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Mais la liberté 0 d’exécuter le programme comme tu veux est essentielle pour d'autres raisons, pour que tu aies le contrôle de ton informatique à toi. Évidemment tu dois pouvoir exécuter le programme comme tu veux, mais il y a des programmes privateurs qui nient par leur licence même cette liberté
Mais la liberté 0 d’exécuter le programme comme tu veux est essentielle pour d'autres raisons, pour que tu aies le contrôle de ton informatique à toi. Évidemment tu dois pouvoir exécuter le programme comme tu veux, mais il y a des programmes privateurs qui nient par leur licence même cette liberté. Par exemple il y a un programme privateur pour gestion des sites web qui interdit par sa licence de l'utiliser pour publier n'importe quelle chose qui critique le développeur du programme. Dans ce cas le logiciel privateur prive jusqu’à de la liberté d'expression. Évidemment si tu ne peux pas utiliser ta copie ou la copie qui est là pour ton utilisation comme tu veux tu n'as pas le contrôle de ton informatique. La liberté 0 est essentielle, mais ne suffit pas, parce que c'est la liberté de faire ou ne pas faire ce que le code du programme permet déjà. C'est-à-dire que le propriétaire t'impose toujours sa volonté non plus par la licence si tu as la liberté 0 mais toujours par le code même du programme. Il décide ce que tu peux faire et ce que tu ne peux pas faire. Donc pour avoir le contrôle de ton informatique tu as besoin aussi de la liberté 1.
 
La liberté d'étudier le code source du programme et de le changer et de vraiment utiliser ta version modifiée pour faire ton informatique. Et un petit détail très important : il y a des cas, il y a des produits qui viennent avec du logiciel dedans qui permettent que le fabricant mette à jour ce programme mais pas toi ! Lui il peut publier des versions différentes à installer dans le produit mais tu ne peux pas installer ta version modifiée. Dans ce cas ce n'est pas la liberté numéro 1 et cet exécutable n'est pas libre bien que son code source puisse être libre, l'exécutable dans le produit n'est pas libre dans ce cas.
 
Si tu n'as pas la liberté numéro 1, si tu n'as pas le code source, tu ne peux même pas vérifier ce que ce programme fait vraiment, et souvent ces programmes contiennent des fonctionnalités malveillantes pour surveiller l’utilisateur, pour restreindre l’utilisateur ; il y a même des portes dérobées pour faire des choses à l'utilisateur sans son autorisation, sans lui demander l'autorisation de les faire et ce n'est pas un des dangers inusuels de la vie. Il y a beaucoup de dangers assez rares. Par exemple quelqu'un peut te voler de l'argent mais probablement pas aujourd'hui ! Une météorite peut tomber sur ta tête, mais probablement pas aujourd'hui ! Beaucoup de dangers assez rares, mais celui-ci n'est pas un danger inusuel, c'est le cas normal chez les utilisateurs du privateur. Presque tous les utilisateurs du logiciel privateur sont les victimes du malware privateur et pour le démontrer, il suffit d'une liste d'exemples.
 
Un paquet privateur dans lequel nous avons trouvé les trois genres de fonctionnalités malveillantes que tu connais peut-être de nom s’appelle Microsoft Windows. Nous connaissons des fonctionnalités de surveillance, les fonctionnalités de restreindre l’utilisateur, c'est-à-dire des menottes numériques, se voient si le système refuse de faire quelque chose, l'utilisateur peut le voir. Mais les utilisateurs d'habitude ne reconnaissent pas qu'il s'agit des menottes, d'une injustice, mais les portes dérobées ne se voient pas. Malgré la difficulté de les repérer, nous connaissons deux portes dérobées en Windows, donc Windows est malware. Malware signifie un programme construit pour faire mal aux utilisateurs. Windows, selon ce critère, se qualifie de malware. Mais c'est encore pire parce qu'une des portes dérobées connues en Windows est universelle, c'est-à-dire qu'elle permet l'installation à distance des changements de logiciel. Microsoft a le pouvoir de changer m'importe quoi sans demander l'autorisation du propriétaire théorétique de l'ordinateur, c'est-à-dire que n'importe quelle fonctionnalité malveillante qui n'est pas présente dans Windows actuellement pourrait être imposée à distance demain. Windows est donc malware universel. Mais ce n'est pas le seul cas connu
 
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Par exemple il y a les ordinateurs d'Apple. Le système Mac Os dans les Macintosh  est malware parce qu'il contient des menottes numériques appelées aussi « Gestion numérique de restriction » ou en anglais DRM, Digit restriction Management, mais le logiciel des, je ne sais pas le dire en français, en anglais je dis « the ithings », les monstres qu'Apple produit. Son logiciel est encore pire. Les gens ont découvert plusieurs fonctionnalités de surveillance. Ils ont, est-ce que ça se dit « brisé le chemin » ?, des menottes numériques les plus serrées de l’histoire parce que Apple a pris le contrôle jusque sur l'installation des applications. Apple pratique la censure des applications, la censure arbitraire des applications selon ses intérêts commerciaux. Et ses ordinateurs contiennent aussi une porte dérobée reconnue. Donc le logiciel dans les ordinateurs d'Apple est malware.
FlashPlayer est malware et contient une fonctionnalité de surveillance et des menottes numériques, mais FlashPlayer est gratuit. Est-ce que ça change quelque chose ? Cela veut dire qu'Adobe n'exige pas que l’utilisateur paye pour être abusé. La gratuité d'un programme ne signifie rien, parce que ce qui est important c'est la liberté, pas la gratuité.
 
Angry Birds est malware et contient une fonctionnalité de surveillance. Il garde les géolocalisations pour transmettre à l’entreprise. Je crois que c'était son vrai but de surveiller les utilisateurs, d'attirer les utilisateurs pour être surveillés.
 
Le logiciel Kingdle d'Amazon est malware. J’appelle ce produit le swindle. Swindle veut dire escroquerie parce que ce produit a été conçu de manière à escroquer les libertés traditionnelles des lecteurs. Par exemple la liberté d'acquérir un livre à l'anonymat, en payant en liquide. Impossible chez Amazon. Amazon n'accepte pas du liquide. Pour payer chez Amazon, il faut t'identifier, ce qu'il ne faut jamais faire et comme ça Amazon gère une grande liste de tous les livres que chaque utilisateur a lu. L'existence d'une telle liste menace les droits humains. L'existence n'importe où d'une telle liste menace les droits humains. Il y a aussi la liberté de donner le livre en cadeau à quelqu'un après l'avoir lu ou de le prêter aux amis ou de le vendre à une boutique de livres d'occasion. Impossible avec le Kindle à cause des menottes numériques, mais aussi par le contrat qui nie la possibilité de la propriété privée du lecteur. Les contrats d'Amazon disent que tous les livres appartiennent à Amazon. Tu ne peux pas posséder un livre selon Amazon. Mais il y a aussi la liberté de garder le livre tant que tu veux, qu'Amazon élimine par une porte dérobée dans le Kindle, qui a le pouvoir de supprimer les livres à distance. Nous le savons par l’observation. En 2009 Amazon, un jour, a supprimé des milliers d'exemplaires de livres. Des copies qui jusqu’à ce jour-là étaient autorisées. Les utilisateurs avaient acquis leur copie chez Amazon par le chemin recommandé. Ils avaient des copies autorisées jusqu’à un jour où Amazon les a effacées. Un acte orwellien ! Et c'était quel livre ? « 1984 » de Georges Orwell. Une fois quelqu’un dans une de mes conférences a dit qu'il a vu disparaître le livre pendant qu'il était en train de le livre. Puis Amazon a dit qu'il ne ferait jamais plus sauf sous les ordres de l’État. Si tu a lu « 1984 », c'est une promesse pas très réconfortante ! Je te conseille de le lire parce que tu peux mieux comprendre le monde actuel à travers les dangers présentés dans ce livre, mais pas avec le Kindle. Le mot Kindle signifie incendier, mettre feu à quelque chose. Peut-être pour nous suggérer que son vrai but est d'incendier nos livres à distance ?
 
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Et mon dernier exemple est presque tous les téléphones portables qui ont des fonctionnalités de surveillance et une porte dérobée universelle. La fonctionnalité de surveillance transmet la géolocalisation sur commande à distance sans offrir à l’utilisateur l'option de dire non. Un dispositif pour suivre l'utilisateur mais aussi pour l'écouter parce que à travers la porte dérobée, ils peuvent installer un changement de logiciel pour convertir le téléphone en dispositif d’écoute qui transmet toute la conversation dans son environnement. Pas besoin de parler dans le microphone, il peut t'écouter depuis l'autre côté de la pièce. Si tu éteins le téléphone, il fait semblant d’être éteint sans vraiment s'éteindre, pour pouvoir continuer de t'écouter. C'est le rêve de Staline le téléphone portable, c'est pour ça que je n'en ai aucun. Ce serait très commode, je le reconnais. Je vois dans la vie des autres combien c'est commode, mais c'est mon devoir, c'est le devoir de tout citoyen de mettre le doigt dans l’œil du big brother et c'est ce que je fais.
Presque tous les utilisateurs du logiciel privateur utilisent quelque chose dans la liste que je viens de citer donc j'ai démontré que d’être la victime du malware privateur est le cas normal chez les utilisateurs du privateur. Mais il s'agit de très peu de programmes. Il y a beaucoup d'autres programmes sans liberté numéro 1 dont nous ne savons rien. Nous ne savons pas s'ils contiennent des fonctionnalités malveillantes, peut-être oui, peut-être non, mais nous n'avons pas de façon de le vérifier parce que nous n’avons pas le code source. C'est-à-dire que celui qui a pu introduire ou pas des fonctionnalités malveillantes nous empêche de le savoir et nous demande notre confiance aveugle. Chaque programme sans liberté numéro 1 exige une foi aveugle dans le propriétaire. Il dit « Nous sommes une grande corporation. Aucune corporation n'a jamais abusé le public. Donc ayez confiance en nous ! Faites-nous confiance ! » C'est idiot, évidemment, mais je suppose que parmi les nombreux programmes privateurs sans liberté numéro 1 il y a en a qui n'ont pas de fonctionnalités délibérées malveillantes,  mais leur code contient des erreurs parce que leurs développeurs sont humains. Ils font des erreurs. Et donc l'utilisateur d'un programme sans liberté 1 est également impuissant face à une erreur accidentelle que face à une fonctionnalité malveillante délibérée. Si tu utilises un programme sans liberté 1 tu es prisonnier du code du programme.
 
Nous les développeurs du logiciel libres sommes aussi humains. Nous faisons des erreurs. Le code de nos programmes libres contient aussi des erreurs, mais si tu trouves une erreur dans notre code libre, ou n'importe quelle chose que tu n'aimes pas dans le code, tu es libre de le corriger parce que nous ne t’avons pas fait notre prisonnier. Nous ne pouvons pas être parfaits. Nous pouvons respecter ta liberté. La liberté numéro 1 est essentielle mais ne suffit pas, parce qu'avec la liberté 0 et la liberté 1 chaque utilisateur a le contrôle individuel du programme, mais le contrôle individuel ne suffit pas parce que la grande majorité des utilisateurs ne sait pas programmer. Avec uniquement le contrôle individuel qu'est-ce qu'ils pourraient faire ? Il n'y a aurait aucun contrôle pour eux. Et même pour nous les programmeurs, le contrôle individuel ne suffit pas, parce que chaque programmeur est occupé dans plusieurs travaux et il ne peut pas tout faire. Aucun utilisateur du logiciel n'est capable d’étudier  et comprendre tout le code source des programmes qu'il utilise, ni d'écrire personnellement tous les changements qu'il peut désirer parce que c'est trop de travail pour une seule personne.
Donc pour avoir vraiment le contrôle des programmes que nous utilisons, il faut le faire collectivement. Il faut donc aussi le contrôle collectif du programme c'est-à-dire que n'importe quel groupe d'utilisateurs puisse collaborer pour adapter le programme à ses besoins et à ses goûts.
Il faut donc la liberté 3. La liberté de contribuer à ta communauté de distribuer des copies de tes versions modifiées aux autres quand tu veux. Avec cette liberté, les membres du groupe sont libres de collaborer dans le développement de leurs version et enfin quand ils sont satisfaits de leur version ils peuvent aussi offrir des copies au public.
Est-ce que c'est possible d'ouvrir des fenêtres parce que j'ai chaud et je suppose que vous aussi vous avez chaud. Normalement je n'aime pas windows mais dans ce cas, il faut plus que ces deux fenêtres. Merci. Je suppose que ce sera mieux bientôt !
 
==45'20 ==
Sans la liberté 3 chaque utilisateur serait libre d'écrire ce changement lui-même, mais quel gaspillage ce serait d'écrire des millions de fois le même changement et les utilisateurs qui ne savent pas programmer seraient exclus complètement. Évidemment cela ne suffit pas : la liberté 3 est essentielle. Donc je viens de démontrer pourquoi chaque liberté est essentielle. Et les quatre libertés ensemble nous fournissent la démocratie. Un programme libre développe démocratiquement sous le contrôle de ses utilisateurs parce que chacun est libre de participer dans la décision sociale du futur du programme qui n'est que la somme des décisions de chaque utilisateur de que faire avec.
En contraste le programme privateur se développe sous le pouvoir unique de son propriétaire et fonctionne socialement comme un joug pour soumettre des utilisateurs auxquels le propriétaire peut commander, exploiter et abuser.
 
Enfin donc chez le logiciel il n'y a que deux options : ou les utilisateurs ont le contrôle du programme ou le programme a le contrôle des utilisateurs. Le premier cas c'est le logiciel libre, avec les 4 libertés essentielles les utilisateurs ont le contrôle du programme. Ils ont le contrôle individuel et le contrôle collectif dans n'importe quel groupe. Le contrôle collectif du programme et comme ça ils ont le contrôle de l’informatique qu'ils font avec. Mais s'ils n'ont pas les 4 libertés, ils n'ont pas le contrôle du programme et c'est donc le programme qui a le contrôle des utilisateurs et le propriétaire qui a le contrôle du programme et à travers le programme il exerce du pouvoir sur les utilisateurs et voici le système de pouvoir injuste. Donc le monde a un choix à faire : d'un côté il y a la liberté individuelle, la solidarité sociale et la démocratie ; de l'autre côté il y a le pouvoir injuste du propriétaire sur les utilisateurs. Le monde doit rejeter le logiciel privateur pour élire le logiciel libre. Le but, le grand but du mouvement logiciel libre est la libération du cyberespace et nous t'invitons à t'échapper du logiciel privateur, à le rejeter et de venir vivre avec nous dans le monde libre que nous avons construit pour ça. Libère-toi ! Internaute libère-toi !
 
Applaudissements.
 
==49'15 ==
J'ai lancé le mouvement logiciel libre l'année 83. Je voulais rendre possible l'utilisateur d'un ordinateur en liberté ce qui était impossible à l'époque parce que l'ordinateur ne fait rien sans système d’exploitation installé.

Version du 14 avril 2013 à 14:24

Transcriptions

Lien vers la vidéo [1]

00' Marie-Odile

Majdi Khoudeir, directeur de l'IUT de Poitiers : Il est temps de présenter Richard Stallman, notre invité aujourd'hui, mais il m'a demandé de faire extrêmement court pour avoir tout le temps de vous expliquer sa philosophie pour le logiciel libre, donc je vais faire très court, 3 mots, système d'exploitation libre, logiciel libre, vision humaniste de l'exploitation de logiciels libres... monsieur Richard Stallman

Applaudissements.

Richard Stallman : Bonjour. En premier deux conditions ou deux choses que je vous prie. Premièrement ne pas mettre des photos de moi sur Facebook. ! Jamais ! Parce que Facebook est un moteur de surveillance qui surveille ses utilisateurs et ses non utilisateurs. Si vous mettez la photo de quelqu'un sur Facebook, vous donnez à Facebook une opportunité de plus pour le surveiller. Je ne veux pas que Facebook ait le moyen de me surveiller donc prière de ne jamais mettre des photos de moi sur FaceBook.

L'autre c'est si vous enregistrez cette conférence et que vous voulez en distribuer des copies uniquement dans les formats org ou webm. Jamais dans mpeg quoi que ce soit parce que ce sont des formats brevetés, jamais en Flash, donc pas en Youtube, et jamais dans win player ou Windows Media Player ou Quicktime parce que ces systèmes utilisent des formats secrets ou inaccessibles au logiciel libre. Et sur les copies mettez la licence Creative Commons non dérivée parce que c'est une présentation de mon point de vue personnel.

2'53

Je peux présenter le logiciel libre en trois mots : liberté, égalité, fraternité. Liberté parce que le logiciel libre respecte la liberté de ses utilisateurs ; égalité parce que tous les utilisateurs possèdent les mêmes droits et à travers le logiciel libre personne n'a de pouvoir sur personne ; et fraternité parce qu nous encourageons la coopération entre les utilisateurs. Donc c'est une question de liberté et communauté et pas de la gratuité. Le prix d'une copie, s'il y en a, est un détail secondaire pas vraiment important. Mais que la copie respecte votre liberté, ça c'est l'important, sans ça le programme est injuste. Un programme qui n'est pas libre est appelé privateur parce qu'il prive de la liberté à celui qui l'utilise. Donc un programme privateur génère un système de pouvoir injuste du propriétaire sur les utilisateurs. Le programme privateur est un joug.

Est-ce qu'il y a de l'eau ? Oui mais c'est de l'eau bouillante ! Est-ce qu'il y a de l'eau pour tuer les organisateurs des syndicats en Guatemala et Colombie ?

Intervenante : Je vais chercher de l'eau froide.

Richard Stallman : Merci. Un programme privateur génère un système de colonisation numérique et comme tous les systèmes coloniaux, ce système maintient le peuple colonisé divisé et impuissant. Divisé parce qu'il est interdit d'en distribuer des copies et impuissant parce que les utilisateurs ne disposent pas du code source du programme et par conséquent ils ne peuvent pas le changer ni même étudier ce qu'il leur fait vraiment. Et d'habitude les programmes privateurs ont des fonctionnalités malveillantes, dont je dirai horripus dans quelques minutes.

Donc le mouvement libre dit que tout logiciel doit être libre, mais ce que je viens de dire est très général. Le programme doit respecter les droits de l'homme, la liberté et communauté de l'utilisateur qu'est-ce que ça veut dire spécifiquement. Il y a quatre libertés essentielles qui définissent le logiciel libre. Un programme est libre s'il vient avec les quatre libertés.

La liberté 0 est celle d'exécuter le programme comme tu veux pour faire n'importe quoi dans n'importe quelle activité de la vie.

Le liberté numéro 1 est celle d'étudier le code source du programme et de le changer pour que le programme fasse ton informatique comme tu veux.

La liberté numéro 2 est celle d'aider les autres, c'est-à-dire la liberté d'en diffuser des copies exactes quand tu veux.

Et la liberté numéro 3 est celle d'aider la communauté, de contribuer à la communauté, c'est-à-dire de diffuser des copies de tes versions modifiées quand tu veux.

Avec ces 4 libertés, le programme est libre parce que son système social de diffusion et de développement est un système éthique qui respecte les droits de l'Homme de ses utilisateurs. Mais si une de ces libertés est absente ou pas suffisante en ce cas le programme est privateur parce qu'il impose un système social pas éthique à ses utilisateurs. Pour que ces libertés soient suffisantes, elles doivent s'appliquer à n'importe quelle activité de la vie, mais il faut noter qu'aucune de ces libertés n'est obligatoire. Par exemple avec la liberté 0 tu es libre d’exécuter le programme comme tu veux mais ce n'est pas obligatoire ; si tu es masochiste tu peux l'exécuter comme tu ne veux pas et tu as aussi l'option de ne pas l’exécuter.

Avec la liberté numéro 1 tu es libre d'étudier et de changer le code source mais ce n'est pas obligatoire. Tu as aussi l'option de recevoir le programme et de l'exécuter sans rien regarder.

Avec la liberté numéro 2 tu es libre de faire et distribuer ou vendre ou donner des copies mais ce n'est pas obligatoire. Tu peux le faire quand tu veux mais nous n'exigeons jamais que tu le fasses.

Et avec la liberté numéro 3 si tu as fait une version modifiée tu peux en distribuer des copies, mais ce n'est pas obligatoire. Tu as aussi l'option d'utiliser cette version modifiée dans ta vie privée sans en distribuer des copies.

Maintenant tu vois que la distinction entre logiciel libre et privateur n'est pas une distinction technique. Il ne s'agit pas des fonctionnalités du programme, pas directement. Il ne s'agit pas de comment fonctionne le code du programme. Il ne s'agit pas de comment a été écrit le code du programme. Ce sont des questions techniques. Cette distinction entre libre et privateur est une distinction éthique, sociale et politique, donc plus importante que n'importe quelle distinction seulement technique.

L'utilisation dans la société de programmes libres est du développement dans le sens social parce que n'importe quel programme incorpore des connaissances. Si le programme est libre les connaissances sont disponibles aux utilisateurs pour les comprendre, puis les utilisateurs peuvent faire de la maintenance du programme, l'adapter, l'étendre et ils peuvent aussi utiliser leurs connaissances d'autre manière. Mais l’utilisation d'un programme privateur ne fait pas du développement social parce que c'est une forme de soumission à quelqu’un. C'est de la dépendance imposée vers quelqu'un, donc c'est un problème social. Il faut chercher à éliminer l'utilisation de ce programme privateur. Décrire un programme libre et le publier, l'offrir aux autres est une contribution à la société. Combien de contribution ? Ça dépend des détails. Si le programme fait beaucoup et le fait très bien, ça contribue beaucoup. S'il fait très peu et le fait mal ça contribue très peu. Mais au moins si le programme est libre, il est distribué de manière à pouvoir contribuer ce qu'il peut offrir. Mais développer un programme privateur ne contribue à rien parce que c'est l'essai de soumettre les autres. Il fait mal à la société. Le programme privateur en termes sociaux est un piège. S'il a des fonctionnalités commodes et attractives ce sont l’appât du piège. Donc paradoxalement, avoir des fonctionnalités attractives ne le rend pas meilleur mais plutôt plus dangereux. Donc si tu as le choix de développer un programme privateur ou ne rien faire, il faut ne rien faire parce que comme ça tu ne fais pas de mal à la société. Développer un programme privateur est faire mal au monde. Bien sûr dans la vie réelle probablement que tu auras d'autres options, pas seulement ces deux options. Mais quand il s’agit uniquement de ces deux options, développer du privateur ou ne rien faire, il faut ne rien faire. Et donc le but du mouvement logiciel libre est que tous les programmes soient libres pour que tous leurs utilisateurs soient libres.

Mais pourquoi ces quatre libertés sont-elles essentielles ? Pourquoi définir le logiciel libre ainsi. Chaque liberté a sa raison.

14'50

La liberté numéro 2 d'aider les autres, de redistribuer des copies exactes aux autres quand est essentielle pour des raisons fondamentales éthiques, c'est-à-dire pour pouvoir vivre une vie éthique de bon membre de ta communauté. Si tu utilises un programme sans liberté numéro 2 tu es danger de tomber dans un dilemme moral à n'importe quel moment. Quand un bon ami te demande une copie de ce programme, ouest-ce que tu feras ? Tu devras choisir entre deux maux : un mal est de lui donner une copie et rendre la licence du programme. L'autre mal est de lui nier une copie et suivre la licence du programme. Étant dans le dilemme tu dois choisir le moindre mal ce qui est de lui donner une copie et rendre la licence du programme. Mais pourquoi est-ce que ce mal est le moindre ? Parce que si tu es obligé de faire mal à quelqu'un, à l'un ou l'autre, il est moins mal de faire mal à celui qui le mérite parce qu'il a agi mal. Nous pouvons supposer que ton bon ami est un bon membre de ta communauté normalement mérite ta coopération. Mais le propriétaire du programme privateur non, parce qu'il a attaqué délibérément la solidarité sociale de ta communauté, ce qui veut dire agir très mal, donc si tu ne peux pas t'échapper de faire mal à ton bon ami ou au propriétaire, fais-le au propriétaire, mais que ce soit le moindre mal n'implique pas que ce soit bon. Il n'est jamais bon de faire un accord et le rompre, même dans les cas comme celui-ci où l'accord même est injuste et le suivre est pire que le rompre, néanmoins le rompre n'arrive pas à être bon. Et si tu lui donnes une copie qu'est-ce qu'il aura ? Il aura une copie pas autorisée d'un programme privateur. Quelque chose d'assez vile, presque aussi vile qu'une copie autorisée du même programme.C'est vile pour être privateur, donc quand tu as bien compris ce dilemme qu'est-ce que tu dois vraiment faire ? Tu dois l'éviter. Tu dois éviter de tomber dans le dilemme. Mais comment ? Je connais deux manières de le faire. Une manière est de ne pas avoir d'amis. C'est le futur que les développeurs du privateur te proposent. En lieu d'amis tu peux avoir des amis Facebook !

L'autre manière, ma manière est de ne pas avoir le programme, de le rejeter. Je rejette n'importe quel programme qui m'interdit de le partager avec vous. Si quelqu'un m'offre un programme sans liberté 2, bien que ce soit très utile, très commode, je lui dis que ma conscience ne me permet pas d'accepter ses conditions, donc je ne veux pas ce programme. C'est ce que tu dois lui dire aussi. Tu dois rejeter les programmes qui exigent de rompre la solidarité sociale de ta communauté.

Il faut rejeter aussi les expressions de propagande de l'ennemi, comme d'appeler des pirates les gens qui partagent, parce que les pirates sont ceux qui attaquent les navires ce qui est très très bon, non, ce qui est très très mauvais, de temps en temps je dis le contraire de ce que je voulais dire par une erreur mentale, attaquer les navires est mauvais, mais partager est bon, donc il ne faut pas les appeler par le même nom. Par conséquent quand les gens me demandent ce que je pense de la piraterie, je dis attaquer les navires est très très mauvais. Et s'ils me demandent ce que je pense de la piraterie du ciné, je dis que j'aimais assez bien le premier « Pirate des Caraïbes », c'est-à-dire que je cherche une manière très visible et rigolote pour rejeter leur signification de propagande de l'expression. Maintenant tu comprends qu'il ne faut pas répéter la propagande de l'ennemi, parce que comme ça tu aides l'ennemi. Il faut rejeter leurs mots avec leurs significations et leurs préjugés injustes. Voici la raison pour la liberté numéro 2, de redistribuer des copies exactes quand tu veux, essentielle pour des raisons fondamentales éthiques.

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Mais la liberté 0 d’exécuter le programme comme tu veux est essentielle pour d'autres raisons, pour que tu aies le contrôle de ton informatique à toi. Évidemment tu dois pouvoir exécuter le programme comme tu veux, mais il y a des programmes privateurs qui nient par leur licence même cette liberté. Par exemple il y a un programme privateur pour gestion des sites web qui interdit par sa licence de l'utiliser pour publier n'importe quelle chose qui critique le développeur du programme. Dans ce cas le logiciel privateur prive jusqu’à de la liberté d'expression. Évidemment si tu ne peux pas utiliser ta copie ou la copie qui est là pour ton utilisation comme tu veux tu n'as pas le contrôle de ton informatique. La liberté 0 est essentielle, mais ne suffit pas, parce que c'est la liberté de faire ou ne pas faire ce que le code du programme permet déjà. C'est-à-dire que le propriétaire t'impose toujours sa volonté non plus par la licence si tu as la liberté 0 mais toujours par le code même du programme. Il décide ce que tu peux faire et ce que tu ne peux pas faire. Donc pour avoir le contrôle de ton informatique tu as besoin aussi de la liberté 1.

La liberté d'étudier le code source du programme et de le changer et de vraiment utiliser ta version modifiée pour faire ton informatique. Et un petit détail très important : il y a des cas, il y a des produits qui viennent avec du logiciel dedans qui permettent que le fabricant mette à jour ce programme mais pas toi ! Lui il peut publier des versions différentes à installer dans le produit mais tu ne peux pas installer ta version modifiée. Dans ce cas ce n'est pas la liberté numéro 1 et cet exécutable n'est pas libre bien que son code source puisse être libre, l'exécutable dans le produit n'est pas libre dans ce cas.

Si tu n'as pas la liberté numéro 1, si tu n'as pas le code source, tu ne peux même pas vérifier ce que ce programme fait vraiment, et souvent ces programmes contiennent des fonctionnalités malveillantes pour surveiller l’utilisateur, pour restreindre l’utilisateur ; il y a même des portes dérobées pour faire des choses à l'utilisateur sans son autorisation, sans lui demander l'autorisation de les faire et ce n'est pas un des dangers inusuels de la vie. Il y a beaucoup de dangers assez rares. Par exemple quelqu'un peut te voler de l'argent mais probablement pas aujourd'hui ! Une météorite peut tomber sur ta tête, mais probablement pas aujourd'hui ! Beaucoup de dangers assez rares, mais celui-ci n'est pas un danger inusuel, c'est le cas normal chez les utilisateurs du privateur. Presque tous les utilisateurs du logiciel privateur sont les victimes du malware privateur et pour le démontrer, il suffit d'une liste d'exemples.

Un paquet privateur dans lequel nous avons trouvé les trois genres de fonctionnalités malveillantes que tu connais peut-être de nom s’appelle Microsoft Windows. Nous connaissons des fonctionnalités de surveillance, les fonctionnalités de restreindre l’utilisateur, c'est-à-dire des menottes numériques, se voient si le système refuse de faire quelque chose, l'utilisateur peut le voir. Mais les utilisateurs d'habitude ne reconnaissent pas qu'il s'agit des menottes, d'une injustice, mais les portes dérobées ne se voient pas. Malgré la difficulté de les repérer, nous connaissons deux portes dérobées en Windows, donc Windows est malware. Malware signifie un programme construit pour faire mal aux utilisateurs. Windows, selon ce critère, se qualifie de malware. Mais c'est encore pire parce qu'une des portes dérobées connues en Windows est universelle, c'est-à-dire qu'elle permet l'installation à distance des changements de logiciel. Microsoft a le pouvoir de changer m'importe quoi sans demander l'autorisation du propriétaire théorétique de l'ordinateur, c'est-à-dire que n'importe quelle fonctionnalité malveillante qui n'est pas présente dans Windows actuellement pourrait être imposée à distance demain. Windows est donc malware universel. Mais ce n'est pas le seul cas connu

28'50

Par exemple il y a les ordinateurs d'Apple. Le système Mac Os dans les Macintosh est malware parce qu'il contient des menottes numériques appelées aussi « Gestion numérique de restriction » ou en anglais DRM, Digit restriction Management, mais le logiciel des, je ne sais pas le dire en français, en anglais je dis « the ithings », les monstres qu'Apple produit. Son logiciel est encore pire. Les gens ont découvert plusieurs fonctionnalités de surveillance. Ils ont, est-ce que ça se dit « brisé le chemin » ?, des menottes numériques les plus serrées de l’histoire parce que Apple a pris le contrôle jusque sur l'installation des applications. Apple pratique la censure des applications, la censure arbitraire des applications selon ses intérêts commerciaux. Et ses ordinateurs contiennent aussi une porte dérobée reconnue. Donc le logiciel dans les ordinateurs d'Apple est malware.

FlashPlayer est malware et contient une fonctionnalité de surveillance et des menottes numériques, mais FlashPlayer est gratuit. Est-ce que ça change quelque chose ? Cela veut dire qu'Adobe n'exige pas que l’utilisateur paye pour être abusé. La gratuité d'un programme ne signifie rien, parce que ce qui est important c'est la liberté, pas la gratuité.

Angry Birds est malware et contient une fonctionnalité de surveillance. Il garde les géolocalisations pour transmettre à l’entreprise. Je crois que c'était son vrai but de surveiller les utilisateurs, d'attirer les utilisateurs pour être surveillés.

Le logiciel Kingdle d'Amazon est malware. J’appelle ce produit le swindle. Swindle veut dire escroquerie parce que ce produit a été conçu de manière à escroquer les libertés traditionnelles des lecteurs. Par exemple la liberté d'acquérir un livre à l'anonymat, en payant en liquide. Impossible chez Amazon. Amazon n'accepte pas du liquide. Pour payer chez Amazon, il faut t'identifier, ce qu'il ne faut jamais faire et comme ça Amazon gère une grande liste de tous les livres que chaque utilisateur a lu. L'existence d'une telle liste menace les droits humains. L'existence n'importe où d'une telle liste menace les droits humains. Il y a aussi la liberté de donner le livre en cadeau à quelqu'un après l'avoir lu ou de le prêter aux amis ou de le vendre à une boutique de livres d'occasion. Impossible avec le Kindle à cause des menottes numériques, mais aussi par le contrat qui nie la possibilité de la propriété privée du lecteur. Les contrats d'Amazon disent que tous les livres appartiennent à Amazon. Tu ne peux pas posséder un livre selon Amazon. Mais il y a aussi la liberté de garder le livre tant que tu veux, qu'Amazon élimine par une porte dérobée dans le Kindle, qui a le pouvoir de supprimer les livres à distance. Nous le savons par l’observation. En 2009 Amazon, un jour, a supprimé des milliers d'exemplaires de livres. Des copies qui jusqu’à ce jour-là étaient autorisées. Les utilisateurs avaient acquis leur copie chez Amazon par le chemin recommandé. Ils avaient des copies autorisées jusqu’à un jour où Amazon les a effacées. Un acte orwellien ! Et c'était quel livre ? « 1984 » de Georges Orwell. Une fois quelqu’un dans une de mes conférences a dit qu'il a vu disparaître le livre pendant qu'il était en train de le livre. Puis Amazon a dit qu'il ne ferait jamais plus sauf sous les ordres de l’État. Si tu a lu « 1984 », c'est une promesse pas très réconfortante ! Je te conseille de le lire parce que tu peux mieux comprendre le monde actuel à travers les dangers présentés dans ce livre, mais pas avec le Kindle. Le mot Kindle signifie incendier, mettre feu à quelque chose. Peut-être pour nous suggérer que son vrai but est d'incendier nos livres à distance ?

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Et mon dernier exemple est presque tous les téléphones portables qui ont des fonctionnalités de surveillance et une porte dérobée universelle. La fonctionnalité de surveillance transmet la géolocalisation sur commande à distance sans offrir à l’utilisateur l'option de dire non. Un dispositif pour suivre l'utilisateur mais aussi pour l'écouter parce que à travers la porte dérobée, ils peuvent installer un changement de logiciel pour convertir le téléphone en dispositif d’écoute qui transmet toute la conversation dans son environnement. Pas besoin de parler dans le microphone, il peut t'écouter depuis l'autre côté de la pièce. Si tu éteins le téléphone, il fait semblant d’être éteint sans vraiment s'éteindre, pour pouvoir continuer de t'écouter. C'est le rêve de Staline le téléphone portable, c'est pour ça que je n'en ai aucun. Ce serait très commode, je le reconnais. Je vois dans la vie des autres combien c'est commode, mais c'est mon devoir, c'est le devoir de tout citoyen de mettre le doigt dans l’œil du big brother et c'est ce que je fais.

Presque tous les utilisateurs du logiciel privateur utilisent quelque chose dans la liste que je viens de citer donc j'ai démontré que d’être la victime du malware privateur est le cas normal chez les utilisateurs du privateur. Mais il s'agit de très peu de programmes. Il y a beaucoup d'autres programmes sans liberté numéro 1 dont nous ne savons rien. Nous ne savons pas s'ils contiennent des fonctionnalités malveillantes, peut-être oui, peut-être non, mais nous n'avons pas de façon de le vérifier parce que nous n’avons pas le code source. C'est-à-dire que celui qui a pu introduire ou pas des fonctionnalités malveillantes nous empêche de le savoir et nous demande notre confiance aveugle. Chaque programme sans liberté numéro 1 exige une foi aveugle dans le propriétaire. Il dit « Nous sommes une grande corporation. Aucune corporation n'a jamais abusé le public. Donc ayez confiance en nous ! Faites-nous confiance ! » C'est idiot, évidemment, mais je suppose que parmi les nombreux programmes privateurs sans liberté numéro 1 il y a en a qui n'ont pas de fonctionnalités délibérées malveillantes, mais leur code contient des erreurs parce que leurs développeurs sont humains. Ils font des erreurs. Et donc l'utilisateur d'un programme sans liberté 1 est également impuissant face à une erreur accidentelle que face à une fonctionnalité malveillante délibérée. Si tu utilises un programme sans liberté 1 tu es prisonnier du code du programme.

Nous les développeurs du logiciel libres sommes aussi humains. Nous faisons des erreurs. Le code de nos programmes libres contient aussi des erreurs, mais si tu trouves une erreur dans notre code libre, ou n'importe quelle chose que tu n'aimes pas dans le code, tu es libre de le corriger parce que nous ne t’avons pas fait notre prisonnier. Nous ne pouvons pas être parfaits. Nous pouvons respecter ta liberté. La liberté numéro 1 est essentielle mais ne suffit pas, parce qu'avec la liberté 0 et la liberté 1 chaque utilisateur a le contrôle individuel du programme, mais le contrôle individuel ne suffit pas parce que la grande majorité des utilisateurs ne sait pas programmer. Avec uniquement le contrôle individuel qu'est-ce qu'ils pourraient faire ? Il n'y a aurait aucun contrôle pour eux. Et même pour nous les programmeurs, le contrôle individuel ne suffit pas, parce que chaque programmeur est occupé dans plusieurs travaux et il ne peut pas tout faire. Aucun utilisateur du logiciel n'est capable d’étudier et comprendre tout le code source des programmes qu'il utilise, ni d'écrire personnellement tous les changements qu'il peut désirer parce que c'est trop de travail pour une seule personne.

Donc pour avoir vraiment le contrôle des programmes que nous utilisons, il faut le faire collectivement. Il faut donc aussi le contrôle collectif du programme c'est-à-dire que n'importe quel groupe d'utilisateurs puisse collaborer pour adapter le programme à ses besoins et à ses goûts. Il faut donc la liberté 3. La liberté de contribuer à ta communauté de distribuer des copies de tes versions modifiées aux autres quand tu veux. Avec cette liberté, les membres du groupe sont libres de collaborer dans le développement de leurs version et enfin quand ils sont satisfaits de leur version ils peuvent aussi offrir des copies au public.

Est-ce que c'est possible d'ouvrir des fenêtres parce que j'ai chaud et je suppose que vous aussi vous avez chaud. Normalement je n'aime pas windows mais dans ce cas, il faut plus que ces deux fenêtres. Merci. Je suppose que ce sera mieux bientôt !

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Sans la liberté 3 chaque utilisateur serait libre d'écrire ce changement lui-même, mais quel gaspillage ce serait d'écrire des millions de fois le même changement et les utilisateurs qui ne savent pas programmer seraient exclus complètement. Évidemment cela ne suffit pas : la liberté 3 est essentielle. Donc je viens de démontrer pourquoi chaque liberté est essentielle. Et les quatre libertés ensemble nous fournissent la démocratie. Un programme libre développe démocratiquement sous le contrôle de ses utilisateurs parce que chacun est libre de participer dans la décision sociale du futur du programme qui n'est que la somme des décisions de chaque utilisateur de que faire avec. En contraste le programme privateur se développe sous le pouvoir unique de son propriétaire et fonctionne socialement comme un joug pour soumettre des utilisateurs auxquels le propriétaire peut commander, exploiter et abuser.

Enfin donc chez le logiciel il n'y a que deux options : ou les utilisateurs ont le contrôle du programme ou le programme a le contrôle des utilisateurs. Le premier cas c'est le logiciel libre, avec les 4 libertés essentielles les utilisateurs ont le contrôle du programme. Ils ont le contrôle individuel et le contrôle collectif dans n'importe quel groupe. Le contrôle collectif du programme et comme ça ils ont le contrôle de l’informatique qu'ils font avec. Mais s'ils n'ont pas les 4 libertés, ils n'ont pas le contrôle du programme et c'est donc le programme qui a le contrôle des utilisateurs et le propriétaire qui a le contrôle du programme et à travers le programme il exerce du pouvoir sur les utilisateurs et voici le système de pouvoir injuste. Donc le monde a un choix à faire : d'un côté il y a la liberté individuelle, la solidarité sociale et la démocratie ; de l'autre côté il y a le pouvoir injuste du propriétaire sur les utilisateurs. Le monde doit rejeter le logiciel privateur pour élire le logiciel libre. Le but, le grand but du mouvement logiciel libre est la libération du cyberespace et nous t'invitons à t'échapper du logiciel privateur, à le rejeter et de venir vivre avec nous dans le monde libre que nous avons construit pour ça. Libère-toi ! Internaute libère-toi !

Applaudissements.

49'15

J'ai lancé le mouvement logiciel libre l'année 83. Je voulais rendre possible l'utilisateur d'un ordinateur en liberté ce qui était impossible à l'époque parce que l'ordinateur ne fait rien sans système d’exploitation installé.