Différences entre les versions de « Émission Libre à vous ! du 14 mars 2023 »

De April MediaWiki
Aller à la navigationAller à la recherche
Ligne 78 : Ligne 78 :
 
Le contrôle des technologies souhaitée par les décroissants passe par l’appropriation individuelle et collective de connaissances techniques afin de décider ensemble de leur devenir et d’agir.
 
Le contrôle des technologies souhaitée par les décroissants passe par l’appropriation individuelle et collective de connaissances techniques afin de décider ensemble de leur devenir et d’agir.
  
L’association framasoft a montré qu’il était possible de dégoogliser Internet en mettant des logiciels libres à disposition comme alternatives aux services et applications des GAFAM et de proposer un ensemble de services en ligne décentralisés hébergés par un collectif de petites structures, les CHATONS. Ces expériences montrent que les outils d’un Internet libre, décentralisé, non surveillé et bien moins énergivore que l’actuel, existent déjà. Tout est question de choix politiques collectifs de ce dont nous avons réellement besoin. Serons-nous un jour dans les conditions politiques de pouvoir échanger, débattre et décider ensemble sereinement ?
+
L’association Framasoft a montré qu’il était possible de « dégoogliser » Internet en mettant des logiciels libres à disposition comme alternatives aux services et applications des GAFAM et de proposer un ensemble de services en ligne décentralisés hébergés par un collectif de petites structures, les CHATONS. Ces expériences montrent que les outils d’un Internet libre, décentralisé, non surveillé et bien moins énergivore que l’actuel, existent déjà. Tout est question de choix politiques collectifs, de ce dont nous avons réellement besoin. Serons-nous un jour dans les conditions politiques de pouvoir échanger, débattre et décider ensemble sereinement ?
  
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Super. Merci d’avoir réussi à faire tenir tout ça dans quasi 10 minutes. Vraiment, c’est pas mal, à la fois ta propre expérience d’arrivée sur le Libre, ce que tu fais avec nous à Atanak, plus d’autres perspectives politiques intéressantes à débattre. Tout un programme ! Merci Nathalie.
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Super. Merci d’avoir réussi à faire tenir tout ça dans quasi 10 minutes. Vraiment, c’est pas mal, à la fois ta propre expérience d’arrivée sur le Libre, ce que tu fais avec nous à Atanak, plus d’autres perspectives politiques intéressantes à débattre. Tout un programme ! Merci Nathalie.
Ligne 84 : Ligne 84 :
 
<b>Nathalie : </b>C’était le but : lier le quotidien, l’expérience à des réflexions plus globales.  
 
<b>Nathalie : </b>C’était le but : lier le quotidien, l’expérience à des réflexions plus globales.  
  
<b>Frédéric Couchet : </b>Merci, Nathalie, merci Isabelle. Je vais juste préciser que le site des CHATONS avec un s dont tu as parlé, mais ces chatons.org, c’est le collectif des hébergeurs alternatifs transparents, ouverts, neutres et solidaires sur lequel vous pouvez trouver plein de structures qui offrent des services, type bloc-notes, gestion de rendez-vous, etc. Et deuxième chose, tu as parlé beaucoup des GAFAM, au tout début : ça tombe bien, la semaine prochaine, le sujet principal concernera le rapport de l’Observatoire des multinationales, qui s’appelle GAFAM nation, sur le lobbying des GAFAM en France.
+
<b>Frédéric Couchet : </b>Merci, Nathalie, merci Isabelle. Je vais juste préciser que le site des CHATONS avec un s dont tu as parlé, mais ces chatons.org, c’est le Collectif des Hébergeurs Alternatifs Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires sur lequel vous pouvez trouver plein de structures qui offrent des services, type bloc-notes, gestion de rendez-vous, etc. Et deuxième chose, tu as parlé beaucoup des GAFAM, au tout début : ça tombe bien, la semaine prochaine, le sujet principal concernera le rapport de l’Observatoire des multinationales, qui s’appelle GAFAM Nation, sur le lobbying des GAFAM en France.
  
Les GAFAM, ce sont ces fameuses entreprises de l’Internet qui se gavent de nos  données personnelles en échange de services. Donc c’est le sujet principal de l’émission de la semaine prochaine. Donc nous sommes raccord.
+
Les GAFAM, ce sont ces fameuses entreprises de l’Internet qui se gavent de nos  données personnelles en échange de services. C’est le sujet principal de l’émission de la semaine prochaine, donc nous sommes raccord.
  
 
<b>Nathalie : </b>Je vais suivre, parfait.
 
<b>Nathalie : </b>Je vais suivre, parfait.
  
<b>Frédéric Couchet : </b>C’était la chronique d’Antanak. Je rappelle que Antanak, c’est antanak.com avec un k et que vous êtes nos voisines et voisins au 18 rue Bernard Dimey. Nous nous sommes au 22 rue Bernard Dimey, donc au mois prochain, Isabelle, pour une prochaine chronique.
+
<b>Frédéric Couchet : </b>C’était la chronique d’Antanak. Je rappelle que Antanak, c’est antanak.com avec un k et que vous êtes nos voisines et voisins au 18 rue Bernard Dimey. Nous, nous sommes au 22 rue Bernard Dimey. Donc au mois prochain, Isabelle, pour une prochaine chronique.
  
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Merci.
 
<b>Isabelle Carrère : </b>Merci.
Ligne 98 : Ligne 98 :
 
Pause musicale : <em>2012</em> par ???
 
Pause musicale : <em>2012</em> par ???
  
<b>Frédéric Couchet : </b>Nous venons d’écouter <em>2012</em> par ???, disponible sous licence libre Creative Commons Attribution, CC BY. Sur le site libreavous.org vous retrouverez le lien vers la chanson, le titre et vers l’artiste. Cet artiste qui ne fait plus de musique depuis onze ans : elle s’est un petit peu orientée vers d’autres activités, mais en tout cas, c’est une des premières rappeuses américaines, en tout cas artiste américaine à avoir utilisé des licences Creative Commons totalement libres pour ses créations, de l’avoir revendiqué, et d’avoir eu en plus un très gros succès. Donc, c’est ???.  
+
<b>Frédéric Couchet : </b>Nous venons d’écouter <em>2012</em> par ???, disponible sous licence libre Creative Commons Attribution, CC BY. Sur le site libreavous.org, vous retrouverez le lien vers la chanson, le titre et vers l’artiste. Cet artiste ne fait plus de musique depuis onze ans : elle s’est un petit peu orientée vers d’autres activités, mais en tout cas, c’est une des premières rappeuses américaines, en tout cas artiste américaine, à avoir utilisé des licences Creative Commons totalement libres pour ses créations, de l’avoir revendiqué, et d’avoir eu en plus un très gros succès. Donc, c’est ???.  
  
 
Et nous allons passer au sujet suivant.
 
Et nous allons passer au sujet suivant.

Version du 15 mars 2023 à 09:48


Titre : Émission Libre à vous ! du 14 mars 2023

Intervenant·e·s : - à la régie

Lieu : Radio Cause Commune

Date : 14 mars 2023

Durée : 1 h 30 min

Podcast PROVISOIRE

Page des références de l'émission

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration : Déjà prévue

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Transcription

Voix off : Libre à vous ! l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.

Frédéric Couchet : Bonjour à toutes, bonjour à tous dans Libre à vous ! C’est le moment que vous avez choisi pour vous offrir une heure trente d’information et d’échanges sur les libertés informatiques et également de la musique libre. Le système de gestion de bases de données PostgreSQL sera le sujet principal de l’émission du jour. Avec également au programme, en début d’émission, la chronique d’Antanak sur « logiciel libre et décroissance », et également la chronique de Vincent Calame en fin d’émission, sur le low-tech magazine.

Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de Libre à vous ! l’émission qui vous raconte les libertés informatiques, proposée par l’April, l’Association de promotion et de défense du logiciel libre. Je suis Frédéric Couchet, le délégué général de l’April. Le site web de l’émission, c’est libreavous.org. Vous pouvez trouver une page consacrée à l’émission du jour, avec tous les liens et références utiles et également les moyens de nous contacter. N’hésitez pas à nous faire des retours ou nous poser toutes questions.

Nous sommes mardi 14 mars 2023. Nous diffusons en direct, mais vous écoutez peut-être une rediffusion ou un podcast. À la réalisation de l’émission du jour, Thierry Holleville. Bonjour Thierry.

Thierry Holleville : Bonjour à tous.

Frédéric Couchet : Nous vous souhaitons une excellente écoute.

[Jingle]

Chronique « Que libérer d’autre que du logiciel » avec Antanak sur le logiciel libre et la décroissance

Frédéric Couchet : « Que libérer d’autre que du logiciel », la chronique d’Antanak. Isabelle Carrère et d’autres personnes actives de l’association Antanak se proposent de partager des situations très concrètes et/ou des pensées et mises en actes et en pratique au sein du collectif : le reconditionnement, la baisse des déchets, l’entraide sur les logiciels libres, l’appropriation du numérique par tous et toutes. Le thème du jour : logiciel libre et décroissance, avec une invitée, Nathalie. Je vous passe la parole.

Isabelle Carrère : Oui, merci, Fred. Bonjour à tout le monde. Oui, je suis vraiment contente qu’aujourd’hui une autre personne d’Antanak soit non seulement avec moi, mais plutôt même va prendre toute la place. Et moi, je vais me taire pour une fois pendant cette chronique puisque, Nathalie : je ne sais pas quand tu es arrivée à Antanak ?

Nathalie : 2017 ? 2016.

Isabelle Carrère : 2016. Oui, voilà donc, on avait juste un an. Donc voilà, c’est génial, écoute, super, bienvenue à toi et je te laisse la parole.

Nathalie : Merci et bonjour à tout le monde. Donc, je vais vous lire un petit texte : Libriste et décroissance. Le libre est-il décroissant ? C’est grâce à la fin de Windows XP que je me suis lancée à la découverte du monde du libre en 2014. Abandonner la logique de domination de Microsoft ou l’univers fermé d’Apple me convenait politiquement. À ce moment-là, j’étais décroissante, sortie du sur-consumérisme et du culte du neuf. Il était donc hors de question pour moi de devoir changer de PC pour pouvoir répondre aux exigences techniques et commerciales de Microsoft. J’allais désormais utiliser des outils élaborés en toute transparence par des communautés de développeuses-développeurs, des logiciels et systèmes d’exploitation au code source accessible et obligatoirement assorti de la licence GPL aux quatre libertés : de les utiliser, étudier, modifier et redistribuer, gratuitement ou non.

Tous ces outils, mis à disposition des particuliers sans obligation de payer, m’ont ouvert des horizons de découverte sans fin. Ceci m’a permis de m’émanciper du modèle rigide, onéreux et verrouillé imposé par Microsoft et Apple. Les ressources logicielles ne sont pas, elles, alourdies par des programmes parasites de surveillance et de restrictions d’accès, mais centrées sur l’essentiel : leur fonctionnement. Je pouvais donc faire tourner un système GNU-Linux stable, sans bug et sans virus avec tous ces logiciels légers et efficaces sur mon PC vieillissant, au lieu d’ajouter une machine à la masse déjà considérable de nos déchets informatiques.

En 2016, j’ai rejoint Antanak. Est-ce que je vous présente encore l’association ? L’association libriste qui récupère, valorise, donne des ordinateurs après y avoir installé un système d’exploitation libre. En participant à toutes ces activités, j’ai pu m’approprier des savoirs sur le Libre et l’informatique, puis les transmettre à mon tour.

C’est en configurant le navigateur Mozilla Firefox, autre logiciel libre, sur les ordinateurs à l’association Antanak que j’ai commencé à approfondir mes connaissances sur la surveillance et la collecte de données dont nous faisons l’objet à chaque connexion internet. La communauté Mozilla fournit des logiciels pour lutter contre ces intrusions, mais aussi une documentation abondante sur Internet et le pistage. J’ai beaucoup appris grâce au partage de ressources et de connaissances et aux dispositifs d’entraide mis en place par les communautés de développeuses-développeurs et des usagers et usagères expérimentés. Combien de fois suis-je allé consulter des forums et autres tutoriels ou articles en ligne ? J’ai pu rencontrer des associations libristes à des install-party ou à des événements variés. J’y ai même participé avec Antanak.

Ces valeurs et pratiques essentielles dans le monde du Libre me sont familières. Il y a environ quinze ans, j’ai contribué à l’écriture d’un texte en ligne avec des militantes et des militants écologistes, grâce à un wiki, un logiciel libre très simple et pratique à utiliser permettant le travail collectif à distance.

Le partage de la connaissance et les échanges sont centraux dans le monde écolo-libertaire décroissant, où des personnes et collectifs, soucieux de préserver notre planète, échangent savoirs et réflexions dans des domaines très variés. Ce sont des pratiques essentielles et précieuses dans le mouvement de la décroissance qui ne se contente pas de réfléchir à comment décroître, mais place la coopération, les liens et la convivialité au centre de son projet politique.

Parallèlement à mes passionnantes lectures sur le pistage numérique, je consultais régulièrement la presse informatique. C’est un dossier consacré aux dangers des GAFAM qui m’a donné envie de me documenter davantage. Ces entreprises ont la puissance comparable à celle de pays, possèdent la majorité de nos données et de nombreuses infrastructures et services numériques qui leur permettent de se rendre incontournables, voire autonomes : elles se trouvent donc en position de force pour orienter les législations des États. Ces multinationales promeuvent un modèle de société autoritaire où la vie privée est abolie, la surveillance généralisée et les humains exploités.

Google Alphabet investit massivement dans les NBIC, nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information, sciences cognitives. Ses dirigeants entendent mener un projet transhumaniste en vue de refaçonner le monde et l’humain. En 2012, ils ont engagé Ray Kurzweil, scientifique et théoricien du mouvement transhumaniste que Google finance. Ce sont ces mêmes multinationales qui ont pillé les logiciels libres pour en tirer de gros bénéfices. Le monde du Libre se situe à l’intérieur d’un Internet majoritairement exploité et géré par les entreprises et institutions d’un système capitaliste de plus en plus agressif, sous la domination des GAFAM. Se trouve même prisonnier, je dirais. Actuellement, l’arrivée de la 5G dédiée aux objets connectés et aux véhicules autonomes représente un vrai butin de données pour ces multinationales.

Cela pourra-t-il durer ? Sachant que si les consommateurs et consommatrices se soucient peu d’éthique ou de logiciels libres, ils sont tout de même sensibles à la sauvegarde de leur vie privée et aux scandales diminuant la confiance dans les GAFAM. Les entreprises, elles, commencent à s’inquiéter du devenir de leurs données. Tout cela se joue sur fond de crise écologique, dans une dynamique de croissance et d’extractivisme, comme si les ressources planétaires étaient illimitées et le réchauffement climatique inexistant.

Cela ne pouvait pas durer.
Cela ne pourra pas durer.
Il faudra décroître.
Il y a des solutions pour cela.
Les logiciels libres en font partie.
Pourtant le monde du Libre n’est pas en soi décroissant, car il est associé au numérique et à son développement. Comme la fondation Linux à la 5G, il est aussi majoritairement présent dans la gestion des serveurs. Il contient malgré tout de précieux ingrédients pour faire décroître le numérique. Si on considère que la décroissance est la trajectoire qui va de notre monde en surproduction à une société écologiquement soutenable, le Libre peut s’inscrire dans ce processus. Par leur conception, les logiciels libres légers et efficaces permettent de réaliser des économies d’énergie conséquentes et de garder un parc informatique durable. L’organisation du monde du Libre en collectif, fondée sur la coopération, le partage des ressources et des savoirs associés, répond totalement à celle souhaitée par les militants de la décroissance. Le contrôle des technologies souhaitée par les décroissants passe par l’appropriation individuelle et collective de connaissances techniques afin de décider ensemble de leur devenir et d’agir.

L’association Framasoft a montré qu’il était possible de « dégoogliser » Internet en mettant des logiciels libres à disposition comme alternatives aux services et applications des GAFAM et de proposer un ensemble de services en ligne décentralisés hébergés par un collectif de petites structures, les CHATONS. Ces expériences montrent que les outils d’un Internet libre, décentralisé, non surveillé et bien moins énergivore que l’actuel, existent déjà. Tout est question de choix politiques collectifs, de ce dont nous avons réellement besoin. Serons-nous un jour dans les conditions politiques de pouvoir échanger, débattre et décider ensemble sereinement ?

Isabelle Carrère : Super. Merci d’avoir réussi à faire tenir tout ça dans quasi 10 minutes. Vraiment, c’est pas mal, à la fois ta propre expérience d’arrivée sur le Libre, ce que tu fais avec nous à Atanak, plus d’autres perspectives politiques intéressantes à débattre. Tout un programme ! Merci Nathalie.

Nathalie : C’était le but : lier le quotidien, l’expérience à des réflexions plus globales.

Frédéric Couchet : Merci, Nathalie, merci Isabelle. Je vais juste préciser que le site des CHATONS avec un s dont tu as parlé, mais ces chatons.org, c’est le Collectif des Hébergeurs Alternatifs Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires sur lequel vous pouvez trouver plein de structures qui offrent des services, type bloc-notes, gestion de rendez-vous, etc. Et deuxième chose, tu as parlé beaucoup des GAFAM, au tout début : ça tombe bien, la semaine prochaine, le sujet principal concernera le rapport de l’Observatoire des multinationales, qui s’appelle GAFAM Nation, sur le lobbying des GAFAM en France.

Les GAFAM, ce sont ces fameuses entreprises de l’Internet qui se gavent de nos données personnelles en échange de services. C’est le sujet principal de l’émission de la semaine prochaine, donc nous sommes raccord.

Nathalie : Je vais suivre, parfait.

Frédéric Couchet : C’était la chronique d’Antanak. Je rappelle que Antanak, c’est antanak.com avec un k et que vous êtes nos voisines et voisins au 18 rue Bernard Dimey. Nous, nous sommes au 22 rue Bernard Dimey. Donc au mois prochain, Isabelle, pour une prochaine chronique.

Isabelle Carrère : Merci.

Frédéric Couchet : Nous allons faire une pause musicale. Après la pause musicale, nous parlerons de PostgreSQL, le système de gestion de bases de données libre. En attendant, nous allons écouter une rappeuse américaine que j’adore, qui s’appelle ???. Son titre c’est 2012. On se retrouve dans 3 minutes 30.

Pause musicale : 2012 par ???

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter 2012 par ???, disponible sous licence libre Creative Commons Attribution, CC BY. Sur le site libreavous.org, vous retrouverez le lien vers la chanson, le titre et vers l’artiste. Cet artiste ne fait plus de musique depuis onze ans : elle s’est un petit peu orientée vers d’autres activités, mais en tout cas, c’est une des premières rappeuses américaines, en tout cas artiste américaine, à avoir utilisé des licences Creative Commons totalement libres pour ses créations, de l’avoir revendiqué, et d’avoir eu en plus un très gros succès. Donc, c’est ???.

Et nous allons passer au sujet suivant.

[Jingle]

Le système de gestion de base de données libre PostgreSQL, avec Lætitia Avrot et Anthony Nowocien

Deuxième partie

Chronique de Vincent Calame sur le site LOW←TECH MAGAZINE

Frédéric Couchet : Nous allons passer au sujet suivant. Nous allons poursuivre par la chronique de Vincent Calame, informaticien libriste bénévole à l’April. Cette saison, Vincent propose des chroniques sur le thème du libre et de la sobriété énergétique. Tout à l’heure, on parlait de sobriété pas vraiment sobriété, justement précédemment, dans les soirées libristes. Le chapitre aujourd’hui porte sur le site web Low Tech magazine. Vincent, c’est quoi ce site web ?

Vincent Calame : Aujourd’hui, je vais revenir à la question du low tech, mais dans le concret cette fois, puisque je vais vous présenter ce site web. Je remercie au passage Laurent Costy, qui est chroniqueur animateur sur cette antenne qui m’a transmis le lien et partagé son enthousiasme pour ce site. Donc, il s’appelle Low Tech magazine. Il se trouve à l’adresse solar.lowtechmagazine, tout attaché, .com. Vous trouverez évidemment la référence exacte sur le site de l’émission.

Alors je précise tout de suite que si la page d’accueil est en anglais, sa version française est complète dans une traduction de très bonne qualité. Ceci est principalement l’œuvre d’une personne, ???, journaliste scientifique et technique indépendant qui est installée à Barcelone. Ce détail a son importance, nous allons le voir par la suite.

Frédéric Couchet : Alors que trouve-t-on sur ce site ?

Vincent Calame : alors, tout d’abord, je vous signale que je vous ai donné l’adresse de la version du site qui commence par solar. Il existe une version commençant par les trois w classiques et qui est lui-même tout à fait classique. La version solar est beaucoup plus intéressante, car il s’agit d’un serveur alimenté de manière autonome par des panneaux solaires. Comme l’indique le sous-titre de cette version : ce site fonctionne à l’énergie solaire et se retrouve parfois hors-ligne. Nous avez d’ailleurs, tout en haut à droite des pages, un petit pictogramme qui indique l’état de la batterie en fonction de l’ensoleillement. Alors évidemment, du coup, être à Barcelone, pour l’ensoleillement ça aide. Pour avoir une consommation minimale, le contenu doit être minimale. C’est en particulier les cas des images : le site ne les bannit pas, mais en propose une version en basse définition. Bon on ne va pas se cacher :c’est moins lisible qu’une photo habituelle, mais c’est très intéressant d’un point de vue pédagogique.

Je propose aux amateurs. Je précise que tout le système mis en place est, bien sûr, décrit dans le détail dans un des articles.

Le site propose trois grandes rubriques : « solutions low-tech », « problèmes high-tech » et « technologie ancienne ». La distinction entre «solutions low-tech et technologies ancienne est instructive, car elle montre que le low-tech n’est pas un retour au passé, mais surtout une ré-interrogation des savoirs et des technologies empiriques à la lumière des connaissances scientifiques actuelles. A tire d’exemple, l’article « Comment concevoir un voilier au 21e siècle » est très éclairant. Comme indique son chapô, je cite : « il est étonnamment difficile de construire un voilier à impact carbone neutre. C’est d’autant plus le cas aujourd’hui que nos normes de sécurité, de santé, d’hygiène, de confort et de commodité ont profondément changé depuis l’âge de la voile ».

Cette illustration illustre bien le ton du site. Il n’est pas catastrophiste, il étudie les questions posément et de manière approfondie, sans éluder les idées qui fâchent ou les pleins points bloquants, en particulier nos standards de confort moderne. Bon, je vous laisse le plaisir de découvrir le contenu du site, qui existe par ailleurs en version papier.

Le sujet des voiliers est un peu particulier. Plus proche de notre vie quotidienne, je vous recommande plus particulièrement l’article sur « Comment sortir son appartement du réseau électrique ? » J’y ai notamment découvert ce paradoxe : nos outils informatiques fonctionnent avec du courant continu basse tension, les panneaux solaires produisent du courant continu basse tension, mais entre les deux, si on fait passer par le réseau électrique classique, il faut transformer ça en courant alternatif haute tension à l’aide d’un onduleur, pour ensuite que l’adaptateur de votre appareil le retransforme en courant continu. Alors, par exemple, d’après l’article, cette simple double conversion ferait perdre jusqu’à 30 % d’énergie produite. Ce n’est pas rien.

Frédéric Couchet : Est-ce que ce site parle de logiciel libre ?

Vincent Calame : Oui, j’aurais envie de répondre, évidemment. Vous trouverez dans la rubrique « problèmes high-tech », un article intitulé « Comment et pourquoi j’ai arrêté d’acheter de nouveaux ordinateurs portables », où l’auteur décrit différents ordinateurs qui ont jalonné sa vie professionnelle et comment il est revenu à un IBM ??? de 2006. Comme il l’indique, l’utilisation de vieux portables est possible grâce aux logiciels libres et en partie des distributions GNU Linux spécialement conçues pour des vieux matériel. Je ne vais pas m’étendre là-dessus, car j’ai déjà abordé le sujet dans une chronique précédente. Mais ??? [1:22:36] le fait de manière beaucoup plus détaillée et pédagogique que moi, je ne peux que vous conseiller de lire.

Frédéric Couchet : Merci Vincent pour cette découverte. Donc, on rappelez le site web : c’est solar.low-techmagazine.com. Évidemment, les références sont sur le site libreavous.org. Et comme c’est une émission qui est très cohérente, aujourd’hui, en première partie d’émission, nous avions, qui donc ? Antanak, qui est donc évidemment l’association spécialisée dans le matériel reconditionné. Donc, on voit le lien avec cette chronique. Et nous avons parlé notamment de réemploi informatique, notamment de vieux ordinateurs portables reconditionnés dans l’émission 70, justement avec Isabelle Carrère d’Antanak et Joyce Markoll de l’Atelier Orditux Informatique : vous trouvez la référence sur le site de l’émission libreavous.org/70.

Et je rappelle qu’Antanak est à peu près à 10 mètres du studio de la radio. Donc voilà, dommage qu’elles ne soient pas restées parce que je pense que ça leur aurait fait plaisir. Et juste pour finir, il y a pas mal de sites aujourd’hui qui fournissent des ordinateurs, enfin : beaucoup... Quelques sites qui fournissent des ordinateurs reconditionnés avec des systèmes libres. Ce n’est pas la grande majorité, mais ça existe. Ou on peut acheter des ordinateurs qui sont reconditionnés et installer un système libre, comme par exemple dans le 18e, il y a ???, je ne sais pas si tu connais ?

Vincent Calame : Non, non. Moi pour l’instant, je maintiens au maximum les ordinateurs vivants. J’irai au reconditionnement quand ils lâcheront vraiment.

Frédéric Couchet : Exactement. En tout cas nous, c’est les pratiques qu’on a, notamment à l’April, d’acheter des matériels reconditionnés. En tout cas, merci Vincent, pour cette chronique. On se retrouve le mois prochain ?

Vincent Calame : Oui.

Frédéric Couchet : Belle journée à toi. Et puis, on va passer aux annonces de fin.

[Virgule musicale]

Quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

Frédéric Couchet :