Différences entre les versions de « Open source - Logiciel libre - Décryptualité du 5 février 2018 »

De April MediaWiki
Aller à la navigationAller à la recherche
(Contenu remplacé par « Catégorie:Transcriptions Publié [https://www.april.org/open-source-logiciel-libre-decryptualite-du-5-fevrier-2018 ici] - Février 2018 »)
 
(5 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
[[Catégorie:Transcriptions]]
 
[[Catégorie:Transcriptions]]
  
'''Titre :''' Décryptualité du 5 février 2018
+
Publié [https://www.april.org/open-source-logiciel-libre-decryptualite-du-5-fevrier-2018 ici] - Février 2018
 
 
'''Intervenants :'''  Luc - Magali - Manu - Nicolas
 
 
 
'''Lieu :''' Studio d'enregistrement April
 
 
 
'''Date :''' février 2018
 
 
 
'''Durée :''' 14 min
 
 
 
'''[https://www.april.org/sites/default/files/decrypt1805.ogg Écouter ou télécharger le podcast]'''
 
 
 
[http://april.org/revue-de-presse-de-l-april-pour-la-semaine-5-de-l-annee-2018 Revue de presse pour la semaine 5 de l'année 2018]
 
 
 
'''Licence de la transcription :''' [http://www.gnu.org/licenses/licenses.html#VerbatimCopying Verbatim]
 
 
 
'''NB :''' <em>transcription réalisée par nos soins.Les positions exprimées sont celles des intervenants et ne rejoignent pas forcément celles de l'April.</em>
 
 
 
'''Statut :''' Transcrit MO
 
 
 
==Description==
 
 
 
On parle cette semaine d'<em>open source</em> et de logiciel libre à l'occasion des 20 ans de l'<em>open source</em>.
 
 
 
==Transcription==
 
 
 
<b>Luc : </b>Décryptualité.
 
 
 
<b>Nicolas : </b>Le podcast qui décrypte l’actualité des libertés numériques.
 
 
 
<b>Luc : </b>Semaine 5. Salut Manu.
 
 
 
<b>Manu : </b>Salut Mag.
 
 
 
<b>Mag : </b>Salut Nico.
 
 
 
<b>Nico : </b>Salut Luc.
 
 
 
<b>Luc : </b>Nous sommes tous là, pour une fois, et revue de presse, petite revue de presse.
 
 
 
<b>Manu : </b>Petite revue de presse effectivement, seulement quatre articles.
 
 
 
<b>Mag : </b><em>Developpez.com</em>, « L’expression "logiciel open source" souffle sur sa 20e bougie », par Stéphane Le Calme.
 
 
 
<b>Manu : </b>Ça parle de la définition d’un mouvement auquel on prend part et on va en discuter un peu après parce que ça mérite d’être approfondi.
 
 
 
<b>Mag : </b><em>Le Monde.fr</em>, « La bibliothèque numérique <em>Open Library</em> inquiète des associations d’auteurs », par la rédaction.
 
 
 
<b>Manu : </b><em>Open Library</em> diffuse des contenus pas forcément actuels, des vieux livres, notamment, qui sont dans le domaine public, mais aussi des livres actuels et ça, ça génère des problèmes avec les regroupements d’auteurs qui se plaignent de pertes de revenus qui attaquent la librairie libre, ouverte, et ça leur crée des problèmes.
 
 
 
<b>Mag : </b>Ce sont réellement les auteurs qui attaquent ou les éditeurs ?
 
 
 
<b>Manu : </b>Ce sont des éditeurs, des associations d’auteurs aux États-Unis.
 
 
 
<b>Mag : </b><em>Le Point</em>, « Algorithmes : "Ce sont les individus qu’il faut responsabiliser" », par Laurence Neuer.
 
 
 
<b>Manu : </b>Ça parle de la CNIL qui essaie de défendre un petit peu les libertés et la vie privée de tous. Mais, justement, il y a des problématiques avec les logiciels et les algorithmes utilisés par les logiciels. On en a parlé plusieurs fois ; ce sont des sujets qui reviennent tout le temps. En gros, c’est inéluctable que ces problèmes apparaissent, on ne peut pas l’éviter et il faut faire attention, il faut se méfier de tout cela et les suivre. On ne pourra pas les empêcher fondamentalement.
 
 
 
<b>Mag : </b><em>LeMagIT</em>, « Examen de code source par les autorités russes : des airs de faux procès », par Valéry Marchive.
 
 
 
<b>Manu : </b>Toute une problématique vis-à-vis des États et notamment en lien avec les soucis d’espionnage. Est-ce que les logiciels propriétaires peuvent être utilisés pour espionner ? C’est probablement le cas pour certains antivirus russes utilisés aux États-Unis, d’après les services des États-Unis.
 
 
 
<b>Luc : </b>Alors que les logiciels propriétaires américains n’espionnent personne !
 
 
 
<b>Manu : </b>Jamais, jamais. D’après les services secrets américains, ils n’espionnent pas. Il n’y a pas de souci ! En tout cas, pour essayer de, malgré tout, rester dans les marchés les éditeurs de ces logiciels ouvrent un peu le code source à l’étude par les États, ce qu’a fait notamment Microsoft à certaines époques. Eh bien, la remarque qu’on peut et qui est faite dans l’article c’est de dire le logiciel libre, lui, fournit le code source de base, donc c’est quand même beaucoup plus simple et beaucoup plus efficace pour garantir une certaine sécurité.
 
 
 
<b>Luc : </b>Donc cette semaine on va exploiter ce sujet d’actualité sur les 20 ans de l’<em>open source</em>. Pour revenir un peu sur une de ces notions fondamentales qu’on a dans le milieu. L’<em>open source</em>, nous on parle plutôt de logiciel libre. L’<em>open source</em> est un terme qui est reconnu, utilisé un peu partout. Ce terme <em>open source</em> d’où il vient ?
 
 
 
<b>Mag : </b>On le doit à Christine Peterson .
 
 
 
<b>Luc : </b>Christine, oui je la connais bien, ! Non, je ne sais pas qui c’est.
 
 
 
<b>Nico : </b>Elle faisait partie du Foresight Institute, c’est un <em>think tank</em>, clairement, qui réfléchissait autour du logiciel libre à l’époque, qui s’appelait <em>free software</em>.
 
 
 
<b>Manu : </b>Elle s’occupait des nanotechnologies et de l’intelligence artificielle et, par ce biais-là sont arrivés ???
 
 
 
<b>Nico : </b>Et de la sécurité, enfin ils faisaient beaucoup de choses ! La question qui se posait c’est qu’ils utilisaient <em>free software</em> en anglais et ça passe assez mal, en fait, parce que <em>free</em> il y a plusieurs sens et, du coup, ça posait problème pour se faire comprendre.
 
 
 
<b>Manu : </b>C’est polysémique.
 
 
 
<b>Luc : </b>En quoi c’est polysémique, Magali ?
 
 
 
<b>Mag : </b><em>Free</em> en anglais ça veut dire « gratuit » ou ça veut dire « libre ». Donc, comme c’est le même mot ce n’est pas très compréhensible. Contrairement à nous, en France, on dit « logiciel libre » et non pas « logiciel gratuit ».
 
 
 
<b>Luc : </b>Effectivement, c’est sans doute un très mauvais choix de Richard Stallman d’avoir choisi <em>free software</em> ; c’est hyper ambiguë.
 
 
 
<b>Manu : </b>C’est un très mauvais choix ! C’est une petite erreur, c’est une maladresse et il a des regrets là-dessus ; parfois il le dit, il aurait préféré utiliser le mot français ; le mot français « libre » est beaucoup plus approprié et direct.
 
 
 
<b>Mag : </b>Du coup, pour les entreprises, c’est vrai qu’ils ont dû chercher un terme en anglais qui parle et qui est beaucoup plus évident.
 
 
 
<b>Manu : </b>C’est ce qu’ils en disent.
 
 
 
<b>Mag : </b>Et c’est vrai que <em>open source</em> eh bien ça dit bien ce que c’est.
 
 
 
<b>Luc : </b>D’autant plus qu’il existe des <em>freewares</em>, donc des logiciels gratuits. Donc <em>free software</em> face à <em>freeware</em> c’était quand même un peu difficile.
 
 
 
<b>Manu : </b>En gros, c’est ce qu’ils expliquent dans l’article dont on parlait tout à l’heure ; c’est ce qu’explique Christine Peterson c’est qu’à force de discuter de logiciel libre donc <em>free software</em> dans les différentes rencontres avec les entreprises, avec d’autres intervenants, ils devaient à chaque fois réexpliquer, réexpliquer, réexpliquer ; toujours faire en double. Après avoir réfléchi un peu, le code source c’était la chose qui ressortait, donc ils ont utilisé quelques autres termes et, en 98, ils sont arrivés avec ce terme logiciel <em>open source</em> qu’ils ont présenté. Et, petite remarque, ce n’est pas Christine Peterson qui a obtenu la paternité du terme ; non, ça a été retransmis
 
 
 
<b>Mag : </b>Eric Raymond et Richard Stallman.
 
 
 
<b>Manu : </b>Surtout Eric Raymond, mais oui, Richard Stallman aussi ça lui a été, en quelque sorte, mis sur le dos parce que c’étaient eux qui portaient les concepts et toutes ces choses-là et donc Christine Peterson a été un peu oubliée dans l’histoire.
 
 
 
<b>Mag : </b>Là elle se récupère bien ! On ne voit qu’elle !
 
 
 
<b>Luc : </b>Dans l’article, effectivement elle se met très avant. Quand ils ont déposé ce terme, ils n’ont pas perdu leur temps non plus ; ils ont déposé tout ça.
 
 
 
<b>Nico : </b>Ils ont fondé l’OSI, l’<em>Open Source Initiative</em>, pour essayer de labelliser un peu toutes les licences parce qu’il y a des licences complètement différentes dans l’univers du Libre ou même un peu au-delà du Libre et donc ils ont essayé de mettre un label sur qu’est-ce qui est <em>open source</em>, qu’est-ce qui ne l’était pas. Et en expliquant pourquoi, en faisant un peu de pédagogie derrière tout ça et aujourd’hui c’est quelque chose qui fonctionne bien ; l’OSI est toujours vivante et continue à labelliser plein de choses. Il y a des gros du secteur qui sont reliés à cette initiative-là, même des qu’on n’aime pas forcément, des Google, des Oracle, du RedHat, des choses comme ça.
 
 
 
<b>Mag : </b>Nous on aime tout le monde !
 
 
 
<b>Nico : </b>Et aussi du Libre avec du Debian ou autres qui soutiennent ce mouvement-là.
 
 
 
<b>Manu : </b>Rappelons que les fondations de l’OSI, les critères pour dire qu’on est <em>open source</em> ce sont des critères qui ont été repris de Debian telles qu’elles. Il y avait dix règles pour dire on peut rentrer dans Debian ou pas. Ils les ont reprises pour l’<em>open source</em>. Donc c’était assez intéressant, c’était un bon point de départ, mais ce ne sont pas les quatre libertés classiques dont on parle en général pour parler du logiciel libre.
 
 
 
<b>Luc : </b>Qui viennent de Stallman. ???
 
 
 
<b>Manu : </b>Qui viennent de Stallman, ce n’est pas la même origine, tout à fait.
 
 
 
<b>Luc : </b>Donc aujourd’hui en 2018, le mouvement <em>open source</em> libre et <em>open source</em> s’est très largement développé. Ça a été un succès ; on peut difficilement le nier.
 
 
 
<b>Mag : </b>Économiquement parlant, il y a énormément d’entreprises qui font de l’<em>open source</em> et qui voient leur chiffre d’affaires grossir continuellement.
 
 
 
<b>Nico : </b>Et aussi, malheureusement, des boîtes qui font du pas libre qui se goinfrent avec de l’<em>open source</em>ou du Libre en interne et qui ne refourguent rien à leurs propres utilisateurs.
 
 
 
<b>Luc : </b>Aujourd’hui il n’y a aucune entreprise d’informatique un peu conséquente qui n’utilise pas de Libre !
 
 
 
<b>Manu : </b>On en utilise forcément à un moment donné mais, par contre, tu ne le mets pas en avant. Je pense à Oracle, Oracle ils font une base de données tout à fait propriétaire, ils font aussi du Libre par ailleurs, mais pour leurs logiciels et pour ce qu’ils mettent en avant, ça ne se voit pas, quoi ! Il n’y a pas cette apparence de « on utilise autre chose ». Apple utilise du Libre. Toutes les bases d’Apple c’est du Libre, mais ils ne le mettent pas en avant du tout. Ils ont « repropriétarisé », privatisé, je ne sais pas comment on pourrait…
 
 
 
<b>Mag : </b>Va pour privatisé !
 
 
 
<b>Manu : </b>Oui, effectivement c’est compliqué et donc Apple ils ne sont pas très cools de ce point de vue-là, ils ont repris plein de choses, ils ont refermé tout ce qu’il y avait derrière, mais ils font de l’<em>open source</em> quelque part, en tout cas ils l’utilisent et c’est plutôt encouragé par l’initiative.
 
 
 
 
 
==7’ 03==
 
 
 
<b>Nico : </b>On a aussi l’exemple de Google qui fait du libre en interne
 

Dernière version du 12 février 2018 à 17:57


Publié ici - Février 2018