Différences entre les versions de « Karma - Logiciels libres - RTS »

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'''Julie :''' Et c’est aussi intéressant financièrement pour l’État. Les écoles secondaires utilisent la suite bureautique LibreOffice. Du coup, hop, 150 mille francs d’économie chaque année. Mais il y a aussi un autre intérêt.
 
'''Julie :''' Et c’est aussi intéressant financièrement pour l’État. Les écoles secondaires utilisent la suite bureautique LibreOffice. Du coup, hop, 150 mille francs d’économie chaque année. Mais il y a aussi un autre intérêt.
  
'''Manuel Granjean :''' On essaie de ne pas se contenter, je dirais, d’utiliser des solutions libres et gratuites, donc d’être simplement des consommateurs, mais également de contribuer à certains projets lorsqu’on peut. Par exemple, pour le logiciel qui s’appelle <ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/OpenBoard OpenBoard]</ref> et qui nous permet de mettre en place des systèmes de projection interactifs, c’est-à-dire des espèces de rétroprojecteurs numériques, ce qui en train d’être installé dans toutes les écoles secondaires du canton, là on a contribué au développement. Donc on finance une partie du développement, avec d’autres partenaires, et l’avantage pour nous c’est qu’on peut après, évidemment, faire en sorte que ces développements correspondent à nos besoins, mais ça permet aussi après, à tous les utilisateurs, dans des autres cantons ou sur l’ensemble de la planète, de bénéficier de ce qu’on aura fait développer.
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'''Manuel Granjean :''' On essaie de ne pas se contenter, je dirais, d’utiliser des solutions libres et gratuites, donc d’être simplement des consommateurs, mais également de contribuer à certains projets lorsqu’on peut. Par exemple, pour le logiciel qui s’appelle <ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/OpenBoard OpenBoard]</ref> et qui nous permet de mettre en place des systèmes de projection interactifs, c’est-à-dire des espèces de rétroprojecteurs numériques, ce qui est en train d’être installé dans toutes les écoles secondaires du canton, là on a contribué au développement. Donc on finance une partie du développement, avec d’autres partenaires, et l’avantage pour nous c’est qu’on peut après, évidemment, faire en sorte que ces développements correspondent à nos besoins, mais ça permet aussi après, à tous les utilisateurs, dans des autres cantons ou sur l’ensemble de la planète, de bénéficier de ce qu’on aura fait développer.
  
 
Un autre projet qu’on peut mentionner, c’est celui de la robotique et des robots Thymio<ref>[https://www.thymio.org/fr:thymio Robots Thymio]</ref> qu’on utilise à l’État de Genève, notamment pour initier au code informatique. Ce projet est un projet qui a été développé à l’origine par l’EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne, NdT) à Lausanne et puis tous les éléments logiciels sont libres, autour de ce projet. Donc ça permet, effectivement, une grande collaboration au niveau des organismes chargés de l’éducation. Voilà.
 
Un autre projet qu’on peut mentionner, c’est celui de la robotique et des robots Thymio<ref>[https://www.thymio.org/fr:thymio Robots Thymio]</ref> qu’on utilise à l’État de Genève, notamment pour initier au code informatique. Ce projet est un projet qui a été développé à l’origine par l’EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne, NdT) à Lausanne et puis tous les éléments logiciels sont libres, autour de ce projet. Donc ça permet, effectivement, une grande collaboration au niveau des organismes chargés de l’éducation. Voilà.

Version du 24 septembre 2016 à 14:26


Titre : Émission Namasté - RTS - Partie 7 : Karma - Logiciels libres

Intervenants : Présentatrice - Julie - Manuel Granjean - François Marthaler

Lieu : RTS

Date : Septembre 2016

Durée : 4 min 30

Pour écouter l'émission

Licence : Verbatim

Statut : Transcription MO

Transcription

Tant qu’il y a Karma il y a de l’espoir. Karma, dans Namasté.

Présentatrice : Bonjour Julie.

Julie : Salut ! Bonjour à toutes. Bonjour à tous. Ce matin on parle d’informatique, de partage pour tous et gratuit. Plus précisément des logiciels libres. À Genève les profs travaillent pas mal avec ces genres d’outils. Une politique qui continue à être développée. On va l’entendre : Manuel Granjean, le directeur du Service Écoles-Médias y voit plusieurs avantages.

Manuel Granjean : On peut, par exemple, les mettre sur l’ensemble des postes pédagogiques sans se soucier après de l’utilisation qui en sera faite et sans se soucier de gérer les licences pour les acquérir. Il y a un autre gros avantage, c’est que les élèves, par exemple, peuvent utiliser ces logiciels après à la maison, gratuitement, et donc bénéficier des mêmes outils à domicile que les outils qu’ils peuvent utiliser à l’école.

Julie : Et c’est aussi intéressant financièrement pour l’État. Les écoles secondaires utilisent la suite bureautique LibreOffice. Du coup, hop, 150 mille francs d’économie chaque année. Mais il y a aussi un autre intérêt.

Manuel Granjean : On essaie de ne pas se contenter, je dirais, d’utiliser des solutions libres et gratuites, donc d’être simplement des consommateurs, mais également de contribuer à certains projets lorsqu’on peut. Par exemple, pour le logiciel qui s’appelle [1] et qui nous permet de mettre en place des systèmes de projection interactifs, c’est-à-dire des espèces de rétroprojecteurs numériques, ce qui est en train d’être installé dans toutes les écoles secondaires du canton, là on a contribué au développement. Donc on finance une partie du développement, avec d’autres partenaires, et l’avantage pour nous c’est qu’on peut après, évidemment, faire en sorte que ces développements correspondent à nos besoins, mais ça permet aussi après, à tous les utilisateurs, dans des autres cantons ou sur l’ensemble de la planète, de bénéficier de ce qu’on aura fait développer.

Un autre projet qu’on peut mentionner, c’est celui de la robotique et des robots Thymio[2] qu’on utilise à l’État de Genève, notamment pour initier au code informatique. Ce projet est un projet qui a été développé à l’origine par l’EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne, NdT) à Lausanne et puis tous les éléments logiciels sont libres, autour de ce projet. Donc ça permet, effectivement, une grande collaboration au niveau des organismes chargés de l’éducation. Voilà.

Présentatrice : C’est complètement karma compatible ça ?

Julie : En effet, et puis dans le domaine il y a un militant du logiciel libre assez connu en Suisse romande. C’est l’ancien conseiller d’État vaudois François Marthaler. Il a lancé why![3] des ordis préinstallés sous Linux qui fonctionnent donc avec des logiciels libres.

François Marthaler : Le premier intérêt, c’est de lutter contre l’obsolescence programmée. Tout le monde a certainement déjà vécu la situation : vous recevez un fichier de l’extérieur que vous ne pouvez ouvrir qu’avec le nouveau logiciel, lequel ne tourne que sur le nouveau système d’exploitation, mais vous ne pouvez pas l’installer parce que le matériel est trop vieux et puis, finalement, vous remplacez tout l’ordinateur.

Julie : L’autre intérêt de ces ordis c’est qu’ils sont réparables, soi-même, mais bon, ça c’est un autre karma.

Présentatrice : Et du coup, ça marche ? Il y a un marché pour ce genre d’ordis ?

Julie : C’est plutôt difficile. François Marthaler visait 2 % du marché quand il s’est lancé. Il en est très loin.

François Marthaler : Effectivement, les choses ont été plus difficiles que ce que j’avais imaginé au départ. C’est-à-dire que j’ai surtout sous-évalué la peur panique des gens d’entrer dans un monde qu’ils considèrent comme réservé aux spécialistes de l’informatique, ce qui n’est absolument pas le cas. Les gens ont peur, mais une fois qu’ils ont fait le pas, ils ne reviennent jamais en arrière.

Julie : Et François Marthaler le dit : « Les logiciels libres c’est de la bonne qualité, même si c’est gratuit. »

François Marthaler : Ce n’est pas une bande de sympathiques bidouilleurs qui passent leurs soirées à s’occuper avec leur passion en programmant des logiciels. La plupart des éditeurs de solutions open source sont financés par des grandes boîtes comme IBM, à l’époque Sun, et par centaines de millions de dollars chaque année. Il leur en coûte finalement beaucoup moins cher que : chacun développe sa solution pour répondre à un problème.

Julie : Bon, à Genève on a choisi une solution mixte : des solutions libres mais aussi classiques parce que eh bien des fois ça reste quand même malgré tout, mieux.

Merci Julie. Merci l’info.