« Libre à vous ! Radio Cause commune - Transcription de l'émission du 6 novembre 2018 » : différence entre les versions

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Nous allons passer à notre deuxième sujet
Nous allons passer à notre deuxième sujet qui n’est pas si éloigné que ça en fait du premier ; nous allons avoir un échange avec Thierry Bayoud qui est avec nous aujourd’hui, bénévole au Bar commun et qui fait partie de l’organisation de la Semaine des libertés numériques au Bar commun qui aura lieu du mercredi 21 au dimanche 25 novembre 2018. Rebonjour Thierry.
 
<b>Thierry Bayoud : </b>Rebonjour Frédéric.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Première question, je vais te laisser te présenter en quelques mots et présenter également le lieu d’accueil de cette Semaine des libertés numériques, Le Bar commun qui, je crois, n’est pas très loin d’ailleurs des studios dans lesquels on enregistre.
 
<b>Thierry Bayoud : </b>Tout à fait. Comme tu l’as très bien dit je suis Thierry Bayoud, je suis bénévole au Bar commun qui est situé au 135 rue des Poissonniers dans le 18e à Paris, donc, on va dire, à un bon quart d’heure à pied des studios de Cause commune.<br/>
Qu’est-ce que Le Bar commun ? C’est un café associatif comme il en existe pas mal en France, quelques-uns à Paris. Le but est évidemment de remettre au goût du jour la solidarité, de remettre plus d’humanité dans notre économie, donc c’est un projet économique. Le produit d’appel c’est le bar pour essayer d’attirer le plus de monde possible, mais ça n’est pas la finalité de ce lieu. La finalité de ce lieu est de créer des activités pour essayer de réfléchir concrètement à ce qu’on peut tous faire pour faire évoluer notre société vers des valeurs plus humaines, plus solidaires.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. Dans ce cadre-là, effectivement comme ce n’est pas que un bar, vous organisez une Semaine des libertés numériques. Première question pourquoi organiser un tel évènement et quels sont les thèmes principaux de cette Semaine des libertés numériques ?
 
<b>Thierry Bayoud : </b>Les thèmes principaux de cette semaine sont la neutralité du Net et le logiciel libre.<br/>
Pourquoi organiser la Semaine des libertés numériques ? Déjà parce que ça rentre complètement dans l’objectif de cette association qui est de créer des activités pour réfléchir à notre société et parce que, tout simplement, moi qui suis bénévole là-bas depuis le mois d’avril de cette année, je me suis rendu compte déjà qu’au sein des adhérents et des bénévoles de ce bar, le thème des logiciels libres n’était pas quelque chose de très connu ; la neutralité du Net non plus.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Encore moins je suppose !
 
<b>Thierry Bayoud : </b>Exactement ! Comme je sais aussi que ce sont des sujets plutôt complexes à comprendre, on va dire de prime abord, on a eu l’idée d’organiser toute une semaine là-dessus, donc de dédier cet espace qu’est Le Bar commun à cette problématique.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. D’ailleurs quand j’ai consulté le programme de cette Semaine, il y a un extrait qui m’a bien plu c’est « si vous ne savez pas bien ce qu’englobent ces deux notions, donc neutralité du Net, logiciels libres, alors cet évènement est fait pour vous. » Justement le « vous », à qui s’adresse cet évènement ? Quels sont les publics cibles ? Est-ce que toute personne peut y assister quelles que soient ses compétences ou ses connaissances sur le logiciel libre, sur l’informatique, sur la neutralité du Net ?
 
<b>Thierry Bayoud : </b>Oui.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Super !
 
<b>Thierry Bayoud : </b>Le public cible est le grand public, ce qu’on appelle le grand public. Le but c’est simplement d’attirer le plus de monde possible pour faire réfléchir sur des deux sujets-là et, comme je l’indique dans les articles que je poste sur Diaspora pour communiquer autour de cet évènement, même si vous, vous vous sentez tout à fait au fait de ces sujets-là n’hésitez certainement pas à venir, simplement par solidarité avec cet évènement parce que plus il y aura de monde évidemment plus on aura de chances de le reproduire, pourquoi pas une fois par an.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. Donc là c’est la première édition et effectivement, si ça se passe bien, l’objectif serait de le reconduire chaque année à peu près à la même période je suppose.
 
<b>Thierry Bayoud : </b>Ça c’est un objectif tout à fait personnel qui n’engage que moi, mais c’est tout à fait envisageable.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. OK ! En tout cas il y a cette première édition. Donc c’est du 21 au 25 novembre ; ça se passe au Bar commun, 135 rue des Poissonniers dans le 18e. Est-ce que ça se passe en journée ? Le soir ? Les deux ?
 
<b>Thierry Bayoud : </b>Le Bar commun est ouvert du mercredi au dimanche ; mercredi, jeudi, vendredi que les après-midis à partir de 14 heures et, cette Semaine des libertés numériques prend vraiment, j’ai envie de dire, en otage le Bar commun. C’est-à-dire que tous les jours, à partir du moment où le bar ouvre, il y a des ateliers, il y a des activités, il y a des intervenants.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Donc c’est <em>Occupied</em> Bar en commun !
 
<b>Thierry Bayoud : </b>Exactement du mercredi au dimanche, soirées inclues.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Soirée jusqu’à 22 heures, 23 heures, c’est ça ?
 
<b>Thierry Bayoud : </b>Oui, voilà !
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. Je suppose qu’évidement sur une semaine il y a beaucoup d’évènements surtout si c’est de 14 heures jusqu’à la fin de soirée. Le programme est en ligne sur le site du Bar commun, donc c’est barcommun. fr.
 
<b>Thierry Bayoud : </b>lebarcommun. fr
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Excuse-moi, en plus je l’ai sous les yeux et je te regardais en parlant, donc lebarcommun.fr, tout attaché lebarcommun. Est-ce que tu peux nous parler de quelques évènements ou quelques temps forts selon toi qui peuvent attirer différents publics pendant ces quelques jours de Semaine des libertés numériques ?
 
<b>Thierry Bayoud : </b>Eh bien déjà il y a deux ateliers qui sont vraiment ciblés adolescents pour essayer de sensibiliser les nouvelles générations à ces thématiques. Le premier c’est le mercredi après-midi, donc le 21 novembre à 15 heures, présenté par Isabelle Dutailly qui nous propose comment faire un exposé avec LibreOffice. Le but c’est simplement de permettre à des jeunes, qui sont encore au collège ou qui sont au lycée d’apprendre, à utiliser libre Office pour l’utiliser ensuite au quotidien pour rendre leurs devoirs.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>On va rappeler que LibreOffice est une suite bureautique libre pour les gens qui pourraient l’ignorer.
 
<b>Thierry Bayoud : </b>Tout à fait.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Effectivement elle est très utilisée, enfin très utilisée, elle est pas mal utilisée dans les écoles ; je sais que ma fille l’utilise dans son école. C’est assez répandu, notamment par la dynamique d’enseignants qui installent LibreOffice sur les postes de travail.
 
<b>Thierry Bayoud : </b>C’est une bonne nouvelle !<br/>
Le deuxième évènement ciblé adolescents sera le dimanche 25 novembre à 14 heures, animé par l’association Le Mouton numérique, par Yaël et Valéry ; ça sera vraiment un atelier de pratique aussi donc on vous conseille de venir avec vos téléphones portables. Le titre de l’atelier c’est « Les aventures du Mouton invisible qui ne l’était plus ». Donc pourquoi ce Mouton n’est plus invisible avec son téléphone et sur Internet ? C’est cette question qui va amener Yaël et Valéry à sensibiliser les jeunes justement aux attaques contre la vie privée.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Je précise que Le Mouton Numérique a une émission sur radio Cause commune, par contre je ne me souviens plus quel jour donc je vais demander l’aide d’Olive s’il s’en souvient, mais sinon on regardera sur le programme ; il ne s’en souvient pas ! En tout cas Le Mouton Numérique a une émission sur la radio Cause commune. Vous allez sur causecommune.fm et vous pourrez retrouver la date de diffusion d e cette émission.
 
J’ai noté aussi d’autres points forts ou en tout cas choses qui me paraissent intéressantes, c’est notamment la présence de l’association de la distribution logiciel libre Mageia, qui apparemment va être présente sur toute la semaine. Pour les personnes qui connaissent plus Ubuntu, parce qu’ici à radio Cause commune on connaît beaucoup Ubuntu, Mageia est une distribution libre, portée par une association qui est d’ailleurs basée à Paris. J’ai noté qu’ils étaient présents toute la semaine ; c’est l’occasion de découvrir un système d’exploitation entièrement libre, qui permet d’utiliser un ordinateur pour tous usages. Est-ce qu’il va y avoir des fêtes d’installation ou est-ce que ce sont simplement des démonstrations de Mageia ?
 
<b>Thierry Bayoud : </b>J’ai voulu organiser une fête de l’installation, mais Ubuntu ne m’a pas répondu et je n’ai pas non plus énormément de contacts parmi les associations ou les structures qui gèrent des systèmes d’exploitation. Mageia a répondu et a été tout de suite partante pour faire une permanence sur toute la semaine. Donc ils seront là. Pourquoi ils seront là ? Tout simplement pour vous parler de Mageia ; je pense qu’on improvisera tous les jours une petite présentation d’un quart d’heure une demi-heure, entre deux intervenants, et aussi pour vous aider à installer Mageia sur votre ordinateur, si vous venez avec.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>C’est super. Donc on a deux personnes d’Ubuntu derrière, qui sont en régie effectivement. Je précise que je trouve très bien que Mageia soit là, il ne fallait pas du tout y voir, au contraire, une critique ; je trouve ça très bien. D’ailleurs je vais en profiter pour signaler que sans doute, début 2019, nous consacrerons une émission aux logiciels libres types Ubuntu, Mageia et Debian ; je suppose que les gens d’Ubuntu répondront présents ce coup-ci vu qu’ils sont en partie à la radio. On invitera évidemment Mageia et aussi Debian pour faire un petit peu un tour d’horizon sur ces trois distributions, pourquoi elles existent, comment on peut les installer, les utiliser, et les découvrir.
 
Je parcours encore rapidement le programme pour signaler deux évènements qui me paraissent intéressants : le vendredi 23 novembre à 20 heures il y a une conférence gesticulée « Informatique ou libertés » par Lunar. J’ai eu l’occasion de voir, en tout cas en vidéo, la première qu’il avait donnée à Rennes, je crois l’an dernier. Les conférences gesticulées c’est la rencontre entre des savoirs chauds, donc des savoirs de vie populaire, et des savoirs froids, des savoirs théoriques politiques, pour démontrer un problème ou, au contraire, une possibilité et permettre en fait aux gens de pouvoir se l’approprier et agir. Donc c’est une conférence que je vous encourage à aller voir ; elle est très intéressante, elle soit durer peut-être deux heures mais en tout cas on ne voit pas passer le temps et c’est vraiment très intéressant.<br/>
Et un deuxième évènement c’est le dimanche 25 novembre à 17 heures, Marie Duponchelle qui était intervenue dans notre précédente émission <em>Libre à vous !</em> sur la partie DRM va faire une présentation sur l’obsolescence programmée en informatique. L’obsolescence programmée c’est l’ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement. Malheureusement c’est une grosse tendance et pas simplement dans le monde informatique. Un autre évènement intéressant et pour les personnes qui ont eu l’occasion d’écouter Marie Duponchelle à la radio il y a un mois eh bien c’est l’occasion de la voir sur place au Bar commun.
 
En pratique comment cela se passe pour les personnes qui veulent participer ? Est-ce qu’elles doivent s’inscrire ? Est-ce que l’aspect est payant ?
 
<b>Thierry Bayoud : </b>Non, rien de tout cela ; l’accès est gratuit. Vous pouvez même venir assister à un atelier, à une intervention sans consommer et sans adhérer au Bar commun.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Je n’avais même pas pensé à la question sur la consommation, effectivement. On vous encourage à consommer modérément si c’est de l’alcool, évidemment. Est-ce que tu vois autre chose à ajouter à part peut-être rappeler l’adresse et le site web. Je vais te laisser le faire parce que tout à l’heure je me suis trompé.
 
<b>Thierry Bayoud : </b>La Semaine des libertés numériques se fera du 21 au 25 novembre prochains au Bar commun qui est situé au 135 rue des Poissonniers dans le 18e à Paris, métro Marcadet – Poissonniers. Le programme est téléchargeable sur le site lebarcommun.fr et vous pouvez aussi vous inscrire à l’info-lettre si ça vous intéresse libertenumeriques@lebarcommun.fr pour avoir de plus amples détails sur la Semaine et éventuellement sur les suites données à cet évènement.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Sur le site du Bar commun vous avez le programme synthétique, le programme détaillé, toutes les informations. On encourage évidemment les gens qui habitent en Île-de-France à se rendre au Bar commun ; vous allez forcément trouver un atelier ou une présentation qui vous intéressera. Écoute Thierry je te remercie et je te souhaite en tout cas une bonne fin d’organisation et un beau succès pour cette Semaine des libertés numériques, pour cette première édition, et peut-être une pérennisation sur le long terme.
 
<b>Thierry Bayoud : </b>C’est moi qui te remercie de m’avoir invité sur cette émission Libre à vous !
 
<b>Frédéric Couchet : </b>C’est normal.<br/>
Nous allons faire une petite pause musicale. Le titre que je vous propose en fait vous est plutôt proposé par un de nos invités, par Paul, c’est <em>You've Done It</em> de l’Album <em>Lights And Shades</em> donc « Vous l’avez fait » de l’Album « Lumières et nuances » et on se retrouve juste après ça.
 
<b>Voix off : </b>Cause commune – cause-commune.fm – 93.1
 
Pause musicale : <em>You've Done It</em> par Richtaste
 
<b>Voix off : </b>Cause commune 93.1
 
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<b>Frédéric Couchet : </b>Vous êtes de retour sur Cause commune,

Version du 9 novembre 2018 à 10:05


Titre : Émission Libre à vous ! diffusée mardi 6 novembre 2018 sur radio Cause Commune

Intervenants : Frédéric Couchet - Thierry Bayoud - Paul Kocialkowski - Aurélien Couderc

Lieu : Radio Cause commune

Date : 6 novembre 2018

Durée : 1 h 26 min

Écouter ou télécharger le podcast

Page des références utiles concernant cette émission

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration :

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenants mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Statut : Transcrit MO

Transcription

Voix off : Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.

Frédéric Couchet : Bonjour à toutes. Bonjour à tous. Vous êtes sur la radio Cause Commune 93.1 en Île-de-France et partout dans le monde sur le site cause-commune.fm. La radio dispose d’un webchat, n’hésitez pas à utiliser votre navigateur web et rendez-vous sur chat.libre-a-toi.org ou sur le site de la radio, vous cliquez sur « chat » et vous nous retrouvez sur le salon dédié à l’émission ; j’y suis présent et certains de nos invités également.
Nous sommes mardi 6 novembre 2018, nous diffusons en direct l’émission mais vous écoutez peut-être un podcast dans le futur.

Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Je suis Frédéric Couchet, délégué général de l’April.
Je vais vous rappeler le site web de l’April, c’est simple c’est april.org, a, p, r, i, l point org, et vous y trouvez dès maintenant une page consacrée à cette émission avec les liens, les références utiles, les détails sur les pauses musicales et toute autre information utile en complément de l’émission. Si on rajoute des références, la page sera mise à jour après l’émission. Nous vous souhaitons, une excellente écoute.

On va passer maintenant au programme du jour avec trois sujets.
Nous allons commencer par une courte présentation du dernier hors série Les dossiers du Canard enchaîné qui est consacré à la question de la vie privée.
Nous aurons ensuite une présentation de la Semaine des libertés numériques qui a lieu au Bar commun à Paris du 21 au 25 novembre 2018 et ensuite notre sujet principal sera téléphonie mobile et libertés, d’ici 15-20 minutes.

J’ai le plaisir d’avoir en studio avec moi Thierry Bayoud, bénévole au Bar commun. Bonjour Thierry.

Thierry Bayoud : Bonjour Frédéric.

Frédéric Couchet : J’ai également Paul Kocialkowski, contributeur à différents projets libres de prise en charge du matériel. Bonjour Paul.

Paul Kocialkowski : Bonjour tout le monde.

Frédéric Couchet : Et Aurélien Couderc, responsable d’équipe informatique et de longue date promoteur et défenseur des libertés informatiques. Bonjour Aurélien.

Aurélien Couderc : Bonjour à tous.

Frédéric Couchet : Et à la réalisation de l’émission il y a notre ami Olivier Fraysse dit Olive.

Olivier Fraysse : Salut.

Frédéric Couchet : Assisté de Charlotte qui est à côté.
Tout de suite nous allons passer au premier sujet. C’est un petit sujet qui est la presse. Le Canard enchaîné consacre son dernier hors-série Les dossiers du Canard d’octobre 2018 à la question de la vie privée. Les hors-série du Canard c’est trimestriel.
Je vais vous citer la description de ce hors-série pour vous donner envie de le lire :
« Bienvenue dans ce monde merveilleux des GAFAM – Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft – les rois de l’Internet qui chassent vos données personnelles à tout-va et les revendent aux publicitaires et aux entreprises pour leur plus grand profit. Le pire c’est que leur commerce très enrichissant et liberticide se fait avec l’assentiment de chacun d’entre nous. Nos données personnelles désormais sont récoltées partout et par tous, dès que l’on utilise un moteur de recherche, un objet connecté, son téléphone — et on y reviendra tout à l’heure bien sûr —, mais aussi sa voiture, sa montre, son compteur électrique.
Les assureurs adorent ces mouchards qui renseignent sur nos petites manies. Ils calculent déjà leurs primes en fonction de notre mode de vie et tous les imitent de l’Assurance maladie au fisc. Si l’on ajoute à cette traque le goût des autorités pour le fichage et la vidéosurveillance, on comprendra qu’on n’a plus une once d’intimité.
Autant de bonnes raisons de se précipiter sur le nouveau numéro des dossiers. »

Numéro des dossiers qui fait 120 pages, 6 euros, garanti sans pub, avec un certain nombre de sujets qui ont été un peu cités dans la description du hors-série : le fichage à la maternelle, les assurances-vie via les sites de coaching, la santé, les objets connectés, les cartes de fidélité dont on parlait à l’instant hors micro, les GAFAM ou géants du Web, c’est-à-dire ces grandes entreprises du secteur informatique qui font payer leurs services avec nos libertés, la vidéosurveillance, l’intelligence artificielle, l’usage des données personnelles à usage électoral pour influencer les résultats. Et ça finit par une petite histoire de la surveillance avec un rappel de l’histoire des plombiers du Canard à l’époque de la présidence Pompidou.

Pourquoi je vous parle aussi de ce hors-série ? Tout simplement parce qu’il y a un article qui nous concerne. Pour les personnes qui écoutent Libre à vous ! ou qui suivent les activités de l’April, vous connaissez notre dossier Open Bar Microsoft/Défense, eh bien j’ai eu le plaisir d’être interviewé par la journaliste, Marjolaine Koch, qui est une journaliste free-lance et qui travaille pour plusieurs médias. Donc dans l’article intitulé « Microsoft Power »,page 64 et 65, le Canard revient à cette occasion sur l’emprise de Microsoft sur les ministères français, en particulier celui des Armées mais également le ministère de l’Éducation nationale, donc pantouflage, marchés publics opaques, rapports opposés aux contrats, enjeux de souveraineté et de sécurité, le Canard rappelle sur deux pages l’accumulation de couacs concernant l’accord Open Bar Microsoft au ministère des Armées.

L’article commence par une citation de la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam dont le nom vous dit peut-être quelque chose, car c’est en effet la Secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Sénat, qui a déposé en octobre 2017 une proposition de résolution visant à la création d’une commission d’enquête parlementaire.
L’article commence ainsi : « On m’a dit qu’il y avait eu quand même des pressions importantes du ministère de la Défense pour que cette commission d’enquête ne soit pas établie et, sauf miracle, elle ne sera pas établie ; mais il y a longtemps que je ne crois plus aux miracles. »

Si vous avez écouté la première émission Libre à vous ! diffusée fin mai 2018, ces propos vous disent peut-être quelque chose car oui c’est un extrait de notre première émission ; nous avions en effet interviewé la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam à l’époque ; nous avions consacré environ une cinquantaine de minutes à cet Open Bar Microsoft/Défense afin d’en expliquer les enjeux, les dangers et les parts d’ombre. Nous étions également en compagnie de Marc Rees rédacteur en chef de Next Inpact.
Je vous invite, si vous n’avez pas écouté cette émission ou si vous avez envie de la réécouter, à consulter le podcast de cette émission ou à en lire également la transcription qui est disponible. Pour cela vous allez sur le site de l’April, vous cliquez sur la page consacrée à l’émission d’aujourd’hui et vous y trouvez un lien vers le podcast de l’émission consacrée à l’Open Bar, ce qui vous permettra de reprendre connaissance de ce dossier.

Je vous encourage à acheter ce hors-série 6 euros. Je peux même vous citer des noms de journalistes dont certains que vous connaissez peut-être. Comme vous le savez les articles des hors-séries du Canard ne sont pas signés, mais on trouve page 121 la liste des journalistes qui ont contribué. Je vais juste vous citer trois noms :

  • le premier Marc Rees, rédacteur en chef de Next Inpact, qui était notre invité lors de la première émission.
  • Antoine Champagne, journaliste, peut-être plus connu pour son pseudo « kitetoa », qui a travaillé pour plusieurs journaux et plus récemment a cofondé Reflets.info, journal d’investigation en ligne et d’information hacking ;
  • et dernier nom, Jérôme Thorel. Jérôme Thorel s’est intéressé très tôt à la portée disciplinaire des techniques numériques. Il s’est engagé dans divers collectifs de veille sur la société de la surveillance ; il a participé à l’organisation des Big Brother Awards France il y a quelques années qui remettaient des prix Orwell à ceux qui nous surveillent et il fait partie de l’ONG britannique Privacy International.

Voilà ! Je vous encourage à acheter ce numéro, 6 euros, 120 pages ; il va être encore disponible en kiosque je pense encore pendant un mois ou deux, donc le hors-série du Canard enchaîné consacré à la vie privée.

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Nous allons passer à notre deuxième sujet qui n’est pas si éloigné que ça en fait du premier ; nous allons avoir un échange avec Thierry Bayoud qui est avec nous aujourd’hui, bénévole au Bar commun et qui fait partie de l’organisation de la Semaine des libertés numériques au Bar commun qui aura lieu du mercredi 21 au dimanche 25 novembre 2018. Rebonjour Thierry.

Thierry Bayoud : Rebonjour Frédéric.

Frédéric Couchet : Première question, je vais te laisser te présenter en quelques mots et présenter également le lieu d’accueil de cette Semaine des libertés numériques, Le Bar commun qui, je crois, n’est pas très loin d’ailleurs des studios dans lesquels on enregistre.

Thierry Bayoud : Tout à fait. Comme tu l’as très bien dit je suis Thierry Bayoud, je suis bénévole au Bar commun qui est situé au 135 rue des Poissonniers dans le 18e à Paris, donc, on va dire, à un bon quart d’heure à pied des studios de Cause commune.
Qu’est-ce que Le Bar commun ? C’est un café associatif comme il en existe pas mal en France, quelques-uns à Paris. Le but est évidemment de remettre au goût du jour la solidarité, de remettre plus d’humanité dans notre économie, donc c’est un projet économique. Le produit d’appel c’est le bar pour essayer d’attirer le plus de monde possible, mais ça n’est pas la finalité de ce lieu. La finalité de ce lieu est de créer des activités pour essayer de réfléchir concrètement à ce qu’on peut tous faire pour faire évoluer notre société vers des valeurs plus humaines, plus solidaires.

Frédéric Couchet : D’accord. Dans ce cadre-là, effectivement comme ce n’est pas que un bar, vous organisez une Semaine des libertés numériques. Première question pourquoi organiser un tel évènement et quels sont les thèmes principaux de cette Semaine des libertés numériques ?

Thierry Bayoud : Les thèmes principaux de cette semaine sont la neutralité du Net et le logiciel libre.
Pourquoi organiser la Semaine des libertés numériques ? Déjà parce que ça rentre complètement dans l’objectif de cette association qui est de créer des activités pour réfléchir à notre société et parce que, tout simplement, moi qui suis bénévole là-bas depuis le mois d’avril de cette année, je me suis rendu compte déjà qu’au sein des adhérents et des bénévoles de ce bar, le thème des logiciels libres n’était pas quelque chose de très connu ; la neutralité du Net non plus.

Frédéric Couchet : Encore moins je suppose !

Thierry Bayoud : Exactement ! Comme je sais aussi que ce sont des sujets plutôt complexes à comprendre, on va dire de prime abord, on a eu l’idée d’organiser toute une semaine là-dessus, donc de dédier cet espace qu’est Le Bar commun à cette problématique.

Frédéric Couchet : D’accord. D’ailleurs quand j’ai consulté le programme de cette Semaine, il y a un extrait qui m’a bien plu c’est « si vous ne savez pas bien ce qu’englobent ces deux notions, donc neutralité du Net, logiciels libres, alors cet évènement est fait pour vous. » Justement le « vous », à qui s’adresse cet évènement ? Quels sont les publics cibles ? Est-ce que toute personne peut y assister quelles que soient ses compétences ou ses connaissances sur le logiciel libre, sur l’informatique, sur la neutralité du Net ?

Thierry Bayoud : Oui.

Frédéric Couchet : Super !

Thierry Bayoud : Le public cible est le grand public, ce qu’on appelle le grand public. Le but c’est simplement d’attirer le plus de monde possible pour faire réfléchir sur des deux sujets-là et, comme je l’indique dans les articles que je poste sur Diaspora pour communiquer autour de cet évènement, même si vous, vous vous sentez tout à fait au fait de ces sujets-là n’hésitez certainement pas à venir, simplement par solidarité avec cet évènement parce que plus il y aura de monde évidemment plus on aura de chances de le reproduire, pourquoi pas une fois par an.

Frédéric Couchet : D’accord. Donc là c’est la première édition et effectivement, si ça se passe bien, l’objectif serait de le reconduire chaque année à peu près à la même période je suppose.

Thierry Bayoud : Ça c’est un objectif tout à fait personnel qui n’engage que moi, mais c’est tout à fait envisageable.

Frédéric Couchet : D’accord. OK ! En tout cas il y a cette première édition. Donc c’est du 21 au 25 novembre ; ça se passe au Bar commun, 135 rue des Poissonniers dans le 18e. Est-ce que ça se passe en journée ? Le soir ? Les deux ?

Thierry Bayoud : Le Bar commun est ouvert du mercredi au dimanche ; mercredi, jeudi, vendredi que les après-midis à partir de 14 heures et, cette Semaine des libertés numériques prend vraiment, j’ai envie de dire, en otage le Bar commun. C’est-à-dire que tous les jours, à partir du moment où le bar ouvre, il y a des ateliers, il y a des activités, il y a des intervenants.

Frédéric Couchet : Donc c’est Occupied Bar en commun !

Thierry Bayoud : Exactement du mercredi au dimanche, soirées inclues.

Frédéric Couchet : Soirée jusqu’à 22 heures, 23 heures, c’est ça ?

Thierry Bayoud : Oui, voilà !

Frédéric Couchet : D’accord. Je suppose qu’évidement sur une semaine il y a beaucoup d’évènements surtout si c’est de 14 heures jusqu’à la fin de soirée. Le programme est en ligne sur le site du Bar commun, donc c’est barcommun. fr.

Thierry Bayoud : lebarcommun. fr

Frédéric Couchet : Excuse-moi, en plus je l’ai sous les yeux et je te regardais en parlant, donc lebarcommun.fr, tout attaché lebarcommun. Est-ce que tu peux nous parler de quelques évènements ou quelques temps forts selon toi qui peuvent attirer différents publics pendant ces quelques jours de Semaine des libertés numériques ?

Thierry Bayoud : Eh bien déjà il y a deux ateliers qui sont vraiment ciblés adolescents pour essayer de sensibiliser les nouvelles générations à ces thématiques. Le premier c’est le mercredi après-midi, donc le 21 novembre à 15 heures, présenté par Isabelle Dutailly qui nous propose comment faire un exposé avec LibreOffice. Le but c’est simplement de permettre à des jeunes, qui sont encore au collège ou qui sont au lycée d’apprendre, à utiliser libre Office pour l’utiliser ensuite au quotidien pour rendre leurs devoirs.

Frédéric Couchet : On va rappeler que LibreOffice est une suite bureautique libre pour les gens qui pourraient l’ignorer.

Thierry Bayoud : Tout à fait.

Frédéric Couchet : Effectivement elle est très utilisée, enfin très utilisée, elle est pas mal utilisée dans les écoles ; je sais que ma fille l’utilise dans son école. C’est assez répandu, notamment par la dynamique d’enseignants qui installent LibreOffice sur les postes de travail.

Thierry Bayoud : C’est une bonne nouvelle !
Le deuxième évènement ciblé adolescents sera le dimanche 25 novembre à 14 heures, animé par l’association Le Mouton numérique, par Yaël et Valéry ; ça sera vraiment un atelier de pratique aussi donc on vous conseille de venir avec vos téléphones portables. Le titre de l’atelier c’est « Les aventures du Mouton invisible qui ne l’était plus ». Donc pourquoi ce Mouton n’est plus invisible avec son téléphone et sur Internet ? C’est cette question qui va amener Yaël et Valéry à sensibiliser les jeunes justement aux attaques contre la vie privée.

Frédéric Couchet : Je précise que Le Mouton Numérique a une émission sur radio Cause commune, par contre je ne me souviens plus quel jour donc je vais demander l’aide d’Olive s’il s’en souvient, mais sinon on regardera sur le programme ; il ne s’en souvient pas ! En tout cas Le Mouton Numérique a une émission sur la radio Cause commune. Vous allez sur causecommune.fm et vous pourrez retrouver la date de diffusion d e cette émission.

J’ai noté aussi d’autres points forts ou en tout cas choses qui me paraissent intéressantes, c’est notamment la présence de l’association de la distribution logiciel libre Mageia, qui apparemment va être présente sur toute la semaine. Pour les personnes qui connaissent plus Ubuntu, parce qu’ici à radio Cause commune on connaît beaucoup Ubuntu, Mageia est une distribution libre, portée par une association qui est d’ailleurs basée à Paris. J’ai noté qu’ils étaient présents toute la semaine ; c’est l’occasion de découvrir un système d’exploitation entièrement libre, qui permet d’utiliser un ordinateur pour tous usages. Est-ce qu’il va y avoir des fêtes d’installation ou est-ce que ce sont simplement des démonstrations de Mageia ?

Thierry Bayoud : J’ai voulu organiser une fête de l’installation, mais Ubuntu ne m’a pas répondu et je n’ai pas non plus énormément de contacts parmi les associations ou les structures qui gèrent des systèmes d’exploitation. Mageia a répondu et a été tout de suite partante pour faire une permanence sur toute la semaine. Donc ils seront là. Pourquoi ils seront là ? Tout simplement pour vous parler de Mageia ; je pense qu’on improvisera tous les jours une petite présentation d’un quart d’heure une demi-heure, entre deux intervenants, et aussi pour vous aider à installer Mageia sur votre ordinateur, si vous venez avec.

Frédéric Couchet : C’est super. Donc on a deux personnes d’Ubuntu derrière, qui sont en régie effectivement. Je précise que je trouve très bien que Mageia soit là, il ne fallait pas du tout y voir, au contraire, une critique ; je trouve ça très bien. D’ailleurs je vais en profiter pour signaler que sans doute, début 2019, nous consacrerons une émission aux logiciels libres types Ubuntu, Mageia et Debian ; je suppose que les gens d’Ubuntu répondront présents ce coup-ci vu qu’ils sont en partie à la radio. On invitera évidemment Mageia et aussi Debian pour faire un petit peu un tour d’horizon sur ces trois distributions, pourquoi elles existent, comment on peut les installer, les utiliser, et les découvrir.

Je parcours encore rapidement le programme pour signaler deux évènements qui me paraissent intéressants : le vendredi 23 novembre à 20 heures il y a une conférence gesticulée « Informatique ou libertés » par Lunar. J’ai eu l’occasion de voir, en tout cas en vidéo, la première qu’il avait donnée à Rennes, je crois l’an dernier. Les conférences gesticulées c’est la rencontre entre des savoirs chauds, donc des savoirs de vie populaire, et des savoirs froids, des savoirs théoriques politiques, pour démontrer un problème ou, au contraire, une possibilité et permettre en fait aux gens de pouvoir se l’approprier et agir. Donc c’est une conférence que je vous encourage à aller voir ; elle est très intéressante, elle soit durer peut-être deux heures mais en tout cas on ne voit pas passer le temps et c’est vraiment très intéressant.
Et un deuxième évènement c’est le dimanche 25 novembre à 17 heures, Marie Duponchelle qui était intervenue dans notre précédente émission Libre à vous ! sur la partie DRM va faire une présentation sur l’obsolescence programmée en informatique. L’obsolescence programmée c’est l’ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement. Malheureusement c’est une grosse tendance et pas simplement dans le monde informatique. Un autre évènement intéressant et pour les personnes qui ont eu l’occasion d’écouter Marie Duponchelle à la radio il y a un mois eh bien c’est l’occasion de la voir sur place au Bar commun.

En pratique comment cela se passe pour les personnes qui veulent participer ? Est-ce qu’elles doivent s’inscrire ? Est-ce que l’aspect est payant ?

Thierry Bayoud : Non, rien de tout cela ; l’accès est gratuit. Vous pouvez même venir assister à un atelier, à une intervention sans consommer et sans adhérer au Bar commun.

Frédéric Couchet : Je n’avais même pas pensé à la question sur la consommation, effectivement. On vous encourage à consommer modérément si c’est de l’alcool, évidemment. Est-ce que tu vois autre chose à ajouter à part peut-être rappeler l’adresse et le site web. Je vais te laisser le faire parce que tout à l’heure je me suis trompé.

Thierry Bayoud : La Semaine des libertés numériques se fera du 21 au 25 novembre prochains au Bar commun qui est situé au 135 rue des Poissonniers dans le 18e à Paris, métro Marcadet – Poissonniers. Le programme est téléchargeable sur le site lebarcommun.fr et vous pouvez aussi vous inscrire à l’info-lettre si ça vous intéresse libertenumeriques@lebarcommun.fr pour avoir de plus amples détails sur la Semaine et éventuellement sur les suites données à cet évènement.

Frédéric Couchet : Sur le site du Bar commun vous avez le programme synthétique, le programme détaillé, toutes les informations. On encourage évidemment les gens qui habitent en Île-de-France à se rendre au Bar commun ; vous allez forcément trouver un atelier ou une présentation qui vous intéressera. Écoute Thierry je te remercie et je te souhaite en tout cas une bonne fin d’organisation et un beau succès pour cette Semaine des libertés numériques, pour cette première édition, et peut-être une pérennisation sur le long terme.

Thierry Bayoud : C’est moi qui te remercie de m’avoir invité sur cette émission Libre à vous !

Frédéric Couchet : C’est normal.
Nous allons faire une petite pause musicale. Le titre que je vous propose en fait vous est plutôt proposé par un de nos invités, par Paul, c’est You've Done It de l’Album Lights And Shades donc « Vous l’avez fait » de l’Album « Lumières et nuances » et on se retrouve juste après ça.

Voix off : Cause commune – cause-commune.fm – 93.1

Pause musicale : You've Done It par Richtaste

Voix off : Cause commune 93.1

21’ 45

Frédéric Couchet : Vous êtes de retour sur Cause commune,