Différences entre les versions de « Framatube, une alternative aux plateformes vidéos »

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<b>François Aubriot : </b>Bonsoir.
 
<b>François Aubriot : </b>Bonsoir.
  
<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>L’association PLOSS Rhône-Alpes milite toujours pour le logiciel libre et ce soir vous allez nous parler d’un logiciel libre, une alternative aux autres YouTube, Viméo ou Dailymotion, ces plateformes de vidéo.
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<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>L’association PLOSS Rhône-Alpes milite toujours pour le logiciel libre et ce soir vous allez nous parler d’un logiciel libre, une alternative aux autres YouTube, Vimeo ou Dailymotion, ces plateformes de vidéo.
  
<b>François Aubriot : </b>Tout à fait c’est assez intéressant. C’est une initiative qui a été lancée il y a quelque temps, qui va proposer une alternative à YouTube et les autres plateformes qu’on connaît, Dailymotion, qui ont aussi beaucoup de mal à exister à côté de cette plateforme. Donc, en fait, en quelques chiffres, c’est à peu près un milliard d’heures de vidéos qui sont postées sur YouTube tous les jours.
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<b>François Aubriot : </b>Tout à fait, c’est assez intéressant. C’est une initiative qui a été lancée il y a quelque temps, qui va proposer une alternative à YouTube et les autres plateformes qu’on connaît, Dailymotion, qui ont aussi beaucoup de mal à exister à côté de cette plateforme. Donc, en fait, en quelques chiffres, c’est à peu près un milliard d’heures de vidéos qui sont postées sur YouTube tous les jours.
  
 
<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>D’accord !
 
<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>D’accord !
  
<b>François Aubriot : </b>Quatre cents heures de vidéo à la minute, donc c’est assez énorme et tout va dans des <em>datacenters</em>, sur des disques durs et va consommer également beaucoup d’Internet. C’est quasiment plus de la moitié du trafic de l’Internet mondial qui est dédié aux vidéos.
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<b>François Aubriot : </b>Quatre cents heures de vidéos à la minute, donc c’est assez énorme et tout va dans des <em>datacenters</em>, sur des disques durs et va consommer également beaucoup d’Internet. C’est quasiment plus de la moitié du trafic de l’Internet mondial qui est dédiée aux vidéos.
  
 
<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>Voilà pour les chiffres. Mais cette solution alternative elle a quoi de mieux ?
 
<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>Voilà pour les chiffres. Mais cette solution alternative elle a quoi de mieux ?
  
<b>François Aubriot : </b>Ce projet s’appelle FramaTube. Il est proposé pas par une société, mais une association, qui s’appelle Framasoft, qui est très active dans le domaine de l’éducation populaire et de la promotion des logiciels libres.  
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<b>François Aubriot : </b>Ce projet s’appelle Framatube<ref>[https://framatube.org/accueil Framatube]</ref>. Il est proposé pas par une société, mais une association, qui s’appelle Framasoft<ref>[https://framasoft.org/ Framasoft]</ref>, qui est très active dans le domaine de l’éducation populaire et de la promotion des logiciels libres.  
  
Cette solution est basée, en fait, sur l’utilisation d’un logiciel qui s’appelle Peertube, qui a été développé par un étudiant depuis un peu plus de deux années. Le but est de créer vraiment une plateforme décentralisée. Donc ce n’est pas une entreprise qui héberge comme le fait aujourd’hui YouTube, mais un grand nombre d’entreprises, d’associations, de citoyens, de particuliers, qui forment un réseau d’ordinateurs et de serveurs qui sera très puissant, sur lequel on ira stocker ses vidéos et pourra également les consulter. Au lieu de concentrer c’est vraiment unir toutes ces ressources et délivrer un service pour pouvoir publier, consulter ces vidéos. Donc il faut être également résilient face à des problèmes techniques ou éthiques qu’on peut avoir aussi avec les plateformes.
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Cette solution est basée, en fait, sur l’utilisation d’un logiciel qui s’appelle Peertube<ref>[https://framablog.org/2017/12/01/peertube-les-reponses-a-vos-questions-techniques/ PeerTube : les réponses à vos questions techniques !]</ref>, qui a été développé par un étudiant depuis un peu plus de deux années. Le but est de créer vraiment une plateforme décentralisée. Donc ce n’est pas une entreprise qui héberge, comme le fait aujourd’hui YouTube, mais un grand nombre d’entreprises, d’associations, de citoyens, de particuliers, qui forment un réseau d’ordinateurs et de serveurs qui sera très puissant, sur lequel on ira stocker ses vidéos et on pourra également les consulter. Au lieu de concentrer, c’est vraiment unir toutes ces ressources et délivrer un service pour pouvoir publier, consulter ces vidéos. Donc il faut être également résilient face à des problèmes techniques ou éthiques qu’on peut avoir aussi avec les plateformes.
  
<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>Ce qui est proposé, si je comprends bien, c’est qu’on a un petit bout de FramaTube chacun chez soi, à la maison, au bureau, et que tous les serveurs se parlent entre eux et c’est ainsi que le service marche.
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<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>Ce qui est proposé, si je comprends bien, c’est qu’on a un petit bout de Framatube chacun chez soi, à la maison, au bureau, et que tous les serveurs se parlent entre eux et c’est ainsi que le service marche.
  
<b>François Aubriot : </b>Oui. Tout à fait c’est la décentralisation et, en fait, c’est un projet qui est assez fabuleux et finalement assez réaliste de devenir une alternative à YouTube.
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<b>François Aubriot : </b>Oui. Tout à fait. C’est la décentralisation et, en fait, c’est un projet qui est assez fabuleux et finalement assez réaliste de devenir une alternative à YouTube.
  
 
L’association Framasoft, d’ailleurs, n’en est pas à son coup d’essai. Ils ont lancé il y a quelque temps Dégooglisons.
 
L’association Framasoft, d’ailleurs, n’en est pas à son coup d’essai. Ils ont lancé il y a quelque temps Dégooglisons.
  
<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>Dégooglisons Internet.  
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<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b><ref>[https://degooglisons-internet.org/ Dégooglisons Internet]</ref>.  
  
 
<b>François Aubriot : </b>Voilà.
 
<b>François Aubriot : </b>Voilà.
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<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>D’accord. Pour se désintoxiquer de Google. C’est l’idée.
 
<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>D’accord. Pour se désintoxiquer de Google. C’est l’idée.
  
<b>François Aubriot : </b>Voilà. Se passer de tous ces services de plateformes qui se veulent assez indispensables. On peut, par exemple aujourd’hui, alors sur leur site utiliser un grand nombre de services, mais on peut aussi utiliser des logiciels libres qui vont être des alternatives à Twitter comme Mastodon ou encore des alternatives à Facebook. On pourrait faire des choses assez intéressantes avec un logiciel qui s’appelle Diaspora.
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<b>François Aubriot : </b>Voilà. Se passer de tous ces services de plateformes qui se veulent assez indispensables. On peut, par exemple aujourd’hui, sur leur site utiliser un grand nombre de services, mais on peut aussi utiliser des logiciels libres qui vont être des alternatives à Twitter comme Mastodon<ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/Mastodon_(r%C3%A9seau_social) Mastodon - réseau social]</ref> ou encore des alternatives à Facebook. On pourrait faire des choses assez intéressantes avec un logiciel qui s’appelle Diaspora.
  
<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>Pour FramaTube, est-ce qu’on peut raisonnablement penser que ça va remplacer YouTube dans les années prochaines ?
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<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>Pour Framatube, est-ce qu’on peut raisonnablement penser que ça va remplacer YouTube dans les années prochaines ?
  
 
<b>François Aubriot : </b>Ça va être dur parce que la puissance est énorme en face, mais, en fait, il y a vraiment deux raisons qui sont très intéressantes. C’est tout d’abord de montrer donc qu’il y a une alternative à ces GAFAM .
 
<b>François Aubriot : </b>Ça va être dur parce que la puissance est énorme en face, mais, en fait, il y a vraiment deux raisons qui sont très intéressantes. C’est tout d’abord de montrer donc qu’il y a une alternative à ces GAFAM .
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<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>Donc Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft.
 
<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>Donc Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft.
  
<b>François Aubriot : </b>Voilà. Et donc concernant le logiciel, le code, les infrastructures et les données. Et si vous voulez c’est aussi de se réapproprier des moyens de diffusion, que ce soit pour les citoyens, les entreprises, les radios comme la vôtre, les associations. Éviter des dépendances. Le lancement, normalement, est prévu en mars 2018. On peut aider l’association Framasoft dont le siège est à Lyon dans notre belle région Auvergne-Rhône-Alpes. On peut faire un don et on peut même défiscaliser à hauteur de 66 % et sans passer par les Bahamas.
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<b>François Aubriot : </b>Voilà. Et donc, concernant le logiciel, le code, les infrastructures et les données. Et si vous voulez c’est aussi de se réapproprier des moyens de diffusion, que ce soit pour les citoyens, les entreprises, les radios comme la vôtre, les associations. Éviter des dépendances. Le lancement, normalement, est prévu en mars 2018. On peut aider l’association Framasoft dont le siège est à Lyon dans notre belle région Auvergne-Rhône-Alpes. On peut faire un don et on peut même défiscaliser à hauteur de 66 % et sans passer par les Bahamas.
  
 
<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>Sans passer par les paradis fiscaux. Merci François on mettra tous les liens avec le podcast de cette chronique sur notre site Internet pour le coup, rcf.fr. On vous retrouve la semaine prochaine.
 
<b>Jean-Baptiste Cocagne : </b>Sans passer par les paradis fiscaux. Merci François on mettra tous les liens avec le podcast de cette chronique sur notre site Internet pour le coup, rcf.fr. On vous retrouve la semaine prochaine.
  
 
<b>François Aubriot : </b>Merci.
 
<b>François Aubriot : </b>Merci.

Version du 12 décembre 2017 à 08:04


Titre : Framatube, une alternative aux plateformes vidéos

Intervenants : François Aubriot - Jean-Baptiste Cocagne

Lieu : Émission le 18/19 - RCF

Date : novembre 2017

Durée : 4 min

Écouter le podcast

Licence de la transcription : Verbatim

Statut : Transcrit MO

Transcription

RCF, le 18/19 présenté par Jean-Baptiste Cocagne.

Jean-Baptiste Cocagne : Bonsoir François Aubriot

François Aubriot : Bonsoir.

Jean-Baptiste Cocagne : L’association PLOSS Rhône-Alpes milite toujours pour le logiciel libre et ce soir vous allez nous parler d’un logiciel libre, une alternative aux autres YouTube, Vimeo ou Dailymotion, ces plateformes de vidéo.

François Aubriot : Tout à fait, c’est assez intéressant. C’est une initiative qui a été lancée il y a quelque temps, qui va proposer une alternative à YouTube et les autres plateformes qu’on connaît, Dailymotion, qui ont aussi beaucoup de mal à exister à côté de cette plateforme. Donc, en fait, en quelques chiffres, c’est à peu près un milliard d’heures de vidéos qui sont postées sur YouTube tous les jours.

Jean-Baptiste Cocagne : D’accord !

François Aubriot : Quatre cents heures de vidéos à la minute, donc c’est assez énorme et tout va dans des datacenters, sur des disques durs et va consommer également beaucoup d’Internet. C’est quasiment plus de la moitié du trafic de l’Internet mondial qui est dédiée aux vidéos.

Jean-Baptiste Cocagne : Voilà pour les chiffres. Mais cette solution alternative elle a quoi de mieux ?

François Aubriot : Ce projet s’appelle Framatube[1]. Il est proposé pas par une société, mais une association, qui s’appelle Framasoft[2], qui est très active dans le domaine de l’éducation populaire et de la promotion des logiciels libres.

Cette solution est basée, en fait, sur l’utilisation d’un logiciel qui s’appelle Peertube[3], qui a été développé par un étudiant depuis un peu plus de deux années. Le but est de créer vraiment une plateforme décentralisée. Donc ce n’est pas une entreprise qui héberge, comme le fait aujourd’hui YouTube, mais un grand nombre d’entreprises, d’associations, de citoyens, de particuliers, qui forment un réseau d’ordinateurs et de serveurs qui sera très puissant, sur lequel on ira stocker ses vidéos et on pourra également les consulter. Au lieu de concentrer, c’est vraiment unir toutes ces ressources et délivrer un service pour pouvoir publier, consulter ces vidéos. Donc il faut être également résilient face à des problèmes techniques ou éthiques qu’on peut avoir aussi avec les plateformes.

Jean-Baptiste Cocagne : Ce qui est proposé, si je comprends bien, c’est qu’on a un petit bout de Framatube chacun chez soi, à la maison, au bureau, et que tous les serveurs se parlent entre eux et c’est ainsi que le service marche.

François Aubriot : Oui. Tout à fait. C’est la décentralisation et, en fait, c’est un projet qui est assez fabuleux et finalement assez réaliste de devenir une alternative à YouTube.

L’association Framasoft, d’ailleurs, n’en est pas à son coup d’essai. Ils ont lancé il y a quelque temps Dégooglisons.

Jean-Baptiste Cocagne : [4].

François Aubriot : Voilà.

Jean-Baptiste Cocagne : D’accord. Pour se désintoxiquer de Google. C’est l’idée.

François Aubriot : Voilà. Se passer de tous ces services de plateformes qui se veulent assez indispensables. On peut, par exemple aujourd’hui, sur leur site utiliser un grand nombre de services, mais on peut aussi utiliser des logiciels libres qui vont être des alternatives à Twitter comme Mastodon[5] ou encore des alternatives à Facebook. On pourrait faire des choses assez intéressantes avec un logiciel qui s’appelle Diaspora.

Jean-Baptiste Cocagne : Pour Framatube, est-ce qu’on peut raisonnablement penser que ça va remplacer YouTube dans les années prochaines ?

François Aubriot : Ça va être dur parce que la puissance est énorme en face, mais, en fait, il y a vraiment deux raisons qui sont très intéressantes. C’est tout d’abord de montrer donc qu’il y a une alternative à ces GAFAM .

Jean-Baptiste Cocagne : Donc Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft.

François Aubriot : Voilà. Et donc, concernant le logiciel, le code, les infrastructures et les données. Et si vous voulez c’est aussi de se réapproprier des moyens de diffusion, que ce soit pour les citoyens, les entreprises, les radios comme la vôtre, les associations. Éviter des dépendances. Le lancement, normalement, est prévu en mars 2018. On peut aider l’association Framasoft dont le siège est à Lyon dans notre belle région Auvergne-Rhône-Alpes. On peut faire un don et on peut même défiscaliser à hauteur de 66 % et sans passer par les Bahamas.

Jean-Baptiste Cocagne : Sans passer par les paradis fiscaux. Merci François on mettra tous les liens avec le podcast de cette chronique sur notre site Internet pour le coup, rcf.fr. On vous retrouve la semaine prochaine.

François Aubriot : Merci.