Point filière du Libre et Focus sur les logiciels de caisse

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Titre : Conférence d’ouverture : Point filière du Libre et Focus sur les logiciels de caisse (nouveaux dispositifs réglementaires)

Intervenants : Philippe Montargès, CNLL - Étienne Gonnu, April - Jean,Marie Micallef, Phidias - Raphaël Chiriot, BUT (Client témoin) - Sébastien Dubois

Lieu : Libday - Marseille

Date : novembre 2017

Durée : 49 min 56

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Licence de la transcription : Verbatim

Statut : Transcrit MO

Description

Conférence d’ouverture avec :

  • un point macroscopique et chiffré sur la filière
  • un focus sur le thème « Les logiciels libres de caisse et le nouveaux dispositifs réglementaire contre la fraude à la TVA »

Transcription

Sébastien Dubois : Bonjour à tous. Merci d’être là. On est première présentation sur cette salle Libday aujourd’hui qui va commencer avec un sujet, faire un petit point sur la filière avec Philippe qui va nous présenter quelques chiffres pour le Conseil national du logiciel libre et ensuite on va faire un focus avec pas mal d’intervenants, on va essayer de tous rentrer sur l’estrade, sur le sujet des logiciels de caisse et les nouvelles réglementations, en 2018, qui posent des problématiques, notamment dans le monde du logiciel libre pour des notions, justement, de certification.

On a un vidéoprojecteur un peu particulier, qu’on va changer à la pause. En attendant il faudra peut-être froncer un peu les sourcils

Je vais vous présenter tous les intervenants de ce matin. Philippe Montargès pour le Conseil national du logiciel libre et Alter Way qui va nous parler un petit peu des chiffres de la filière. Qui passera ensuite la main à Étienne Gonnu, de l’April, qui nous parlera, justement, des actions de l’April, notamment sur la partie logiciels de caisse. Et ensuite on aura le témoignage de But avec l’intégrateur Openbravo qui s’appelle PHIDIAS et qui nous parleront d’un cas réel et d’une intégration chez But du logiciel Openbravo qui, si vous avez bien suivi, gère notamment la partie point of sale. Je vais passer, du coup, la parole à Philippe sur la partie CNLL. Hop ! Tu as même un petit cliqueur.

Sébastien Dubois : OK. Merci. Bonjour à tous d’abord. Merci Sébastien de m’avoir invité ici à Marseille, puisque je suis venu de Paris pour cette intervention et au nom du CNLL. Je me présente rapidement, je suis Philippe Montargès, je suis cofondateur d’une société qui s’appelle Alter Way, qui est un opérateur de services, de plateforme web, open source ; 15 millions d’euros de chiffre d’affaires, créée il y a dix ans, 150 personnes et qui se développe un peu partout. Je suis aussi donc, c’est pour ça que je suis essentiellement là, le coprésident, avec Stéphane Fermigier, du CNLL.

Le CNLL, nous avons changé son acronyme, sa baseline, comme vous pouvez le voir sur ce magnifique slide. Le CNLL ce sont les entreprises du numérique ouvert. Historiquement le CNLL était baptisé Conseil national du logiciel libre. Je vais revenir un petit peu sur cette évolution. D’ailleurs, ça m’amène à une question tout de suite. Le CNLL quèsaco ? Pour beaucoup de gens, la particularité de notre filière, de notre écosystème dans le logiciel libre, dans l’open source, c’est quand même la multiplicité des associations, la multiplicité d’organisations. Certaines orientées vers les valeurs, vers les usagers, vers l’usage. D’autres, comme le CNLL, orientées plus vers le monde économique et les entreprises. Et je voulais profiter de cette occasion pour rappeler quel est un petit peu l’objectif du CNLL, à quoi ça correspond ?

Et en fait, on pourrait se demander et moi ce qui m’interpelle un petit peu en étant ici, c’est que au-dessus et partout là, dans cet évènement magnifique qui est le DevOps D-DAY à Marseille, qui montre un rayonnement certain du numérique, du DevOps, de l’open source, l’open source est présent, mais ici dans la salle il n’y a pas trop de présence. Ça m’interpelle un peu. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire est-ce que l’open source a gagné et qu’il n’y a plus de sujet ? Est-ce que le logiciel libre a gagné sa bataille, il n’y a plus de sujet sur le plan économique pour qu’effectivement ça intéresse des gens. Où est-ce que parce que l’open source étant le mainstream, étant devenu un mainstream, étant à l’origine de la plupart des innovations dans l’IOT [Internet of Things], dans le big data, dans le cloud, dans la mobilité, dans l’IA [intelligence artificielle] même, on ne parle plus d’open source, on ne parle plus de logiciel libre, on n’en parle plus comme on en parlait il y a dix ans. Et moi ça m’interpelle. Moi je reste persuadé qu’il y a quand même un caractère spécifique à notre filière économique qui est le logiciel libre et l’open source et un caractère endémique à notre existence. Nous avons une réalité économique qui est indéniable, j’y reviendrai. Mais on a surtout besoin de rendre lisible ce qu’apporte le logiciel libre et l’open source dans la création de valeur, dans le numérique qui se construit. On parle partout de digital, on parle partout de numérique. Ça touche toutes les applications, tous les domaines de la vie. La société se digitalise et paradoxalement, quand on parle d’algorithmes, quand on parle de données, quand on parle de confidentialité, plus personne n’est là. Il y a l’April qui est présente, qui défend ces valeurs-là, les valeurs de fond du logiciel libre et de l’open source. Il y a d’autres associations qui défendent, l’ADULLACT, il y a des gens comme ça.

Nous entrepreneurs de l’open source, puisque c’est ça le sens premier du CNLL, c’est qu’on est des entrepreneurs, des entreprises qui travaillons essentiellement, à 100 % ou presque, sur un modèle qui embarque de près ou de loin des composants open source. Et le CNLL se structure actuellement, c’est un peu le sujet, se structure actuellement pour montrer que dans ce monde où les GAFA représentent 80 % de la consommation internet, les GAFA se sont construits sur de l’open source pour beaucoup et puis finalement, ils sont en train de le « reprivatiser » entre guillemets pour monétiser.

L’open source, c’est là où je voulais en venir, cequ’on voit ici présent, c’est d’abord une source d’innovation. C’est ça qui fait que ça s’est créé effectivement, ça a créé, je dirais, le monde numérique ouvert tel qu’il est actuellement dans le Web. C’est une source d’innovation qui est vraiment forte et on a besoin, je pense, de constituer une filière qui rassemble tous les acteurs, les grands intégrateurs, les grands éditeurs, qui viennent à l’open source. On voit que Azure, Microsoft aussi, lance une stratégie open source. On voit que Oracle a des mots open source, IBM a des mots open source, tous les grands acteurs de l’IT [Information Technology] se mettent à l’open source et paradoxalement les acteurs originaux ou ceux qui font au quotidien l’open source et le Libre, eh bien sont moins présents. D’où le CNLL.

Les enjeux sont nombreux parce qu’effectivement c’est un secteur qui est en plein boom. L’économie qui est faite sur la base du logiciel libre et de l’open source, sur la base de la dernière étude qui remonte à 2015 – et j’y viendrai tout à l’heure, on relance l’étude pour 2017/2022. On voit que sur le slide de gauche, vous avez en petit si vous arrivez à lire, un marché qui est estimé, en taille de marché, qui est estimé en France à 4 Milliards d’euros de revenus. On était sur une projection, on verra si la prochaine étude qui sortira et qui sera publiée au moment du Paris Open Source Summit qui aura lieu le 6 décembre, une tendance à 6 milliards d’euros. Une croissance moyenne des entreprises qui travaillent dans le secteur de pas loin de 10 % par an, avec ce slide du milieu sur le petit carré du milieu, un emploi direct ou indirect qui est lié à l’utilisation de composants libres ou open source qui entraîne 50 000 personnes et avec à droite, pour la plupart des acteurs qui travaillent dans cette filière-là, 72 % d’entre eux consacrent plus de 10 % de leurs revenus à de la R&D.

C’est ça la réalité et il y a une réalité qui est forte et qui est souvent méconnue. Et moi, avec Sébastien, avec tous les gens qui sont dans le CNLL, on veut que cette réalité soit montrée, parce qu’il est vital que cette filière-là continue à exister puisqu’elle est à l’origine, à la matrice, de la plupart des innovations qui se mettent en place. Et si on ne la met pas en valeur, on risque d’avoir ce phénomène de reprivatisation de ce qui est issu de cette filière qui se fera de manière plus vite. [Je ne peux pas revenir en arrière là, si].

09’ 28

Le CNLL c’est quoi ? C’est effectivement à l’origine,