié de ce produit qui est un lecteur de livre numérique, qui flique les utilisateurs. Ce produit fait de la lecture orwellienne parce qu'il transmet de temps en temps à Amazon, le titre du livre et la page. Et si l'utilisateur tape des notes sur un passage, elles sont transmises à Amazon. Si l'utilisateur souligne quelques passages, c'est transmis à Amazon. Flicage totale de la lecture.

Mais les fonctionnalités de flicage existent dans beaucoup de programmes privateurs, en Windows, en Mac OS, les i-things, les flash players, aussi dans presque tous les téléphones portables, aussi dans beaucoup d'applications, toutes les applications de streaming fliquent l'utilisateurs. Parce que l'application fonctionne avec un service et le service exige que l'utilisateur s'identifie pour payer donc il sait qui a payé, identifié l'utilisateur et prend note de quelles œuvres cet utilisateur a regardé. Flicage totale. Voici une raison qui suffit pour refuser toutes les applications de streaming. Et je les refuse. Même les applications de faire de la lumière pour un téléphone fliquent l'utilisateur. Quelqu'un a investigué ces applications, elles transmettent des informations à plusieurs sites. Pourquoi ? Elles n'ont pas besoin de données pour allumer tout l'écran mais évidemment c'était le but des développeurs de fliquer les utilisateurs. Ils le font parce qu'ils peuvent.

Mais il y a aussi les menottes numériques, c'est à dire les fonctionnalités de restreindre l'utilisateur, lui bloquer de faire ce qu'il voudrait faire. Par exemple, d'imposer du contrôle d'accès aux données dans la machine de l'utilisateur, pour lui nier l'utilisation des données qu'il a acquis. Par exemple, voilà l'horrible disque BluRay qui contient des menottes numériques pour bloquer la libre utilisation des données dans le disque. Et dans le monde libre, nous n'avons pas trouvé de manière de rompre ces menottes, donc il faut les refuser. Il faut refuser l'utilisation de n'importe quel produit conçu et fabriqué pour te restreindre, pour ta liberté. Moi, je n'ai jamais utilisé un disque BluRay et je ne l'utiliserai jamais sans avoir un programme libre capable de rompre les menottes et offrir l'accès libre aux données dans le disque.

Ah, il y avait un libriste qui faisait des courses avec ses enfants, et devant la caisse il a trouvé dans le chariot un petit sac avec dedans un disque porteur de menottes numériques, il dit « Sacré bleu ». Mais les menottes numériques se trouvent dans beaucoup de produits informatiques. Dans Windows, dans Mac OS, dans les i-things, je crois aussi dans Android, dans FlashPlayer, dans le Swindle d'Amazon, et beaucoup d'autres programmes. Ce doit être un délit. La fabrication ou la vente des produits avec des menottes numériques devrait être puni par des années en prison.

Il y a aussi les portes dérobées pour attaquer l'utilisateur. Une porte dérobée est une fonctionnalité malveillante qui accepte des commandes de quelqu'un, souvent le propriétaire de ce programme même, qui a développé la porte dérobée, garde aussi le secret pour l'utiliser. Et la porte dérobée s'utilise pour donner des mauvais coups à l'utilisateur. Parce que celui qui emploie la porte dérobée peut l'utiliser pour faire des coups à l'utilisateur sans lui demander l'autorisation de les faire. Et qu'est-ce qu'il peut faire ? Ça dépend du code qui implémente chaque porte dérobée, ça varie suivant les cas. Mais dans le Swindle d'Amazon, il y a une porte dérobée pour supprimer à distance les livres. Nous le savons par l'observation : en 2009, Amazon a supprimé des milliers de copies de livres, dans un acte Orwellien. Et c'était quel livre ? C'était « 1984 » de George Orwell. Suite à beaucoup de critiques, Amazon a dit qu'il ne le ferait jamais plus. Mais c'était un mensonge, parce que quelques années plus tard, Amazon est revenu à supprimer des livres. Amazon a dit qu'il ne le ferait jamais plus sauf sous ordre de l'État. Si tu as lu « 1984 », ce n'est pas très réconfortant [NdT. rires dans la salle]. Mais en vérité, Amazon de nouveau supprime des livres même sans ordre de l'État, arbitrairement. Et d'autres programmes aussi contiennent des portes dérobées. On ne peut pas savoir si le programme contient une porte dérobée, sauf ayant de la chance, à observer les effets. Comme des utilisateurs ont observés la disparition d'un livre. Et j'ai rencontré quelqu'un qui était de lire « 1984 » quand il est disparu.

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Il y a aussi la censure directe. Apple était le pionner de la censure des applications. Le i-phone était le premier ordinateur d'utilisation générale, fabriqué pour imposer de la censure des applications. L'utilisateur ne pouvait plus installer les applications de son choix, il était limité à installer les applications approuvées par Apple. Et quand les utilisateurs ont trouvé des mécanismes pour éviter la censure, ils l'appelait « Jail break », ça signifie « s'échapper de la prison ». Donc notre terme pour de tels ordinateurs est « jail », prison. Voilà un ordinateur-prison.

Et il y a aussi des portes dérobées universelles. Ça veut dire dérobée avec le pouvoir d'imposer des changements arbitraires du code même. Windows contient une porte dérobée depuis au moins Windows XP. C'est dans Windows XP qu'un investigateur a démontré la présence d'une porte dérobée universelle. Microsoft ne l'admettait jamais, mais chez Windows 10, Microsoft a annoncé avec fierté la présence d'une porte dérobée universelle, que Microsoft peut imposer des changements de logiciel quand il veut. L'utilisateur est totalement à la merci de Microsoft, impuissant.

Mais il y a aussi une porte dérobée universelle dans le Swindle d'Amazon et presque tous les téléphones portables. Chez les téléphones portables, cette porte dérobée s'utilise pour les convertir en dispositif d'écoute, qui écoutent tout le temps et transmettre toute la conversation qu'ils entendent. Et pas besoin de parler directement dans le micro, il peut t'écouter depuis l'autre bout de la salle. Et si tu veux récupérer la vie privée en éteignant le téléphone, quelle surprise, il n'y a pas vraiment d'interrupteur, seulement un bouton qui signifie « s'il te plait, éteins-toi ». Et s'il ne veut pas s'éteindre, s'il a été converti en dispositif d'écoute, il fait semblant de s'éteindre pendant qu'il continue de fonctionner, écouter et transmettre tout le temps.

La seule manière d'éviter, de récupérer la vie privée est d'enlever toutes les batteries, pas seulement la grande batterie, pour être sûr. Il y a des modèles qui contiennent une batterie secondaire qui suffit pour que le dispositif continue de fonctionner pour quelques temps.

Donc, j'appelle les téléphones portable « le rêve de Staline ». Il transmet toujours des signaux qui informent le réseau de téléphonie où se trouve à ce moment le téléphone. Donc il flique tous les mouvements des gens et leurs conversations. Si Staline aurait pu distribuer de tels dispositifs à tous les habitants de l'Union soviétique, il l'aurait mais la technologie n'existait pas encore. Aujourd'hui, elle existe.

Mais je refuse d'être fliqué comme ça donc je n'ai pas de téléphone portable. C'est mon devoir de citoyen.

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Autre forme de sabotage des utilisateurs de privateur. Quand Microsoft découvre des erreurs de sécurité dans Windows, il les montre à la NSA, l'agence d'espionnage des États-Unis, avant des les corriger. Pour que la NSA est l'opportunité d'envahir les ordinateurs des autres, de n'importe qui. Crois-tu que l'État français doit utiliser Windows ? Personne ne doit utiliser Windows. Mais le fait que nous savons que Microsoft agit comme ça, ne signifie pas que les autres ne le font pas. Nous ne savons rien sur les autres. Mais ce sont quelques exemples du « maliciels privateurs ». Mais que signifie le « maliciel » ? Un programme conçu pour maltraiter son utilisateur.

Mais souvent les conversations à propos du maliciel se limitent aux virus. C'est à dire les programmes qui ne devraient pas même être présents dans l'ordinateur. Mais ça c'est le refus de considérer l'autre moitié du sujet du maliciel, c'est à dire les produits informatique qui sont du maliciel comme Windows, Mac OS, les i-things, Android, FlashPlayer et beaucoup d'autres. J'ai présenté assez d'exemples pour démontrer que presque tous les utilisateurs du privateur sont déjà les victimes du maliciel privateur. Mais nous connaissons un tas d'autres exemples, des dizaines, dans http://gnu.org/proprietary/, tu trouveras des listes organisées d'exemples.

Et pourquoi ils le font ? Pour leurs gains. Ils ont trouvés des manières de gagner plus d'argent au dépend de ces utilisateurs en les maltraitant.

Mais les exemples que nous connaissons sont peut-être des dizaines, il y a des milliers de programmes privateurs dont nous ne savons rien. Et il est impossible d'investiguer. Il y a des manières de trouver, de chercher des fonctionnalités malveillantes visibles. Mais il y a aussi des fonctionnalités malveillantes cachées est très difficiles à découvrir. Donc dans quelques cas, nous connaissons les fonctionnalités malveillantes et ces programmes sont du maliciel établi, démontré. Et dans les autres cas, le programme peut être du maliciel mais nous ne savons pas et nous ne pouvons pas savoir.

Celui qui nous bloque de l'investiguer est le même qui aurait pu le faire. Donc nous ne pouvons pas nous confier de lui. Et donc chaque programme privateur est ou du maliciel démontré ou du maliciel possible. Il ne peut jamais y avoir une base rationnelle pour se confier d'un programme privateur. C'est la fois aveugle ou rien. Et souvent, la fois aveugle à quelqu'un qui a déjà trahi cette fois.

Donc pour avoir une base rationnelle de te confier à un programme, il doit être libre. Chez le logiciel libre, les utilisateurs ont une défense contre le maliciel. Les utilisateurs ont le contrôle du programme. Ils peuvent lire le code source et s'ils trouvent quelque chose d'injuste, de mauvais, ils peuvent corriger le code. C'est la seule défense connue. On voit qu'elle n'est pas parfaite mais c'est beaucoup meilleur que d'être sans défense comme les utilisateurs du privateur.

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Donc il faut s'échapper du logiciel privateur. Il faut venir vivre avec nous dans le monde libre que nous avons construits. Nous l'avons construits avec le système d'exploitation GNU et le noyau Linux. J'ai commencé le développement du système GNU en 84, je voulais rendre possible l'utilisation d'un ordinateur en liberté. Ce qui était impossible car l'ordinateur ne sait pas fonctionner sans système d'exploitation installé. Mais à l'époque, il n'y avait aucun système d'exploitation libre pour les ordinateurs modernes. Tous étaient privateurs et comme si l'utilisateur perdait sa liberté. Mais en tant que développeur des systèmes d'exploitation, j'ai décidé d'en développé un qui serait libre, 100 % de logiciel libre, donc qui respecterait complètement la liberté et les droits de l'humain des utilisateurs.

À l'année 91, GNU était presque complet mais un composant essentiel manquait : le noyau. Cette année là, monsieur Torvalds a commencé le développement de son noyau Linux. Linux en 91 était privateur mais en 92, il a libéré, il a publié le code source de Linux sous une des licences libres. À ce moment, il était possible de mettre Linux dans le dernier vide dans GNU pour faire la combinaison, le système GNU et Linux. Et c'est depuis 92 qu'il est possible d'utiliser un PC en liberté, grâce à notre système.

Je suppose que tu auras entendu dire « j'utilise Linux ». Beaucoup disent qu'ils utilisent Linux, mais c'est faux. En vérité, ils utilisent le système GNU avec Linux. Ils ne reconnaissent pas notre travail. Ce n'est pas beau, d'attribuer notre travail à quelqu'un d'autre. Nous avons besoin de la reconnaissance de notre travail pour promouvoir notre campagne pour la liberté des utilisateurs. Nous n'avons pas complètement gagné. Nous avons établis un monde libre dans un grand monde soumis. Donc il reste beaucoup de luttes et nous avons besoin de la reconnaissance de notre travail que nous avons déjà fait pour recruter des gens pour lutter. Ce qui est très triste, c'est que monsieur Torvalds n'est pas d'accord avec nos idées de libertés. Alors quand les gens lui attribuent notre travail, le résultat est qu'ils suivent la philosophie de Torvalds en lieu de la nôtre. Donc ils n'apprennent à valoriser la liberté, à lutter et donc notre lutte est affaiblie par cette erreur. Donc ce n'est pas qu'une insulte à nous mais il abîme le futur de tout le monde. Prière donc de dire « j'utilise GNU et Linux ». Prière de nous donner la reconnaissance égale.

En principe, GNU et Linux est un système libre mais dans la pratique pas toujours. Il y a beaucoup de variantes du système GNU et Linux, chacun développé par quelqu'un. Et celui-là ajoute d'habitude d'autres programmes au système, ces programmes peuvent être libres ou pas. Mais quand ils ajoutent des programmes pas libres, le résultat est un système pas complètement libre qui ne respecte pas en sa totalité la liberté de l'utilisateur. Un système d'exploitation est une collection de beaucoup de programme, des milliers de programmes et pour qu'une collection respecte la liberté de l'utilisateur, chaque composant doit la respecter. S'il y a même un seul composant qui prive de la liberté, la collection prive de la liberté par ce composant. Donc l'adjonction d'un seul composant pas libre produit un système pas libre. Mais c'est le cas usuel, il y a plus de mille distributions GNU et Linux, presque toutes contiennent des programmes privateurs, il y a plus ou moins dix qui sont totalement libres. Regarde http://gnu.org/distros pour la liste des distributions libres.


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Comment rendre libre un programme ? D'abord, il faut noter que selon la loi actuelle injuste du droit d'auteur, n'importe quel programme pour le fait d'être écrit porte un droit d'auteur et par défaut cette loi interdit toutes les quatre libertés, interdit de faire des copies, interdit de faire des changements, interdit de distribuer des copies, et même dans beaucoup de pays, interdit d'exécuter le programme sans autorisation parce que pour que le programme s'exécute, il faut le copier, il faut que l'ordinateur copie le programme dans la mémoire et cela même est interdit dans beaucoup de pays par le droit d'auteur.

Comment donc le programme peut être libre ? Les détenteurs du droit d'auteur sur le code peuvent le libérer par une déclaration formelle octroyant les quatre libertés à tout utilisateur possédant une copie. Et cette déclaration s'appelle une licence de logiciel libre. Évidemment, il y a beaucoup de manière d'écrire des licences libres, il y a en beaucoup et elles sont différentes. Les différences ont des conséquences pratiques, elles ne sont pas équivalentes. Toutes pour se qualifier de licence libre, doivent octroyer de manière adéquate les quatre libertés. Mais il y a des manières différentes de le faire.

Il y a deux classes principales de licences libres. Il y a les licences faibles et les licences de gauche d'auteur, en anglais « copyleft », en français « gauche d'auteur ». « Copyright » signifie le droit d'auteur donc le « Copyleft » signifie le gauche d'auteur. Les licences faibles permettent presque n'importe quoi. Ça parait très simple mais c'est faible. Quand les développeurs disent « fait ce que tu veux », les entreprises répondent « ah oui, merci » et font des version modifiées privatrices pour soumettre des utilisateurs avec le code que l'autre avait publié comme libre. Et je l'avais vu en 85 quand j'avais un programme à distribuer pour le système GNU, j'avais déjà vu ce problème des licences faibles, donc j'ai inventé le gauche d'auteur, qui s'utilise dans la GPL de GNU, la GNU General Public License.

Mais qu'est-ce que dit le gauche d'auteur ? Le gauche d'auteur impose une condition sur l'exercice des libertés 2 et 3, c'est à dire sur la distribution de copie ou exacte ou modifiée. Et la condition dit quand tu distribue des copies, tu dois respecter les mêmes libertés pour les utilisateurs suivants que je t'ai donné. C'est à dire que l'intermédiaire n'a pas le droit d'ôter la liberté et redistribuer le code comme du logiciel privateur. Il est obligé formellement de distribuer les copies sous la même licences et avec le code source, de manière que les utilisateurs suivants qui reçoivent le code de ses mains, aient les mêmes libertés que lui. Et comme ça, la liberté arrive à tout utilisateur, parce que les intermédiaires sont interdits d'ôter la liberté.

Et le résultat d'utiliser le gauche d'auteur, est que les mêmes entreprises collaborent dans le développement de la version libre. Se voyant interdits de faire des versions privatrices, ils choisissent de participer dans la communauté. Donc si tu développes un programme libre, il est très important de protéger la liberté de tout utilisateur contre ces entreprises par leur niant l'option de convertir ton code en privateur.

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Je suppose que tu as entendu l'expression « open source » et tu auras noté que je n'ai jamais dit cette expression. Ce n'est pas la même chose que le logiciel libre. C'est le slogan d'une réaction contre nos idées libertaires. Une réaction qui cherchait à séparer notre logiciel de nos principes, de notre philosophie politique, de notre éthique. L'idée était d'inventer un autre nom, pour inventer un autre discours et pour choisir quelles idées à mettre dans leur discours. Et ils ont choisis uniquement les niveaux superficiels pratiques du logiciel libre en rejetant la base morale. Et donc dans leur discours, ils ne citent que les valeurs pratiques superficielles comme la bonne qualité du code. Pour nous, si tu développes et distribue un programme, c'est ton devoir moral de respecter la liberté des utilisateurs de changer et redistribuer ce programme. Mais pour ceux d'Open Source, ils refusent de le dire. Ce qu'ils disent est « si tu développes et distribues un programme, il peut être de ton intérêt pratique de permettre que les utilisateurs modifient et distribuent ce programme parce que comme ça ils pourraient améliorer la qualité du code. Donc pour nous, les valeurs sont des droits de l'humain. Je ne dis pas les droits de l'homme car ces droits ne sont pas que pour les hommes. Mais pour eux, ce n'est pas une question des droits des utilisateurs, uniquement l'avantage pratique du développeur. Donc ils acceptent, ils donnent pour acquis, que le développeur peut légitimement nier cette liberté aux utilisateurs. C'est le contraire de notre idée fondamentale. Un programme privateur est une injustice.

Donc cette différence est profonde. Mais au niveau superficiel, les deux sont presque pareil. La différence est au niveau des valeurs. Malheureusement, en 98, quand ils ont inventé cette expression, ils étaient la majorité de la communauté et ils avaient l'appui de presque toutes les entreprises dans la communauté libre. Les médias importants et les politiciens ont suivis l'argent et donc dès lors, dans les médias importants, on ne voit presque jamais « Logiciel libre », uniquement « Open source ». Nous devons faire un effort continue d'informer les utilisateurs de notre logiciel, qu'il existe toujours le mouvement logiciel libre, que nous ne sommes pas d'accord avec les idées d'Open Source que d'autres leurs ont présentés.

Chaque semaines, je reçois plusieurs messages me remerciant des contributions que j'ai fait à l'Open Source. Et je dois répondre : « Je n'ai rien fait pour l'Open Source, je ne suis pas d'accord, c'est l'idée des autres qui rejettent le mouvement logiciel libre. » Beaucoup pensent que j'ai lancé le mouvement Open Source. Il n'y a pas de mouvement Open Source. L'idée fondamentale d'Open Source est de ne pas être un mouvement, de ne pas lutter. Il n'y a pas de pourquoi lutter. C'est leur idée, c'est le non-mouvement Open Source. Mais je ne l'appuie pas.

J'ai même vu des articles qui m'appelait « le père d'Open Source » ! Ohhhhhhhhhhhh !!! Qu'est-ce que je peux faire ? J'ai envoyé une lettre à l'éditeur disant « si je suis le père d'Open Source, il a été conçu par l'insémination artificielle, utilisant de la semence volée, sans mon autorisation ». Puis j'explique les idées du mouvement logiciel libre et je présente son nom. Et voici le but de la lettre, que les lecteurs de ce magazine connaissent les idées du logiciel libre mais je commence par une blague parce que j'aime les blagues.

Enfin, si tu es d'accord avec ceux d'Open Source, avec les gens d'Open Source, tu as le droit de le dire. Mais si tu es d'accord avec le logiciel libre, prière de le montrer aux autres, prières de ne pas dire open source.

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Moi, je ne le dis jamais sauf pour expliquer pourquoi je ne suis pas d'accord avec. Et c'est un appui important à notre mouvement que tu dises toujours « logiciel libre » et jamais « Open Source ». C'est l'appui clair à notre mouvement, nous en avons besoin. Si tu veux, avec très peu de temps, nous appuyer, voici la manière.

Les écoles doivent enseigner uniquement le logiciel libre car les écoles ont une mission sociale d'éduquer des bons citoyens d'une société forte, capable, indépendante, solidaire et libre. Dans l'informatique, ça veut dire d'enseigner uniquement du logiciel libre pour graduer [NdT. diplômer] des utilisateurs habitués aux logiciels libres. Mais l'école ne doit jamais enseigner un programme privateur parce que donner aux jeunes du logiciel privateur est comme de leur donner du tabac. C'est semer de la dépendance dans la société, il ne faut pas.

Mais il y a aussi la question de l'éducation morale dans la citoyenneté. Les écoles doivent éduquer chaque élève a coopérer avec les autres, à être un bon citoyen d'une société solidaire. Il faut enseigner l'habitude d'aider les autres. Donc chaque classe doit avoir la règle suivante : les élèves, si tu apportes un programme à la classe, tu ne peux pas le garder pour toi, tu dois le partager, y compris son code source, avec les autres dans la classe car cette classe est un lieu pour partager les connaissances. Donc il n'est pas autorisé d'apporter un programme privateur à cette classe, sauf pour l'ingénierie inverse.