Les étapes clés de l'appropriation des solutions libres (Questions/Réponses)

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Titre : Les étapes clés de l'appropriation des solutions libres (Questions/Réponses)

Intervenants : Bastien Guerry - Pascal Kuczynski - Steeve Williams

Lieu : En ligne

Date : 7 avril 2022

Durée : 20 min 55

Vidéo

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration : À prévoir

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Description

Bastien Guerry et Pascal Kuczynsky répondent, dans ce webinaire, à l'ensemble de ces interrogations et présentent l’intérêt des solutions libres pour les collectivités territoriales.

Transcription

Pascal Kuczynski : Y a-t-il des questions ? Je crois avoir vu passer quelque chose.

Présentateur : Merci beaucoup à Pascal pour ton intervention.
Des questions, Romain M., conseiller municipal d’une petite commune rurale en Meurthe-et-Moselle : « Sans compétence en interne, la commune, comme beaucoup d’autres, est conseillée par l’Association départementale des maires. Cette association propose des outils métiers non libres. Son rôle ne devrait-il pas être de promouvoir des solutions libres conformément aux directives gouvernementales prises depuis 2012 ? »

Pascal Kuczynski : Je vais laisser Bastien répondre sur la partie « directives gouvernementales », je vais répondre simplement sur la partie faisabilité. L’Association des maires pourrait très bien venir nous voir, adhérer à l’association de manière mutualisée, ce qui est très simple à réaliser, et tous les services qu’on vient de voir, qu’on a passés en revue très rapidement, seraient à disposition de l’ensemble des communes du département. On a ça par exemple avec l’ADM [Association départementale des maires] 74, avec l’ADM 38, avec le CDG59 [Centre de gestion de la fonction publique territoriale], avec le 53. Bref ! Je ne vais pas tous les citer, mais c’est quelque chose de très courant et de très facile à réaliser.
Bastien, veux-tu ajouter un mot sur la directive gouvernementale ?

Bastien Guerry : Il n’y a pas de directive gouvernementale, il y a une circulaire de 2012, la circulaire Ayrault, qui mobilise les administrations, surtout les administrations centrales. Il y a un article de loi, l’article 16 de la loi pour une République numérique, qui encourage les administrations à utiliser du logiciel libre. C’est un encouragement aux administrations, donc c’est aux administrations de rappeler à ces associations qu’elles ont besoin d’une expertise qui touche d’abord le logiciel libre. Il faut sensibiliser, il faut continuer d’expliquer à ces associations pourquoi c’est important en termes de souveraineté, en termes d’économie, en termes d’indépendance des systèmes. Ensuite, pour avoir un point de vue réaliste, il faut le faire dans la mesure où il y a la possibilité de tirer vraiment partie de toutes ces promesses. Il ne faut pas faire du Libre simplement les yeux fermés, il ne faut pas demander à ces associations de référencer, de recommander des logiciels libres les yeux fermés, mais en s’appuyant sur les réseaux à disposition, dont l’ADULLACT et les réseaux déjà acteurs dans l’administration, qui peuvent témoigner de l’intérêt de telle ou telle solution. Il faut que ces acteurs remontent cet intérêt auprès des associations départementales et même nationales, des maires de France.
Il y a aussi les groupements d’achats ou les opérateurs de services numériques à qui vous devez vraiment refaire passer le message, que ce soit l’association Déclic, vous avez besoin d’accompagnement sur le logiciel libre. OK pour tout ce qui vous est proposé, mais vous souhaitez du logiciel libre pour garder la maîtrise, l’indépendance, la pérennité de vos systèmes d’information ou, tout simplement par engagement, vous avez besoin d’une forte visibilité des entreprises dans les solutions libres.

Présentateur : Je vois une autre question d’Olivier : « Existe-t-il une alternative libre à tous les logiciels métiers des collectivités ? »

Pascal Kuczynski : Bien évidemment non. Je serais bien incapable de donner des chiffres ou un pourcentage. On estime qu’une collectivité, une mairie, a environ 200 métiers différents à traiter, je le disais tout à l’heure, du cimetière aux élections en passant par ci ou par ça, l'affichage publicitaire ou que sais-je. Il en existe un certain nombre, Bastien avait cité la suite openMairie tout à l’heure, issue de la mairie d’Arles. C’est effectivement très intéressant de regarder de ce côté-là. Ne pas y aller les yeux fermés, il y a des prestataires sur des outils pour vous accompagner. Le Comptoir du Libre qui référence environ 400 solutions de ce type-là est une aide, en tout cas c’est une première approche pour vous qui cherchez des logiciels libres dans les métiers des collectivités, pour débroussailler le terrain, pour voir ce qui est faisable. Encore une fois interrogez les collègues d'autres collectivités sur la façon dont ces outils sont utilisés, utilisables et effectivement, finalement, trouver des entreprises, récupérer des entreprises et travailler avec elles si besoin.

Lionel pose la question sur l’Éducation nationale. Il faut avouer que, depuis quelques années, l’Éducation nationale a introduit quelques logiciels, je citerais LibreOffice par exemple, on commence quand même à trouver pas mal de logiciels libres de ce type-là dans les écoles, mais ça peut sûrement continuer

Bastien Guerry : Là-dessus il y a un autre enjeu. Mentionnons quand même au passage que Alexis Kauffmann, fondateur de Framasoft, a rejoint récemment la Direction du numérique éducatif sur le sujet des ressources éducatives libres, ressources qui comprennent les logiciels aussi bien que les ressources pédagogiques. Une Journée du Libre Éducatif a été organisée à Lyon la semaine dernière qui a mobilisé plus de 300 enseignants, où les un et les autres ont pu montrer ce qu’ils faisaient. Il y a vraiment l’envie de valoriser ce que font les enseignants, de les soutenir, d’avoir un message clair sur les usages du logiciel libre.
On a aussi l’enjeu dans le supérieur pour la formation. Il nous faut plus de formation professionnalisante liée au logiciel libre. Il faut faire rentrer plus fort les compétences de toute la stack logiciel libre et open source dans les formations d’ingénieur et dans les compétences dont on a besoin, c’est un sujet pour les entreprises comme pour l’administration. Ce sont des questions qu’on souhaite ouvrir. L’acculturation, évidemment, il faut la faire à tous les niveaux, au niveau des enfants dès le primaire, mais il ne faut pas oublier ces enjeux stratégiques qu’on a au-delà, dans le supérieur. Ce n’est pas le sujet direct des collectivités.
Je le mentionne parce qu’il me semble, Pascal, que tu ne l’as pas mentionné, la forge souveraine de l’ADULLACT fait l’objet d’un partenariat entre la DINUM et l’ADULLACT. Quand les administrations centrales nous posent la question, à nous DINUM, de l’hébergement de leurs sources, nous renvoyons vers l’association ADULLACT, en disant « si vous voulez héberger sur une forge souveraine, elle-même hébergée en France, vous aurez un accompagnement d’un acteur français, tournez-vous vers l’ADULLACT » et on a pour ça une convention qui lie l’ADULLACT à la DINUM.

Pascal Kuczynski : Tout à fait. Merci Bastien.

Présentateur : J’ai une question de Jean-Sébastien : « Un logiciel libre équivalent du reCAPTCHA est-il envisagé au sein de l’ADULLACT ou de la DINUM ? »

Bastien Guerry : C’est une excellente question et c’est, j’allais dire, un serpent de mer. Nous avions, il y a deux ans, à la même époque, à Etalab, ouvert un dépôt qui s'appelle Tchatcha. C’est un reCAPTCHA libre, orienté accessibilité, qui, de façon intéressante, a été développé par une société, qui s’appelle ARTIFICA, qui l’avait elle-même développé pour une collectivité, une mairie, qui souhaitait simplement avoir un reCAPTCHA accessible. La version que vous avez sous les yeux est un logiciel libre. La licence est une licence Apache entièrement libre, seulement ce système n’est adapté que pour le CMS TYPO3. Il est adaptable pour d’autres CMS comme Drupal, Wordpress et autres, mais ce n’est pas une solution générique de reCAPTCHA pour toute l’administration. Le sujet revient régulièrement. Nous-mêmes ce n’est pas notre mission, en tant que Pôle logiciels libres, de développer à la volée toutes ces solutions dont aurait largement besoin l’administration, mais c’est clairement un enjeu de souveraineté ; aujourd’hui on commence un peu de la même façon qu’on a lancé des actions pour se séparer de Google Analytics qui est interdit pas la CNIL, qui est malheureusement encore utilisé de façon résiduelle. Je pense qu’en termes de souveraineté de l’usage des données, de propreté du code et de l’indépendance, un chantier serait à ouvrir sur les reCAPTCHA.
Si vous avez des pistes, au-delà de la petite brique qu’on propose et qu’on a ouverte, n’hésitez pas à les remonter en termes de besoins de mutualisation d’acteurs. Vous allez me répondre que c’est à la DINUM de faire les choses par le haut et d’organiser cette mutualisation. Nous souhaiterions le faire, pour l’instant ça ne rentre pas directement dans nos missions. Au pôle Logiciels Libres nous sommes trois, nous développons beaucoup de choses, nous n’arriverons pas à prendre en main un sujet stratégique comme celui-ci tout de suite.

10’ 32

Présentateur : J’ai une question de Catherine. Elle veut la liste exhaustive des logiciels métiers en se connectant à la suite Pastell, parapheur, TdT, As@LAE...

Pascal Kuczynski : Si on ne me l’avait pas dit j’aurais deviné que la question venait du SITIV ! En fait, vous connaissez la liste exhaustive, c’est Libriciel, l’entreprise éditrice de Pastell, qui pourra vous répondre, mais, finalement, ce n’est pas intéressant. Ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est le fait de comprendre, de prendre en compte le fait que chacun puisse développer ses propres connecteurs vers les outils dont on a besoin. On l’a vécu il y a un certain temps par exemple avec le SIB, le Syndicat interhospitalier de Bretagne, qui se posait ce genre de question, qui s’est finalement remonté les manches avec certains développeurs et qui développe ses propres connecteurs sur ses propres instances Pastell. Il y a aujourd’hui un studio Pastell qui vous permet de faire ça. Vous pouvez développer et maintenir, voire organiser la maintenance collaborative, si vous voulez on peut vous accompagner sur le sujet, pour faire en sorte que ces outils puissent servir aux uns et aux autres. Je crois que Gironde numérique a fait aussi un travail de ce type-là du côté de la validation électronique par SMS par exemple, tout ça en lien avec Pastell et ça fonctionne. Ils le maintiennent et ils le mettent à disposition de chacun aujourd’hui, c’est du logiciel libre.
La vraie réponse à cette question est dans le fait qu’on puisse le faire soi-même et Pastell permet ça.

Présentateur : Merci Pascal. Guillaume a confirmé le besoin de formation et d’accompagnement sur le sujet, le Libre dans les collectivités territoriales est souvent porté par un ou deux agents qui sont parfois sur le départ.
On a une question de Vincent : « Vous parliez de parapheur dans l’une des diapositives. Il y a quelques années une signature sur OS libre était impossible, qu’en est-il aujourd’hui ? Savez-vous si cela évoluera dans les années à venir. »

Pascal Kuczynski : Je reviens sur la première question du SIDEC du Jura. Souvent, effectivement, on est dans les sous-sols informatiques de la collectivité, on va trouver des techniciens, et là on va plutôt avoir à faire à des logiciels techniques, le mail, que sais-je, ces outils-là. Si je me projette dans les outils métiers, donc ce sont les agent des services métiers qui vont être peut-être concernées par le logiciel et là il n’y a pas de secret. C’est pour ça que dans le Comptoir du Libre, dont je parlais tout à l’heure, on a ajouté cette composante, trouver l’entreprise dont j’ai besoin pour m’accompagner. Là on retrouvera effectivement le modèle classique qu’on connaît depuis des années avec n’importe quel logiciel : j’ai besoin de formation, j’ai besoin d’accompagnement et je trouve ça sur le Comptoir du Libre .
Je n’ai pas dit que c’est exhaustif, on peut toujours faire mieux. Et c’est là où on a besoin de vous, les collectivités. Inscrivez-vous sur le Comptoir, déposez-y les logiciels libres que vous utilisez. On passe notre temps à solliciter les entreprises pour leur dire de venir inscrire leurs compétences dessus et la boucle est bouclée. On évolue comme ça, main dans la main, les uns avec les autres, pour faire avancer le Schmilblick.
D’abord le parapheur électronique dont je parlais fonctionne sous Linux exclusivement, je parle du côté serveur. Maintenant il me semble qu’il y a possibilité de signer à partir d’un GNU/Linux, je ne crois pas que ce soit impossible.

Présentateur : Merci. On a une question de Jérôme : « Bonjour, j’observe une importante campagne de communication autour de Démarches Simplifiées, sauf que pour les collectivités de taille conséquente cette solution n’est pas adaptée pour s’interfacer à un OS libre, aussi une majorité se tourne vers Publik (logiciel libre édité par ENTR'OUVERT) qui répond à la plupart des besoins. Quelle est la roadmap de Démarches Simplifiées ? Quelle vision à long terme ? Merci. »

Pascal Kuczynski : Je vais répondre Bastien, si tu permets. L’idée de Démarches Simplifiées, vous l’avez compris, c’est une plateforme, la nôtre est nationale, on s’adresse à toutes les collectivités, celles qui voudraient l’utiliser peuvent le faire, évidemment. Maintenant on a aussi des contacts avec des éditeurs. Les premiers éditeurs à nous avoir contactés pour créer des liens avec Démarches Simplifiées sont les éditeurs d’outils sous licence libre, bien sûr, de gestion de courrier. Il faut savoir que Démarches Simplifiées s’appelle Simplifiées parce que c’est simple à utiliser, parce que, entre autres, il n’y a pas de circuit. Alors que la plus-value des logiciels de courrier c’est justement d’organiser un circuit selon le métier concerné : si c’est tel type de courrier, je vais m’orienter vers telle liste de bureau, si c’est tel autre métier j’aurais une autre liste de bureau et mon courrier va circuler dans ce genre de circuit. D’ailleurs pareil pour le parapheur électronique.
Il est là l’intérêt. Ces éditeurs, en l’occurrence c’est Maarch avec le logiciel Maarch-Courrier, le logiciel webGFC chez Libriciel, tous les deux logiciels libres, savent se connecter avec Démarches Simplifiées. Autrement dit votre citoyen, c'est un exemple, s’inscrit à la bibliothèque, clique, remplit son formulaire, clique sur « envoyer ». Le logiciel de courrier dans la collectivité récupère le formulaire rempli, le fait circuler dans les différents services pour accepter cette inscription à la bibliothèque municipale. Une fois que ça a été validé par le logiciel de courriel le statut de validation, va remonter dans Démarches Simplifiées et la chose sera validée. Le citoyen qui a voulu s’inscrire aura un résultat positif, ou négatif, qui viendra du logiciel de courrier qui a fait son travail. Ce n’est pas parce que ma plateforme est nationale que je ne peux pas m’interfacer. C’est le premier niveau de réponse. Techniquement on peut le faire, ça marche et il y a déjà des cas qui fonctionnent comme ça.
Deuxième niveau de réponse. On a aussi, et c’est une des actions réalisées par l’ADULLACT toujours en collaboration avec la DINUM, c’est le fait d’autoriser et de permettre la duplication du logiciel libre Démarches Simplifiées. Je vais le dire autrement. Nous, ADULLACT, avons essuyé les plâtres de « je prends le logiciel libre Démarches Simplifiées, je l’installe sur mes serveurs et je le mets en production ». Ça n’a pas été simple, il a fallu nettoyer deux/trois trucs pour que ça fonctionne. Aujourd’hui ce travail de nettoyage est fait, je peux citer le GIP [Groupement d'intérêt public] Territoire numérique Bourgogne-Franche Comté, je peux citer Gironde numérique, je peux le CDG du Nord, etc. Il y a déjà un certain nombre de structures mutualisantes de ce type-là qui ont décidé de prendre, sur le modèle de l’ADULLACT, le même code source, « labellisé par nous », entre guillemets, l’installer sur leurs propres serveurs et ça fonctionne dans un contexte de collectivités. Et là, vous aurez tout loisir de réaliser les connexions que vous voulez avec des outils divers et variés. J’ai cité le courrier ou le parapheur électronique, mais libre à vous de réaliser une fois que vous êtes chez vous.
On a eu l’exemple avec un département qui, toujours dans le social, a besoin d’hébergement compatible santé. Le département a des hébergements compatibles santé labellisés HDS [Hébergement de données de santé], le label santé pour l’hébergement. Je ne suis pas et sans doute que je ne le serai pas de sitôt, labellisé HDS, mais le département dont c’est le métier, lui a des salles blanches homologuées HDS et il va pouvoir installer Démarches Simplifiées. Ça ne se fait pas en claquant des doigts, ça demande un petit peu de réflexion, un petit peu de travail, mais on a fait le travail, encore une fois on a débroussaillé le terrain, ça reste un vrai travail, mais on a des accompagnants, on a des entreprises qui savent. Le gros du travail a été fait, c’est à portée de n’importe quelle structure. En tout cas une structure qui est capable d’installer Publik est capable d’installer Démarches Simplifiées. Pour installer Publik c’est Entr’Ouvert qui fait le travail.
Encore une fois, c’est le troisième volet de ma réponse, je ne voudrais pas que Démarches Simplifiées devienne le concurrent de Publik. Publik a une ampleur fonctionnelle bien plus importante que Démarches Simplifiées, qui comme son nom l’indique reste "Simplifiées". C’est assez important d’entendre les limites de Démarches Simplifiées par rapport à Publik. Je n’ai pas lu le document de Entr’Ouvert sur la comparaison, mais j’imagine très bien la différence. On ne joue pas dans la même cour.
Encore une fois, si vous avez les moyens d’utiliser en termes de formation, d’accompagnement, Publik, vous avez les moyens d’avoir votre propre Démarches Simplifiées. Ça ne veut pas dire que vous n’aurez pas besoin de Publik au demeurant.

Présentateur : Merci beaucoup Pascal pour ces réponses. Je vois que le temps file. S’il n’y a pas d’autres questions, je vous propose de clôturer.
Merci beaucoup à Bastien, merci beaucoup à Pascal pour vos présentations et vos éclairages. Le support de présentation vous sera transmis après cette séance et vous permettra de contacter les intervenants si besoin. Je souhaite à tous une belle fin de journée. Merci beaucoup pour votre participation.

Pascal Kuczynski : Merci.

Bastien Guerry : Merci.