Les données personnelles - Swiss Tangu

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Titre : Qu'est-ce que les données personnelles ?

Intervenant : Cédric Jeanneret alias Swiss Tangu

Lieu : Rencontres Hivernales du libre - Saint-Cergue - Suisse

Date : janvier 2017

Durée : 39 min 19

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Licence de la transcription : Verbatim

Statut : Transcrit MO


Transcription

On est vachement en retard donc je m’en vais essayer de rattraper ce retard. Il va falloir s’accrocher. Déjà je fais partie de l’association ethACK, je suis le président fondateur et tout ce que vous voulez là autour, juste pas le caissier parce que ça ne marche pas sinon. ethACK c’est un jeu de mots que j’ai créé à l’époque des révélations Snowden quand la Suisse a dit :« Ouais, c’est bon ! On n’en a rien à faire. Tout va très bien, licornes roses et Bisounours », comme d’habitude. C’est un jeu de mots, on retrouve le mot éthique, le mot État, le mot acknowledge pour la reconnaissance, un petit peu de hacking aussi – éthique toujours. Bref, ce genre de petits choses.

Le pourquoi ?

Comme j’ai dit, le gouvernement les petits violons tout va très bien, aucun problème. Pendant ce temps-là les sociétés nous fichent qu’elles soient en interne en Suisse, ou externes États-Unis, France et autres et on ne sait pas forcément ce que font nos données ailleurs. Donc le but c’est justement de pouvoir vous informer un petit peu de vos droits, etc.

Pourquoi les données personnelles il faut peut-être d’abord savoir qu’est-ce que sont ces données personnelles. Tout le monde parle de données sensibles, données machins, données bidules. Oui, mais c’est quoi ? Il y a une différence ? Qu’en est-il ? Donc le but là c’est de faire un petit peu de légal. Promis ça va être extrêmement court parce que le droit en général c’est un petit peu barbant quand même, on ne va pas se cacher ! Il y aurait quelques exemples aussi pour qu’on puisse situer un peu les choses dans la vie de tous les jours et puis deux-trois petits trucs, l’hygiène, on se lave les mains, etc. Et puis, si on a le temps, on verra aussi ce qu’est le E-Health, le super truc trop trend où on envoie toutes nos données dans le cloud, aux États-Unis. Données de santé, parce que sinon ce n’est pas drôle !

On va commencer le légal.

Je ne vais pas relire ce qui est écrit-là. En fait, en Suisse ce qui est bien, c’est qu’il y a des lois pour tout et n’importe quoi, il n’y en a juste pas pour péter, mais c’en est pas loin. Les données personnelles sont extrêmement bien décrites au niveau de la loi. Déjà, une donnée personnelle c’est ce qui permet de définir une personne, en gros, on va dire ça comme ça de manière très rapide.

Ensuite on entend la personne concernée, eh bien voilà une entité soit morale, soit physique, forcément. Donc les entreprises et les personnes sont toutes comprises dedans ; elles ont toutes des données qui leur sont propres à elles, ce qui est assez logique.

Et ensuite on a la petite distinction facile entre données sensibles et données standards, personnelles normales. Les données sensibles c’est un subset de tout ce qui est données personnelles, donc c’est entre autres les opinions, les activités religieuses, les appartenances à des syndicats, ce genre de choses ; tout ce qui est santé ; la sphère intime ; l’appartenance à une race. Donc si on est un étranger ou ce genre de choses, eh bien c’est une donnée qui est dite sensible. Les mesures d’aide sociale : si tout d’un coup vous bénéficiez d’une aide sociale quelconque parce que vous ne pouvez pas payer votre assurance maladie, c’est une donnée sensible aussi, ainsi que les raisons pour lesquelles vous bénéficiez de ça. Tout ce qui est poursuites, sanctions pénales, casier judiciaire, tout ça ce sont aussi des données dites sensibles. Notez bien ça pour la suite.

Public : Surtout les poursuites.

Cédric : Ouais, jusque-là ça va ? Il est pas encore perdu ??? C’est bon ? Parfait.

La loi compète, c’est un lien cliquable, le PDF sera sur le site ethACK.org, d’ici ce soir, je pense si tout va bien. Le peer code pour ceux qui ont un Android de maintenance tac, c’est vite fait ! Le droit c’est fini. On se réveille !

Les exemples.

Forcément données personnelles on a vu donc on a le nom, on a les dettes, les adresses de mail, le téléphone, bref, plein de choses. Maintenant, là-dedans, je me suis amusé quand même, j’ai planqué des données sites sensibles. Est-ce que quelqu’un peut au moins en donner une dans la liste. On a les dettes exactement, mais encore ?

Public : Le numéro AVS.

Cédric : Non, pas le numéro AVS.

Public : Casier judiciaire.

Cédric : Casier judiciaire, voilà exactement

Public : Les poursuites.

Cédric : Exactement les poursuites aussi. Voilà. Trop facile, je sais. Mais, en même temps, ce qui est vachement cool avec toutes ces données, OK, elles nous définissent en tant qu’individu, etc., sauf qu’on nous demande beaucoup de ces données et beaucoup de décisions prises à notre encontre sont basées sur ces données, qui sont traitées par des entités qu’on ne connaît ; récoltées par des entités qu’on ne connaît pas non plus et on ne sait pas comment ils les récoltent en plus. C’est vachement cool !

La gérance de votre appartement vous demande votre état des poursuites et fera une recherche sur vos dettes. C’est du sensible ça et pourtant on les donne comme ça parce qu’on est obligé de les donner si on veut un toit et quatre murs.

Votre employeur peut aussi être intéressé parce toute votre activité sur les réseaux sociaux, forcément, mais aussi par votre dossier médical, d’une manière ou d’une autre, ainsi que votre casier judiciaire si vous allez dans la sécurité. Encore du sensible ! Un employeur ! Bon OK, il va vous nourrir ! Enfin vous aider à survivre dans ce monde actuel en ayant un petit salaire.

Et votre assureur forcément, donc maladie, sera extrêmement pas du tout intéressé par votre dossier médical ! Aucun problème là-dessus ! Normal et logique.

Forcément des décisions sont prises sur ces données-là. Ouais OK, on en donne certaines, d’autres sont récoltées. C’est le bordel ces données quand même ! C’est comme les flocons de neige, il y en a partout ! C’est beau !

La collecte se fait forcément par l’État. Quand vous déménagez vous devez vous annoncer partant à la commune de départ et arrivant, dans les quatorze jours, à la commune d’arrivée. Et faire les démarches dans les quatorze jours pour le changement de plaques, le changement d’adresse, gnagnagna. Toutes ces données-là sont forcément collectées par l’État et la poste garde dix ans d’historique de changement d’adresse. Si jamais ! Et les sociétés privées, forcément, la poste, entre autres, est numéro un pour les données du genre adresse. Votre assureur sait tout sur votre parcours médical, que ce soit au niveau de l’assurance de base ou de l’assurance complémentaire. Ils ne sont pas censés communiquer, mais bizarrement ils le font quand même. Mon Dieu oui, ils font ça !

Forcément la collecte se fait tant dans le pays d’habitat que depuis l’extérieur parce que Internet c’est vachement cool, c’est global, donc les Américains, les Chinois, les Français, les Allemands, les Italiens, tout le monde participe à la grand-messe de la donnée personnelle. C’est pas beau la globalisation ?

Forcément il y a des profiteurs de ces données-là, donc l’État pour savoir qui vous êtes, si vous êtes un dangereux terroriste, attention ! Quoi que ça c’est plutôt le SRC, le service de renseignement de la confédération qui s’en occupe, bizarrement ils se font voler des données aussi.

Les entreprises privées, forcément, elles en bénéficient pas trop mal, parce que c’est un marché.

Il y a le tout dernier exemple, maintenant, du super magasin Amazon qui est une espèce d’épicerie. Vous rentrez, vous vous servez, vous ressortez, sans débourser un centime, enfin sans sortir la carte plutôt. Eux là-dedans, ils font tous une étude. Ils ont des caméras, des capteurs partout qui vous surveillent complètement. Ils voient que vous prenez tel produit, vous le reposez, donc ce produit-là ne va pas, pourquoi ? Ils se posent des questions et ils regardent quelles sont les tendances de leurs clients qu’ils associent forcément à leur compte Amazon pour savoir ce que vous avez déjà acheté sur amazon. com ou .fr, .com plutôt pour les États-Unis. Et tout ça vous le faites gratuitement pour Amazon et vous gagnez dix minutes de caisse, d’après eux.

Public : Si je ne le fais pas ??? C’est-à-dire que c’est dans les conditions, c’est marqué dedans.

Cédric : Les conditions générales, donc le gros texte que personne ne lit et clique à la fin « j’accepte », parce que c’est trop long.

Public : Si tu n’acceptes pas, tu n’as plus de téléphone (???).

Cédric : Ça c’est clair. Si on n’accepte pas les conditions générales, on n’est pas sur Twitter, pas sur Internet au final, on n’a pas de télévision connectée. On n’a pas de boîtier UPC ??? pour la télévision, pour rappel ; on n’a pas d’écran Samsung, hein, parce que eux aussi sont très drôles. Enfin voilà ! Oui avec la caméra, oui en plus. L’écran Samsung avec tout ce qu’il faut dedans. En tout cas, une chose qui est claire et ressort ici maintenant, ce n’est pas vous qui bénéficiez directement de ces collectes, à moins que vous appréciiez la publicité ciblée dans le meilleur des cas.

Donc données personnelles c’est un marché. Marché noir, même, parce que le propriétaire, vous, ne savez pas qui achète et qui fait quoi de vos données. En fait on est un petit dans le rôle de l’artiste qui se fait pirater sa musique. Digression ! Ce n’est pas grave !

Donc voilà. Il faut juste être conscients qu’il y a ce marché, que ça représente plusieurs milliards, ah non, je ne l’ai pas noté, bref c’est un marché qui représente plusieurs milliards de dollars à l’année pour juste l’échange des données. Ça permet de tirer un profil de votre personnalité. Ça permet de tirer plein d’informations qui permettront ensuite de faire plus de profit sur votre dos. C’est génial !

Donc forcément pourquoi se protéger de tout ça ? Vos données sont à vous, à la base, quand même. Vous ne savez pas qui possède des données. Je pense que si je vous dis Deltavista, pas de réaction ? Deltavista.

Public : Déjà entendu.

Cédric : Déjà entendu une fois. Adjugé. Deltavista est une société basée en Suisse, qui a été rachetée par un groupe européen qui s’appelle, sauf erreur, CRIF et leur but c’est de faire de la notation de dettes et de solvabilité des citoyens et entreprises. Principalement citoyens. Donc il y a de fortes chances que votre gérance se base sur les résultats de Deltavita, que vous ne connaissez pas, pour savoir si vous si oui ou non elle vous octroiera l’appartement de vos rêves !

Public : Il paraît qu’il y a douze sociétés qui font ça en Suisse.

Cédric : Je n’ai pas le nombre exact. J’avais cherché ça un certain temps. J’ai peut-être ça dans mes slides, je ne sais plus, ça fait un moment que je les avais faites. Bref, il y en a un certain nombre. On peut les obtenir, ça je le montre après. Donc bref, et vous ne savez pas forcément ce qu’ils font de ces data. Vous ne savez pas qui, quoi, comment ! Génial !

Ah ! Göring ! Je pense que vous connaissiez tous la référence plus ou moins, un petit peu noire [« Vous n’avez rien à craindre si vous n’avez rien à cacher »]. Ouais je me suis octroyé un point [point Godwin], j’ai menti. Donc voilà ! On revient un petit peu sur le sujet.

Vous ne savez pas si les données sont à jour. Vous pouvez avoir une poursuite une fois, ça arrive à tout le monde. Franchement qui n’a pas eu de poursuite au moins une fois dans sa vie ? OK ! Mauvaise pioche ! Plus sérieusement ça arrive, voilà il y a une facture qu’on oublie et on ne voit pas les rappels et puis zut ! Poursuite ! Et le problème c’est qu’une poursuite, après vous l’effacez du dossier. Déjà c’est à vous de demander de l’effacer en général, parce que la personne qui poursuit ne le fait pas d’office. C’est vingt balles l’extrait de fait des poursuites, si jamais !

Donc des décisions capitales, en général, sont prises sur des trucs qui ne sont pas forcément à jour, de nouveau. C’est sympa ! L’appartement, envolé !

Je pense que tout est assez bien dit ici. Donc le crédit peut vous être refusé parce que vous aviez eue une poursuite qui n’a pas été effacée de chez Deltavista par exemple, au hasard, ou le logement peut être refusé comme ça et pauvre quiti, vous serez tout seul, abandonné de tous avec les yeux tout ronds. Dommage ! Jusque-là ça va ? Ouais, ça va.

Public : C’était déjà comme ça.

Cédric : Tout à fait. C’était déjà comme ça, maintenant c’est juste un truc qui est un peu global en fait. C’est un peu ça le problème au final. Systématique aussi, mais le problème c’est qu’on est Suisse donc on est soumis nous à un droit suisse, mais les entreprises qui collectent les données ne sont pas forcément soumises au droit suisse. Là ça devient tordu ! Ah ben voilà ! J’avais quand même quelques chiffres, c’est bien ce qui me semblait.

Donc ça c’est basé vite fait sur le registre des fichiers, le lien est cliquable aussi sur le PDF qui sera en ligne d’ici ce soir. Si jamais il faut savoir une chose ; quand vous faites un fichier de données personnelles, il faut que vous vous déclariez auprès du Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence. Le petit dernier « et à la transparence » est intéressant, c’est justement ça qui permet d’avoir ça.

Ensuite vous avez un super moteur de recherche qui est totalement pourri à interroger, qu’on ne peut automatiquement interroger, en plus, parce que c’est tout en JavaScipt c’est génial, merci.

Public : Inaudible.

Cédric : J’en avais réfléchi à une aussi. C’est chiant, mais c’est jouable !

Public : J’en ai une qui marche.

Cédric : Ah ça m’intéresse. Comme ça j’ai tiré, grosso merdo, rapidement, des statistiques qui datent un petit peu, ça date de l’année passée donc je pense que ça a un peu augmenté, ça s’est un peu rééquilibré, mais bref, il y a une centaine d’entités en Suisse qui ont des infos sur vos poursuites. On a vu Deltavista. Il y en a encore 99 autres à découvrir.

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250 entités, privées toujours, qui ont des infos sur vos revenus. Je connaissais les impôts et mon employeur, les 250 autres, à Deltavista, forcément. Dettes, poursuites, c’est toujours un peu lié. Alors ça fait encore 249 autres à trouver, enfin 248, mon employeur étant moi.

Forcément on a aussi la situation financière globale, donc des sociétés qui sont aptes à vous noter, genre Deltavista justement, et dont le jugement fait foi au cas où vous faites une demande de crédit, logement, leasing ou autre.

Public : On n’a plus d’Internet.

Cédric : Ah ça ce n’est pas pour moi ! Désolé. L’Internet qui coupe ça ne pardonne pas.

Donc voilà, si jamais, vous pouvez affiner les recherches. Typiquement vous pouvez savoir quel type de données vous voulez chercher avec le nom de l’entreprise, ce genre de choses.

Forcément il y a quelques assureurs, on a des assureurs plus quelques autres sociétés pour vos données de santé.

On a l’origine qui est une donnée sensible, aussi, et puis votre religion qui est toujours une donnée sensible aussi. OK, il y a des scientologues qui ont ces informations-là, d’ailleurs je les ai trouvés dessus. Ils ont un fichier de données personnelles, donc ils sont forcément enregistrés auprès du Préposé, sinon ça serait illégal. Ils ont déjà assez de problèmes comme ça sans en rajouter, je crois !

Après vous pouvez vraiment savoir qui a des données sur les religions, etc., et après vous pouvez vous-même faire des demandes auprès de ces entités pour savoir s’ils ont des données. Je vous conseille de prendre des actions à la poste avant de le faire. Le mieux c’est pas lettre recommandée. A six balles la lettre !

Le Pourquoi. Parce qu’on a vu le comment, on a vu à peu près le qui et ce genre de choses, mais pourquoi ?

Forcément vous allez chez Fust acheter un lave-linge, vous avez le service après vente : nom, prénom, numéro de téléphone, adresse, date d’achat. Ah oui, si vous l’achetez à crédit, enfin sur facture en paiement multiple, vous avez aussi l’état des dettes qui est pris en compte chez Fust.

Après bon, le coup classique, ciblage publicitaire, savoir que vous aimez bien les voitures rouges fera que vous allez recevoir de la pub pour voitures rouges ; ou les appels téléphoniques ciblés pour une assurance de voitures rouges.

Après le profilage, ça, par contre, c’est un peu plus embêtant parce que c’est illégal de profiler les gens, enfin plus ou moins ! Mais savoir et pouvoir prédire que vous allez agir de telle manière face à telle pub, c’est vachement intéressant. Ça permet comme ça de maximiser le clic ; la putaclic ce n’est pas juste un terme !

Et puis forcément, comme on l’a vu, les prises de décision diverses et avariées que ce soit crédit, logement, leasing ou simplement votre vie. Oui ?

Public : Si c’est interdit en Suisse, d’accord, moi je veux bien, mais qu’on mette le serveur ailleurs.

Cédric : Il y a quand même, d’ailleurs c’est sorti fin de la semaine passée, le Privacy Shield, donc le bouclier vie privée qui est passé ; c’est un accord entre la Suisse et les États-Unis pour que les sociétés américaines se plient au droit suisse pour la protection des données. Ce qui fait que maintenant vous pourriez théoriquement faire une demande directe à Facebook pour vos données. Je dis bien théoriquement. C’est compliqué, c’est long et c’est coûteux.

Public : S’ils sont par ???

Cédric : Ah ben là, vous passez par le Préposé fédéral et puis vous croisez les doigts. Vous croisez les doigts !

Public : ??? il faut un dictionnaire.

Cédric : Remarquez, le Préposé fédéral a quand même réussi à faire très fort. Je ne sais pas si vous avez vu la décision pour Windows 10. Ça fait à peu près une année qu’il y avait une enquête du Préposé fédéral par rapport aux données collectées par Windows 10, la dernière mouture de Microsoft qui a été forcée de passer au forceps partout. Maintenant ils ont obtenu que Microsoft fasse deux mises à jour, je ne sais plus exactement en quoi elles consistent, mais « grosso merdo » ça va simplifier l’acceptation ou le refus de l’envoi des données. Ce qui est déjà pas mal. Nous, petit pays crotte de mouche sur la carte, en plus économiquement proche du néant pour Microsoft, j’entends, on a réussi à faire ça.

Public : Microsoft c’est partout ! On a beaucoup d’ordinateurs.

Cédric : Ouais ! Oui, mais bon la Suisse c’est un client. C’est vrai que la Confédération et le ??? sont très friands de Windows, XP. Ils en avaient encore il y a deux ans, si jamais ! [Rires]

Public : Il n’y a pas des décisions qui ont été prises ?

Cédric : Si, si, il y a une décision qui a été prise. Donc Microsoft, ils vont faire ces mises à jour-là, ce qui fait que ça correspond aux attentes, en fait, du Préposé fédéral à la protection des données et du Proposé cantonal valaisan, Sébastien Fanti, qui avait lancé le mouvement.

Public : À l’installation de Windows 10, on est obligé de passer en revue tous les paramètres.

Cédric : Oui, effectivement ça ce sont des mises à jour, donc passage du paramètre. Donc la lecture et la configuration de tous les paramètres c’est une chose et je crois que la deuxième c’est pour un lien direct vers les parties ciblées des conditions générales d’utilisation, ce qui évite de lire les dizaines d’écran de textes juridiques lourds et barbants.

Revenons à nos moutons, le temps tourne. L’autre raison, ça c’est ma préférée, c’est pour votre protection et la protection de la population, forcément tous les vilains pédo terroristes tueurs de chatons sont tous fichée, ou pas. Et les autres ne sont pas fichés, ou pas. Tout ce qui est terrorisme hooligans, donc les hooligans, il y a une base de données qui existe pour ficher tous les hooligans en Suisse. Donc si vous faite si un peu le bronx dans un stade de foot vous avez moyen de finir là-dedans et d’être interdit de stade. Il faut du niveau pour le faire, quand même, mais ça existe. Il faut du niveau !

Le cloud.

Ça tombe bien, il y en a plein partout dehors [des nuages] ! Donc le cloud, en fait, je vais me concentrer sur la version média utilisateur final de la définition du cloud, autrement dit ce sont des services en ligne. Pas les machins compute bidules Amazon et autre. Qu’on soit bien clair. Donc c’est Dropbox, Google bidule et tout ça.

Pourquoi l’employer ? Simple, c’est vachement pratique, ça permet d’avoir des sauvegardes, ça permet de pouvoir synchroniser entre différents appareils, c’est génial. On y a accès depuis partout, de manière plus ou moins sécurisée ou pas. Bref ! C’est pratique.

Mais après on peut se dire pourquoi ne pas l’employer ? Hébergement sur des sols étrangers, donc problèmes de lois pour l’accès et la protection des données et l’utilisation des données. Sécurité. Je ne sais pas, c’était il y a combien de temps un cloud et le petit problème de sécurité des données de certaines stars ? Trois ans ? Après il y a eu d’autres trucs entre deux, Madison. Mais ce n’est pas du cloud, pardon ! Forcément la complexité pour trier ce qu’on a envie de mettre sur le cloud ou pas parce qu’après tout je ne vais peut-être pas mettre des photos de ma maîtresse que je n’ai pas sur le cloud. Ça pourrait faire tache si jamais il y avait un hic ! Et puis bon, certains clouds sont gratuits, mais après tout, on sait la grande phrase c’est « ce qui est gratuit, c’est vous qu’on vend, etc. », mais ce qui est payant c’est aussi vous qu’on vend quand même, mais on ne vous le dit pas !

Après tout on est des grands enfants, on veut toujours les derniers petits jouets, on veut toujours tout employer, on veut employer le cloud. Il y a une question ?

Public : On dit que ce qui est gardé ce n’est jamais effacé, peut-être.

Cédric : Ouais !

Public : Évidemment point de vue qu’ils ne vont pas les perdre.

Cédric : Non, effectivement. La garantie ce n’est jamais facile ; on ne l’a pas, mais ce n’est pas non plus garanti qu’on ne va jamais pouvoir perdre ses données, ça c’est clair. Mais au final, c’est dans les conditions générales d’utilisation qui font en général 10-15 pages, qui sont très longues, qui sont très barbantes à lire et on dit, de toutes façons, « j’accepte ». Le plus grand mensonge d’Internet c’est « j’ai lu et j’accepte les conditions générales d’utilisation ». C’est le plus grand mensonge sur Internet ! Personne ne les lit. À part quelques allumés !

Public :  ???

Cédric : Oui, ce n’est pas le seul. Heureusement ce n’est pas le seul.

Maintenant si vous voulez vraiment utiliser les services cloud parce que vous avez trois Android et ce genre de trucs et que vous voulez synchroniser ça, OK, je ne vais pas vous en empêcher. Ce sont vos données ! Par contre, juste garder en tête deux-trois petites notions typiquement « c’est en ligne ». Donc OK, il y a un login/password, mais si votre mot de passe c’est « toto du 69 », ce n’est pas un bon mot de passe.

Public : Moi je mettrais toto du 68 ?

Cédric : Toto du 68 ça doit être un bon mot de passe, oui effectivement. On se comprend !

Public : Vous êtes ???

Cédric : Non, de Neufchâtel. Ah mince j’ai donné mon origine, mince ! Donnée sensible ! Ça va tellement vite !

Public :  ???

Cédric : Oh ! Pas bien ! Mais sinon gardez en tête que c’est en ligne donc potentiellement c’est accessible de toutes façons. Gardez en tête que les données ne sont jamais effacées. Même s’ils vous disent : « Oui, nous avons effacé », en fait non. Facebook, les photos ne sont pas effacées ; elles sont juste déréférencées de votre page, etc., mais si quelqu’un l’a utilisé sur sa propre page, eh bien elles seront toujours affichées. Elles seront aussi affichées dans les publicités d’ailleurs. Génial ! Et vous ne touchiez pas de droit sur l’image. Génial ! Pardon ?

Public : Parce que ça a été accepté.

Cédric : Oui, forcément ! Vous avez accepté ça en créant un compte et en publiant des contenus. Bien sûr.

Forcément ne pas mettre des photos compromettantes. Je crois que tout est dit dans la phrase.

Public : Le problème c’est quand les autres mettent des photos compromettantes. Ça peut arriver.

Cédric : De vous-même. Oui ça peut arriver. Ça je crois même que je vais en parler juste après. Sensibilisation des contacts des amis, des proches, sa famille, etc.

Forcément ne pas mettre des documents sensibles, genre, je ne sais pas, les radiographies de votre problème de lombaires, ce genre de choses, au hasard. Une assurance aimerait beaucoup ça, faire passer en maladie plutôt qu’accident votre problème de dos. Au hasard.

24’ 18

Un petit peu d’hygiène, c’est bien de se laver les mains de temps en temps, laver les dents,

13’ 22

250 entités privées toujours qui ont des infos sur vos revenus.