Coustillière cash

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Titre :

Intervenants : Vice-amiral Arnaud Coustillière

Lieu :

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Durée :

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Licence de la transcription: Verbatim

Statut : Transcription MO

1h 05’

Voix off :Parmi les hauts gradés de la Défense française, nous avons retrouvé un militaire qui a pesé de tout son poids dans le choix du géant américain. Ce jour-là à Paris, se tient à l’École militaire un colloque international sur la cyberdéfense. Vous avez ici réunis un bataillon de gradés d’une vingtaine de pays. Dans les rangs, le vice-amiral Coustillière, du moins sa casquette. Normal, car il est déjà sur scène. C’est lui, aujourd’hui, le grand patron de la cyberdéfense française, à la pointe sur les questions d’espionnage.

Coustillière : Messieurs les élus, messieurs les officiers généraux, je suis très honoré d’ouvrir aujourd’hui le premier colloque consacré exclusivement à la cyberdéfense du domaine militaire.

Voix off : La guerre informatique c’est son dada à Arnaud Coustillière. Privilège, le vice-amiral nous accorde 15 minutes. Selon lui, avec Microsoft, le risque d’espionnage est maîtrisé.

Journaliste : Il y a un groupe de travail qui a déconseillé de recourir à ce type de contrat global avec Microsoft. Ce n’est pas inquiétant ?

Coustillière : Je vous le dis, en termes de sécurité, moi, personnellement, ça ne m’inquiète pas plus que ça. Après effectivement, Microsoft étant propriétaire des sources de ce logiciel, il est très difficile d’avoir la garantie qu’il n’y ait pas de black doors (NdT, back doors, qu’il n’y ait pas de vulnérabilité cachée dans les produits Microsoft. Si vous voulez, c’est une balance des risques par rapport à un coût. Donc aujourd’hui il est considéré que ce n’est pas là que résident nos principales failles de vulnérabilité de sécurité.

Voix off : Mais oui, vous avez bien entendu. La Défense française aurait préféré faire des économies au risque de mettre en péril la sûreté de l’État.

Coustillière :Aujourd’hui, je vous le dis, dans le domaine militaire, qui va m’espionner ?

Journaliste :Pourtant l’affaire Snowden a révélé ces accords entre les services de renseignement américains et Microsoft.

Coustillière : Oui mais les accords entre le gouvernement américain et Microsoft, je ne les connais pas.

Journaliste : Ce choix de Microsoft serait à refaire aujourd’hui ? En tant qu’expert de cybersécurité, est-ce que vous le referiez de la même façon ?

Coustillière : Moi très franchement ? Vous voulez ma conviction ? Oui je le referais.Oui. Dans le fond je m’en fous de ce débat-là. C’est un débat qui a plus de quatre ou cinq ans, ce truc. Pour moi c’est un débat d’informaticiens. C’est un débat qui est dépassé.

Voix off : Le patron de la cyberdéfense reste droit dans ses bottes. Pourtant ce débat est loin d’être dépassé car Microsoft n’est pas sans failles.