« Libre à vous ! Radio Cause Commune - Transcription de l'émission du 28 janvier 2020 » : différence entre les versions

De April MediaWiki
Aller à la navigationAller à la recherche
(Page créée avec « Catégorie:Transcriptions '''Titre :''' Émission <em>Libre à vous !</em> diffusée mardi 28 janvier 2019 sur radio Cause Commune '''Intervenant·e·s :''' - Fréd... »)
 
Ligne 24 : Ligne 24 :


==Transcription==
==Transcription==
<b>Voix off : </b><em>Libre à vous !</em>, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.


<b>Voix off : </b><em>Libre à vous !</em>,
<b>Frédéric Couchet : </b>Bonjour à toutes. Bonjour à tous.<br/>
La plateforme d’exploitation des données de santé des patients et patientes sera le sujet principal de notre émission. Nous aurons également une courte chronique sur Facebook. Également la présentation du groupe d’utilisateurs et d’utilisatrices de logiciels libres de la région d’Orléans qui s’appelle Cenabumix.
 
Vous êtes sur la radio Cause Commune, la voix des possibles, 93.1 FM en Île-de-France et partout dans le monde sur le site causecommune.fm. La radio dispose également d’un salon web. N’hésitez pas à nous rejoindre pour participer à la discussion, c’est sur causecommune.fm et vous cliquez sur « chat ».
 
Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de <em>Libre à vous !</em>, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Je suis Frédéric Couchet le délégué général de l’April.<br/>
Sur le site de l’association, april.org, vous trouverez déjà une page avec les références utiles consacrée à cette émission.
 
Nous sommes mardi 28 janvier 2020, nous diffusons en direct, mais vous écoutez peut-être une rediffusion ou un podcast.<br/>
 
Nous allons maintenant passer au programme du jour.<br/>
Nous commencerons par la chronique « Itsik Numérik » d’Emmanuel Revah qui va nous parler de Facebook. Si, si, je vous assure !<br/>
D’ici une dizaine de minutes nous aborderons notre sujet principal qui portera sur la plateforme « Health Data Hub » qui est la plateforme d’exploitation des données de santé des patientes et patients français avec trois invités que nous présenterons tout à l’heure.<br/>
En fin d’émission ma collègue Isabella Vanni nous rejoindra pour présenter le groupe d’utilisateurs et d’utilisatrices de logiciels libres de la région d’Orléans.<br/>
À la réalisation de l’émission aujourd’hui Patrick Creusot. Bonjour Patrick.
 
On va commencer par le premier sujet.
 
[Virgule musicale]
 
==Chronique « Itsik Numérik » d'Emmanuel Revah sur Facebook==
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Nous allons commencer par la chronique « Itsik Numérik » d'Emmanuel Revah, qui est normalement avec nous par téléphone. Manu est-ce que tu es avec nous ?
 
<b>Emmanuel Revah : </b>Oui. Est-ce que tu m’entends ?
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Je t’entends. Manu, ta chronique du jour va porter sur Facebook. Je te donne la parole.
 
<b>Emmanuel Revah : </b>Super. Au début je voulais parler de Firefox mais ça s’est compliqué. Finalement je vais parler un peu de Facebook.<br/>
On sait bien qu’il y a plein de raisons de mépriser Facebook, comme sa conception addictive, l’accumulation excessive et dérégulée des données privées, la manipulation des utilisateurs ainsi que de l’information elle-même. Sa collaboration avec la NSA et d’autres agences de renseignements. Ça va loin ! Son fascisme actif, etc., la suppression de comptes, pages selon leurs envies ou celui de certains chefs d’État influents.<br/>
En fait je veux parler un tout petit peu de Facebook et de sa pratique, du fait que Facebook  a pratiquement le monopole des liens sociaux.
 
Je vais raconter une petite histoire. Vous connaissez cette personne dans votre groupe, dans votre entourage, qui ne dit pas grand-chose, plutôt silencieuse, à l’écoute, mais quand elle parle on l’écoute parce que c’est sans doute un truc intéressant.<br/>
Eh bien, Facebook est en train d'assassiner cette personne, socialement en tout cas.
 
Sur cette plateforme, on ne choisit pas vraiment où donner notre attention, c’est l’algorithme qui décide. C’est l’algorithme qui décide ce qui doit être mis en avant, donc ce qui sera le plus lu, vu, et ainsi les gens qui seront populaires donc qui auront un impact.<br/>
Le Facebook décide ainsi, activement, des idées et des discours à propager.
 
C’est un algorithme, certes, mais c’est le Facebook qui met en place cet algorithme. Ce n’est pas neutre, ton fil d’actualité n’est pas un fil chronologique de choses postées par les personnes et autres auxquels vous êtes abonné. C’est un fil modifié par le Facebook pour optimiser ses intérêts.
 
Si tu ne nourris pas la machine, l’algorithme te punira et tu seras caché en bas du fil, quelque part. Le Facebook a besoin de bouffer, donc l’algorithme favorise les comptes qui le nourrissent.<br/>
Si tu prends ton temps pour pondre un truc réfléchi, l’algorithme te jugera comme ayant peu de valeur publicationnelle. En gros, si tu ne parles pas tout le temps, c’est que tu n’as rien à dire.
 
Ce genre personne, peu bavarde, peut faire plusieurs choses, mais en général c’est entre deux choix :<br/>
option 1 : elle se casse de Facebook et elle se retrouve un petit peu isolé socialement. À moins d’avoir un cercle social majoritairement déconnecté – ça existe mais même ici, loin de Paris, ce n’est pas si courant – et cette personne se retrouvera, de plus en plus, en dehors de ce qui se passe, ce qui se dit ;<br/>
option 2 : elle apprend les règles de la nation Facebook. Dans la nation Facebook, une nation très très capitaliste, il faut travailler, il faut nourrir l’animal algorithmique et mettre son cerveau à disposition. Il faut commenter les publications sans intérêt, il faut <em>liker</em> les trucs qu’on n’aime pas forcément, mais ça fait tellement plaisir aux autres ! Et puis, si je <em>like</em> les autres, ils vont se sentir obligés de <em>liker</em> mes trucs aussi ; c’est un investissement. Il faut être présent sur le média de manipulation des masses qu’est Facebook et mériter son rang social. <em>Like</em> et soit <em>liké</em>, vive la nation du « partage ». D’ailleurs je mets « partage » entre de gros guillemets, car, en fait, on partage surtout les travaux des autres et, en plus, le créateur du contenu ne sera souvent même pas crédité et le « partageur » pourra gagner quelques <em>likes</em> et la plateforme, elle, elle gagne à tous les coups.
 
Tout ça me fait penser à une étude qui a été faite par des universitaires américains et mise en place par un parc en France. En gros, ils ont appris à des corbeaux à faire des choses pour eux. Oui, je sais que c’est un peu en dehors du sujet de l’informatique, mais il y a un lien.<br/>
Ça se passe un peu comme ça : au début des chercheurs ont mis une machine, une sorte de distributeur automatique, et ils ont mis des cacahuètes et des pièces de monnaie un peu partout autour, par terre. Les corbeaux sont venus manger et se sont habitués à la présence d’une machine en plein milieu de leur milieu habituel. Après, ils ont arrêté les cacahuètes gratos. Au bout d’un moment il a fallu que les corbeaux comprennent ce qu’il faut faire : il faut mettre les pièces dans la machine pour qu’elle distribue des cacahuètes.br/>
Cette expérimentation a été poussée plus loin au Parc du Puy du Fou où ils ont entraîné les corbeaux à ramasser des déchets et les déposer dans une machine qui délivre des croquettes. C’est la preuve que les corbeaux sont intelligents : on a réussi à apprendre aux corbeaux à faire ce que l’on veut qu’ils fassent et ce que l’on veut c’est ramasser les déchets des autres pour nourrir la machine et ainsi recevoir une récompense.
 
Et en gros, Facebook, c’est ça : on prend les déchets des autres, qu’on trouve n’importe où sur le web, on les met dans la machine et on se chope des <em>likes</em> ! Et avec ces <em>likes</em>, on s’assure une survie sociale 2.0.<br/>
C’est la preuve que les humains sont intelligents. On a réussi à apprendre aux humains à faire ce que l’on veut qu’ils fassent. Les humains sont intelligents, mais peut-être pas assez intelligents pour comprendre ce qu’ils sont vraiment en train de faire !<br/>
Merci Fred.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>J’attendais la conclusion. Comme je n’avais pas ta chronique à l’avance, je ne savais pas jusqu’où tu allais. Ça fait plaisir la chronique « Itsik Numérik » et aussi la chronique « La pituite de Luk », la dernière fois il m’a raconté qu’il était aux WC tout en voulant me parler d’Amazon.<br/>
En tout cas on mettra les références sur cette étude de corbeaux et je suppose que le mois prochain tu vas nous parler de Firefox et des récentes annonces autour de Mozilla.
 
<b>Emmanuel Revah : </b>Oui, je vais essayer de faire un truc un peu plus de réfléchi avec un peu plus de recul parce que c’est compliqué comme problématique.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Tout à fait. En tout cas je te signale que sur le salon Marie-Odile a trouvé ta chronique très bien. Marie-Odile qui aura en plus le plaisir de la transcrire puisque c’est notre principale personne qui transcrit les chroniques.
 
Je te remercie Manu. C’était la chronique « Itsik Numérik ». Ton site web c’est hoga.fr, hoga avec un « h », je précise. Sur le site de l’April évidemment on retrouve toutes les autres chroniques que tu as pu faire et on se retrouve le mois prochain ?
 
<b>Emmanuel Revah : </b>Ouais, super. Je te remercie Frédéric.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Je te souhaite une belle journée. À bientôt.
 
<b>Emmanuel Revah : </b>Toi aussi. Au revoir
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Nous allons faire une pause musicale. Nous allons écouter <em>C'est du propre</em> par Patates Rats. On se retrouve juste après. Au micro juste après ce sera mon collègue Étienne Gonnu. Belle journée à l’écoute de Cause commune, la voix des possibles.
 
<b>Pause musicale : </b><em>C'est du propre</em> par Patates Rats.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Nous venons d’écouter <em>C'est du propre</em> par Patates Rats, disponible sous licence Art libre. Vous retrouverez les références sur le site de l’April, april.org, et sur le site de la radio, causecommune.fm.<br/>
Vous écoutez toujours l’émission <em>Libre à vous !</em> sur radio Cause Commune, la voix des possibles, 93.1 en Île-de-France et partout dans le monde sur le site causecommune.fm.
 
Nous allons passer au sujet suivant avec mon collègue Étienne Gonnu
 
[Virgule musicale ]
 
==La plateforme d'exploitation des données de santé « Health Data Hub » avec Stéphanie Combes, directrice de la plateforme, Adrien Parrot et Nicolas Paris de l'association InterHop (les hôpitaux français pour l'interopérabilité)==
 
<b>Étienne Gonnu : </b>Merci Fred.<br/>

Version du 30 janvier 2020 à 13:21


Titre : Émission Libre à vous ! diffusée mardi 28 janvier 2019 sur radio Cause Commune

Intervenant·e·s : - Frédéric Couchet - à la régie

Lieu : Radio Cause Commune

Date : 28 janvier 2020

Durée : 1 h 30 min

[ Écouter ou enregistrer le podcast]

Page des références utiles concernant cette émission

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration :

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.


Transcription

Voix off : Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.

Frédéric Couchet : Bonjour à toutes. Bonjour à tous.
La plateforme d’exploitation des données de santé des patients et patientes sera le sujet principal de notre émission. Nous aurons également une courte chronique sur Facebook. Également la présentation du groupe d’utilisateurs et d’utilisatrices de logiciels libres de la région d’Orléans qui s’appelle Cenabumix.

Vous êtes sur la radio Cause Commune, la voix des possibles, 93.1 FM en Île-de-France et partout dans le monde sur le site causecommune.fm. La radio dispose également d’un salon web. N’hésitez pas à nous rejoindre pour participer à la discussion, c’est sur causecommune.fm et vous cliquez sur « chat ».

Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Je suis Frédéric Couchet le délégué général de l’April.
Sur le site de l’association, april.org, vous trouverez déjà une page avec les références utiles consacrée à cette émission.

Nous sommes mardi 28 janvier 2020, nous diffusons en direct, mais vous écoutez peut-être une rediffusion ou un podcast.

Nous allons maintenant passer au programme du jour.
Nous commencerons par la chronique « Itsik Numérik » d’Emmanuel Revah qui va nous parler de Facebook. Si, si, je vous assure !
D’ici une dizaine de minutes nous aborderons notre sujet principal qui portera sur la plateforme « Health Data Hub » qui est la plateforme d’exploitation des données de santé des patientes et patients français avec trois invités que nous présenterons tout à l’heure.
En fin d’émission ma collègue Isabella Vanni nous rejoindra pour présenter le groupe d’utilisateurs et d’utilisatrices de logiciels libres de la région d’Orléans.
À la réalisation de l’émission aujourd’hui Patrick Creusot. Bonjour Patrick.

On va commencer par le premier sujet.

[Virgule musicale]

Chronique « Itsik Numérik » d'Emmanuel Revah sur Facebook

Frédéric Couchet : Nous allons commencer par la chronique « Itsik Numérik » d'Emmanuel Revah, qui est normalement avec nous par téléphone. Manu est-ce que tu es avec nous ?

Emmanuel Revah : Oui. Est-ce que tu m’entends ?

Frédéric Couchet : Je t’entends. Manu, ta chronique du jour va porter sur Facebook. Je te donne la parole.

Emmanuel Revah : Super. Au début je voulais parler de Firefox mais ça s’est compliqué. Finalement je vais parler un peu de Facebook.
On sait bien qu’il y a plein de raisons de mépriser Facebook, comme sa conception addictive, l’accumulation excessive et dérégulée des données privées, la manipulation des utilisateurs ainsi que de l’information elle-même. Sa collaboration avec la NSA et d’autres agences de renseignements. Ça va loin ! Son fascisme actif, etc., la suppression de comptes, pages selon leurs envies ou celui de certains chefs d’État influents.
En fait je veux parler un tout petit peu de Facebook et de sa pratique, du fait que Facebook a pratiquement le monopole des liens sociaux.

Je vais raconter une petite histoire. Vous connaissez cette personne dans votre groupe, dans votre entourage, qui ne dit pas grand-chose, plutôt silencieuse, à l’écoute, mais quand elle parle on l’écoute parce que c’est sans doute un truc intéressant.
Eh bien, Facebook est en train d'assassiner cette personne, socialement en tout cas.

Sur cette plateforme, on ne choisit pas vraiment où donner notre attention, c’est l’algorithme qui décide. C’est l’algorithme qui décide ce qui doit être mis en avant, donc ce qui sera le plus lu, vu, et ainsi les gens qui seront populaires donc qui auront un impact.
Le Facebook décide ainsi, activement, des idées et des discours à propager.

C’est un algorithme, certes, mais c’est le Facebook qui met en place cet algorithme. Ce n’est pas neutre, ton fil d’actualité n’est pas un fil chronologique de choses postées par les personnes et autres auxquels vous êtes abonné. C’est un fil modifié par le Facebook pour optimiser ses intérêts.

Si tu ne nourris pas la machine, l’algorithme te punira et tu seras caché en bas du fil, quelque part. Le Facebook a besoin de bouffer, donc l’algorithme favorise les comptes qui le nourrissent.
Si tu prends ton temps pour pondre un truc réfléchi, l’algorithme te jugera comme ayant peu de valeur publicationnelle. En gros, si tu ne parles pas tout le temps, c’est que tu n’as rien à dire.

Ce genre personne, peu bavarde, peut faire plusieurs choses, mais en général c’est entre deux choix :
option 1 : elle se casse de Facebook et elle se retrouve un petit peu isolé socialement. À moins d’avoir un cercle social majoritairement déconnecté – ça existe mais même ici, loin de Paris, ce n’est pas si courant – et cette personne se retrouvera, de plus en plus, en dehors de ce qui se passe, ce qui se dit ;
option 2 : elle apprend les règles de la nation Facebook. Dans la nation Facebook, une nation très très capitaliste, il faut travailler, il faut nourrir l’animal algorithmique et mettre son cerveau à disposition. Il faut commenter les publications sans intérêt, il faut liker les trucs qu’on n’aime pas forcément, mais ça fait tellement plaisir aux autres ! Et puis, si je like les autres, ils vont se sentir obligés de liker mes trucs aussi ; c’est un investissement. Il faut être présent sur le média de manipulation des masses qu’est Facebook et mériter son rang social. Like et soit liké, vive la nation du « partage ». D’ailleurs je mets « partage » entre de gros guillemets, car, en fait, on partage surtout les travaux des autres et, en plus, le créateur du contenu ne sera souvent même pas crédité et le « partageur » pourra gagner quelques likes et la plateforme, elle, elle gagne à tous les coups.

Tout ça me fait penser à une étude qui a été faite par des universitaires américains et mise en place par un parc en France. En gros, ils ont appris à des corbeaux à faire des choses pour eux. Oui, je sais que c’est un peu en dehors du sujet de l’informatique, mais il y a un lien.
Ça se passe un peu comme ça : au début des chercheurs ont mis une machine, une sorte de distributeur automatique, et ils ont mis des cacahuètes et des pièces de monnaie un peu partout autour, par terre. Les corbeaux sont venus manger et se sont habitués à la présence d’une machine en plein milieu de leur milieu habituel. Après, ils ont arrêté les cacahuètes gratos. Au bout d’un moment il a fallu que les corbeaux comprennent ce qu’il faut faire : il faut mettre les pièces dans la machine pour qu’elle distribue des cacahuètes.br/> Cette expérimentation a été poussée plus loin au Parc du Puy du Fou où ils ont entraîné les corbeaux à ramasser des déchets et les déposer dans une machine qui délivre des croquettes. C’est la preuve que les corbeaux sont intelligents : on a réussi à apprendre aux corbeaux à faire ce que l’on veut qu’ils fassent et ce que l’on veut c’est ramasser les déchets des autres pour nourrir la machine et ainsi recevoir une récompense.

Et en gros, Facebook, c’est ça : on prend les déchets des autres, qu’on trouve n’importe où sur le web, on les met dans la machine et on se chope des likes ! Et avec ces likes, on s’assure une survie sociale 2.0.
C’est la preuve que les humains sont intelligents. On a réussi à apprendre aux humains à faire ce que l’on veut qu’ils fassent. Les humains sont intelligents, mais peut-être pas assez intelligents pour comprendre ce qu’ils sont vraiment en train de faire !
Merci Fred.

Frédéric Couchet : J’attendais la conclusion. Comme je n’avais pas ta chronique à l’avance, je ne savais pas jusqu’où tu allais. Ça fait plaisir la chronique « Itsik Numérik » et aussi la chronique « La pituite de Luk », la dernière fois il m’a raconté qu’il était aux WC tout en voulant me parler d’Amazon.
En tout cas on mettra les références sur cette étude de corbeaux et je suppose que le mois prochain tu vas nous parler de Firefox et des récentes annonces autour de Mozilla.

Emmanuel Revah : Oui, je vais essayer de faire un truc un peu plus de réfléchi avec un peu plus de recul parce que c’est compliqué comme problématique.

Frédéric Couchet : Tout à fait. En tout cas je te signale que sur le salon Marie-Odile a trouvé ta chronique très bien. Marie-Odile qui aura en plus le plaisir de la transcrire puisque c’est notre principale personne qui transcrit les chroniques.

Je te remercie Manu. C’était la chronique « Itsik Numérik ». Ton site web c’est hoga.fr, hoga avec un « h », je précise. Sur le site de l’April évidemment on retrouve toutes les autres chroniques que tu as pu faire et on se retrouve le mois prochain ?

Emmanuel Revah : Ouais, super. Je te remercie Frédéric.

Frédéric Couchet : Je te souhaite une belle journée. À bientôt.

Emmanuel Revah : Toi aussi. Au revoir

Frédéric Couchet : Nous allons faire une pause musicale. Nous allons écouter C'est du propre par Patates Rats. On se retrouve juste après. Au micro juste après ce sera mon collègue Étienne Gonnu. Belle journée à l’écoute de Cause commune, la voix des possibles.

Pause musicale : C'est du propre par Patates Rats.

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter C'est du propre par Patates Rats, disponible sous licence Art libre. Vous retrouverez les références sur le site de l’April, april.org, et sur le site de la radio, causecommune.fm.
Vous écoutez toujours l’émission Libre à vous ! sur radio Cause Commune, la voix des possibles, 93.1 en Île-de-France et partout dans le monde sur le site causecommune.fm.

Nous allons passer au sujet suivant avec mon collègue Étienne Gonnu

[Virgule musicale ]

La plateforme d'exploitation des données de santé « Health Data Hub » avec Stéphanie Combes, directrice de la plateforme, Adrien Parrot et Nicolas Paris de l'association InterHop (les hôpitaux français pour l'interopérabilité)

Étienne Gonnu : Merci Fred.