Différences entre les versions de « Marchés de support au logiciel libre de l’État - Retour d'expérience - Hervé Le Du »

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'''Titre :''' Retour d'expérience des marchés de support au logiciel libre de l’État Français
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Publié [http://www.april.org/service-des-achats-de-letat-retour-dexperience-des-marches-de-support-au-logiciel-libre-herve-le-du ici]
 
 
'''Intervenant :''' Hervé Le Du
 
 
 
'''Lieu :''' Paris Open Source Summit 2015
 
 
 
'''Date :''' Novembre 2015
 
 
 
'''Durée :''' 17 min 38
 
 
 
'''[https://www.youtube.com/watch?v=uwzSPukez1Q Lien]''' vers la '''vidéo'''
 
 
 
==Transcription==
 
 
 
==00' ''MO''==
 
 
 
Bonjour à tous. Je suis très heureux d’être parmi vous cet après-midi, pour témoigner d'un retour d’expérience sur un sujet qui est assez précis, qui est de vous parler des marchés que nous avons passés, au niveau de l’État, en matière de support aux logiciels libres. Je suis, pour ma part, directeur des opérations au sein du SAE, dont je vais vous dire deux mots dans quelques secondes. Je suis, avant tout, acheteur, mon objectif n'est pas, cet après-midi, de vous parler spécifiquement de la politique de l’État en matière de logiciels libres, ce que d'autres intervenants, notamment de la DINSIC, ont, ou feront, de façon beaucoup plus technique et précise que moi.
 
 
 
Quelques mots, d'abord, sur l’achat IT au sein de l’État. Pour rebondir sur les propos de l'intervenant d'EDF, nous sommes, nous, soumis au code des marchés publics, évidemment. Nous sommes au cœur de l'achat public, si je puis dire. Il faut savoir que l’État, depuis quelques années, se préoccupe fortement de sa performance achats pour des raisons que vous, contribuables, comprenez aisément. C'est-à-dire que les enjeux de redressement des finances publiques et la simple logique, finalement, fait qu'on s'attend à ce que l’État, compte-tenu du volume d'achats qu'il développe, dispose de la même performance achats que les entités comparables, si on peut parler d'entités comparables. Et donc, en 2009, a été décidé de créer au sein de l’État, ou de dupliquer au sein de l’État, une organisation achats qui soit l'équivalent de celles que l'on trouve dans les grandes organisations privées, depuis quelques années maintenant. Donc avec une direction « achats groupes », qui va être en fait le service des achats de l’État, qui ont une vocation de coordination, de définition de stratégies. Et dans chaque ministère vous allez avoir une filiale, finalement, de ce groupe État, avec une structure achats qui est propre à chacun de ces ministères.
 
 
 
Donc les objectifs sont, évidemment, doubles, et réaliser de la performance achats, c'est-à-dire faire en sorte que l’État achète au juste prix les biens et fournitures qui sont nécessaires à son fonctionnement, mais, également, développe d'autres axes de performance achats, comme l'achat performant d'un point de vue environnemental, social, l'innovation et l'accès des PME. C'est là que, évidemment, l'acheteur public peut être considéré comme un acheteur un petit peu différent des autres puisqu'il porte les politiques publiques de l’État.
 
 
 
Et le deuxième axe de cette transformation de la façon dont l’État achète, c'est de professionnaliser l’achat, c'est-à-dire d’implanter, au sein de l’État, le métier d'acheteur, qui est connu déjà depuis de nombreuses années dans d'autres organisations, mais qui, au niveau de l'achat public, n'existe pas encore complètement, avec un tropisme juridique qui est assez fort dans la façon dont l’achat est pratiqué.
 
 
 
Notre terrain de jeu, si vous me permettez l’expression, donc 20 milliards d'euros de dépense annuelle confondue, tous segments confondus. Là on parle, évidemment, des dépenses de fonctionnement de l’État, ce n'est pas le budget de l’État, évidemment, c'est une partie du budget de l’État, c'est la dépense de fonctionnement.
 
 
 
Le SAE s'occupe également, ou a en charge, les établissements publics de l’État. Les 20 milliards que j'évoque ici, c'est uniquement pour la partie ministères, c'est-à-dire ministères et services déconcentrés, c'est-à-dire toutes les structures de l’État que l'on peut trouver dans les territoires.
 
 
 
Sur le plan strictement de l'IT, donc 2 milliards d'euros de dépense annuelle, ce qui représente un volume significatif, et sur ces 2 milliards d'euros, 200 millions, ça varie, évidemment, selon les années, mais c'est à peu près l’ordre de grandeur, 200 millions de dépense sur les logiciels, donc les logiciels éditeurs, que ce soit en termes d'achats de licences ou de dépenses de maintenance.
 
 
 
Également, j'ai fait un autre focus sur les prestations informatiques, donc à peu près 700 millions d'euros de dépense annuelle en matière de prestations informatiques.
 
 
 
Voilà un petit peu l'enjeu sur lequel nous travaillons, qui explique le fait que nous portons, évidemment, beaucoup d'attention à ces sujets.
 
 
 
Cette attention elle se porte, évidemment, sur le logiciel libre. Des éléments de contexte que vous avez certainement dû voir ou connaître précédemment. Donc une circulaire importante, qui date de 2012, sur la vision ou, en tout cas, l'approche de l’État en matière de logiciels libres. Cette circulaire, évidemment, je ne vais pas rentrer dans le détail, mais, en gros, elle consistait à dire que les solutions libres devaient être examinées au même titre que les solutions propriétaires, dès lors que l’État souhaitait s'équiper en matière de logiciels. Ce qui, en soi, est déjà un pas significatif, même si certains auraient souhaité une priorité donnée aux solutions libres.
 
 
 
Le deuxième élément c'est le développement d'un socle interministériel de logiciels libres, le SILL, de son petit nom. Donc, là aussi, c'est une démarche qui a été portée par la DISIC qui, aujourd'hui, s’appelle DINSIC, donc la DSI de l’État, d'un certain point de vue, qui vise à définir le portefeuille de logiciels libres que les ministères sont appelés à mettre en œuvre sur un certain nombre de fonctionnalités.
 
 
 
Et puis, enfin, l’État, de façon générale, d'ailleurs, le secteur public, est un traditionnel utilisateur de solutions libres, avec beaucoup de belles histoires qui ont fait l'objet d'un certain nombre d'articles de presse, déjà, donc je ne reviendrai pas dessus, que ce soit au niveau des finances publiques, que ce soit au niveau de la gendarmerie nationale, ou du ministère du Développement durable. J'en oublie, mais il y a beaucoup, aujourd’hui, de contextes où le logiciel libre est utilisé de façon assez intense au sein de l’État. Donc c'est un contexte qui, de longue date, est déjà favorable au recours aux logiciels libres.
 
 
 
D'un point de vue de l'acheteur que je suis, et le SAE est un service achats, quelle est notre approche du sujet ? La première approche consiste à considérer que le logiciel libre est un créateur de valeur. Le logiciel propriétaire, les éditeurs, nous l'expliquent, évidemment, en long en large et en travers est créateur de valeur. Le logiciel libre est également créateur de valeur. Un certain nombre de ses caractéristiques le rendent particulièrement intéressant dans un certain nombre de contextes, mais je ne vais pas revenir sur ces sujets-là qui sont largement débattus, je pense, pendant cette manifestation.
 
 
 
Il est créateur de valeur, à condition, néanmoins, qu'il soit utilisé de façon industrielle. C'est pour nous l'enjeu, c'est-à-dire de passer d'une utilisation ponctuelle, isolée, à un véritable encadrement de son utilisation, encadrement ne doit pas être pris, évidemment, dans le sens négatif du terme, mais une utilisation, encore une fois, industrielle, de ces logiciels.
 
 
 
Le deuxième élément intéressant, pour nous, vis-à-vis du logiciel libre c'est qu'il stimule la concurrence. Donc aujourd'hui, pour avoir établi, évidemment en tant que direction « achat groupes » des relations assez suivies avec les éditeurs de logiciels, nous constatons une certaine forme de raidissement des dits-éditeurs, une certaine difficulté à établir un dialogue enrichissant, si vous me permettez l’expression, avec les dits-éditeurs.
 
 
 
Donc le logiciel libre, de ce point de vue-là, est, pour nous, un élément important parce qu'il permet de redynamiser, ou de remettre de la concurrence sur des secteurs, des contextes d’utilisation qui, pour tout un tas de raisons, en sont privés.
 
 
 
 
 
==08' 35==
 
Tout ceci nous a conduits, en 2012,
 

Dernière version du 1 mars 2016 à 15:44


Publié ici