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<b>Dimitri Pavlenko :</b>Problème de logiciel dans l’Éducation nationale, dans la Défense également. Les liens entre l’État français et les géants du Net font débat. Mercredi, la sénatrice LR des Français de l’étranger Joëlle Garriaud-Maylam a demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les liens entre Microsoft et le ministère des Armées.  
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<b>Dimitri Pavlenko : </b>Problème de logiciel dans l’Éducation nationale, dans la Défense également. Les liens entre l’État français et les géants du Net font débat. Mercredi, la sénatrice LR des Français de l’étranger Joëlle Garriaud-Maylam a demandé [http://www.senat.fr/leg/ppr17-027.html la création d’une commission d’enquête parlementaire] pour faire la lumière sur les liens entre Microsoft et le ministère des Armées.  
  
La Défense nationale vient en effet de renouveler un accord d’exclusivité avec le géant américain du logiciel, accord dit « open bar ». Joëlle Garriaud-Maylam dénonce un renouvellement en catimini de ce contrat, un manque de transparence qui pose question. C’est en tout cas l’avis de Frédéric Couchet, délégué général de l’April, l’association de défense et de promotion du logiciel libre, qui proposait une alternative à Microsoft. Écoutez.
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La Défense nationale vient en effet de renouveler un accord d’exclusivité avec le géant américain du logiciel, accord dit « open bar ». Joëlle Garriaud-Maylam dénonce un renouvellement en catimini de ce contrat, un manque de transparence qui pose question. C’est en tout cas l’avis de Frédéric Couchet, délégué général de l’[https://april.org/ April], l’association de défense et de promotion du logiciel libre, qui proposait une alternative à Microsoft. Écoutez.
  
<b>Frédéric Couchet :</b>Il permet un droit d’usage pendant quatre ans d’un certain nombre de produits Microsoft, quasiment tout le catalogue, je crois à l’exception des jeux. Et en fait, au bout de quatre ans si vous voulez continuer à utiliser ces logiciels, il faut renouveler le contrat. Comme c’est un temps très court en fait, le ministère n’a même pas l’occasion d’entamer une migration vers d’autres outils.  
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<b>Frédéric Couchet : </b>Il permet un droit d’usage pendant quatre ans d’un certain nombre de produits Microsoft, quasiment tout le catalogue, je crois à l’exception des jeux. Et en fait, au bout de quatre ans si vous voulez continuer à utiliser ces logiciels, il faut renouveler le contrat. Comme c’est un temps très court en fait, le ministère n’a même pas l’occasion d’entamer une migration vers d’autres outils.  
  
C’est donner les clefs, quand même, du ministère de la Défense à une entreprise américaine qui est très proche des services de renseignement américains donc d’espionnage ; ça c’est essentiel. Donc c’est un dossier très important. Et ce qui n’est pas transparent c’est pourquoi, malgré les avis contraires des experts de la Défense, malgré l’avis contraire du rapporteur des marchés publics de l’État, finalement le ministère, sans doute peut-être le ministre, Hervé Morin lui-même, a-t-il pris la décision de signer ce contrat avec Microsoft.  
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C’est donner les clefs, quand même, du ministère de la Défense à une entreprise américaine qui est très proche des services de renseignement américains, donc d’espionnage ; ça c’est essentiel. Donc c’est un dossier très important. Et ce qui n’est pas transparent c’est pourquoi, malgré les avis contraires des experts de la Défense, malgré l’avis contraire du rapporteur de la commission des marchés publics de l’État, finalement le ministère, sans doute peut-être le ministre, Hervé Morin lui-même, a-t-il pris la décision de signer ce contrat avec Microsoft.  
  
<b>Dimitri Pavlenko :</b>Frédéric Couchet, le délégué général de l’association de défense et de promotion du logiciel libre.
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<b>Dimitri Pavlenko : </b>Frédéric Couchet, le délégué général de l’association de défense et de promotion du logiciel libre.

Version du 20 octobre 2017 à 13:16


Titre : Commission d’enquête/Contrat open bar

Intervenants : Frédéric Couchet - Dimitri Pavlenko

Lieu : Le journal de l’économie - Radio classique

Date : 20 octobre 2017

Durée : 1 min 40

Écouter l'enregistrement

Licence de la transcription : Verbatim


Transcription à partir de 2' 20

Dimitri Pavlenko : Problème de logiciel dans l’Éducation nationale, dans la Défense également. Les liens entre l’État français et les géants du Net font débat. Mercredi, la sénatrice LR des Français de l’étranger Joëlle Garriaud-Maylam a demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les liens entre Microsoft et le ministère des Armées.

La Défense nationale vient en effet de renouveler un accord d’exclusivité avec le géant américain du logiciel, accord dit « open bar ». Joëlle Garriaud-Maylam dénonce un renouvellement en catimini de ce contrat, un manque de transparence qui pose question. C’est en tout cas l’avis de Frédéric Couchet, délégué général de l’April, l’association de défense et de promotion du logiciel libre, qui proposait une alternative à Microsoft. Écoutez.

Frédéric Couchet : Il permet un droit d’usage pendant quatre ans d’un certain nombre de produits Microsoft, quasiment tout le catalogue, je crois à l’exception des jeux. Et en fait, au bout de quatre ans si vous voulez continuer à utiliser ces logiciels, il faut renouveler le contrat. Comme c’est un temps très court en fait, le ministère n’a même pas l’occasion d’entamer une migration vers d’autres outils.

C’est donner les clefs, quand même, du ministère de la Défense à une entreprise américaine qui est très proche des services de renseignement américains, donc d’espionnage ; ça c’est essentiel. Donc c’est un dossier très important. Et ce qui n’est pas transparent c’est pourquoi, malgré les avis contraires des experts de la Défense, malgré l’avis contraire du rapporteur de la commission des marchés publics de l’État, finalement le ministère, sans doute peut-être le ministre, Hervé Morin lui-même, a-t-il pris la décision de signer ce contrat avec Microsoft.

Dimitri Pavlenko : Frédéric Couchet, le délégué général de l’association de défense et de promotion du logiciel libre.