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Les textes peuvent s'inspirer de ceux du catalogue libre : [[Introduction au logiciel libre pour le Catalogue Libre]].
Les textes peuvent s'inspirer de ceux du catalogue libre : [[Introduction au logiciel libre pour le Catalogue Libre]].
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==Panneau 1 – Qu'est-ce que le logiciel libre ?==
==Panneau 1 – Qu'est-ce que le logiciel libre ?==
Nous utilisons l'informatique quotidiennement : pour nous informer, échanger, communiquer, acheter... Ces actions, à la fois privées et publiques, sont traitées par des ordinateurs de toute forme, portables, serveurs sur internet, téléphones portables, tablettes, box, etc... Pour mener ces actions, ces machines utilisent des logiciels qui canalisent toutes nos informations. Il est important de savoir qui les crée, qui les gère et à quelles fins. Nous n'avons pas tous la capacité d'écrire ou de comprendre comment fonctionne un logiciel, mais nous avons tous la possibilité de choisir à qui nous ferons confiance.
Nous utilisons l'informatique quotidiennement pour nous informer, échanger, communiquer, acheter... Ces actions, privées ou publiques, sont traitées par des ordinateurs, quelle que soit leur forme : portables, serveurs sur internet, téléphones portables, tablettes, consoles, box, etc... Pour mener ces actions, ces machines utilisent des logiciels qui manipulent nos informations. Il est donc important de savoir qui crée ces logiciels, qui les gère et à quelles fins. Nous n'avons pas tous la capacité d'écrire ou de comprendre comment fonctionne un logiciel, mais nous avons tous la possibilité de choisir à qui nous accorderons notre confiance.


===Le logiciel libre et ses quatre libertés===
===Le logiciel libre et ses quatre libertés===
Aujourd'hui encore, la majorité des logiciels distribués dans le commerce sont privateurs, c'est-à-dire que leurs licences contiennent des restrictions à leur utilisation. A contrario, un logiciel est dit libre quand il accorde explicitement, par sa licence, la liberté de l'utiliser sans restriction, mais également celle de le copier, de le modifier et de le redistribuer. C'est l'accès au code source du logiciel – sa recette de fabrication – qui permet l'accomplissement de ces quatre libertés fondamentales.
Aujourd'hui encore, la majorité des logiciels proposés via les canaux de distribution classiques sont privateurs, c'est-à-dire que leurs licences contiennent des restrictions à leur utilisation. A contrario, un logiciel est dit libre quand il accorde explicitement, par sa licence, la liberté de l'utiliser sans restriction, mais également celle d'en étudier son fonctionnement, de le copier, de le modifier et de le redistribuer. C'est l'accès au code source du logiciel – sa recette de fabrication – qui permet l'accomplissement de ces quatre libertés fondamentales.


===En savoir +===
===En savoir +===
En choisissant de préférence des logiciels libres, non seulement vous avez la possibilité de profiter de ces quatre principes, mais vous rejoignez également de vastes communautés d'usagers et de développeurs qui partagent les mêmes objectifs et respectent votre liberté. En décidant d'installer des logiciels libres (et gratuits) sur vos matériels informatiques, vous contribuez ainsi au partage et à l'amélioration de programmes accessibles à tous sans exception.  
En choisissant de préférence des logiciels libres, non seulement vous avez la possibilité de profiter de ces quatre libertés, mais vous rejoignez également de vastes communautés d'usagers et de développeurs qui partagent les mêmes objectifs et respectent votre liberté. En décidant d'installer des logiciels libres (souvent gratuits) sur vos matériels informatiques, vous contribuez ainsi au partage et à l'amélioration de programmes accessibles à tous sans exception.


===Proposition de visuel du panneau 1===
===Proposition de visuel du panneau 1===
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==Panneau 2 : Les enjeux du Logiciel Libre==
==Panneau 2 : Les enjeux du Logiciel Libre==


La notion de logiciel libre a été formalisée au début des années 1980. Aujourd'hui, le mouvement initié par quelques chercheurs est devenu un phénomène de société à part entière. Des millions d'utilisateurs (particuliers, ONG, entreprises, administrations...) exercent au quotidien les quatre libertés associées au logiciel libre : utilisation, copie, modification, redistribution.
La notion de logiciel libre a été formalisée au début des années 1980. Aujourd'hui, le mouvement initié par quelques chercheurs est devenu un phénomène de société à part entière. Des millions d'utilisateurs (particuliers, associations et ONG, entreprises, collectivités et administrations...) exercent au quotidien les quatre libertés associées au logiciel libre : utiliser, étudier, modifier, copier/redistribuer.


'''Un enjeu de société'''
'''Un enjeu de société'''
Parce que personne ne possède de monopole sur les logiciels libres et que leur fonctionnement est transparent, ils sont exempts de pièges commerciaux, de fonctionnalités d'espionnage ou d'enfermement de leurs utilisateurs. Les logiciels libres forment un écosystème coopératif. Ce sont des outils de lutte contre la fracture numérique. Distribués avec leur recette de fabrication, on peut en étudier les techniques, les réutiliser, les diffuser, y compris en dehors des structures habituelles d'éducation et de formation. Le mode de développement collaboratif via Internet facilite les transferts de compétences et la diffusion au plus grand nombre. Avec le logiciel libre, on contrôle son informatique au lieu d'être contrôlé par elle.  
Parce qu'ils sont développés de manière ouverte, ils sont exempts de pièges commerciaux, de fonctionnalités d'espionnage ou d'enfermement de leurs utilisateurs. Les logiciels libres initient un projet coopératif considérable. Ce sont des outils de lutte contre la fracture numérique. Distribués avec leur recette de fabrication, on peut étudier leur mode d'action, les réutiliser, les partager. Le mode de développement collaboratif via Internet facilite les transferts de compétences et la diffusion au plus grand nombre. Avec le logiciel libre, on contrôle son informatique au lieu d'être contrôlé par elle.  


'''Un enjeu économique'''
'''Un enjeu économique'''
Les logiciels libres offrent plus d'indépendance et une meilleure maîtrise des coûts de maintenance et de développement interne. Ils trouvent donc parfaitement leur place au sein d'une économie dynamique et compétitive. Le nombre d'entreprises les utilisant ne cesse de croître partout dans le monde. Accessibles à tous, ils favorisent l'innovation en permettant à de nouveaux acteurs de démarrer avec peu de moyens. Non contrôlables par de gros acteurs monopolistiques, ils facilitent des politiques de développement créatives et autonomes.   
Les logiciels libres offrent plus d'indépendance et une meilleure maîtrise des coûts de maintenance et de développement interne. Ils trouvent donc parfaitement leur place au sein d'une économie dynamique et compétitive. Le nombre d'entreprises les utilisant ne cesse de croître partout dans le monde. Accessibles à tous, ils favorisent l'innovation en permettant à de nouveaux acteurs de démarrer avec peu de moyens. Protégés du monopole des gros acteurs privateurs, ils facilitent des politiques de développement créatives et autonomes.   


'''Un enjeu stratégique'''
'''Un enjeu stratégique'''
N'étant pas soumis à des restrictions d'usage ni à un coût de licence, les logiciels libres permettent aux pouvoirs publics et aux décideurs politiques de garder le contrôle de leurs données, mais également de maîtriser leurs finances. Ainsi, depuis plusieurs années, des pans entiers des systèmes d'information d'États et de collectivités basculent vers les logiciels libres. Dans un monde où la surveillance est généralisée, le logiciel libre est une brique essentielle pour protéger et pérenniser ses données (fichiers, photos, vidéos)...
N'étant pas soumis à des restrictions d'usage ni à un coût de licence, les logiciels libres permettent aux pouvoirs publics et aux décideurs politiques de garder le contrôle de leurs données. Ainsi, depuis plusieurs années, des pans entiers des systèmes d'information d'États et de collectivités basculent vers les logiciels libres. Dans un monde où la surveillance est généralisée, le logiciel libre est une brique essentielle pour protéger et pérenniser ses données (fichiers, photos, vidéos)...




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==Panneau 3 : les logiciels libres au quotidien et internet==
==Panneau 3 : les logiciels libres au quotidien==


===Des logiciels pour tous les besoins===
===Des logiciels pour tous les besoins===
Il existe des logiciels libres pour tous les usages : naviguer sur Internet, échanger des mails, utiliser de la bureautique, dessiner, retoucher des photos, organiser et écouter de la musique, lire et monter des vidéos, faire de la mise en page ou de la 3D etc... Le logiciel libre, c'est aussi des systèmes d'exploitation complets qui peuvent remplacer aisément Windows ou MacOS. Certaines versions sont plus faciles à installer que Windows et sont également beaucoup plus légères. Cela peut donner une seconde vie à un ordinateur un peu ancien considéré comme obsolète avec les OS privateurs.  
Il existe des logiciels libres pour tous les usages. Il existe aussi des systèmes d'exploitation libres, complets, qui remplacent aisément Microsoft Windows ou MacOS, y compris sur un ordinateur aux performances modestes et considéré comme obsolète par les systèmes privateurs.


Certains logiciel libres comme Firefox sont connus de tous sans être identifié comme libre. Il en existe plein d'autres à découvrir. Les logiciels libres grand public étant la plupart du temps également gratuits, cela permet de les tester, d'apprendre à en utiliser de nouveaux, de créer, de s'exprimer et de se forger de nouvelles compétences.  
Certains logiciels libres comme Firefox, VLC sont connus de tous, il en existe une multitude d'autres à découvrir. Les logiciels libres grand public étant la plupart du temps également gratuits, cela permet de les tester, d'apprendre à en utiliser de nouveaux, de créer, de s'exprimer et de se forger de nouvelles compétences sans contrainte.


===Des logiciels loyaux===
===Des logiciels loyaux===
Parce qu'ils ne sont pas sous la tutelle de grosses sociétés commerciales, les logiciels libres ne visent pas à contrôler leurs utilisateurs. On peut donc en installer sans craindre de se retrouver avec une foule de logiciels parasites qui surveillent nos habitudes et captent nos udages. On peut également changer de système d'exploitation (Windows ou MacOS) pour choisir une distribution GNU/Linux sans virus, sans popup, sans obligation de rentrer son numéro de carte bancaire ou de créer un compte chez un fournisseur. Parce qu'ils ne visent pas d'autres objectifs que de remplir leur fonction principale, ils sont légers, efficaces et vont à l'essentiel.
Parce qu'ils ne sont pas sous la tutelle de multinationales, les logiciels libres ne visent pas à contrôler leurs utilisateurs. On peut donc en installer sans craindre de se retrouver avec des programmes parasites qui nous surveillent et nous enferment. Choisir un système d'exploitation libre, c'est bénéficier d'une informatique sans virus, sans publicité ni conditions abusives, sans surcoût et sans obligation de créer un compte chez un fournisseur. Parce qu'ils se contentent de remplir leur fonction principale, ils sont légers, efficaces et vont à l'essentiel.


===Des logiciels qui protègent la vie privée===
===Des logiciels qui protègent la vie privée===
Le scandale PRISM révélé par Edward Snowden nous a appris que la surveillance d'état était massive. L'essentiel des fournisseurs de services sur Internet ont collaboré avec la NSA et exercent leur propre surveillance. Ils tirent leurs revenus de la vente des données personnelles de leurs utilisateurs. Ceux-ci n'ont pas conscience des informations ainsi captées par les entreprises. Des logiciels libres permettent de sécuriser les données et les échanges. Ce sont des logiciels libres qu'Edward Snowden a utilisé pour organiser la fuite des données collectées à la NSA sans se faire repérer. Parce que leurs sources sont disponibles, ils sont les seuls dont on peut s'assurer qu'ils ne comportent pas de fonctions cachées.
Le scandale PRISM et le projet de loi français relatif à la surveillance nous ont appris que la surveillance exercée par les États est massive. La plupart des fournisseurs de services sur Internet exercent leur propre surveillance à des fins commerciales et ont collaboré avec la NSA (l'agence américaine d'espionnage). Des logiciels libres permettent de sécuriser nos données et nos échanges. C'est ce type de logiciels libres qu'Edward Snowden a utilisé pour faire fuiter, sans se faire repérer, les documents collectés à la NSA. Il leur a fait confiance car l'accès au code source de ces logiciels permet de les vérifier.  


Il existe également des logiciels libres que l'ont peut faire installer sur des serveurs pour y accéder par internet : sites internet, webmail, réseaux sociaux, espaces d'écriture partagés, cloud personnels... Des associations et des entreprises proposent des services sur internet en offrant une plus grande transparence dans la gestion et en s'interdisant de surveiller les données de leurs utilisateurs. Cette démarche correspond à l'éthique du logiciel libre. Il reste du travail à faire pour atteindre un niveau de service compétitif mais le propre du logiciel libre est de travailler ensemble à construire l'informatique que l'on veut et à refuser les concessions sur nos libertés et notre vie privée.
Il existe également des logiciels libres que l'ont peut installer sur des serveurs pour y accéder par internet : sites internet, webmail, réseaux sociaux, auto-hébergement... Des associations et des entreprises proposent des services de ce type, offrant une plus grande transparence et s'interdisant de surveiller leurs utilisateurs. Cette démarche correspond à l'éthique du logiciel libre. Il reste du chemin à parcourir pour atteindre un niveau de service égal mais le propre du logiciel libre est de permettre aux usagers et aux développeurs de travailler ensemble à la construction de l'informatique que nous voulons, refusant toute concession mettant en péril notre vie privée et nos libertés.


===Proposition de visuel du panneau 3===
===Proposition de visuel du panneau 3===
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==Panneau 4 : Formats ouverts et interopérabilité==
==Panneau 4 : Formats ouverts pour voir clair==


===Pour communiquer sans contrainte===
===Pour communiquer sans contrainte===
L'interopérabilité est un mot compliqué mais qui désigne une idée simple et de bon sens. Il s'agit de permettre à des logiciels différents d'échanger des informations. Ainsi chacun de nous peut choisir celui qui lui convient le mieux. L'informatique propriétaire révèle sa dimension privatrice quand elle utilise des formats de fichier incompatibles avec les autres solutions. Cette stratégie, notamment mise en œuvre dans la bureautique, permet à des sociétés de s'assurer de garder le contrôle sur leurs utilisateurs et de les condamner à utiliser leurs produits. Exiger l’interopérabilité, c'est se libérer pour communiquer sans contrainte.
 
L'interopérabilité est un mot compliqué mais qui désigne une idée simple et de bon sens. Chacun de nous doit pouvoir choisir le logiciel qui lui convient pour échanger des informations et leur apporter, si besoin, des modifications. L'informatique propriétaire révèle sa dimension privatrice quand elle utilise volontairement des formats de fichiers incompatibles avec les autres solutions. Cette stratégie, bien connue dans la bureautique, permet de rendre les utilisateurs captifs. Exiger l’interopérabilité, c'est se libérer pour communiquer librement.


===L'ouverture pour favoriser l'accessibilité===
===L'ouverture pour favoriser l'accessibilité===
Exactement comme le code source d'un logiciel qui est ouvert, la structure d'un format de fichier ou protocole de communication gagne à être diffusée. Cela permet à quiconque d'intégrer ces fichiers ou ces moyens de communication à ses propres solutions informatiques et les adapter à ses besoins. Un format ouvert est particulièrement utile dans le domaine de l'accessibilité. Les informaticiens travaillant avec des personnes présentant un handicape ont plus de facilités à adapter leurs solutions aux besoins de leur public. Avec le logiciel libre, c'est l'informatique qui s'adapte à l'humain et non l'inverse.  
Exactement comme le code source d'un logiciel libre qui est ouvert, la structure d'un format de fichier ou protocole de communication gagne à être diffusée. Cela permet à quiconque d'intégrer ces fichiers ou ces moyens de communication à ses propres solutions informatiques et les adapter à ses besoins. Un format ouvert est particulièrement utile dans le domaine de l'accessibilité. Il est alors plus facile d'adapter les solutions informatiques aux besoins des utilisateurs en situation de handicap. Avec le logiciel libre, c'est l'informatique qui s'adapte à l'humain et non l'inverse.


===Pérennité des données===
===Pérennité des données===
L'informatique évolue rapidement. Elle est désormais dépositaire d'une importante partie de notre patrimoine culturel et familial. Les textes, photos, vidéos auxquels nous accédons aujourd'hui seront-ils encore accessibles dans une ou deux générations ou même au-delà ? Dès lors qu'un format de fichier est fermé, il est très compliqué d'accéder au contenu sans solliciter le concours de l'éditeur, s'il existe encore. Faire le choix d'une informatique dont les formats soient ouverts et interopérables nous rend service aujourd'hui en facilitant et fluidifiant nos échanges et nous assure de pouvoir continuer à accéder à toutes nos données dans le futur.
 
L'informatique, présente partout, est désormais dépositaire d'une importante partie de notre patrimoine culturel et familial. Mais l'informatique évolue rapidement. Pourrons-nous encore accéder à nos photos, nos vidéos et toutes nos autres données  dans quelques années et même au-delà ? Dès lors qu'un format de fichier est fermé, il est très compliqué d'accéder à son contenu sans solliciter le concours de l'éditeur, s'il existe encore. Faire le choix des formats ouverts et interopérables dès aujourd’hui facilite et fluidifie nos échanges, mais nous assure également de pouvoir continuer à accéder à toutes nos données dans le futur.


===Proposition de visuel du panneau 4===
===Proposition de visuel du panneau 4===
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==Panneau 5 : Les LL et l'éducation (ou autre thématique variable)==
==Panneau 5 : Les atouts du logiciel libre pour l'éducation==


Texte :
Texte :


===Enseigner l'informatique comme une discipline===
===Enseigner l'informatique comme une discipline===
Depuis trop longtemps, l'informatique a été considérée dans l'éducation nationale comme une simple compétence pratique. Même si les élèves n'aspirent pas tous à devenir informaticiens, il est vital que chacun accède à une compréhension de son fonctionnement, d'être en mesure de se l'approprier plutôt que de la subir. L'informatique devrait être enseignée comme une discipline à part entière, offrant aux élèves les capacités de comprendre, de s'adapter aux différentes situations qu'ils rencontreront tout au long de leur vie personnelle et professionnelle.  
Depuis trop longtemps, l'informatique est considérée, dans l’Éducation nationale, comme une compétence pratique, réduite à l'apprentissage des seuls usages. Bien entendu, les élèves n'aspirent pas tous à devenir informaticiens, mais il est indispensable que chacun accède à la compréhension des mécanismes et des enjeux, afin d'être en mesure de s'approprier le monde numérique plutôt que le subir. L'informatique devrait être enseignée comme une discipline à part entière, offrant aux élèves les capacités de comprendre, de s'adapter aux différentes situations qu'ils rencontreront tout au long de leur vie personnelle et professionnelle.  


Seul le logiciel libre permet pleinement cela, justement parce qu'il est ouvert, qu'on peut l'étudier, le modifier et le partager.
Seul le logiciel libre permet pleinement cela, justement parce qu'il est ouvert, qu'on peut l'étudier, le modifier et le partager.


===Accéder au code source pour comprendre===
===Accéder au code source pour comprendre===
Le logiciel libre et les formats ouverts ont également leur pleine place dans l'éducation car celle-ci n'a pas vocation à favoriser tel ou tel autre fournisseur de solution propriétaire. Sous couvert de préparer les élèves aux logiciels qu'ils rencontreront dans leur vie professionnelle, on renforce les monopoles et on persiste dans une approche de l'informatique purement centrée sur la transmission de recettes toute faites plutôt que sur l'acquisition de l'autonomie. La bureautique est pourtant loin d'être le seul système informatique que l'on rencontre en milieu professionnel et tout le monde aura besoin de s'adapter aux évolutions de la technique tout au long de sa carrière.
Le logiciel libre et les formats ouverts ont pleinement leur place dans l'éducation car celle-ci n'a pas vocation à favoriser tel ou tel autre fournisseur de solutions propriétaires. Sous couvert de préparer les élèves aux logiciels qu'ils rencontreront dans leur vie professionnelle, on renforce les monopoles et on persiste dans une approche de l'informatique purement centrée sur la transmission de recettes toutes faites plutôt que sur l'acquisition de l'autonomie. La bureautique est pourtant loin d'être le seul système informatique que l'on rencontre en milieu professionnel et tout le monde aura besoin de s'adapter aux évolutions de la technique tout au long de sa carrière.


===Partage de ressources pédagogiques===
===Partage de ressources pédagogiques===
Avoir recours à des formats ouverts et placer les ressources pédagogiques sous licence libre permet de les partager, de les améliorer et de contribuer à une meilleure éducation. Les logiciels libres pouvant être diffusés sans restriction, les enseignants peuvent y trouver plus de moyens pour créer leurs matériaux pédagogiques. C'est le travail qui a été effectué de façon exemplaire avec les cahiers d'exercices Sésamath issus d'un travail collaboratif de professeurs de mathématiques publié sous licence libre.
Avoir recours à des formats ouverts et placer les ressources pédagogiques sous licence libre permet de les partager, de les améliorer et de contribuer au développement d'une éducation plus éthique. Les logiciels libres pouvant être diffusés sans restriction, les enseignants peuvent alors trouver davantage de ressources pour créer leurs propres documents pédagogiques. C'est le travail qui a été effectué, de façon exemplaire, avec les cahiers d'exercices Sésamath issus d'un travail collaboratif de professeurs de mathématiques, publié sous licence libre.


===Proposition de visuel du panneau 5===
===Proposition de visuel du panneau 5===
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==Panneau 6 : Les licences==
==Panneau 6 : licences libres - Le cadre juridique du logiciel libre==
===Une question de droit d'auteur===
===Une question de droit d'auteur===
En conformité avec le droit international, les logiciels sont couverts par le droit d'auteur. C'est sur la base de ce dernier que des licences permettent de garantir les quatre libertés du logiciel libre aux utilisateurs. Il existe une grande variété de licences libres, selon le contexte dans lequel elles sont utilisées, les objectifs qu'elles servent et le contenu qu'elles licencient.  
En conformité avec le droit international, les logiciels sont couverts par le droit d'auteur. C'est sur cette base que des licences permettent de garantir à tous les quatre libertés du logiciel libre. Il existe plusieurs licences libres, selon le contexte dans lequel elles sont utilisées, les objectifs qu'elles servent et le logiciel auquel elles s'appliquent.  


Les licences libres définissent ainsi l'identité des logiciels libres et le détail des droits et les devoirs de chacun. Juridiquement, elles s'appuient sur le droit d'auteur avec l'objectif d'en inverser le principe : permettre plutôt que restreindre.
Les licences libres définissent ainsi l'identité des logiciels libres. Elles précisent les droits et les devoirs de chacun. Juridiquement, elles s'appuient sur le droit d'auteur avec l'objectif d'en inverser le principe : autoriser plutôt que restreindre.


===Copyleft===
===Copyleft===
Parmi les licences de logiciel libre, certaines sont dites copyleft. Le principe du copyleft est de donner à tous la possibilité d'utiliser une œuvre libre tout en garantissant que les libertés offertes par sa licence seront préservées. En plus des quatre libertés du logiciel libre, les licences copyleft imposent donc l'obligation de conserver la même licence en cas de modification d'un logiciel. L'objectif des licences copyleft est d'enrichir un pot commun d'œuvres disponibles pour tous, auquel chacun peut ajouter sans jamais pouvoir soustraire.  
Parmi les licences de logiciel libre, certaines sont dites copyleft. Le principe du copyleft est de donner à tous la possibilité d'utiliser une œuvre libre tout en garantissant que les libertés offertes par sa licence seront préservées. En plus des quatre libertés du logiciel libre, les licences copyleft imposent donc l'obligation de conserver la même licence en cas de redistribution d'une œuvre, modifiée ou non. Ce type de licence permet un réel partage de la création ou de la connaissance et permet aux œuvres culturelles de rester libres. L'objectif des licences copyleft est d'enrichir un pot commun d'œuvres disponibles pour tous, auquel chacun peut ajouter sans jamais pouvoir soustraire.


===Proposition de visuel du panneau 6===
===Proposition de visuel du panneau 6===
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==Panneau 7 : Un bien commun à protéger==
==Panneau 7 : Un bien public à protéger==
===Bien commun ou bien public ?===
===Bien commun ou bien public ?===
Un bien commun est une notion en économie qui désigne une ressource rare partagée entre plusieurs acteurs. L'accès à la ressource nécessite une régulation pour permettre à chacun de l'exploiter sans pour autant risquer son épuisement. L'économie orthodoxe évoquait à ce sujet la "tragédie des communs", niant toute possibilité d'y parvenir par une l'auto-organisation des acteurs concernés. Seule la régulation étatique ou l'appropriation privée de la ressource étaient censées permettre sa pérennité face aux stratégies individuelles des différents acteurs. L'économiste Elinor Ostrom, à qui Harding opposa cette objection, avait pourtant montré de manière argumentée les limites de cette position. Elle avait identifié par un travail de terrain, une foule de cas où des ressources rares comme l'eau par exemple étaient gérées par des communautés paysannes, souvent depuis fort longtemps.
En économie, bien commun désigne une ressource partagée entre plusieurs acteurs. Parce qu'il est le fruit du travail collaboratif entre de nombreux acteurs, le logiciel libre est considéré comme un bien commun. Toutefois, contrairement à l'eau par exemple, il n'est pas une ressource rare. L'utilisation du logiciel libre n'en prive pas les autres utilisateurs (non-rivalité) et une fois que le logiciel est codé puis publié, tout le monde peut en bénéficier (non-exclusion).
 
Le logiciel trouve plus volontiers sa place dans la catégorie de '''bien public''' que l'économiste Elinor Ostrom distingue des biens communs.
Cette révélation a ouvert de nombreuses réflexions sur les différents bien communs dont nous bénéficions tous et sur le refus de les voir appropriés par une poignée d'acteurs puissants. Parce qu'il est le fruit du travail commun de nombreux acteurs, le logiciel libre a toute sa place dans celle-ci sur des biens communs. Toutefois, le logiciel, contrairement à l'eau par exemple, n'est pas une ressource rare. Il correspond chez Elinor Ostrom à un '''bien public'''. Le choix de l'ouverture et du partage dans le logiciel libre est donc en phase avec sa nature économique et l'alternative qu'il représente s'inscrit comme un sujet à part entière dans la réflexion sur les communs.


===Un gage de prospérité===
===Un gage de prospérité===
Comme toute information numérique, un logiciel est duplicable à l'infini, sans perte de qualité et pour un coût dérisoire. Collectivement, nous avons bien plus à gagner à partager le code de nos logiciels plutôt que d'entretenir une propriété arbitrairement définie par un droit qui tente d'appliquer les recettes du monde physique à celui de l'information. Le logiciel libre est donc bien plus qu'une affaire de liberté individuelle, il est aussi un modèle de développement particulièrement efficace et novateur.
Comme toute information numérique, un logiciel est duplicable à l'infini, sans perte de qualité et pour un coût dérisoire. Collectivement, nous avons bien plus à gagner à partager le code de nos logiciels plutôt que d'entretenir une rareté arbitrairement définie par un droit qui tente d'appliquer les recettes du monde physique à celui de l'information. Le logiciel libre est donc bien plus qu'une affaire de liberté individuelle, il est aussi un modèle de développement particulièrement efficace et novateur.


===Le logiciel libre, trop bon pour les utilisateurs ?===
===Le logiciel libre, trop bon pour les utilisateurs ?===
Le logiciel libre est massivement utilisé par les plus grands noms de l'industrie informatique. Même ses pires ennemis d'hier ont aujourd'hui rejoint le mouvement. Toutefois, si ces sociétés tirent bénéfice de la souplesse et de l'efficacité des logiciels libres, elles enferment toujours plus leurs clients dans leurs systèmes et leurs services accessibles par internet. C'est à croire que les vertus du logiciel libre sont trop bonnes pour que les utilisateurs finaux puissent en bénéficier. En affirmant que le logiciel libre fait partie des communs, on rappelle également que sa finalité est de bénéficier à tout le monde.
Le logiciel libre est massivement utilisé par les plus grands noms de l'industrie informatique. Même ses pires ennemis d'hier ont aujourd'hui rejoint le mouvement. Toutefois, si ces sociétés tirent bénéfice de la souplesse et de l'efficacité des logiciels libres, elles enferment toujours plus leurs clients dans leurs systèmes et leurs services accessibles par internet. C'est à croire que les vertus du logiciel libre sont trop bonnes pour que les utilisateurs puissent en bénéficier. En inscrivant le logiciel libre dans le mouvement des communs, on rappelle également que sa finalité est de bénéficier à tout le monde.


===Proposition de visuel du panneau 7===
===Proposition de visuel du panneau 7===
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===Le logiciel libre comme modèle===
===Le logiciel libre comme modèle===
Le logiciel libre a fait tâche d'huile à partir de la fin des années 1990. Construire ensemble, partager est tout aussi naturel dans le domaine du savoir et de la culture que dans l'informatique. On retrouve aujourd'hui des licences libres dans le domaine des arts, de l'open data, de l'open hardware... Wikipédia est sans doute le plus spectaculaire des projets dérivé des principes du logiciel libre. On peut également mentionner Open Street Map qui fait sensiblement la même chose que wikipédia mais dans le domaine de la cartographie. Il existe également une foule de projets de ce type, sur la numérisation d’œuvres du domaine public, des banques de sons, d'images, matériel pédagogique, la publication scientifique...  
Construire ensemble, partager est tout aussi naturel dans le domaine du savoir et de la culture que dans l'informatique. On retrouve aujourd'hui des licences libres dans le domaine des arts, des données publiques, du matériel libre... Wikipédia, l'encyclopédie participative, est sans doute le plus spectaculaire des projets dérivés des principes du logiciel libre. On peut aussi mentionner OpenStreetMap qui s'épanouit dans le domaine de la cartographie. Il existe également une foule de projets de ce type, sur la numérisation d’œuvres du domaine public, des banques de sons, d'images, de ressources pédagogiques, etc.


===Licences et sources===
===Licences et sources===
En 2000, des artistes et des juristes français ont rédigé à cet effet la licence art libre. En 2002, ce sont les licences Creative Commons qui voient le jour. Les Creative Commons proposent des licences géométrie variable dont certaines sont effectivement libres au sens usuel dans le logiciel libre, d'autres, interdisant les versions dérivées ou l'usage commercial sont considérées comme de libre diffusion mais sans souscrire aux principes fondés par le logiciel libre. Dès lors, la logique propre au logiciel libre est souvent diluée quand elle s'applique hors de l'informatique.
En 2000, des artistes et des juristes français ont rédigé à cet effet la Licence Art Libre. En 2002, ce sont les licences Creative Commons qui voient le jour. Les Creative Commons proposent des licences à géométrie variable dont certaines sont effectivement libres au sens usuel dans le logiciel libre, d'autres, interdisant les versions dérivées ou l'usage commercial sont considérées comme de libre diffusion mais sans souscrire aux principes fondés par le logiciel libre. La logique propre au logiciel libre est souvent mal comprise, diluée, voire bafouée.


L'autre question qui se pose est celle de l'équivalent du code source. En informatique, c'est lui qui permet d'exercer les quatre libertés. Il est bien plus compliqué de trouver l'équivalent du code source dans le domaine des arts. Juridiquement, les licences libres s'appliquent à la copie d'une œuvre et non pas à l’œuvre elle-même.
===Un nouveau paradigme===
Que ce soit dans l'informatique ou en dehors, les principes du Libre créent un mouvement de fond qui prend de l'ampleur depuis 30 ans. Le Libre permet d'articuler de façon innovante et efficace les dynamiques individuelles et collectives. Il offre à chacun la possibilité d'agir, de faire, qu'il soit un particulier, une collectivité, une association ou une entreprise. Il simplifie considérablement la donne par rapport à un modèle traditionnel reposant sur la propriété et les restrictions. En cela, il constitue un puissant levier pour adapter notre monde aux défis qui se présentent à lui.


===Un nouveau paradigme===
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Que ce soit dans l'informatique ou en dehors, les principes du Libre sont un mouvement de fond qui prend de l'ampleur depuis 30 ans. Le Libre permet d'articuler de façon innovante et efficace les dynamiques individuelles et collectives. Il offre à tous la possibilité d'agir, de faire, qu'il soit un particulier ou une multinationale. Il simplifie considérablement la donne par rapport à un modèle traditionnel reposant sur la propriété et les restrictions. En cela, il constitue un puissant levier pour adapter notre monde aux défis qui se présentent à lui.
 
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Booky : Je ne suis pas fan de ce visuel....
 
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==== Panneau Les logiciels libres au quotidien « l'ont » ===
 
dans le panneau  "Les logiciels libres au quotidien" il y a :
"Il existe également des logiciels libres que l'ont peut installer..."
 
Il faut mettre « que l'on peut »
 
olive (26 avril 2016)
 
==== Panneau Les logiciels libres au quotidien « . c'est » ===
 
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« nos échanges. c'est ce type de logiciels »
 
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Fred (16 juin 2016)
 
==== Panneau Au-delà du logiciel libre : (répétition domaine) ===


Dans le panneau 7


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La partie « (répétition domaine)» est en trop.


==Liens==
==Liens==

Dernière version du 10 novembre 2016 à 14:55


Travail terminé et publié :-)

Cette page présente un contenu fini et publié en ligne.


Proposition de texte pour Expolibre III

La version définitive des textes, correspondant aux panneaux mis en ligne et imprimés, est disponible sur la page Textes d'Expolibre III définitifs.

Cette page a servie à mettre au point les panneaux de l'Expolibre III.

Suivi des tâches sur agir.april : Redmine.png Tâche n°799

Les textes peuvent s'inspirer de ceux du catalogue libre : Introduction au logiciel libre pour le Catalogue Libre.

Voici la liste provisoire des panneaux :

Panneau 1 – Qu'est-ce que le logiciel libre ?[modifier]

Nous utilisons l'informatique quotidiennement pour nous informer, échanger, communiquer, acheter... Ces actions, privées ou publiques, sont traitées par des ordinateurs, quelle que soit leur forme : portables, serveurs sur internet, téléphones portables, tablettes, consoles, box, etc... Pour mener ces actions, ces machines utilisent des logiciels qui manipulent nos informations. Il est donc important de savoir qui crée ces logiciels, qui les gère et à quelles fins. Nous n'avons pas tous la capacité d'écrire ou de comprendre comment fonctionne un logiciel, mais nous avons tous la possibilité de choisir à qui nous accorderons notre confiance.

Le logiciel libre et ses quatre libertés[modifier]

Aujourd'hui encore, la majorité des logiciels proposés via les canaux de distribution classiques sont privateurs, c'est-à-dire que leurs licences contiennent des restrictions à leur utilisation. A contrario, un logiciel est dit libre quand il accorde explicitement, par sa licence, la liberté de l'utiliser sans restriction, mais également celle d'en étudier son fonctionnement, de le copier, de le modifier et de le redistribuer. C'est l'accès au code source du logiciel – sa recette de fabrication – qui permet l'accomplissement de ces quatre libertés fondamentales.

En savoir +[modifier]

En choisissant de préférence des logiciels libres, non seulement vous avez la possibilité de profiter de ces quatre libertés, mais vous rejoignez également de vastes communautés d'usagers et de développeurs qui partagent les mêmes objectifs et respectent votre liberté. En décidant d'installer des logiciels libres (souvent gratuits) sur vos matériels informatiques, vous contribuez ainsi au partage et à l'amélioration de programmes accessibles à tous sans exception.

Proposition de visuel du panneau 1[modifier]

1-expolibre-questceque.png

Panneau 2 : Les enjeux du Logiciel Libre[modifier]

La notion de logiciel libre a été formalisée au début des années 1980. Aujourd'hui, le mouvement initié par quelques chercheurs est devenu un phénomène de société à part entière. Des millions d'utilisateurs (particuliers, associations et ONG, entreprises, collectivités et administrations...) exercent au quotidien les quatre libertés associées au logiciel libre : utiliser, étudier, modifier, copier/redistribuer.

Un enjeu de société Parce qu'ils sont développés de manière ouverte, ils sont exempts de pièges commerciaux, de fonctionnalités d'espionnage ou d'enfermement de leurs utilisateurs. Les logiciels libres initient un projet coopératif considérable. Ce sont des outils de lutte contre la fracture numérique. Distribués avec leur recette de fabrication, on peut étudier leur mode d'action, les réutiliser, les partager. Le mode de développement collaboratif via Internet facilite les transferts de compétences et la diffusion au plus grand nombre. Avec le logiciel libre, on contrôle son informatique au lieu d'être contrôlé par elle.

Un enjeu économique Les logiciels libres offrent plus d'indépendance et une meilleure maîtrise des coûts de maintenance et de développement interne. Ils trouvent donc parfaitement leur place au sein d'une économie dynamique et compétitive. Le nombre d'entreprises les utilisant ne cesse de croître partout dans le monde. Accessibles à tous, ils favorisent l'innovation en permettant à de nouveaux acteurs de démarrer avec peu de moyens. Protégés du monopole des gros acteurs privateurs, ils facilitent des politiques de développement créatives et autonomes.

Un enjeu stratégique N'étant pas soumis à des restrictions d'usage ni à un coût de licence, les logiciels libres permettent aux pouvoirs publics et aux décideurs politiques de garder le contrôle de leurs données. Ainsi, depuis plusieurs années, des pans entiers des systèmes d'information d'États et de collectivités basculent vers les logiciels libres. Dans un monde où la surveillance est généralisée, le logiciel libre est une brique essentielle pour protéger et pérenniser ses données (fichiers, photos, vidéos)...


Proposition de visuel du panneau 2[modifier]

2-expolibre-enjeux.png

Panneau 3 : les logiciels libres au quotidien[modifier]

Des logiciels pour tous les besoins[modifier]

Il existe des logiciels libres pour tous les usages. Il existe aussi des systèmes d'exploitation libres, complets, qui remplacent aisément Microsoft Windows ou MacOS, y compris sur un ordinateur aux performances modestes et considéré comme obsolète par les systèmes privateurs.

Certains logiciels libres comme Firefox, VLC sont connus de tous, il en existe une multitude d'autres à découvrir. Les logiciels libres grand public étant la plupart du temps également gratuits, cela permet de les tester, d'apprendre à en utiliser de nouveaux, de créer, de s'exprimer et de se forger de nouvelles compétences sans contrainte.

Des logiciels loyaux[modifier]

Parce qu'ils ne sont pas sous la tutelle de multinationales, les logiciels libres ne visent pas à contrôler leurs utilisateurs. On peut donc en installer sans craindre de se retrouver avec des programmes parasites qui nous surveillent et nous enferment. Choisir un système d'exploitation libre, c'est bénéficier d'une informatique sans virus, sans publicité ni conditions abusives, sans surcoût et sans obligation de créer un compte chez un fournisseur. Parce qu'ils se contentent de remplir leur fonction principale, ils sont légers, efficaces et vont à l'essentiel.

Des logiciels qui protègent la vie privée[modifier]

Le scandale PRISM et le projet de loi français relatif à la surveillance nous ont appris que la surveillance exercée par les États est massive. La plupart des fournisseurs de services sur Internet exercent leur propre surveillance à des fins commerciales et ont collaboré avec la NSA (l'agence américaine d'espionnage). Des logiciels libres permettent de sécuriser nos données et nos échanges. C'est ce type de logiciels libres qu'Edward Snowden a utilisé pour faire fuiter, sans se faire repérer, les documents collectés à la NSA. Il leur a fait confiance car l'accès au code source de ces logiciels permet de les vérifier.

Il existe également des logiciels libres que l'ont peut installer sur des serveurs pour y accéder par internet : sites internet, webmail, réseaux sociaux, auto-hébergement... Des associations et des entreprises proposent des services de ce type, offrant une plus grande transparence et s'interdisant de surveiller leurs utilisateurs. Cette démarche correspond à l'éthique du logiciel libre. Il reste du chemin à parcourir pour atteindre un niveau de service égal mais le propre du logiciel libre est de permettre aux usagers et aux développeurs de travailler ensemble à la construction de l'informatique que nous voulons, refusant toute concession mettant en péril notre vie privée et nos libertés.

Proposition de visuel du panneau 3[modifier]

3-expolibre-quotidien.png

Panneau 4 : Formats ouverts pour voir clair[modifier]

Pour communiquer sans contrainte[modifier]

L'interopérabilité est un mot compliqué mais qui désigne une idée simple et de bon sens. Chacun de nous doit pouvoir choisir le logiciel qui lui convient pour échanger des informations et leur apporter, si besoin, des modifications. L'informatique propriétaire révèle sa dimension privatrice quand elle utilise volontairement des formats de fichiers incompatibles avec les autres solutions. Cette stratégie, bien connue dans la bureautique, permet de rendre les utilisateurs captifs. Exiger l’interopérabilité, c'est se libérer pour communiquer librement.

L'ouverture pour favoriser l'accessibilité[modifier]

Exactement comme le code source d'un logiciel libre qui est ouvert, la structure d'un format de fichier ou protocole de communication gagne à être diffusée. Cela permet à quiconque d'intégrer ces fichiers ou ces moyens de communication à ses propres solutions informatiques et les adapter à ses besoins. Un format ouvert est particulièrement utile dans le domaine de l'accessibilité. Il est alors plus facile d'adapter les solutions informatiques aux besoins des utilisateurs en situation de handicap. Avec le logiciel libre, c'est l'informatique qui s'adapte à l'humain et non l'inverse.

Pérennité des données[modifier]

L'informatique, présente partout, est désormais dépositaire d'une importante partie de notre patrimoine culturel et familial. Mais l'informatique évolue rapidement. Pourrons-nous encore accéder à nos photos, nos vidéos et toutes nos autres données dans quelques années et même au-delà ? Dès lors qu'un format de fichier est fermé, il est très compliqué d'accéder à son contenu sans solliciter le concours de l'éditeur, s'il existe encore. Faire le choix des formats ouverts et interopérables dès aujourd’hui facilite et fluidifie nos échanges, mais nous assure également de pouvoir continuer à accéder à toutes nos données dans le futur.

Proposition de visuel du panneau 4[modifier]

4-expolibre-formats-ouvets.png

Panneau 5 : Les atouts du logiciel libre pour l'éducation[modifier]

Texte :

Enseigner l'informatique comme une discipline[modifier]

Depuis trop longtemps, l'informatique est considérée, dans l’Éducation nationale, comme une compétence pratique, réduite à l'apprentissage des seuls usages. Bien entendu, les élèves n'aspirent pas tous à devenir informaticiens, mais il est indispensable que chacun accède à la compréhension des mécanismes et des enjeux, afin d'être en mesure de s'approprier le monde numérique plutôt que le subir. L'informatique devrait être enseignée comme une discipline à part entière, offrant aux élèves les capacités de comprendre, de s'adapter aux différentes situations qu'ils rencontreront tout au long de leur vie personnelle et professionnelle.

Seul le logiciel libre permet pleinement cela, justement parce qu'il est ouvert, qu'on peut l'étudier, le modifier et le partager.

Accéder au code source pour comprendre[modifier]

Le logiciel libre et les formats ouverts ont pleinement leur place dans l'éducation car celle-ci n'a pas vocation à favoriser tel ou tel autre fournisseur de solutions propriétaires. Sous couvert de préparer les élèves aux logiciels qu'ils rencontreront dans leur vie professionnelle, on renforce les monopoles et on persiste dans une approche de l'informatique purement centrée sur la transmission de recettes toutes faites plutôt que sur l'acquisition de l'autonomie. La bureautique est pourtant loin d'être le seul système informatique que l'on rencontre en milieu professionnel et tout le monde aura besoin de s'adapter aux évolutions de la technique tout au long de sa carrière.

Partage de ressources pédagogiques[modifier]

Avoir recours à des formats ouverts et placer les ressources pédagogiques sous licence libre permet de les partager, de les améliorer et de contribuer au développement d'une éducation plus éthique. Les logiciels libres pouvant être diffusés sans restriction, les enseignants peuvent alors trouver davantage de ressources pour créer leurs propres documents pédagogiques. C'est le travail qui a été effectué, de façon exemplaire, avec les cahiers d'exercices Sésamath issus d'un travail collaboratif de professeurs de mathématiques, publié sous licence libre.

Proposition de visuel du panneau 5[modifier]

5-expolibre-education.png

Panneau 6 : licences libres - Le cadre juridique du logiciel libre[modifier]

Une question de droit d'auteur[modifier]

En conformité avec le droit international, les logiciels sont couverts par le droit d'auteur. C'est sur cette base que des licences permettent de garantir à tous les quatre libertés du logiciel libre. Il existe plusieurs licences libres, selon le contexte dans lequel elles sont utilisées, les objectifs qu'elles servent et le logiciel auquel elles s'appliquent.

Les licences libres définissent ainsi l'identité des logiciels libres. Elles précisent les droits et les devoirs de chacun. Juridiquement, elles s'appuient sur le droit d'auteur avec l'objectif d'en inverser le principe : autoriser plutôt que restreindre.

Copyleft[modifier]

Parmi les licences de logiciel libre, certaines sont dites copyleft. Le principe du copyleft est de donner à tous la possibilité d'utiliser une œuvre libre tout en garantissant que les libertés offertes par sa licence seront préservées. En plus des quatre libertés du logiciel libre, les licences copyleft imposent donc l'obligation de conserver la même licence en cas de redistribution d'une œuvre, modifiée ou non. Ce type de licence permet un réel partage de la création ou de la connaissance et permet aux œuvres culturelles de rester libres. L'objectif des licences copyleft est d'enrichir un pot commun d'œuvres disponibles pour tous, auquel chacun peut ajouter sans jamais pouvoir soustraire.

Proposition de visuel du panneau 6[modifier]

6-expolibre-licences.png

Panneau 7 : Un bien public à protéger[modifier]

Bien commun ou bien public ?[modifier]

En économie, bien commun désigne une ressource partagée entre plusieurs acteurs. Parce qu'il est le fruit du travail collaboratif entre de nombreux acteurs, le logiciel libre est considéré comme un bien commun. Toutefois, contrairement à l'eau par exemple, il n'est pas une ressource rare. L'utilisation du logiciel libre n'en prive pas les autres utilisateurs (non-rivalité) et une fois que le logiciel est codé puis publié, tout le monde peut en bénéficier (non-exclusion). Le logiciel trouve plus volontiers sa place dans la catégorie de bien public que l'économiste Elinor Ostrom distingue des biens communs.

Un gage de prospérité[modifier]

Comme toute information numérique, un logiciel est duplicable à l'infini, sans perte de qualité et pour un coût dérisoire. Collectivement, nous avons bien plus à gagner à partager le code de nos logiciels plutôt que d'entretenir une rareté arbitrairement définie par un droit qui tente d'appliquer les recettes du monde physique à celui de l'information. Le logiciel libre est donc bien plus qu'une affaire de liberté individuelle, il est aussi un modèle de développement particulièrement efficace et novateur.

Le logiciel libre, trop bon pour les utilisateurs ?[modifier]

Le logiciel libre est massivement utilisé par les plus grands noms de l'industrie informatique. Même ses pires ennemis d'hier ont aujourd'hui rejoint le mouvement. Toutefois, si ces sociétés tirent bénéfice de la souplesse et de l'efficacité des logiciels libres, elles enferment toujours plus leurs clients dans leurs systèmes et leurs services accessibles par internet. C'est à croire que les vertus du logiciel libre sont trop bonnes pour que les utilisateurs puissent en bénéficier. En inscrivant le logiciel libre dans le mouvement des communs, on rappelle également que sa finalité est de bénéficier à tout le monde.

Proposition de visuel du panneau 7[modifier]

7-expolibre-communs.png

Panneau 8 : Au-delà du logiciel libre : Wikipédia, OSM[modifier]

Le logiciel libre comme modèle[modifier]

Construire ensemble, partager est tout aussi naturel dans le domaine du savoir et de la culture que dans l'informatique. On retrouve aujourd'hui des licences libres dans le domaine des arts, des données publiques, du matériel libre... Wikipédia, l'encyclopédie participative, est sans doute le plus spectaculaire des projets dérivés des principes du logiciel libre. On peut aussi mentionner OpenStreetMap qui s'épanouit dans le domaine de la cartographie. Il existe également une foule de projets de ce type, sur la numérisation d’œuvres du domaine public, des banques de sons, d'images, de ressources pédagogiques, etc.

Licences et sources[modifier]

En 2000, des artistes et des juristes français ont rédigé à cet effet la Licence Art Libre. En 2002, ce sont les licences Creative Commons qui voient le jour. Les Creative Commons proposent des licences à géométrie variable dont certaines sont effectivement libres au sens usuel dans le logiciel libre, d'autres, interdisant les versions dérivées ou l'usage commercial sont considérées comme de libre diffusion mais sans souscrire aux principes fondés par le logiciel libre. La logique propre au logiciel libre est souvent mal comprise, diluée, voire bafouée.

Un nouveau paradigme[modifier]

Que ce soit dans l'informatique ou en dehors, les principes du Libre créent un mouvement de fond qui prend de l'ampleur depuis 30 ans. Le Libre permet d'articuler de façon innovante et efficace les dynamiques individuelles et collectives. Il offre à chacun la possibilité d'agir, de faire, qu'il soit un particulier, une collectivité, une association ou une entreprise. Il simplifie considérablement la donne par rapport à un modèle traditionnel reposant sur la propriété et les restrictions. En cela, il constitue un puissant levier pour adapter notre monde aux défis qui se présentent à lui.

Proposition de visuel du panneau 8[modifier]

8-expolibre-audela.png


Booky : Je ne suis pas fan de ce visuel....

MODIFICATIONS À APPORTER SUR LA V2[modifier]

corrections de texte[modifier]

= Panneau Les logiciels libres au quotidien « l'ont »[modifier]

dans le panneau "Les logiciels libres au quotidien" il y a : "Il existe également des logiciels libres que l'ont peut installer..."

Il faut mettre « que l'on peut »

olive (26 avril 2016)

= Panneau Les logiciels libres au quotidien « . c'est »[modifier]

dans le panneau "Les logiciels libres au quotidien" il y a :

« nos échanges. c'est ce type de logiciels »

alors qu'il faudrait avoir « C'est »

Fred (16 juin 2016)

= Panneau Au-delà du logiciel libre : (répétition domaine)[modifier]

Dans le panneau 7

il y a

  « le matériel libre (répétition domaine)... Wikipédia »

La partie « (répétition domaine)» est en trop.

Liens[modifier]